AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 63 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
«  Qu'est ce qu'Oxford ?
Un magicien en habit de lumière qui éblouit ses spectateurs et détourne leur attention à force de gesticulations.
Qu'à été Oxford pour moi?
Des cours inintéressants , une petite chambre inconfortable?
Des professeurs indifférents ?
Reste le décorum, les toges, les rues pavées, les plafonds voûtés des bibliothèques et les portraits du XVI°siècle? » .

Extrait de récit initiatique, on dirait «  d'apprentissage, » bien dans la lignée de romans universitaires assez connus au sein de la littérature anglo- saxonne.

James Stieff, issu d'un milieu modeste , brillant lycéen, intègre la prestigieuse université d'Oxford.
Il fait ses débuts en études supérieures de sciences physiques.

Il rêve d'études magistrales et de vie culturelle intense.
Il s'apercevra vite qu'il n'est pas à la hauteur, les études sont ardues, les professeurs très exigeants.

Il fait connaissance et se lie avec Franny, musicienne, Simon, Jessica et surtout Mark Winters , personnage central séduisant , en manque d'amour, homosexuel qui nage dans l'argent...

Mark, fameux meneur , riche héritier fantasque , sous des dehors flamboyants et factices semble légèrement déconnecté de la réalité .
Il va inviter ses amis à partager une grande maison.
James ,perdu dans ses rancoeurs et sa déception sera bientôt écartelé entre la douce Jessica, fille de médecin et le désir sommeillant pour le sémillant Mark...
«  Mauvais-genre » décrit dans la première partie les trois premières années à Oxford et la mise en place des liens ,comme une bombe à retardement .
Tous ces amis vont passer quatre années ensemble , ils partagent : l'angoisse des examens , les fêtes luxueuses , le passage à l'âge adulte , si difficile, des couples qui se forment mais aussi le désenchantement, les bouleversements intimes de ces années - là .
L'auteure décrit avec talent, finesse, minutie ——-ce monde faussement exemplaire——-parfois factice , cette jeunesse dorée , déboussolée , l'éclat artificiel de «  l'armure dorée de Mark » qui donne un aspect fictif à son essence même, à sa réalité , qui trompe son monde , ses amis étant bien incapables de voir au delà .
Les personnages sont très bien campés , travaillés au petit point ..
Un ouvrage remarquable sur le passage à l'âge adulte et la période très particulière du passage derrière les façades impeccables d'Oxford: l'extase universitaire ....
Commenter  J’apprécie          370
Avec Mauvais genre, The Lessons en version originale... rien à voir avec la traduction, Naomi Alderman signe un livre initiatique dans la lignée des romans universitaires très présents dans la littérature anglo-saxonne.

Ici , James, le narrateur, fait ses débuts en études supérieures de sciences physiques à Oxford. Il fut un brillant lycéen, sans trop forcer, et rêve de réussites magistrales et d'intense vie spirituelle et culturelle sous les vieilles pierres de l'université pluriséculaire. Les premières semaines de cours l'amène à déchanter sur tous les points. le niveau requis de connaissances, de compréhension et de travail dépasse de très loin ce à quoi il s'attendait. Peu à peu s'installe la désillusion, puis la déprime et la dépression. La main tendue d'une violoniste également étudiante à Oxford casse sa solitude et l'amène à rencontrer d'autres personnes. Dont Mark, jeune homme ô combien dérangeant et fascinant par ses frasques et son immense richesse.

Histoire universitaire et surtout histoire d'une amitié entre six étudiants à un moment charnière de leur vie. Amitié ambiguë où charme et manipulation joue sur le groupe. James est particulièrement vulnérable à ce qui émane de Mark qui rend son existence extraordinaire.
En lisant Mauvais genre, j'ai souvent repensé au Maître des illusions de Donna Tartt, la présence charismatique d'un professeur commun en moins. Mais dans l'atmosphère un peu trouble de cette amitié, où l'on combien il serait facile qu'elle dérape vers quelque chose de plus toxique, j'ai retrouvé des ressentis d'i roman de l'Américaine.

