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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un super roman pour cette rentrée littéraire de janvier ! Un roman comme je les aime ! Une histoire simple, courte, une écriture efficace mais qui débouche sur une fin surprenante. Une fois qu'on connaît la fin on a juste envie de relire le livre pour le redécouvrir ! Parfait !
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🛥 « Depuis quelques minutes, j'avais du mal à me concentrer sur ce qu'il disait. Je me demandais si c'était une bonne idée que nous passions nos vacances ensemble. Quand je dis nous, je ne pensais pas à Jean.
Je pensais à Jeanne.
À Jeanne et moi. »

🛥 « Reviens ». Dans la baie de Naples, un voilier prend le large. A son bord, deux frères, Pierre et Jean, et leurs compagnes, Lone et Jeanne. L'été est caniculaire, le soleil est aveuglant, la chaleur est aussi pesante que l'étrange atmosphère qui règne à bord… A mesure que le bateau s'éloigne du port, la tension se fait plus dense, l'espace se fait plus étroit, l'échappatoire devient impossible … le huis clos s'installe. Entre les protagonistes se met alors en place un dangereux jeu de séduction, les regards de biais révèlent des secrets si bien gardés, les corps s'effleurent et se crispent, tombeau d'un amour passé, d'un interdit alléchant… Un retour en arrière est impossible, et pourtant le passé les rattrape inéluctablement…

🛥 Dans un paysage idyllique, entre profondeurs mystérieuses et énigmes volcaniques, le narrateur, Pierre, perd lentement pied : il sent l'étau se resserrer, il voit l'inévitable arriver, il suffoque et transpire, aveuglé par un soleil à son zénith et par son désir impossible à refouler. Pourquoi se retrouve-t-il sur ce bateau ? Jeanne a-t-elle tout prévu ? Que savait Jean ?

🛥 Voilà le deuxième roman de l'auteur que je lis et je suis à nouveau émerveillée : il met en place un huis clos angoissant, un jeu étrange entre les personnages, sans que le lecteur ne puisse deviner l'issue de cette histoire d'amour qui mêle faux-semblants et doux espoirs. La surprise reste entière jusqu'à la toute dernière page… Prodigieux !


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J'ai découvert le deuxième roman de Vincent Almendros grâce au conseil de Jérome Garcin sur France Inter. J'a bien fait de l'écouter.
Ce livre court est annoncé roman et non nouvelle; il est construit sur le rythme des vagues, avec des chapitres courts et percutants. On est effectivement plutôt dans le style du nouveau roman.
Vincent Almendros m'a embarqué sur son voilier direction Capri avec à bord deux frères Pierre et Jean (on notera ici le clin d'oeil à Maupassant) et leurs compagnes. Jeanne est l'ancienne amie de Pierre mais vit désormais avec Jean. Jusque là on comprend que la situation es délicate pour tous et que le passé peut resurgir à tous moments. C'est Pierre, l'abandonné un peu nonchalant et qui ne semble pas savoir ce qu'il veut vraiment, qui est le narrateur. On sent le drame monter. La puissance narrative est à son apogée avec une fin surprenante, qu'il ne faut surtout pas raconter.

