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EAN : 9782900818251
28 pages
Philosophie magazine éditeur (11/05/2023)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Où et quand commence le racisme ? Pour y voir plus clair, nous avons réuni deux philosophes de la nouvelle génération qui sont aussi des militants de l'antiracisme.

Ayant été confrontés très tôt, dans leur vie personnelle, à l'expérience du racisme, Marylin Maeso et Norman Ajari se livrent à une discussion franche et ouverte sur les divergences profondes qui les séparent, jusqu'à la définition même du racisme.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
(Livre reçu avec Masse Critique)
J'avais sélectionné ce livre car je désirais élargir ma réflexion sur le sujet : ce livre a répondu à mes attentes.

D'abord, parce que les auteurs sont suffisamment différents pour que la confrontation soit intéressante (une femme Blanche et Juive et un homme Noir avec une expérience politique – qui sont en plus d'âge très proches). Il manque cependant, à mon sens, une troisième personne musulmane et/ou arabe pour couvrir vraiment le débat actuel.

Je craignais que le livre ne parte dans des ressentis personnels et des débats sur le vécu (personnel ou lié à l'actualité) mais, sans occulter l'actualité, les deux philosophes entreprennent de porter la question dans le domaine des idées. Ils approchent les questions lexicales (utilisation, détournement, réappropriation,…) et historiques (la Shoah et l'esclavage), les influences des différents penseurs (Aimé Césaire, Franz Fanon, Bell Hooks, Hannah Arendt,…) et les réponses possibles (le taboo, la violence,…).

Ils questionnent enfin la hiérarchie du/des racisme(s) et l'intersectionnalité dans la forme que peut prendre ce qui rassemble et les différences qui marqueraient une division.

Le livre est plutôt accessible à tous (quelques passages sur la fin m'ont semblés plus abstraits). le glossaire ainsi qu'une annexe des auteurs de la pensée décoloniale, féministe et antiractiste (courte biographie, livre(s) important(s) et axe(s) de pensée) permettent de combler des lacunes ou de rebondir vers d'autres lectures.

Les différentes parties sont :
- Un nouveau racisme
- Négrophobie vs antisémitisme
- Et l'islamophobie ?
- le Noir, produit de la négrophobie comme le Juif de l'antisémitisme ?
- L'intersectionnalité
- Que faire face à la violence

Je ne suis pas philosophe et je ne peux pas juger de l'intérêt philosophique de ce livre mais j'ai personnellement retiré des arguments intéressants de cette lecture (sur l'origine du terme « racisé », sur l'existence de « hard targets » et de « soft targets », sur la perception statistique et celle de témoignages, sur l'aspect géographique du vécu,..) qui, en montrant que la question est finalement plus complexe qu'il n'y parait, sont venus enrichir ma pensée.
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Merci à Masse Critique de m'avoir sélectionné pour ce livre très enrichissant.

Sur la structure, vous allez assister à un dialogue face à une thématique entre Norman Ajari et Marylin Maeso.
J'avais peur de tomber dans une débat " Qui a vécu le pire " et pas du tout !
Au contraire, les deux philosophes superposent des idées qui permettent aux lecteurs d'élargir leur esprit et de se poser des questions sous un nouvel angle.

J'ai beaucoup apprécié le chapitre sur le retour sur l'idée de " Race ", il est approfondi, et nous permets aussi de se positionner face à ce mot, et à ce qu'il peut faire raisonner chez les individus qui l'utilisent ou l'entendent.

Le chapitre sur la " dispute de qui est le plus victime de .. " est aussi intéressant. Ça m'a poussé à réfléchir et à voir plus loin. Sans parler qu'à chaque fois, Norman et Marylin vous parle de philosophe et d'oeuvre que je ne connaissais pas forcément qui ont largement agrandi ma PAL !

J'aurai apprécié un chapitre plus long sur le féminisme ☺ .. Parce que c'est un sujet qui me tient à coeur. Et que, par expérience, la voix des femmes étant déjà très peu entendu, doivent être encore plus sourde dès que le contexte de certaines origines rentrent en compte.

Ce livre peut être lu même si vous n'êtes pas un grand lecteur philosophique ( Ce qui est totalement mon cas ). Et vous en tirerez beaucoup de réflexion ( D'ailleurs je le garde sous le coude car j'aimerai relire certains chapitres pour mieux comprendre certaines nuances. C'est agréable de lire deux personnes qui ne sont pas d'accord sur tout, mais qui arrive quand même à débattre et en tant que lecteur ça nous permets aussi d'avoir deux idées pour en former une commune.