Naomi Alderman creuse en profondeur la psyché et les envies versatiles et souvent contradictoires de ses personnages. A travers la fortune de Mark, elle démontre combien pouvoir payer sans compter peut finir par ôter toute mesure audit Mark mais aussi à son cercle d'amis, surtout James. Il se crée une sorte de bulle où la "vraie vie" n'a pas accès, ou très filtrée. Pas de graves soucis que quelques billets puissent aplanir. Une vision de la richesse peu attirante et à méditer.

Côté style, le récit est bien incarné par la voix de James. le roman se lit avec à la fois plaisir et inquiétude pour ce qui risque d'arriver. Plus loin dans les chapitres. Plus loin dans la vie. C'est si fragile une bulle parfois.
Commenter  J’apprécie          280
A l'occasion de ses études à Oxford, James, un jeune homme très beau mais sans grande personnalité se trouve entraîné dans une vie commune avec d'autres étudiants aux caractères ou aux talents beaucoup plus affirmés que les siens. Il se trouvera bientôt écartelé entre l'amour de la douce Jessica et le désir pour l'instable mais envoûtant Mark.
La première partie, la plus longue, décrit les trois années d'études à Oxford et la mise en place des liens qui unissent les personnages. Bien qu'indispensable cette phase n'est pas la plus riche et reste la moins intéressante. Les deux parties suivantes heureusement emballent le roman à la faveur des frasques de Mark autour duquel gravitent plus ou moins les autres personnages. Ces deuxième et troisième parties m'ont paru beaucoup plus subtiles quant à leur psychologie. Qui est le véritable héros de cette histoire : Mark qui en est le moteur avec son histoire trouble, ses réactions complexes, ses excès ou bien James, le suiveur, avec sa passivité, ses désirs enfouis, sa bienveillance ? Contre toute-attente, je voterai pour James, le personnage le moins lumineux, le plus malléable, mais qui donc est capable d'évoluer et de rebondir.
Je regrette la longueur de la première partie un peu poussive selon moi pour lancer les suivantes qui sont excellentes.
Ce roman n'a rien à voir avec le très bon roman graphique Mauvais genre de Chloé Cruchaudet. Il semble que ce titre soit bien répandu...
Commenter  J’apprécie          80
En bref, une sortie poche qui vaut le détour : Oxford, un groupe d'amis dont c'est la première année d'université. Mark, l'un d'entre eux, possède un manoir qui devient pour ses amis une sorte de colocation luxueuse et décadente à la fois. Mais Mark cache une fragilité derrière cette richesse.
Roman d'initiation d'une jeune auteure anglaise qui sait fort bien créer une atmosphère, se mettre dans la peau du narrateur adulte revenant sur ses années de jeunesse, évoquer sentiments et désarrois adolescents, laisser les évènements se dérouler tout en gardant quelques zones d'ombre, harponner et garder le lecteur. Ce roman est une fine et intéressante description d'une jeunesse dorée et déboussolée, et voici encore une jeune romancière à suivre ! Cela pourra rappeler par certains côtés les romans de Rachel Cusk, mais je n'en avais lu qu'un (Arlington Park) qui ne m'avait pas trop convaincue. Cette fois, j'ai été plus emportée.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70
Le livre "Mauvais genre" (publié en anglais sous le titre "The lessons"), est un exemple type d'un genre littéraire très apprécié chez les Anglo-Saxons: le "college novel", qui correspondrait en gros au roman d'apprentissage, quoique nous n'ayons pas d'équivalent exact chez nous. L'histoire démarre dans l'harmonie et les lustres de la prestigieuse Université d'Oxford. Ils sont six, six jeunes étudiants qui vont se créer une amitié solide qui va résister au cours du temps et des épreuves. Six jeunes hommes et femmes qui viennent d'horizons divers, mais en quelque sorte "fédérés" autour de la personnalité charismatique et instable de Mark, le leader d'entre eux, jeune homosexuel doté d'une fortune immense et d'un mal de vivre encore plus immense. Au sein de cette bande d'amis, des couples vont se former et se séparer et une histoire d'amour, intense et douloureuse va prendre son essor et finir dramatiquement..
Un très beau livre d'une jeune auteure britannique, Naomi Alderman, née en 1974, qui a déjà obtenu l'Orange Award for New Writers en 2006 pour son premier roman "La Désobéissance".
On est particulièrement sensible à cette atmosphère cosy, chic et surannée qui se dégage de la prestigieuse université mondialement connue. A noter également le portrait psychologique réussi de ces personnages attachants, qu'on aurait pu finalement croiser au cours de nos études...
Commenter  J’apprécie          70
James, jeune lycéen brillant, est admis à Oxford pour la plus grande fierté de sa famille. Mais très vite, il se rend compte qu'il n'est pas à la hauteur. Pas à la hauteur physique, puisqu'une mauvaise chute lui abîme le genou de façon irréversible ; pas à la hauteur intellectuelle, car il est très vite dépassé par les cours et ne réussit qu'in extrémis ses examens. Perdu dans sa rancoeur et ses déceptions, il va pourtant rencontrer Jess, qui deviendra bientôt sa petite amie, et son groupe d'amis. Ce petit monde gravite autour de Marc, jeune rentier exubérant, homosexuel et mystérieux qui entretient ses amis dans une grande demeure.

