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4,18

sur 1972 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le défi Instagram "1 mois 1 pays en livres" m'aura définitivement permis de découvrir de fantastiques histoires, et "La Maison aux esprits" figure certainement parmi les meilleures ! Dès les premières pages, la superbe description d'une jeune femme, Rosa del Valle, m'a convaincue que je tenais un roman incroyable, et les mystérieux pouvoirs de sa soeur, Clara, ont renforcé ce sentiment ! Nous y suivons le destin de sa famille dans le Chili du début du XXe siècle dans un récit au charme poétique qui nous fait sans cesse franchir la barrière très fine entre rêve et réalité.

Les générations de del Valle se succèdent et se déploient autour de personnages fascinants comme l'aventureux oncle Marcos, l'ambitieux et irascible Esteban qui épousera la fantasque Clara, leur fille Blanca qui restera une éternelle amoureuse, les jumeaux Jaime et Nicolas que tout oppose… Ce livre brosse un saisissant portrait de l'époque de l'apparition de la radio et de l'automobile, des deux Guerres mondiales, de la lutte des suffragettes, des idées marxistes, du recul de la religion et de l'élargissement de la démocratie jusqu'au putsch militaire et à la dictature.

Je tiens également à souligner les touches d'humour foudroyantes qui émaillent le texte comme l'attaque de Clara contre l'Eglise lancée en pleine messe ou les amours tragiques du chien Barrabás. La plume est évocatrice et sensorielle, s'attardant sur des plats raffinés, des odeurs de violette et d'encens, des couleurs éclatantes… Dans cette histoire de fées, de fantômes et de passions, je retrouve quelque chose de Shakespeare et des grandes sagas à la "Downton Abbey" puisque la famille del Valle accompagne les évolutions politiques, économiques, sociétales de son temps.
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Après de multiples recommandations, j'ai enfin pris le temps de lire "La maison aux esprits" et je l'ai beaucoup aimé.

Ce fut un plaisir de découvrir la vie des soeurs Rosa et Clara, de leur amant Esteban et de leur descendance, légitime ou non. le livre est long, les personnages nombreux et le récit est à plusieurs voix. Mais on ne s'y perd pas, les événements sont racontés de manière plutôt linéaire.

Le réalisme magique apporte de la poésie à un récit qui devient pourtant de plus en plus sombre au fil des pages.
J'ai adoré cette galerie de personnages, chacun avec leur personnalité différente et souvent extravagante.

C'est une très belle oeuvre de littérature qui me donne envie de poursuivre mon exploration des auteurs d'Amérique du sud, en restant dans le courant du réalisme magique.
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Une très belle découverte que ce premier roman d'Isabelle Allende qui dès les premières pages renvoie au réalisme magique sud-américain qui m'avait tant plu chez Gabriel Garcia Marquez et son chef-d'oeuvre ''Cent ans de solitude''. J'ai presque eu l'impression de retrouver la plume de ce dernier dans cette fresque familiale dans un Chili jamais cité mais facile à deviner. Plusieurs décennies vont défiler et nous faire découvrir quatre générations de personnes toutes plus ou moins étranges par leurs destins et/ou leurs dons particuliers. C'était une lecture très prenante qui tease facilement le lecteur par ses rapides flashforwards, à l'image du célèbre incipit de ‘'Cent ans de solitude''. Bref, quid de la comparaison de ces deux livres, le récit bien que quasi dénué de dialogues est passionnant dans son déroulement et dans le développement de ses personnages. le dernier tiers/quart en revanche s'écarte quelque peu du réalisme magique pour basculer dans le récit historique, dénonçant le début de la dictature de Pinochet, bien qu'aucun nom ne soit cité. Cette partie du récit plus historique n'en est pas moins prenante, c'est simplement un certain changement de registre. J'ai déjà dans ma pal trois autres livres de cette autrice que je suis donc très content d'avoir trouvé, et je pense en lire un par an.
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Des années que j'avais ce roman sans le lire, que j'ai eu tord! (Si j'arrêtais d'en acheter plus que je ne peux lire, mais on en est tous là je pense).
Gros coup de coeur, donc, pour La Maison aux esprits. C'est toujours risqué de lire un roman dont on a lu/entendu beaucoup de bien mais pour une fois, je n'ai pas été déçue. J'y suis entrée sans trop savoir à quoi m'attendre, par exemple en découvrant le personnage de Rosa je m'attendais à ce qu'elle soit un personnage important et qui a lu le roman verra pourquoi j'ai été dans le faux, et j'ai été surprise par les chemins pris, transportée, je me suis beaucoup attachée, surtout à Clara, j'ai couru régulièrement sur Wikipedia pour essayer de m'y retrouver quand les protagonistes de ce roman se trouvaient mêlés à la grande histoire, et pas seulement à leur histoire propre et que mes maigres connaissances sur le Chili se trouvaient en défaut, et je l'ai dévoré avec beaucoup de joie, et aussi en me demandant pourquoi j'avais attendu! C'est souvent cruel, la plupart des personnages mènent des vies dures, voire sont franchement peu recommandables, amusant par moment, jamais ennuyeux. C'est merveilleusement écrit, c'est sans doute pour cela que c'est dur à lâcher, j'ai trouvé les personnages vivants, même ceux qui semblent parfois foutraques, car que sommes nous, sinon des masses de contradiction, et il faudra que je cherche d'autres livres de cette autrice, quand j'aurais fait descendre un peu ma pile. C'est un roman très vivant, que je vais recommander à mon tour.
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Sous la forme de carnets, écrits par Clara, Esteban Trueba et sa petite-fille Alba nous restituent la mémoire de la famille sur plusieurs générations. Une histoire tragique d'hommes et de femmes portés par la passion, le patriotisme, la liberté et l'amour dans un contexte où la violence et la haine prennent le pas.

