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EAN : 9782749253831
84 pages
Erès (12/01/2017)
4/5   2 notes
Résumé :
Aujourd'hui l'une des plus grandes voix poétiques de l'Amérique latine, Rodolfo Alonso publia son premier recueil, Entre dientes, en 1958, à guère plus de 20 ans. Ce titre est en soi la judicieuse définition d'une esthétique. Entre les dents, on ne peut dire que très peu de mots : les dents sont un filtre qui, en même temps qu'il fait obstacle à la discutable fluidité du discours courant, contribue en mots comptés - dont le pouvoir expressif s'accroît en proportion ... >Voir plus
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
UN PEU DE FATIGUE

ferme la porte
protège- toi

d'autres défendent
ta joie

son souffle croît

ferme la porte
la main

d'autres défendent
l'amour

ferme la porte
c'est l'aube

d'autres l'ouvriront
demain
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LA LOI DE LA JUNGLE

arbre prudent
fauves froids

la ville
nous tue
peu à peu
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LE DOS DU MONDE

l'aimée rêve
les yeux fermés

mon corps
la soutient
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CLIMATS



Extrait 3

un feu chante
où échoue l'équilibre

là-bas la nuit tombe
et le jour se fait

d'un coup sûr

*

dure
innocence

*
vent
de la femme

craquement du destin

nous sommes fidèles
au feu

*

/traduit de l'espagnol (Argentine) par Jacques Ancet
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LE CRÉPUSCULE DE VÉNUS,


À l’instant précis
où le soleil
avide
et aveugle pour le ciel
nu
met une auréole
à ta silhouette
et rend perceptible
contre un fond d’effroi
enchanté
la ligne
fragile et ferme
qui de ton talon
ceint
l’encore gracile
mollet
et monte
décidée
aux rives de tes cuisses,
à la pulpe
bénie de tes fesses,
à ce duvet sacré,
et ensuite
fléchit ton ventre clair
de fraicheur cachée,
la gloire de tes seins,
le midi net
de ta gorge
délicieuse et terrible,
l’aube de tes tempes
et glisse

disparaissant de ton front,
tu traverses la rue
dans l’ardente
splendeur
de l’été
mortel
et ta beauté
oscillante
sur les talons hauts
dans sa parfaite
maturité
dépasse une limite,
commence
à se défaire,
se transforme,
brise
sa longueur,
ne se distingue pas
mais se montre
encore
-cobra heureux-
aux autres
en sortant
de la lumière, en entrant
désormais dans l’ombre,
dans l’instant.

Traduction Olivier Favier.
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