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Habile manipulation du lecteur dans la moiteur sensuelle de l'été napolitain.
Pierre répond à l'invitation de son frère Jean, parti naviguer avec Jeanne, sa compagne depuis 7 ans. Avec sa copine scandinave, il les rejoint à Naples pour quelques jours de voile et d'escales dans les îles. Mais Jeanne n'est pas une inconnue pour Pierre. Il l'a aimée avant son frère et ne l'a pas revue depuis qu'elle l'a quitté pour Jean...
Un style très classique pour une nouvelle qui tend vers le thriller, car la situation laisse penser au lecteur qu'un drame va se produire. Au sud de l'Italie en plein été, il fait chaud. Très chaud. Alors les corps se dénudent. Les maillots de bain, serviettes et paréos tombent les uns après les autres, ne laissant plus à nos héros qu'une casquette, un panama et une paire de lunettes de soleil. Quatre personnages pour trois accessoires qu'ils ne cessent de s'échanger. La mer est agitée, l'orage gronde, les méduses encerclent le voilier et la tension va crescendo.
Depuis le début, Pierre fait erreur. Il a cru avoir rendez-vous devant le castel Nuovo, alors que Jean l'attendait au castel dell'Ovo. Pierre, qui entend "Vent des globes" quand on lui parle du Vendée-Globe ou "tu m'attends" au lieu de "tu m'entends", ne comprend pas grand-chose à la situation. Mais il faut dire que Jean ne l'aide pas beaucoup en s'adressant à lui dans une langue étrangère, lui demandant de "dérouler le génois", de "filer l'écoute pour le border" ou de "prendre la manivelle de winch". Il faudra attendre l'épilogue de la nouvelle, pour que Pierre le narrateur mais aussi le lecteur comprennent vraiment où cette petite croisière les avait menés.
Une nouvelle comme un brillant exercice de style, qui se lit avec un plaisir certain.
Une nouvelle qui m'a donné une furieuse envie de relire Pierre et Jean de Maupassant et de revoir L'Avventura et Plein soleil.

Lien : https://annatheque.wordpress..
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Un roman court et malin ! le suspense monte tout au long de l'histoire qui finit par un dénouement surprenant !
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Rendez-vous à Naples, devant le château.
Pierre et Lone attendent. En vain. Il y a le Castel dell'Ovo et le Castel Nuovo.
Mauvais départ pour cette croisière, donc.
Le roman est très court, il ne compte même pas cent pages. L'intrigue se développe sur quelques jours à peine. Il n'y a pas vraiment d'histoire. Non. L'intérêt du livre est ailleurs. Dans l'atmosphère, dans les non-dits.
Dès le début, l'ambiguïté s'installe : la confusion entre les deux châteaux aux noms très proches. le bateau s'appelle « Reviens ». Jeanne est la compagne de Jean. Mais avant, elle aimait Pierre, le frère de Jean. Pierre est venu avec Lone. Pourtant, il n'a pas oublié Jeanne. Il comprend : « Tu m'attends ? » au lieu de : « Tu m'entends ? ». Sur une casquette, il découvre avec étonnement l'inscription « Vendée Globe ». Il avait toujours cru qu'il s'agissait de « Vent des globes ».
Quatre personnages confinés dans un huis clos au milieu de l'immensité marine. La tension monte. Elle est palpable, semblable à l'orage qui menace, la chaleur qui étouffe, la mer dont la fraîcheur attire, alors qu'elle est peuplée de méduses, le bateau dont le moteur renâcle.
L'auteur met l'accent sur les sens. Tous sont en éveil, tous sont sollicités: « l'odeur (...)à la fois sucrée et maritime », « les épines de calcaire (…) tendres et rugueuses », « les chapeaux rose tendre qui semblaient très doux au toucher mais s'apparentaient à de répugnantes confiseries gélatinées » (les méduses), « le cliquetis des drisses (...)musique déstructurée et métallique ».
Les noms des personnages, si simples en apparence, me semblent, au contraire, très révélateurs. Pierre et Jean sont des frères ennemis, comme dans le roman De Maupassant, Jean et Jeanne se complètent, Lone est mise à l'écart de ce triangle amoureux (alone), elle ne parle pas bien le français, on la croit idiote, alors qu'elle rédige une thèse.
Le narrateur unique est Pierre. Il présente les choses comme il les voit, croit les voir, veut les voir. Il se trompe, il est manipulé. le dénouement est donc inattendu, mais tout à fait logique.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Beaucoup (trop?) de babéliens pour (trop?) raconter ce livre...
Ma contribution sera : essayez de le lire comme un produit du symbolisme, en version post-surréaliste. le mal de mer qui représente le malaise dans ce quatuor? L'oeil clos par la conjonctivite comme une tentative de ne pas voir la réalité? Que représentent alors les méduses? La casquette sur le lit?
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Quelques jours à bord d'un voilier avec son amie, son frère Jean et sa compagne Jeanne. le narrateur a accepté cette proposition de son frère même si revoir Jeanne sera douloureux car ils étaient auparavant amants. Jean et Jeanne vont faire la connaissance de son amie Lone d'origine scandinave. Tout ce petit monde se donne rendez-vous à Naples pour embarquer en été.

