J'ai reçu ce livre récemment lors d'une Masse Critique: un grand merci à Babelio et aux Editions Nanika pour ce joli petit livre!
Le thème est accrocheur: déambuler dans Paris ( avec la lenteur d'un gastéropode) et en profiter pour dégoter des adresses pour déguster une cuisine authentique et variée.
Cela m'a fait penser aux déambulations gourmandes du "gourmet solitaire" mais je suis restée un peu sur ma faim..
Certains chapitres sont très agréables à lire et ouvrent l'appétit, on se dit "la prochaine que je vais à Paris, je tente ce restaurant ( quand ils seront ouverts à nouveau...)"; d'autres sont plus abscons, j'avoue ne pas avoir compris certains mots ou néologismes et je n'ai pas vu l'intérêt de leur emploi ni ce que cela apportait à la lecture..
C'est un joli petit livre qui m' a plus intéressée par les découvertes culinaires que par les pérégrinations de ce "gastéropode".
Lecture originale! encore merci pour cette découverte!
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Je remercie les éditions Nanika et Babelio de m'avoir envoyé ce livre lors d'une récente opération Masse Critique.
La quatrième de couverture était très prometteuse, évoquant le plaisir de la marche et de la randonnée, couplé à celui de la gastronomie, le tout à travers le tout Paris.
L'écriture est agréable, le ton est léger et humoristique, mais parfois un peu trop bobo-isant (je viens de l'inventer) voire nécessitant un décodage sur certaines cuisines ou plat très typiques. L'avantage étant la diversité des cuisines très attractives. Pourtant je n'ai retenu que peu de resto à visiter (2 adresses me restent en mémoire).
Je m'attendais à avoir des itinéraires pour découvrir Paris différemment, avec des points d'arrêt et de chute au long du trajet, pour s'y restaurer, découvrir une gastronomie particulière tant par son originalité (au sens premier du terme) que par sa diversité ou le plaisir qu'elle procure.
Au final, la lecture est agréable mais je reste sur ma faim...
CHALLENGE ABC 2020 - 2021 ; CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2021
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Un auteur marcheur parcourt la ville de Paris et note et croque tout ce qui le séduit dans le domaine culinaire.
C'est frais, c'est bien écrit, amusant et instructif ... Mais en ces temps de confinement ... je me suis demandée combien de ces restaurants, boutiques et autres lieux seraient encore là dans le monde d'après ...
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Le Parisien n’habite que très rarement à plus de trois minutes d’une boulangerie.
Le dimanche matin, ou le férié, ou même le jour de semaine qui lui plaît, le Parisien enfile son jogging, ses claquettes et sa casquette, et va chercher des croissants. À peine a-t-il franchi la porte de son immeuble qu’il est, déjà, arrivé. Les croissants achetés, il rentre chez lui, le gras du beurre trouvant tout juste le temps d’oindre la pulpe de ses phalanges, et le voici à table.
Le Banlieusard, lui, est d’une autre espèce. Plus courageuse. Plus aventureuse aussi. Qui ne craint pas l’effort. Son corps est sculpté par l’activité physique, façonné par la longue marche matinale à la recherche du croissant perdu.
En banlieue il faut prévoir. Prendre son temps. S’équiper, parfois, selon la météo. Chaussures en cuir, à tige montante, à semelle épaisse résistant à l’asphalte et aux ornières, confortables et durables. Veste soft shell coupe-vent ou Gore-Tex imperméable, un grain est si vite arrivé. Un sifflet de sécurité, lorsqu’on se perd entre les pavillons monotones, au pied des tours. Un pantalon ajusté pour éviter les frottements intempestifs, source de rougeurs à l’entrejambe.
À l’Abri Soba, il faut se glisser discrètement entre deux déjeûneurs sur un haut tabouret au comptoir pour recevoir sa véritable récompense. Ici, pas besoin de défaire ses crampons ni de ranger son piolet, les premiers mots ne sont pas d’altitude, ni de montagne. Les premiers mots à l’Abri sont d’Orient, du Japon, émanent de sourires larges, sincères et contagieux – même si légèrement figés. Des sourires qui offrent de patienter quelques minutes, le temps de choisir sa déclinaison, puis, une fois posé, d’admirer l’équipe en cuisine, si nombreuse qu’elle dément le bistro et penche vers le gastro, le chef tempura, le chef soba, la cheffe riz et maki, leurs évolutions silencieuses et synchrones unissant tous les jolis plats du bento du midi qui vient se déposer sur mon mètre de comptoir.