Une édition quelque peu augmentée de mon commentaire (faute de temps essentiellement, car je suis toujours désespérément seule sur mon créneau, même si le Dieu de
Stefan Agopian m'incite à garder espoir). Que gagne un écrivain sous le communisme, quelles sont ses motivations, ses bijoux de famille, sa fidélité et ses difficultés au quotidien, ses amitiés et ses relations, voilà des questions que
Stefan Agopian a non seulement le mérite de poser de front, mais auxquelles il a surtout la bonté de proposer des réponses dans un style drôle et lucide. On ne quitte pas le livre des mains et on se dit qu'il y a aussi des prix bien mérités. C'est le cas ici. À lire impérativement. Pour ceux qui croient que je ne l'ai pas lu, à la page 183
Nichita Stanescu (aussi numismate) décide que le Nobel de littérature vaut la peine qu'on vive bien au-delà de la soixantaine. Hélas, cela n'a pas suffi ! Et puis, il y a, dans ce cimetière des éléphants, aussi quelques vivants, comme
Andrei Plesu, dont un portrait très succinct, mais si réussi, est proposé à la page 175 : „era un tînăr bărbos, deja corpolent, specialist în pictura lui Sorin [Dumitrescu] (și nu numai a lui) și în urcarea drumului spre Păltiniș (était un jeune barbu, déjà corpulent, spécialiste de la peinture de Sorin (et pas seulement de celle de celui-ci) et en pleine montée du chemin de Păltiniș.”