AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 1925 notes
Un sombre polar où on déterre de vieux dossiers au Danemark, avec une institution où on internait les femmes parce qu'elles dérangeaient ou bien parce qu'on les disait attardées ou infirmes.

Dans cet établissement, on « soignait » les femmes, on les occupait et on en abusait, mais elles ne pouvaient en sortir que si elles acceptaient d'être stérilisées. Et elles pouvaient être stérilisées contre leur volonté en punition de leur comportement jugé inconvenant.

Ce qu'il y a de triste dans cette histoire c'est que ses fondements historiques sont réels, cette institution a existé, et pas seulement au Danemark, et jusque dans les années 60 !

Sur ce fond de tragédie humaine, c'est un thriller complexe où une équipe policière insolite se heurte à des complots politiques, dans des milieux où la vie humaine vaut moins que l'honneur et le bien du parti.
Un bon suspens, mais un pavé noir et dur, dans une société difficile à accepter…
Commenter  J’apprécie          350
Mon premier roman danois. le mot "cold case" a motivé mon choix car j'aime bien ce genre d'enquêtes défiant le temps.
Jussi Adler Olsen sait piquer la curiosité des lecteurs et les scotcher à leur fauteuil. Des questions, des faits, des cadavres et surtout il est question de femmes. Un bon début et une première étoile à la page 112.
Des images du passé reviennent en flashback pour combler les vides. le film des souvenirs défile dans Dossier 64 et les pistes se perdent dans un dédale de chemins sinueux pour les uns et les autres. le passé refait surface et pour ce thriller, une seconde étoile brille sur Babelio.
L'intrigue est bien ficelée et les personnages mènent bien leur jeu et le récit se révèle passionnant et une troisième étoile car le dossier 64 est l'arbre qui cache la forêt. Et quand je sacrifie une sortie pour terminer ce roman c'est que la quatrième étoile n'est pas de trop pour une histoire qui nous tient par les tripes et le coeur. La douleur y est palpable et quand je lis que cette île a vraiment existé et que tout n'est pas de la fiction, là c'est le coup de coeur et la cinquième star pour cet auteur qui a su faire découvrir la souffrance de plus de onze mille femmes.
Au final, un très bon roman sur un sujet douloureux alors un seul mot A LIRE.
Commenter  J’apprécie          341
4ème tome de la série des « cold case » du département V, une enquête menée par l'incroyable trio, Carl Morck, Rose et Assad. Autour de ce fameux Dossier 64, se joue un jeu de dupes macabre dans lequel Carl Morck semble être au coeur du maelstrom. Son équipe est finalement aussi mystérieuse que les enquêtes qu'il ouvre. Un Assad au passé ambiguë et secret, une Rose aux multiples personnalités et un Carl Morck semblant toujours être dépassé. Pourtant, ce dernier semble trouver un équilibre plutôt précaire mais bienveillant avec ses coéquipiers et ses amis dont il partage la maison. Adler-Olsen sait raconter des histoires, on ne va pas s'en plaindre.

La soeur d'un flic à la retraite, tenancière d'une maison close, vient d'être brutalement agressée, celui-ci vient au commissariat pour forcer la main de Carl Morck à l'aider de façon tout à fait officieuse, cela le met en rogne. Mais la journée des mauvaises nouvelles ne fait que commencer. Alors qu'il se prend la tête avec ses problèmes, Rose saisie l'opportunité d'ouvrir un cold case sur disparition d'une prostituée il y a 20 ans. Avec l'aide d'Assad, Rose exhume de mystérieuses disparitions signalées exactement à la même date. Petit à petit, d'autres éléments concourent à remonter les pistes d'un passé peu glorieux pour le Danemark.

En conclusion, Jussi Adler-Olsen est assez doué pour créer des personnages aux comportement profondément humains. le trio constitué par Carl Morck, Assad et Rose devient de plus en plus détonnant et étonnant, et constitue de façon ingénieuse l'élément moteur de la série. Quant à l'intrigue de Dossier 64, elle est très bien construite, car les différents chemins se croisent pour le plus grand plaisir du lecteur. A très bientôt pour jouer au détective avec l'équipe du département V.

