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4,18

sur 1989 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
comme toujours lorsqu'il s'agit d'Isabel Allende, je suis une grande fan. même si l'on peut s'y perdre entre tous les différents noms, les arbres généalogiques qui s'entremêlent et les événements mystiques, c'est ça qui fait le charme de ce livre. j'aimerais pouvoir vivre dans une ambiance de réalisme magique.
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Véritable fresque familiale, "La maison aux esprits" nous fait découvrir le parcours des del Valle - Trueba sur trois générations. Tout commence avec Rosa et Clara del Valle, jeunes filles de bonne famille dotées de pouvoirs surnaturels qui vont chacune à leur tour attirer Esteban Trueba, un jeune homme ambitieux qui court après sa fortune. Esteban finit par épouser Clara et de cette union commence une lignée où tous les opposés cohabitent. La magie de Clara et le côté terre à terre et matérialiste de son mari, les idées conservatrices avec les communistes, la sagesse et la folie... Une famille bigarrée dans une société en pleine mutation politique et sociale.

J'ai beaucoup aimé ce classique du réalisme magique sud-américain. Les éléments fantastiques s'intègrent idéalement dans la saga familiale. le contexte historique chilien est très présent et illustre très clairement l'évolution des mentalités et de la société du début du 20ème siècle jusqu'au coup d'état militaire. Ce n'est pas un roman à rebondissements mais vraiment un portrait sur plusieurs générations, ceci dit le rythme ni trop lent ni trop rapide permet de bien s'imprégner de l'ambiance, de s'attacher aux personnages sans ressentir d'ennui.
Je trouve que ce livre peut être une bonne porte d'entrée au réalisme magique car les éléments surnaturels sont plutôt légers et s'intègrent bien à la narration. Aussi, la VO est tout à fait accessible. La langue employée est très courante et le style simple.
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C'est à l'occasion d'une récente rediffusion du film de Bille August que j'ai réalisé que j'avais bien fait d'avoir lu le roman avant d'en avoir vu l'adaptation cinématographique. Au moment de sa sortie en 1993, j'avais bien failli me déplacer pour la voir au cinéma. Je m'étais rattrapé en lisant le roman.
Pour des raisons certainement financières, les scénaristes du film ont dû beaucoup édulcorer le roman, supprimer des personnage et laisser de côté des événements.
La Maison aux Esprits est un livre qu'on ne lâche plus dès lors qu'on l'a ouvert. Dès la première page, on se laisse prendre à ce roman fleuve, cette saga familiale qui s'étend sur pratiquement cinquante ou soixante ans (en fait sur quasiment tout le vingtième siècle) et suit l'ascension sociale de l'ambitieux Estéban Trueba, qui faute d'avoir trouvé une mine d'or dans le désert d'Atacama, achètera une propriété agricole en faillite pour en faire une des plus prospère du Chili. Comme La Maison aux Esprits est l'oeuvre d'une écrivaine, on ne s'étonnera pas que ce sont les personnages de femmes qui sont le plus souvent au coeur de la narration : Clara l'épouse, Blanca, la fille et Alba, la petite fille sont les trois générations de femmes qui accompagnent Estéban Trueba dans sa longue vie de notable, de gentleman farmer tyrannique et réactionnaire, tellement qu'à la fin de sa vie il accueillera avec joie le coup d'état du général Pinochet contre ces socialistes qui ont eu le front de l'exproprier. Et c'est précisément ce moment dramatique qui devient le point culminant du roman, le moment où se révèle la valeur de chacun. Celle d'Estéban, vieillard désillusionné face à une situation qu'il ne maîtrise plus, celle de Bianca qui a rompu avec le milieu social de son père pour épouser Pedro le révolutionnaire devenu ministre, celle d'Alba livrée aux tortionnaires de la junte militaire (dont Estéban, le fils naturel de son propre père, n'est encore pas le pire). Si au début, l'action romanesque abonde de détails pittoresques et s'aventure même assez régulièrement dansle fantastique, la fin est beaucoup trop dramatique aux yeux d'Isabel Allende pour qu'il puisse y avoir place pour des anecdotes prêtant à sourire. C'est à ce moment que l'on réalise que toute cette fresque familiale avait pour seul objectif de régler des comptes avec ce régime qui a terminé son règne de terreur avec un bilan humain de plusieurs milliers de victimes tuées, torturées ou exilées, ainsi qu'avec ceux qui par leur refus d'accepter le changement ont contribué à leur ouvrir la porte du pouvoir. Quarante et un ans après sa parution en 1981, La Maison aux Esprits reste un des grands romans du dernier quart du 20ème siècle et une passionnante leçon d'histoire en même temps qu'un beau moment de lecture à passer.