Jean et son frère ne sont pas très proches. Les échanges sont techniques ou anecdotiques. D'emblée, il n'y pas cette chaleur (ou alors feinte) liée au sentiment fraternel. le soleil, la mer : le cadre est propice à profiter de cette traversée. Jeanne juge Lone. le narrateur le sait, il l'observe et ne peut s'empêcher de penser qu'elle est toujours aussi belle. Jeanne aussi se sait séduisante et ne fait rien pour s'éloigner de son beau-frère. Un regard, un sourire : la tentation est à portée de main. Très vite, la tension est palpable comme les questions ou le désir. Sur un voilier, la promiscuité peut revêtir différentes facettes.
Et on pressent qu'il va se passer quelque chose entre le narrateur et Jeanne, l'auteur ne nous le cache pas entre faux-semblants troublants, l'envie et l'érotisme. On lit lentement pour savourer ce roman en se demandant ce que Vincent Almendros nous réserve. la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/04/vincent-almendros-un-ete.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Si vous aimez l'action, passez votre chemin. Il ne se passe pas grand-chose dans ces 94 pages sauf dans la chute et il me semble que réussir la chute d'un roman est déjà un excellent point, tant certaines fins me frustrent. Ici, c'est la chute qui éclaire le comportement de deux des personnages puisque tout ce qui se passera dans ce roman tend vers cette chute. Vincent Almendros maîtrise très bien l'art de parler de la nostalgie de notre passé sans jamais utiliser de retour en arrière et j'ai vraiment trouvé cette technique excellente. Bien sûr, il nous explique que Jeanne a quitté le narrateur mais ne nous fait revivre aucune scène du passé, le narrateur partage juste l'information avec nous. C'est à la fois frustrant car on attend qu'il nous raconte mais c'est aussi une manière de ne s'attarder que sur l'essentiel, le rapport au présent sous-tendu par l'amour qui nous a lié à un être, même quand cet être est devenu autre et n'est plus du tout la personne que nous avons aimée. J'ai aimé la tension palpable présente dans ce roman, tension qui enveloppe le narrateur qui n'est plus maître de la situation, qui ne devient plus que pantin entre les mains des maîtres du jeu. Tension qui devient parfois érotique sans qu'elle ne le soit totalement, jeu troublant entre ce qu'on désire et ce qu'on a désiré, ce qu'on désire et ce que l'autre veut de nous. Vincent Almendros joue avec les images, les objets, les pressentiments, il maîtrise à la fois l'écriture et la tension dramatique.
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C'est l'été. Pierre et son amie, Lone, débarquent à Naples pour passer quelques jours à bord du voilier de son frère Jean, accompagné de Jeanne. Rapidement mal de mer, appréhension et chaleur suffocante s'emparent des nouveaux arrivés.

Pierre découvre avec maladresse les manoeuvres à apprendre. La promiscuité de vie à bord ajouté à une tension palpable ne présagent rien de bon...Pour la suite, à vous de la découvrir.

Je fut littéralement séduit par ce huit-clos dès les premières pages.

Un malaise ambiant contrebalancé par la douceur d'une baignade nocturne. Des des jeux de regards. Des sentiments cachés. L'écriture est fluide, les phrases sont courtes. J'ai beaucoup aimé le ton et le style.

95 pages qui se lisent d'une traite. La surprise de la chute m'a cloué le bec.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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