❓Dans les thèmes Polars, est-ce que vous connaissez d'autres coldcase intéressants à lire ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
Commenter  J’apprécie          302
Westeros a été le théâtre d'une brutale agression. Une tenancière d'agence d'escort girls s'est faite "soudecaustiquée" le visage. C'est à cause – ou grâce à ça – qu'un cold case sur la disparition inexpliquée d'une prostituée en 87 va atterrir sur le bureau de l'inspecteur Carl Mørck.

Westeros ? Heu, George R.R Martin se serait-il associé avec Jussi Adler-Olsen dans ce roman ? Oh pardon, mes yeux m'ont joué des tours, il s'agit de la ville de "Vesterbro". J'ai eu le même soucis avec le personnage de Viggo Mogensen que mon esprit traduisait en "Viggo Mortensen", le bel Aragorn, alors que le personnage était plus que détestable

Mais revenons à notre cold case… Râlant un peu, soupirant beaucoup, comme à son habitude, Carl va la trouve très mauvaise en voyant débarquer son ancien collègue, Børge Bak, qui va utiliser le chantage et les sous-entendus pour amener son ancienne tête de turc à trouver le coupable de l'arrosage "soudecaustien" de sa soeur. Hé, on peut avoir été flic tout en ayant une soeur dans les milieux chauds.

Que ceux qui cherchent du trépidant passent leur chemin ! Chez Adler-Olsen, on prend son temps de poser les bases, de faire de réguliers passages dans le temps passé afin de nous raconter l'histoire. Ici, ce sera celle de Nete Hermansen, son enfance, son adolescence et sa vie d'adulte.

C'est ce que j'aime dans ses romans : l'habile mélange entre le passé et le présent; le mélange subtil entre l'enquête sur un cold case, sur des faits criminels contemporains, sans oublier le fil rouge de l'enquête sur la bavure qui valu à Mørck de perdre ses 2 collègues, il y a quelques temps et une Histoire avec un grand H.

Au départ, on ne sait pas comment tout cela va se goupiller, mais petit à petit l'histoire se tricote, ne se dévoilant que tout doucement, vous donnant même un coup de pied dans le derrière à la fin. Quel plaisir.

L'écriture est simple mais à cent lieue de "gnangnan", saupoudrée d'humour ou de bons mots. 600 pages bouffées en même pas trois jours, dont une journée qui a vu 350 pages dévorées comme pour rire.

Les personnages sont haut en couleur, surtout Assad dont nous en découvrons un peu plus au fur et à mesure. Rose est un peu chtarbée et Carl a souvent des soucis dans sa vie de tous les jours, avec son ex-femme, sa maîtresse et ses locataires…

L'équipe de nos trois compères du "Département V" a eu du mal pour trouver ses marques, ça se fritte encore un peu, mais on sent bien qu'il y a de l'amitié entre ces trois là, même si on doit forcer le destin pour que certain s'en rende compte.

Ce roman, en plus d'être une enquête policière, c'est aussi une incursion dans les pages sombres de l'Histoire du Danemark, ce temps où l'on internait et stérilisait les femmes dites "de mauvaise vie" ou d'un niveau social qui dérangeait certaines personnes à la recherche d'une race pure. Oui, la bête est morte, mais les idées, elles, elles ne meurent jamais !

La politique et ses travers n'est jamais loin et on a froid dans le dos parce que les idées prônées par ce parti le sont aussi par d'autres partis européens. Dites d'une autre manière, mais si la forme change, le fond, lui ne change pas !

Lorsque l'on repose ce livre, l'ombre de Nete Hermansen reste présente dans la pièce et on a envie de lui crier que "Oui, Nete, tu étais une bonne fille" mais que c'est ce putain de système additionné des putains d'idées de merde de certains qui se pensaient plus "pur" que les autres, qui l'ont poussée dans le trou. Nete, c'était une victime et on en a fait une coupable des maux de la société.

Au fait, vous n'auriez pas un "Petzi" à me prêter ? J'ai besoin d'un peu de douceur après toute cette littérature sombre.
Commenter  J’apprécie          282
Mais quel plaisir de retrouver notre trio !
Carl et sa vie personnelle un brin compliquée, Rose ou l'on découvre un peu plus de son personnage, Assad toujours aussi mystérieux...
Quel bon moment que ce roman, je suis une fois de plus impressionnée par la plume de Jussi Adler Olsen, cet auteur sait ne pas nous faire lâcher son livre.

L'intrigue est menée d'une main de maître, on ressent ce que les progatagonistes vives, leurs sentiments sont les nôtres.
Cette histoire est bien sombre, bien triste, bien dur.