Profitant de la richesse de Marc, ces jeunes recrues d'Oxford vont passer quatre années à partager leurs amours, l'angoisse des examens, les fêtes luxueuses, le même toit, encore inconscients que leurs destins se lient irrémédiablement. James, d'un caractère suiveur et indécis, va peu à peu prendre conscience de l'ambivalence de ses sentiments pour le séducteur Marc.

Si bien sûr ce livre peut être rangé sous la catégorie des romans d'apprentissage, c'est surtout la deuxième partie, celle où l'on voit les héros construire- et déconstruire- leur vie après l'université qui m'a particulièrement touchée. Les relations amicales et amoureuses sont finement décrites, la psycholologie des personnages est particulièrement fouillée. La tragédie est latente dès l'ouverture du roman, mais si les héros courent à leur perte tout au long des pages, il reste malgé tout peut-être quelque chose à sauver avant de refermer ce livre.

Céline

Lien : http://enlivrezvous.typepad...
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman est un objet narratif parfait. Tout colle à merveille, comme dans les romans les plus réussis de Jonathan Coe, et même s'il y a moins d'effets spectaculaires que dans ces derniers. Toutes les lignes de la narration sont suivies jusqu'au bout, rien ne paraît artificiel (même si bien sûr tout l'est), rien n'est invraisemblable, même la rencontre en haut du campanile, puisque la suggestion est faite que Jess n'était pas là par hasard. du coup, la vision qu'a James de la « femme de sa vie » alors qu'il ne voit Jess que de loin est rétrospectivement superbe. Ce qu'il y a de magnifique dans ce roman, c'est qu'il n'est un page-turner que par la subtilité de ses analyses psychologiques, qui ne sont jamais des commentaires du narrateur, mais toujours suggérées par les actes et les réactions des personnages : c'est un vrai coup de maître que de faire naître de cela des rebondissements ne permettant pas au lecteur de lâcher le livre avant la fin.
Commenter  J’apprécie          14
James raconte une parenthèse de sa vie mais Mark est le personnage-pivot de ce roman, un personnage complexe et décadent qui se raccroche à la morale catholique tout en demeurant manipulateur et cynique. Outre la richesse des caractères et de leurs relations, ce roman d'apprentissage met en lumière le petit univers d'Oxford que l'auteur connaît bien pour y avoir fait elle-même ses études.

Commenter  J’apprécie          10
Oxford comme toile de fond, au début de cette histoire, qui nous transporte, nous replonge dans cette période de folie et d'insouciance qu'est la jeunesse..amitié, excès,désir, doutes,...personnages attachants.
Un bon roman.
Commenter  J’apprécie          10
Entre roman d'apprentissage et roman universitaire, Naomi Alderman mets en scène le parcours de plusieurs jeunes étudiants d'Oxford que l'on va suivre longtemps après leur sortie de l'université. James perd pied et rencontre une jeune femme qui va l'introduire dans son groupe d'ami et dans leur colocation étrange, dans la maison du jeune et riche Mark. Pour ma part, je me suis beaucoup attachée à ces personnages durant la lecture. l''auteur parvient à leur créer une certaine profondeur, leurs différentes relations deviennent alors très intéressantes et plaisantes à suivre.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (164) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}