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Voilà une grande saga familiale dans un pays qui n'est pas le Chili mais qui y ressemble beaucoup. le lecteur se passionne pour la vie, les amours, les amitiés et les inimitiés de nombreux personnages passionnants dans une atmosphère où le paranormal est accepté comme naturel. C'est grandiose, palpitant, émouvant. Un roman dont le lecteur garde longtemps le souvenir !
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Coup de coeur monumental pour ce classique de la littérature chilienne ouvert un peu à contrecoeur je l'avoue mais qui me laisse au final complètement retournée. Il y avait un moment que je n'avais pas été aussi happée et passionnée par un roman.
Après des premières pages un peu laborieuse où j'ai eu du mal avec presque tout : style, narration, personnages, temporalité... je me suis laissé captiver par cette saga familiale qui nous entraine sur près de 50 ans et nous plonge dans l'évolution d'un pays, que ce soit au niveau de la société que de la politique. Difficile de ne pas être prise par ce roman à la limite du mystique et qui a exercé sur moi une fascination sur laquelle j'ai du mal à mettre des mots. J'ai adoré et je regrette vraiment de ne pas l'avoir découvert avant.
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La Maison aux esprits serait presque un pléonasme pour certains. Parfois les maisons nous habitent, celle-ci m'a habité durant ces 540 pages... Et continue encore, lorsque j'y reviens, comme ce soir en vous écrivant cette chronique...
La Maison aux esprits fut cette première fois où je suis entré dans l'univers d'Isabel Allende. Son nom est déjà un étendard et aussi une douleur, celle d'un Chili ensanglanté par la dictature de Pinochet... La Maison des esprits est le premier roman de la nièce de l'ancien président du Chili, Salvador Allende, dont le gouvernement fut renversé par la junte militaire un certain 11 septembre 1973 ; il se suicida tandis que l'aviation des putschistes bombardait le palais de la Moneda dans lequel il était réfugié.
La Maison aux esprits, c'est bien une saga qui retrace la vie d'une famille des années 1920 aux années 1970. Entre ces deux périodes, c'est comme un immense pont reliant les traditions ancestrales rurales tenaces jusqu'aux bouleversements politiques et l'horreur des tyrannies modernes dont je viens de vous évoquer un épisode tragique.
Les années 1970 sont sans doute les pires années qu'est connu le Chili. L'auteure ne pouvait pas en faire l'impasse.
Si le nom du Chili n'est jamais explicitement évoqué dans les pages de ce roman, on le devine pour autant. Ce n'est pas un roman engagé, militant, du moins au premier abord...
Mais la tyrannie peut être aussi familiale. Cette famille, c'est la famille Trueba tenue d'une main de maître par son chef de clan Esteban Trueba, riche propriétaire parti de rien, tyran familial et sénateur musclé, tandis que sa femme Clara est hypersensible et dialogue volontiers avec les esprits. C'est un peu le mariage du lièvre et de la carpe...
Ici, nous voyageons entre féérie et cauchemar...
Nous faisons leur connaissance quand ils sont jeunes... Nous allons suivre leur itinéraire durant quatre générations.
C'est une fresque sentimentale, politique et sociale sur l'amour, la famille, la mort, les fantômes, les promenades, la révolution, la politique, l'idéal et le merveilleux...
Mais le personnage central est bien celui de Clara... Tout part d'elle, tout commence aux prémices de sa vie... Celle qui sait bouger les objets d'un seul regard, celle qui a le don pour lire l'avenir, m'a envoûté...
Autour d'eux et se promenant comme une farandole parmi les pages enchantées, c'est une foule de personnages, enfants légitimes ou non, employés, paysans.
Nous voyageons entre réalisme et imaginaire, tel est le parti pris de l'auteure, tel est le parti pris de certaines familles aussi. Ne vous imaginez pas qu'une famille d'Amérique du Sud, étalée sur quatre générations, est un long Amazone tranquille.