Le dénouement... Magistral, je ne m'attendais pas à ce revirement. Pour moi ce livre fut parfait.
Commenter  J’apprécie          260
Un agréable moment de lecture! Une inextricable enquête menée avec subtilité ! L'auteur prend le plaisir de tout passer au peigne fin, tout en blaireautant les qualités de chacun des membres du département V. On retrouve un Assad plus que jamais habile à retrouver le diable dans les détails, une Rose plus que jamais engagée à dénicher l'information où qu'elle se cache, et souvent de manière anticipée, et un Carl plus mature, plus que jamais maitre de ses humeurs. Ça en fait une équipe choc, qui se retrouve dans le tourbillon d'élucider une série de disparition survenue il y a 23 ans. Une affaire qui tourne autour du dossier 64, qui implique la vie d'une femme... il faut dire des femmes dites de mauvaises mœurs qui, contraintes d'exclusion, sont confinées sur une île et astreintes à subir des pratiques qui aviliront à jamais leur vie. Le dossier 64 est aussi une affaire de vengeance. Une affaire jamais clarifiée, pourtant un des instigateurs est sur le point de faire basculer la politique danoise vers une nouvelle ère fasciste...
J'ai été emballée par la structure de ce livre qui va dans tout les sens mais dont l'écriture peaufine la portée, si bien que j'y suis allée tout doucement avec ma lecture laissant mon plaisir s'éclater au fil des pages!!!
Commenter  J’apprécie          260
La quatrième enquête du département V de la police de Copenhagen nous entraine à la suite de Carl Mork, son assistant Assad et de Rose dans les milieux d'extrême-droite.

L'attaque brutale de la tenancière d'un "salon de massage" soeur d'un ancien collègue de Carl amène Rose à ressortir une vieille affaire de la disparition de la tenancière d'un salon et ancienne prostituée dans les années 1980. Carl et son équipe seront amenés à remonter jusque dans les années 1950 où des femmes subissaient des avortements forcés et des stérilisations parce qu'elles étaient soit déficientes mentales ou simplement considérées comme "inférieures" par des partisans d'une "race pure". Des théories qui semblent toujours trouver des partisans au début du XXIème siècle.
Commenter  J’apprécie          250
Noir c'est noir.

Ça commence fort, des insultes en public et une femme désavouée, des noyades, des procès et 5 disparitions simultanées...

On retrouve avec plaisir le trio du département V avec qui on partage les petites victoires et les regrets.
toujours aussi enivrants.

Toppissime
Commenter  J’apprécie          251
Petit aparté ... le bonheur d'entrer dans une librairie, d'acheter un livre, de regarder la couverture, de l'ouvrir, d'apprécier le papier, la typographie, les marges justes, la souplesse de la reliure, parfois le nombre important de pages; gage de longues heures de lecture, toutes ses qualités etaient réunies dans ce dernier livre de Jussi Adler Olsen. Ah! Et puis l'odeur du papier, de l'encre, elle m'accompagne depuis mon enfance et bien qu'adepte avisée de toutes les nouvelles technolologies, tous ces préambules à la lecture concourent à un plaisir que les livres numériques ne m'offriront jamais.

Pour en venir au contenu de ce roman, les inconditionnels lecteurs de cet auteur retrouveront avec jubililation l'équipe qui gravite autour de l'inspecteur Carl Morck, Assad et Rose et leurs satellites, humains, trop humains avec leurs problèmes de couple, leurs embarras gastriques... beaucoup d'humour accompagne leur univers constamment présent dans ce volume. Les fans de ce trio apprécieront, pour les autres, succès moins assuré sans doute.