La plume est poétique, parfois cruelle et une juste dose de réalisme magique. Un roman enchanteur, drôle et tragique, merveilleux et cauchemardesque, réaliste et imaginaire, cruel et tendre, une saga qui ne se lit pas mais se vit, se ressent
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Un des livres les plus beaux que j'ai déjà lu ! Je suis sans mots pour exprimer cette oeuvre. Ce qui m'impressionne le plus est le fait de connaître si peu de la littérature de l'Amérique Latine - si riche et magnifique. On est bombardé par la culture américaine et, en moins degré, par la européenne. Ainsi on ne se rend pas compte de la richesse qu'on a ici. Je suis brésilien, et je suis tout à fait stupéfié de n'avoir pas la langue espagnole dès le primaire. On est poussé à apprendre l'anglais mais on est le seul pays au continent sud américain à parler le portugais. de cette façon, on laisse de côté notre propre culture et celle des pays de langue espagnole qui nous entourent.

Certes, cette oeuvre a le pouvoir de nous changer !
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J'avais très hâte d'entamer La maison aux esprits, classique de la littérature chilienne, avec laquelle je ne suis pas familière, qui relate l'histoire d'une famille sur plusieurs générations. Les romans d'apprentissages me plaisent d'ordinaire beaucoup et c'est avec beaucoup d'attentes que j'ai commencé à lire Isabel Allende. J'ai été plutôt déçue. J'ai trouvé l'intrigue peu engageante, le style peu remarquable. J'ai trouvé le début long, il m'a été difficile de voir où l'autrice voulait en venir, et le manque de repères temporels m'a déconcertée. Mais ce dernier point m'a également impressionnée : on voit certains personnages vieillir, comme par magie.
Le style et l'entrée difficile dans le livre mis à part, j'ai trouvé intéressant le point de vue sur la société chilienne, son histoire et ses évolutions qu'il nous offre. On y apprend réellement les moeurs et conflits des époques, ce qui en fait tout de même une lecture satisfaisante.
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Coup de coeur et une belle surprise ! Je m'attendais à une saga du genre dont on fait de belles séries télévisées, et en fait c'est une pépite littéraire.
J'ai adoré l'utilisation du réalisme magique, que je n'en finis plus s'apprécier. Ici le côté magique ce sont les cheveux verts de Rosa et d'Alba, les salières qui se déplacent toutes seules au-dessus de la table, diverses prédictions … et le côté réaliste, ce sont les tremblements de terre et un terrible coup d'état militaire, sans compter la peinture de la société chilienne et de son évolution. Car si le Chili n'est jamais nommé, le roman est clairement ancré dans son histoire bien réelle. Jusqu'au poète non nommé, mais mort dans les premiers jours du coup d'état, Pablo Neruda bien sûr !
J'ai aussi beaucoup aimé, indépendamment des prédictions, la façon, à la manière de Gabriel Garcia Marquez dans Cent ans de solitude, mais en plus léger, l'air de rien, de nous indiquer des faits à venir un peu imprévisible (qu'est-ce qui va donc y mener?)
Les choix narratifs sont eux aussi très intéressants : pendant presque tout le roman il y a un narrateur omniscient qui cède par moments la place à Esteban Trueba qui narre des événements à la première personne, à chaque fois à peu près à l'âge qu'il est censé avoir au moment où ils se déroulent. Assez vite on se rend compte que le narrateur se sert des cahiers de vie rédigés par Clara, et Esteban aussi. L'identité du narrateur et les circonstances de la narration ne sont révélées que dans les toutes dernières pages.
Les personnages sont hauts en couleur, les personnages de cette lignée féminine sont le fil conducteur de cette saga, avec une place majeure pour Clara, deuxième de la lignée. Mais le côté masculin, du côté de l'époux de Clara, Esteban Trueba, n'est pas totalement absent. En fait il y a encore une troisième lignée majeure dans ce récit, celle des Garcia, mais, je n'en dis pas plus … Les personnages masculins ne sont pas gâtés, d'abord avec Esteban Trueba, ambitieux, sûr de lui, colérique et violent ainsi qu'avec Esteban Garcia qui n'est que rancune et vengeance incarnées. Les personnages sont nombreux, la plupart sont très typés, ont des personnalités tranchées et un fort caractère, mais l'auteur a réussi à éviter tout manichéisme, chacun a ses défauts et ses qualités, y compris Esteban Trueba, travailleur acharné et attachant dans son amour pour Rosa et Clara, ainsi que sur la fin.
Une très belle manière de faire la peinture des évolutions de la société chilienne, de l'Histoire du pays à travers une histoire familiale pleine d'extravagances et d'amours contrariés sinon impossibles. Un superbe roman à lire absolument.
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Une magnifique saga familiale!
Ce roman nous embarque dans l'histoire d'une famille sur plusieurs générations, en évoquant l'Histoire d'un pays d'Amérique du sud jamais nommé mais facilement identifiable : le Chili.

