AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4.62/5   4 notes
Résumé :

Pour modifier cette description, vous devez vous connecter

Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Nuits rougesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Nuits rouges, une histoire d'adolescents qui tourne mal. Rien d'étonnant me direz-vous, détrompez-vous, avec Marc Agapit, quand ça tourne mal, ça tourne vraiment mal !
Tout devait réunir Alfred Bourges et Gaston Balit. le premier, une montagne de muscles voit dans le second, un maigrichon étrange, le faible que le destin lui demande de protéger.
Alfred cache derrière sa masse musculaire une gentillesse, une grandeur d'âme et une bonté à toute épreuve.
Gaston lui ne peut rien cacher derrière son corps chétif (pas un corps fétiche), il ne vit pas seul mais avec ses fantasmes qu'un démon du nom de Kiki (l'ami des ados isolés) le pousse à explorer. Méchanceté, jalousie, rancoeur, la liste est longue.
Ce qui devait arriver arriva. le fourbe passe son temps à fourbir....et brise dans l'oeuf cette belle amitié qui ne demandait qu'à croitre et embellir.
Il y a du pervers dans la façon dont Gaston repousse Alfred.
Le destin est retors - l'adolescence passée. L'amitié brisée. Les torts oubliés. Les blessures refermées.- il remet face à face Bourges et Balit.
La vie n'a pas été tendre pour Gaston comme elle l'a été pour Alfred.
Balit est resté le minable aux 36 petits boulots replié sur son aigreur et sa jalousie.
La vengeance, celle qui se mange froid devient son obsession. Pourquoi se venger d'Alfred Bourges. Parce que répondrait Balit si on le poussait dans ses retranchements.
Malgré les avertissements de Kiki - de mauvais génie il devient bon samaritain - Balit persiste dans son funeste projet.
Quand le démon lui propose de réaliser un des Ses veux le plus chers, il répond VENGEANCE.
"C'est Alfred Bourges qui a payé. Pendant dix-huit ans, j'ai attendu, guetté, l'occasion favorable. Enfin, cette occasion s'étant présentée, je l'ai assassiné, « là-bas », après l'avoir torturé. J'ai laissé son corps sanglant, tout seul, dans l'île déserte..."
Roman à thème qui explore l'ambiguïté des relations entre adolescents, les relations entre sexes, et utilise la figure du vampire pour illustrer la relation dominant dominé.
Un récit à clés multiples qui ne laisse pas indifférent tant le style et les thèmes évoqués, s'ils empruntent aux registres classiques des différents genres, sont explorés avec ironie, humour, délectation, mais aussi en ouvrant des possibles stupéfiants.
Un auteur découvert grâce à la liste de Wellibus2, "Le cénacle de nos auteurs oubliés"

Commenter  J’apprécie          112
Marc Agapit annonce le programme dans un de ces fameux incipit dont il a le secret :
"Trois personnages dominent ma vie : moi-même d'abord, naturellement ; puis Alfred Bourges (l'homme que j'ai tué) ; enfin mon petit démon familier Kiki, qui m'a rendu tant de services et m'a permis de me... réaliser."
Le personnage principal, Gaston, est typiquement "agapitien" : médiocre, chétif, sans talent particulier, et surtout haineux. Une haine pure, gratuite. Une jalousie profonde envers un camarade d'enfance plus costaud que lui, pourtant bienveillant. Chez l'auteur au style inimitable, les hommes sont plus cruels et méchants que les démons. Kiki, le petit diable au service de notre héros se montre d'ailleurs fidèle, loyal, compréhensif, et ne cesse de donner des secondes chances. En vain. Marc Agapit s'amuse beaucoup en nous faisant rire jaune. Son humour est acide, noir. Il se lance dans des séquences hallucinatoires, tel un match de boxe truqué qui vire au massacre, une croisière de luxe qui devient un voyage inter-dimensionnel. L'Homme, sa nature profonde, place la vengeance et la cruauté au-dessus de la richesse, du succès, et de l'amour, au-dessus de tout le reste, semble-nous dire l'auteur, En explorant son oeuvre sarcastique, on se surprend à craindre qu'il ait raison...
Commenter  J’apprécie          93

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mon rêve le plus fréquent consiste à croire que la Nature m’a donné le pouvoir de guérir les malades et spécialement les cancéreux, rien qu’en les touchant avec ma main, comme les rois de France étaient censés guérir les gens atteints d’écrouelles... Dans mon rêve, je me vois assis sur un trône, en train de miraculer tous les patients qu’on me présente : des cancéreux, des goitreux, des scrofuleux, des lépreux, des paralytiques ; il y en a qui sont couverts de croûtes nauséabondes ou de plaies hideuses. Ils sont là des centaines, attendant leur tour ; ils me regardent avec des sourires extasiés, comme si j’étais le bon Dieu. Ils défilent devant moi ; s’ils ne peuvent pas marcher, on les porte. Je me penche, je les touche. Sitôt guéris, ils me hurlent leur joie, leur reconnaissance ; ils me montrent leur peau devenue blanche, leurs plaies taries, leurs tumeurs effacées. Ils se traînent devant moi par terre, me baisent les genoux ou les pieds. On les enlève vite, pour faire place à d’autres. La Terre entière parle de moi ; je suis célèbre. Je suis l’homme le plus célèbre de la Terre. Les médecins me vouent une haine inexpiable qui fait mes délices. Les nations m’octroient des gratifications royales. Je suis l’homme le plus fier et le plus riche du globe. Car je guéris, non par bonté, mais par Orgueil et par Intérêt.
Commenter  J’apprécie          50
Quand je sors de mon rêve, je vois la Réalité en face. Je me vois tel que je suis : faible, ignoré, insignifiant, impuissant, voué à un néant sans gloire. Alors, j’en veux au monde entier, à l’humanité. Mon cœur se gonfle de haine. Mais on ne peut pas haïr longtemps deux milliards d’hommes. Il faut qu’il y en ait au moins un qui paye pour les autres.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : angoisseVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}