A la fin de ce petit livre, j'étais partagé entre la tristesse de me dire que le combat est loin d'être finit contre le racisme. Mais aussi, que nous, jeune génération et génération future pourront changer les choses. Nous sommes des individus, vivant sur cette même terre, sans aucune différenciation biologiquement que celle de notre couleur de peau ou parfois nos croyances religieuses. Nous sommes des humains, point. Et que tant qu'il y aura des différenciations, Il y aura discrimination.


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Une jolie découverte grâce à Masse Critique de Babelio et les éditions de Philosophie Magazine. Un grand merci.
Marylin Maeso et Norman Ajari ont tous deux expérimenté le racisme et l'antisémitisme. Ils sont aujourd'hui philosophes et échangent dans ce livre sur des concepts autour du racisme. Les différentes notions sont expliquées en reprenant des philosophes classiques et d'autres plus récents. le débat s'élargit sur l'islamophobie ou le sexisme.
Néanmoins, le débat manque un peu de spontanéité et prend parfois une tournure de cours magistral.
Ce livre reste un ouvrage enrichissant pour qui veut se remettre dans le bain de la philosophie avec des notions plus actuelles.
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Un livre sous la forme d'une discussion entre deux philosophes qui questionne le sujet du racisme. Un texte souvent éclairant pour bien cerner le concept. Cependant, on peut également être rebuté par la bataille terminologique que se livre les deux penseurs.
Par exemple le terme "racisé" est-il pertinent ? Il manque des éléments anthropologiques qui permettraient peut-être d'éclairer les mécanismes mentaux qui conduisent au racisme.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Mais comme Sartre dans la préface de Fanon que vous Évoquiez je ressentais aussi une forme de jubilation interdite devant ces évènements. Je ne me réjouis c'est pas des meurtres mais le fait est que la capitale du capitalisme globalisé puissent être ébranlé avait malgré tout quelque chose de rassurant. je ne pouvais m'empêcher de penser que le fait que l'Amérique est mon pays puissent être menacées sur son propre sol n'était pas fondamentalement mauvais qu'il était nécessaire que cet ordre injuste impérialiste violent envers les populations européennes soit ébranlée. " Norman Ajari ( En référence en 11 septembre 2001 )
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"Dans le langage académique, on parlera plutôt de processus d'assignation. Une personne est "racisée" quand elle subit un processus de racisation. En revanche, en contexte militant, l'adjectif est souvent substantivé. Or, quand on se met à parler des "racisés", il y a un risque que la focalisation se déplace des processus aux personnes. Un risque que les individus soient essentialisés et se voient revêtir de caractéristiques déterminées en fonction de l'identité qu'ils revendiquent ou qu'on leur prête, et qu'on en tire des déductions hâtives à leur sujet, qu'on les enferme dans des catégories, quitte à leur reprocher de ne pas se conformer aux discours et comportements que l'on attend du groupe concerné." (p. 54)
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Je n'en admire que plus les militants qui s'investit pleinement dans les causes qui leur tiennent à cœur sachant que beaucoup si épuise. l'important, me semble-t-il, est de trouver sa place, et d'agir chacun a son niveau, avec ses moyens pour ma part la lecture l'écriture la recherche les échanges avec d'autres chercheurs sont les outils grâce auquel j'apprends le plus et j'espère apporter quelque chose en retour. Marylin Maesio ( En référence à l'investissement de NA auprès du PIR )
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Levy Strauss-Kahn défends alors l'idée que certaines des fermetures culturelle serait nécessaire à la sauvegarde de la diversité, contre l'homogénéisation et le métissage. [...] contournant cette dimension biologique, le génie du racisme de la nouvelle droite consiste à se draper dans le culturalisme : chaque rave a son mérite mais chacune est différente et doit rester chez elle pour préserver son identité.
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"Et d'ailleurs, cette tendance à l'essentialisation se traduit par des amalgames trahissant une ignorance grossière : le musulman est alors souvent confondu avec l'Arabe, alors que tous les Arabes ne sont pas musulmans, et que la majorité des musulmans dans le monde ne sont pas arabes. Dans ce cas, l'enjeu est moins l'Islam ou la religion, que la fabrique d'un étranger, non ? Qu'en pensez-vous ?" (p. 93)
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