Novembre 2010, la tenancière d'une agence d'escort girls se fait agresser et arroser de soude caustique, un rapprochement est alors fait avec une affaire qui date de 1987 ; la disparation de Rita Nielsen prostituée qui gèrait le même type d'agence à Copenhague. Dès lors d'autres dossiers classés non résolus -cold cases- vont être réouverts; disparitions cette même année 87 de Tage, Viggo , Philip et Gitte.
Retour en 1985, rencontre fortuite du docteur Curt Wade partisan de la "Lutte secrète" ,avec Nete Hermansen, personnage central, dont la vie va tragiquement basculer de nouveau par la faute de cet homme qui en 1955 a plongé son adolescence dans l'horreur. de l' hôpital psychiatrique où elle était internée abusivement, par la faute de cet homme elle sera conduite à l'ile de Sprogo coupée du monde où sont mis en pratique les thèses eugénistes, stérilisations forcées. Tous ces personnages vont nous ramener à cette époque sur cette île.
A ce stade déjà très avancé de ce livre, m'accompagnent des croquis, des dates, des personnages, des liens dans cet écheveau; ma table de nuit ressemble au tableau affiché dans le commissariat. Les personnages, dates et lieux étant en place je pense pouvoir enfin entrer pleinement dans ce récit.
La construction est habile, mais ma préférence va vers des thrillers où dès le début on plonge dans le sujet, dont l'intrigue est plus resserrée et les victimes ou futures victimes suscitent plus d'empathie. Ici, il n'y a pas de réel suspense; toutes les victimes sont déjà mortes, troubles personnages, ils ne suscitent aucune compassion. Bien avant la fin, le présumé coupable ou du moins son mode operandi sont dévoilés et malgré un final astucieux, l'intérêt du livre se situe peu dans le déroulement de l'action mais dans le climat général et l'exhumation de ces faits horribles, le livre est d'ailleurs justement présenté comme roman et non comme thriller.
Les constants retours en arrière et la multitude des personnages cassent un peu le rythme mais c'est un choix de construction qui est habile et défendable. le grand intérêt suscité par le sujet, le style clair, très agréable à lire et cette équipe familière et attachante, toutes ses qualités n'auront pourtant pas suffi à vraiment me captiver comme d'autres thrillers mais c'est une autre lecture plus lente à savourer.
J'avais beaucoup apprécié son livre Miséricorde, c'est sans doute, la raison pour laquelle j'ai éprouvé une légère déception au cours de cette lecture à la différence d'autres lecteurs acquis à cette dernière parution où une part majeure est donnée à l'équipe du département V, toujours au coeur de cette série de ce formidable auteur.
Commenter  J’apprécie          2510
De loin pour moi le meilleur (c'est le 4ème tome que je lis) de la série des aventures de Morck. le trio fonctionne toujours très bien : Assad et ses mystères, Rose et sa psychose et Carl qui ne sait où donner de la tête entre la belle Mona, Vigga son ex-femme qui en veut à ses économies et l'enquête sans fin qui a couté la vie à un de ses coéquipiers et laissé l'autre paraplégique – Hardy qui, par ailleurs, est installé dans son salon.

Dans ce nouvel épisode, le personnage central est Nete, finalement la vraie héroïne de ce Dossier 64, dont on suit le parcours de vie dramatique avec parfois beaucoup d'émotion tant il lève le voile sur un pan pas très glorieux de l'histoire du Danemark. En posant sur le haut de la pile le dossier d'une prostituée disparue il y a quelques années et pour lesquelles les recherches sont restées vaines, Rose ignore qu'elle va entraîner l'équipe dans une enquête qui plonge ses racines dans les milieux sombres du nationalisme et des partisans de l'eugénisme.

La construction du récit reste habile, mêlant passé et présent, dévoilant par infimes bribes des éléments permettant une meilleure connaissance des trois protagonistes, ménageant un suspens qui amène le lecteur à attendre avec impatience le tome suivant.

Et puis, bravo à la traductrice : on ne se lasse ni des dialogues, ni des dictons d'Assad, c'est souvent hilarant :

Le saligaud se mit à rire. « Ce n'est pas mon café, chef. C'est juste que vous avez attrapé la même chose que nous. On tousse, on éternue, on chie comme une mitraillette, et on a les yeux rouges aussi parfois. En général il faut deux jours d'incubation, vous êtes simplement un peu plus rapide que les autres. Tout le monde ici a passé des heures aux chiottes, à part Rose. Elle a une résistance de dromadaire. Un animal comme ça, on peut lui envoyer des bombes à hydrogène et le virus Ebola directement dans la gueule, il ne fera qu'engraisser. »
Un bon moment donc pour les amateurs de polars dont il ne faut pas se priver !

Commenter  J’apprécie          200





Lecteurs (5160) Voir plus



Quiz Voir plus

Département V

Quel est le grade de Carl Mørck au département V ?

commissaire
vice-commissaire
capitaine
inspecteur

10 questions
147 lecteurs ont répondu
Thème : Jussi Adler-OlsenCréer un quiz sur ce livre

{* *}