J'ai beaucoup aimé la place considérable des femmes. Chronologiquement parlant, la première est Nivea del Valle, femme étonnante, qui a mis au monde quinze enfants, militant pour le droit de vote des femmes, préférant s'entretenir avec Dieu sans intermédiaire. Sa file ainée, Rosa del Valle, est surnommée Rosa la belle pour sa beauté époustouflante, une sorte d' ondine aux cheveux verts. Si belle qu'elle terrorise qui la regarde. Puis Clara del Valle, fille cadette de Nivea, est dotée d'un don de double vue. Elle invoque les esprits et anticipe les événements. Elle écrira, sur des carnets ses « notes sur la vie », relatant ainsi l'épopée familiale. Blanca, fille de Clara et Esteban, possède comme toutes les femmes de la famille une personnalité forte et n'hésitera pas à défier son père à plusieurs reprises, en fréquentant par exemple un homme qui n'est pas de son rang. Et enfin Alba, fille de Blanca, très proche de son grand-père Esteban, qui sera celle qui racontera l'histoire de cette famille dont elle est le dernier maillon.

Esteban Trueba, la figure masculine principale du roman, est un personnage ambivalent : travailleur acharné, déterminé, il est aussi colérique, violent et violeur.
L'autrice parvient toutefois à éviter le manichéisme et a en dressé un portrait tout en nuance.

Un roman aux multiples facettes qui est pour moi un véritable coup de coeur : du fantastique, de l'Histoire avec des passages incroyables sur le coup d'état chilien, de l'enchantement, des atrocités, la vengeance, la description d'un monde rural puis de la tyrannie moderne…

Le foisonnement des personnages n'est pas du tout oppressant : chacun a une identité propre, marquante et l'autrice leur donne un rôle et un caractère bien défini.

J'ai quitté à regret cette famille!
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La maison aux esprits d'Isabel Allende

Dans se récit l'autrice nous plonge dans un pays « imaginaire » d'Amérique du Sud, même si la comparaison avec le Chili est inévitable.

On va suivre la famille Trueba sur 4 générations qu'on va voir grandir, vieillir, mourir. Mêlant éléments surnaturels et faits historiques le roman va nous dépeindre à travers toutes les générations de la famille les différents mouvements sociaux notamment les droits des femmes, culturels, militaires, politiques du pays . D'où le parallèle avec le Chili inévitable notamment le coup d'état de Pinochet.
le livre est assez compliqué à résumer tant il est vaste et riche en contenus, mais c'est une lecture que j'ai adorée, une de mes préférée. Entre les combats de classe sociale, les combats de pouvoirs, les combats militaires, les combats au sein de la famille…
C'est un récit qui ne m'a pas lâché je voulais toujours savoir la suite et ce grâce aux différents personnages qui sont d'une grande richesse, qui nous portent jusqu'au bout. D'abord le narrateur qu'on va détester tout au long du récit mais qu'on ne va pas lâcher une seconde grâce aux personnages qui l'entour jusqu'à la fin du bouquin.
Mention spéciale aux personnages féminins qui sont vraiment excellents qui portent le livre.

Je conseil vraiment le livre pour sa richesse de personnages, sa richesse historique et sa richesse émotionnelle. Tant on passe de l'humour au tragique, du féerique au cauchemardesques, de l'extravagant au réalisme brutal.
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