AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 133 notes
5
21 avis
4
14 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Encouragé à lire cette oeuvre sortie la même année que le Seigneur des anneaux, en lisant des critiques ici, je perçois qu'il emprunte effectivement à la mythologie nordique pour construire un récit sans temps mort.
Beaucoup d'action, de la romance, des créatures ayant hanté l'imaginaire de peuples anciens. Des personnages entre fatalité et choix cornéliens. Ce livre est génial.
Du coup j'envisage de lire quelques autres écrits de monsieur Poul.
Commenter  J’apprécie          00
Sorti la même année, L'épée brisée de Poul Anderson est l'antithèse du Seigneur des Anneaux de J. R. R. Tolkien. Alors que les sources d'inspirations sont communes (mythologie nordique) , Poul Anderson fait naître une fantasy beaucoup plus sombre où son héros Skafloc va devoir affronter son ombre Valgard. Intéressant de voir ses deux chemins pris. Entre questionnement identitaires, une épée maudire et des batailles sanglantes, ce livre est une véritable pépite et je veux bien croire qu'il devient une source d'inspiration pour d'autres écrivains... Épée maudite dites vous ? Élric de Melniboné de Moorcock naîtra entre ses pages.
Un superbe livre !
Commenter  J’apprécie          81
J'avais jusqu'ici encensé Poul Anderson sur mon blog, cette fois je rajoute un cierge ; auteur aux multiples facettes, s'étant illustré dans la hard-SF, le space opera, le time opera, et, comme on va le voir maintenant, la swords and sorcery, il publie L'épée brisée en 1954, soit la même année que le Seigneur des Anneaux. Durant les invasions vikings, Imric le roi des elfes vole un bébé humain dans le désir d'avoir un fils ; l'enfant devient Skafloc, vaillant guerrier lors de la guerre contre les trolls. Pourtant, cette dernière tourne en eau de boudin, et il part faire forger à nouveau une épée que lui ont offert les dieux à sa naissance. Une épée que l'on dit redoutable, mais aussi maudite afin de ne pas rendre son possesseur surpuissant. Et qui finit, tôt ou tard, par se retourner contre lui. Sans compter que Skafloc a un ennemi dans l'ombre, presque un frère qui le haït pourtant, et les destinées des deux hommes sont irrémédiablement liées…
Difficile de ne pas tomber sous le charme dès les premières lignes du souffle de cette histoire sombre et mélancolique. le style est sobre et dépouillé, se rapprochant par moments des simples annales mais parvenant à glisser avec harmonie vers le registre épique ou celui psychologique quand ceux-ci sont de mise. Les archaïsmes, généralement discrets, ne polluent pas le texte comme certains auteurs auraient pu s'en servir pour le rendre incompréhensible. Dans un ensemble d'intrigues dense et riche mais très fluide, Poul Anderson dépeint l'ère viking sans l'idéaliser ni la condamner, les incursions violentes et barbares en terres ennemies, l'immensité des territoires austères et glacés, la foi tourmentée des chrétiens. Il est surprenant de voir le nombre d'éléments folkloriques venant de toute l'Europe voire au-delà réunis pourtant dans un tout homogène : les faunes, les changelins, le satanisme médiéval, les gnomes et les lutins…
On se souvient avant tout de L'épée brisée comme le fer de lance du mouvement anti-Tolkien : plus sombre, plus rude, dépourvue de manichéisme, l'histoire possède son lot d'elfes narquois et de magouilles de nobliaux. Pourtant, il faut souligner chez les deux auteurs le même sens de l'eucatastrophe, sans parler du fait que quiconque a lu les écrits posthumes de Tolkien savent que les elfes n'ont pas toujours été systématiquement glorieux… et même que l'histoire des Enfants de Hurín s'axe autour d'un inceste très semblable à un autre dans le récit d'Anderson.
En revanche, il est incontestable que les elfes d'Anderson sont nettement plus sournois et calculateurs (sans pour autant tomber dans le contre-cliché tout aussi agaçant qui ferait d'eux des personnages bêtes, méchants et sans âme). de manière générale, les personnages sont tous d'une grande humanité, autant dans leurs atouts que leurs défauts : on se prend de compassion même pour les pires raclures, on espère qu'une issue sera positive pour la plupart d'entre eux, et l'on finit par regretter cette époque sauvage en train de disparaître, car si la nature se faisait féroce et que les manigances étaient légion, il était possible de découvrir des merveilles derrière chaque sous-bois, de s'y aventurer sans fin en compagnie de celle auprès de qui vous éprouviez des amours intenses. L'épée brisée est donc une élégie aux temps anciens, un hommage aux légendes de l'Europe, et surtout un classique méconnu de la fantasy médiévale, à lire de toute urgence, surtout si vous vous en sentez blasé. Après, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          132
De la fantasy mythologique sur fond de tragédie grecque, tout cela mené à un rythme endiablé. On ressort de cette lecture essoufflé. Ça foisonne de partout, des humains, des elfes et des trolls surtout. Mais aussi des dieux venant de toutes les mythologies qui font ce qu'ils savent faire le mieux, interférer dans les affaires du monde dans des calculs de très long terme. Et encore beaucoup d'autres créatures. On s'y retrouve étonnamment facilement, malgré la profusion et l'urgence de ce récit. Des années passent en quelques lignes, on s'aime passionnément le temps d'une inspiration et on se massacre à l'expiration suivante. Des batailles sont à peine évoquées car elles auraient mérité à elles seules plusieurs volumes nous explique le narrateur. