AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 206 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un court essai qui parle d'une douleur incommensurable, de celle de la perte de son père. Entre souvenirs de ce qu'il a toujours été, de ses fantaisies, de ses mots et soutien des proches qui, toujours, dérange et ne tape pas au coeur, on voit la complexité du processus de deuil, et la souffrance qui en découle. Une fille qui aime son père, qui l'aime tellement et le voit disparaître. Ngozi Adichie est l'une de mes romancières préférées, et la lire sur quelque chose d'intime fut touchant et fort.
Commenter  J’apprécie          20
Au cours de l'été 2020, James Nwoye Adichie décède brutalement des complications d'une insuffisance reinale. Il était un célèbre professeur à l'université du Nigeria et le père de l'auteure.
Dans ce court témoignage, elle livre un hommage à l'irremplaçable figure familale qu'il fut. Elle partage le choc, la solitude, la désillusion, le chagrin qu'elle vit à l'annonce du décès puis durant la période des funérailles auxquelles elle ne peut se rendre... La pandémie ne fait que commencer, les aéroports sont fermés, elle vit aux États-Unis et ses parents au Nigéria.

Pour la première fois je n'ai pas été bouleversée par un texte de Chimamanda Ngozie Adichie.
Quelque chose m'a gêné. Cependant, je pense que ce livre a apporté ou apportera un certain réconfort à celles et ceux qui ont perdu un être cher en cette période compliquée.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
"La promesse de l'aube" de Romain Gary et "Le Livre de ma mère"d'Albert Cohen sont mes livres de chevet car ils parlent si bien de la relation mère-fils. le nouvel essai de Chimamanda est un bel hommage à la relation père-fille. Elle se considère elle-même comme une "daddy's girl". En plein contexte de confinement Chimamanda alors au US apprend la mort de son père au Nigéria. le récit est court mais fait mouche. Il décrit avec précision la douleur, l'errance face à cette épreuve universelle qu'est le deuil.
Commenter  J’apprécie          10
"Je suis la fille de mon père" clame dans un cri d'amour intime et fragile Chimamanda Ngozi Adichi dans ces Notes sur le chagrin à son père emporté par la pandémie. Un témoignage beau, triste et propre au vécu de l'autrice en ces terribles mois de 2020. Cela rentre en résonance avec le même vécu même si chaque histoire, chaque perte est unique. Un écrit, des mots pour ne pas oublier.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai découvert Chimamanda Ngozi Adichie avec son livre Americanah, que j'ai lu cette année en lecture commune, ma chronique est ici.


Chimamanda Ngozi Adichie est une écrivaine nigériane, militante féministe et femme politique, vivant entre Lagos (Nigeria) et Washington (USA). Elle a écrit trois romans, un recueil de nouvelles et plusieurs essais. Elle a écrit ses Notes sur le chagrin suite au décès de son père, durant le premier confinement, alors qu'elle est confinée aux Etats-Unis. Comment faire son deuil alors qu'on a pas pu faire ses adieux correctement, qu'on ne puisse pas assister à l'enterrement, loin de tout. Dans de courts chapitres, Chimamanda Ngozi Adichie rend hommage à son père, raconte son deuil et des anecdotes, des souvenirs avec son père et sa famille.


L'autrice nous le raconte avec finesse, douceur et pudeur ; elle nous parle de ce père qui a tant aimé ses enfants, un père bienveillant et tolérant, savant et cultivé. Un récit qui nous touche en plein coeur. J'en ai eu les larmes aux yeux et j'en pleure encore en écrivant cet article (c'est faux, je suis à Colombus, je peux pas pleurer décemment).


Un récit si intime, si universel
Lien : https://mathildelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          10
« L'amour apporte-t-il, même inconsciemment, l'arrogance trompeuse de croire qu'on ne sera jamais touché par la douleur de la perte? »… « Le bonheur devient une faiblesse parce qu'il vous laisse sans défense devant le chagrin » (p. 79). Ces deux extraits reflètent parfaitement l'émotion que l'on ressent à la lecture de ce livre.
La disparition d'un proche que l'on aime et particulièrement celle du père ou de la mère, est une déchirure. Subitement, l'univers entier semble se résumer à cette perte et à notre douleur. Dans ce cas précis, s'ajoute la difficulté de la situation, le décès étant intervenu en pleine pandémie du covid alors que la famille se trouve « éparpillée » entre le Nigéria, les Etats-Unis et l'Angleterre. La distance et l'impossibilité de voyager privent de la possibilité de se retrouver pour affronter ensemble cette épreuve, et les moyens que nous offrent les nouvelles technologies, s'ils permettent de maintenir un lien ne remplacent en aucun cas un véritable contact humain. Comment réaliser, conceptualiser ce qui nous arrive? Comment comprendre que le monde continue de tourner alors que pour nous tout est anéanti? Même si je ne suis pas toujours parvenue à ressentir l'émotion que j'aurais souhaité ressentir au cours de ma lecture, ce qui est totalement subjectif, l'auteure trouve les mots parfaits pour exprimer ce qu'entraîne un tel choc. Les différentes étapes: la stupéfaction, la colère, le sentiment d'injustice et la difficulté à faire face aux « obligations » qui en découlent. Puis viennent les souvenirs que l'on se remémore, douloureusement bien sûr dans un premier temps, même s'ils nous donnent la sensation d'avoir encore l'être cher un peu à nos cotés.
J'aimerais achever cette petite chronique avec cette citation de Jacques Prévert qui me semble tout à fait pertinente: « On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va. »
Commenter  J’apprécie          10
Tout est dit dans le titre, à la fois court et laissant cours à mille récits et sentiments.

L'auteure nigériane Chimamanda Ngozi Adichie rend ici hommage à son père, décédé brutalement en juin 2020 dans un recueil de souvenirs, d'anecdotes où l'admiration, l'amour, la colère et la tristesse se mêlent.

Passé le choc de l'annonce de la disparition, on assiste à la difficile acceptation de cette nouvelle. le chemin passe par l'évocation de la vie passée aux côtés d'un être exceptionnel et que l'auteure ne peut envisager disparu à jamais. « "Jamais" est entré dans ma vie pour y rester. "Jamais" semble si injustement punitif. Pour le restant de mes jours, je vivrai en tendant les mains vers des choses qui ne sont plus là. »

A la difficulté originelle et presque banale de faire son deuil, s'ajoutent les aléas de la crise sanitaire qui rendent la mort irréelle (est-il vraiment mort, je ne l'ai pas vu), qui compliquent l'organisation de l'enterrement et qui le retardent.

C'est un récit émouvant qui résonne(ra) en chacun de nous.

« J'écris sur mon père au passé et je n'arrive pas à croire que j'écris sur mon père au passé. »
Commenter  J’apprécie          10
Etonnant récit court que ces "Notes sur le chagrin"! Il y a quelque chose de très cru et de très honnêtes à confier sa douleur et sa peine sur un évènement aussi personnel que le décès de son père à tous ses lecteurs. Chimamanda Ngozie Adichie décrit avec précision et force le chagrin qui l'a étreint lors de la nouvelle de ce décès. Peut-être cette démarche relève-t-elle de l'envie de reprendre contrôle sur ses émotions en les couchant sur papier. Toujours est-il que j'ai rarement lu une description aussi vivante et sincère de la douleur de la perte, dans le style si précis et imagé propre à l'auteure.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (432) Voir plus




{* *}