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3,81

sur 754 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le sujet est intéressant. Suivre l'itinéraire d'un jeune éditeur français en Algérie en 1936 qui a connu et édité Albert Camus, rencontré Saint Exupéry, qui a été « l'inventeur » de la quatrième de couverture des livres, promet un parcours attachant ! Edmond Charlot pour le nommer, né le 15 février 1915 à Alger, mort le 10 avril 2004 à Béziers, libraire et éditeur à Alger, Paris et Pézenas, a donc publié les premiers livres d'Albert Camus mais aussi de Jules Roy, Max-Pol Fouchet, Albert Cossery, Emmanuel Roblès, etc. Il aura connu bien des déboires sur la terre algérienne puis française pendant la 2ème guerre mondiale, puis celle d'Algérie où sa librairie a été plastiquée par l'OAS. Un homme passionné, certainement passionnant et presque oublié ! Donc l'idée de le sortir des archives était louable, et celle d'écrire un roman sur le devenir de la petite boutique-librairie transformée en commerce de beignets, était totalement plausible au vu des événements passés, et des transformations des intérêts du public. Sachant qu'en réalité l'échoppe devenue aujourd'hui une annexe de la bibliothèque nationale existe toujours à Alger, 2 bis rue Hamani. Oui, mais …
Mon reproche concerne essentiellement la construction de son roman. Dans des paragraphes entiers, elle y intègre des faits accablants de la colonisation sur la population indigène (oui, la colonisation est inacceptable, partout où elle a eu lieu) : la participation des algériens aux combats en 40-45 ; le sacrifice des soldats ; le massacre de Sétif en 1945, (en effet, inexcusable pour les forces françaises) ; l'autre massacre des algériens à Paris en 1961 quand Maurice Papon (de sinistre renom), était ministre de l'intérieur ; cette phrase répétée : « la Mère Patrie n'oubliera pas au jour de la victoire, tout ce qu'elle doit à ses enfants de l'Afrique du Nord » ; sa personnalisation de l'Algérie quand elle dit « nous » à plusieurs reprises à propos des algériens dans leur combat légitime : p132, p169, p193. Elle n'est pas historienne, et le mélange des genres rompt l'harmonie et la force de ce roman- récit qui aurait gagné en attention si elle y avait ajouté les témoignages recueillis près des proches de Edmond Charlot, encore vivants et plus développé la psychologie de celui-ci.
Dommage.
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4éme lecture du prix des lecteurs le Point.

Mitigée sur cette lecture. le sujet est pourtant super intéressant. Il allie
- l histoire d Edmond Charlot, créateur d une librairie-maison d édition à Alger en 1935. Un découvreur de talents, comme CAMUS qui fut son ami, Jean Giono qui lui offrit le nom de sa librairie, Les vraies richesses.
- à la terrible guerre d Algérie, dont on parle si peu, peu d écrit sur cette période de l histoire bien triste.

J ai été touchée par ces deux volets, parce que j adore les librairies, et parce que mon oncle a fait cette guerre et en est revenu traumatisé.

Pourtant, la partie de l histoire de la vie de Charlot est un journal intime qui n? pas créé de proximité, ce qui est vraiment dommage. On a surtout l?impression d avoir une liste d événements et/ou de personnages, sans les sentiments ou les sensations, avec trop de recul finalement.
J ai par contre beaucoup aimé l histoire qui se passe aujourd hui, avec Ryad venu à Alger pour vider la librairie, et Abdallah, ancien gestionnaire, qui regarde chaque jour cette destruction avec beaucoup de tristesse, son linceul sur les épaules. Ces deux personnages m ont beaucoup touchés, dés le début du roman.

Je suis donc très partagée... J aurais aimé que l histoire de cette guerre soit plus approfondie... J aurais aimé que Charlot mette plus d émotions dans son récit.
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Il miroitait, vous l'admiriez, je l'adorais déjà. J'ai entamé ma lecture et perdu mes étoiles dans les yeux. Mais quel "gâchis" ! Un si beau potentiel, une histoire si prometteuse sur le brouillon ! Et puis à l'impression... c'est comme s'il manquait de l'encre, que le tirage était mal passé.

On alterne entre histoire littéraire et fiction, réinvention du vrai. On s'y perd, le faux du vrai et le vrai du faux. La toile de fond est bien réelle, correspond à nos apprentissages : la guerre d'Algérie et les débuts de l'édition. On retrouve avec plaisir nos écrivains fétiches comme protagonistes. Plusieurs récits s'entrecroisent et si l'idée est bonne, je trouve qu'elle n'est pas aboutie. C'est une réelle déception, cela manque de sentiments, Ryad gagnerait tellement à être psychologiquement plus approfondi qu'un personnage de papier. Juste au service du conte, son histoire n'a pas de fin, sa découverte de la littérature reste en surface.

Je sais que pour beaucoup d'entre vous, ce roman est un coup de coeur. le schéma était prometteur mais pour moi la mise en écriture manque de profondeur.

C'est rare mais cela arrive, alors, pour les romans comme celui-ci, quand j'ai une idée en tête et que je suis sûre d'aimer le roman mais que la réalité se révèle diamétralement à l'opposé, je crée une nouvelle catégorie : "Déception". Cela fait partie des aventures d'un lecteur.
Lien : https://librairieenfolie.wor..
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Ce livre me laisse perplexe... entre le 'c'est bien ecrit' et le 'que de poncifs'. Je n'ai pas connu ni la colonisation ni l'indépendance de l'Algérie et du coup je sens en filigrane des relans de haine à l'egard de ce que fut mon pays a cette époque . Probablement n'ai je rien compris de l'intention de l'auteur qui au demeurant relate fort bien et les événements et l'ambiance. Goût amer.
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L'écriture minimaliste,  le peu d'informations qu'il recueille et, finalement, le manque d'ambition en font un livre assez quelconque, un livre qui va à la facilité, se laisse lire mais apporte peu. Dans l'ensemble assez anecdotique, j'imagine qu'il peut donner à certains envie d'en apprendre plus sur le sujet, c'est toujours ça de pris.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Pas un grand livre


.


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Cette histoire anachronique de la création et la vie d'une librairie édition « Edmond Charlot » à Alger dans les années 1930 est sympathique, Mais on se lasse très vite de ses vicissitudes contées au jour le jour et j'ai abandonné la lecture à 70 %.
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Déçu, passionnant pour la redecouverte de la colonisation.
Mais Ryad et Abdallah,mérité un développement de leur devenir.
Et là, rien.
Livre bancale. J'attend un sursaut de Ryad sous l'influence d'Abdallah.
Et là. Néant.
Ce livre est insignifiant, car non fini.
Sans conter les erreurs de relecture.
Cela aurait pu être magnifique avec la relation des 2 personnes contemporaines.
Mais rien.
La fin n'est qu'une redites du début.
Comment une auteure peut t'elle se planter à ce point ?
Franchement dommage aux vues des qualités de l'autrice.
Éric THÉRON
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