La contrebande était une pratique très commune au début du 20e siècle, et les habitants des régions frontalières en avaient de bien bonnes à raconter !
C'est ce que
Hugues Alexan a choisi de nous narrer : tout se passe près de Vresse sur Semois en Belgique, à quelques encâblures de la France. Nous sommes dans les Ardennes, en 1901 et la contrebande de tabac et d'alcool bat son plein entre Belges et Français. Mais les gabelous veillent au grain, et gare à qui s'y frotte ! Les chiens sont utilisés pour contourner les douaniers, et Djâle, (« diable » en wallon) en fait partie.
Et puis bond dans le temps, et nous voici dans les années 70, toujours à Vresse et ses environs. Cette fois, c'est une jeune institutrice, Jacqueline Parizel, qui nous séduira par ses réparties spirituelles et son caractère bien trempé.
Quel rapport, me direz-vous, entre ces deux époques ? Un journal intime écrit par la propriétaire de Djâle, retrouvé dans le grenier par Jacqueline 70 ans après.
Les deux époques se chevauchent continuellement, et nous passons des grandes vacances à Vresse (bronzette en bord de Semois, petits restos, balades en kayak et démêlés amoureux et amicaux) à la vie toute simple d'une famille de fermiers (enfin, pas si simple que ça puisque maîtres de l'esquive).
Ce roman de l'auteur belge
Hugues Alexan est agréable à lire, simple et élégant, naturel pourrais-je dire. Sans fioritures, l'histoire se lit facilement. Je connais assez bien Vresse et ai retrouvé avec plaisir les détails donnés par l'auteur, y compris la boucherie qui vend un si bon boudin noir.
Je dirais donc que c'est un roman court et plaisant, fourmillant d'anecdotes relevant de la vie quotidienne, en sachant que toute vie est unique et que la routine peut être bien singulière…