On reconnaît là l'esprit, - si j'ose m'exprimer ainsi, propre à une certaine littérature d'Amérique du Sud qui m'a souvent jeté de l'ivresse dans les yeux et le coeur : il y a quelque chose forcément qui rappelle ici l'univers onirique de Cent ans de solitude de ce cher Federico Garcia Marquez, où le fantastique est souvent à fleur de peau, pour ne pas dire qu'il s'invite parfois comme une trappe qui s'ouvre devant les pas des personnages...
Ici c'est un cri d'amour. C'est bien connu, les fantômes reviennent souvent sur les lieux de leur amour.
C'est un roman tissé d'amours impossibles, comme souvent dans la vie.
L'histoire de cette famille m'a transportée durant quatre générations, mais également ô combien bouleversée.
Ne vous effrayez pas, oui c'est un long roman, mais il y a une féérie qui vous tirera par la main et vous montrera des chemins improbables pour entrer dans le coeur de cette maison et la visiter presque dans ces moindres recoins.
Ici j'ai trouvé un souffle qui porte cette famille jusqu'aux dernières pages. Parfois, j'aimerais tant retrouver Clara...
Ce roman est un long et retentissant cri d'amour qui se perpétue comme un écho crié dans un grotte sans fond.
C'est une famille qui ressemble un peu à l'océan ; pour celles et ceux qui savent regarder la mer, cela vous parlera peut-être. Et encore je ne parle pas des vagues. Mais il y a des remous, des tangages, le ressac qui efface et recommence les gestes, efface les pas sur le sable. Regarder la mer, c'est aussi vivre un moment parfois magique...
La Maison aux esprits est une île tourmentée, prise d'assaut par les eaux.
Je suis ressorti de cette lecture, comme un lecteur enchanté, habité par des voix, transformé peut-être le temps d'une lecture.
À présent, je vous transmets les clefs de cette maison, c'est à votre tour de vous laisser habiter...
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Saga familiale qui s'étend de 1900 à 1970 environ, dans un pays non nommé (mais on reconnait le Chili). Une famille avec son patriarche Esteban Trueba, violent et conservateur, sa femme Clara, lunaire et en conversation perpétuelle avec les morts, Blanca, Alba et bien d'autres...C'est un roman puissant, bouleversant, qui nous plonge au sein d'une famille aux personnages hors du commun, dans un pays secoué par des séismes aussi bien naturels que politiques.
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Ce roman, écrit dans un langage riche et agréable, est une peinture de la société chilienne à travers le regard de plusieurs personnages d'une même famille. Il m'a beaucoup intéressé car les personnages sont attachants et complexes et que nous vivons de l'intérieur l'évolution de la société, de la politique, des intrigues amoureuses, et des conditions de vie des chiliens. Je me sens plus proche de ce pays à présent que j'ai lu ce livre.
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Une histoire comme un rêve, pleine de poésie, pleine d'imaginaire, douce et belle et triste et longue. Un roman marquant. L'écriture est fournie, tantôt élégante, tantôt familière, mais l'histoire ne parvient pas à capter : une superposition de moments de vie de personnages étranges, auxquels on ne s'attache pas. le roman donne l'impression d'une succession histoires sordides ou loufoques sans grand intérêt au fond.
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Allende Isabelle
La maison aux esprits
Un livre qui vous prend dès les premières pages. Pour mieux expliquer cela je préfère mettre le quatrième de couverture.
C'est une grande saga familiale dans une contrée qui ressemble à s'y méprendre au Chili. Entre les différentes générations, entre la branche des maîtres et des bâtards, entre le patriarche, les femmes de la maison, les domestiques, les paysans du domaine, se nouent et se dénouent des relations marquées par l'absolu de l'amour. La familiarité de la mort, la folie douce ou bestiale des uns et des autres, qui reflètent et résument les vicissitudes d'un pays passé, en quelques décennies, des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fratricides et à la férocité des tyrannies modernes.
Une histoire, une saga d'une famille où les femmes ont beaucoup de place. C'est très agréable à lire, on dirait par moment un conte, à d'autres plus tragiques, et parfois surnaturel.
Un excellent moment de lecture.
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