Dévorée

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Coralie Akiyama, son style que je qualifierais d'intérieur et poétique, paré de candeur et de fraîcheur. Elle a une façon bien à elle de dire des choses fortes émotionnellement avec une apparente distance. J'ai beaucoup apprécié ses très nombreuses formules, réflexions descriptives, poétiques ou philosophiques, semées au gré des pages.
Plus que la plongée dans le Japon "ordinaire", ce sont véritablement ses talents de conteuse qui m'ont tenu en haleine tout au long de ma lecture.
S'agissant d'un conte fantastique, je crois que chacun peut y trouver le sens qu'il y met, mais je crois y avoir décelé des thèmes universels, comme la solitude, l'angoisse de perdre ce que l'on croit posséder, etc.
Ce fut tout de même une lecture déroutante pour moi, qui ne lis pas de fantastique et suis très rationnel.
Je me demande ce qu'elle a souhaité y mettre, elle, dans la boîte à trésor. Et si j'ai raté un sens caché d'ensemble qui m'apparaîtrait mieux avec des indications de sa part.
C'est qu'au départ, j'ai ouvert ce livre sans idée de ce que j'allais y trouver et je l'ai d'abord pris comme une intrigue à laquelle une "solution" serait apportée : une évidence qui s'imposerait et expliquerait l'ensemble.
Qu'importe ! "Écouter" Coralie au fil des pages me fut une bien agréable expérience.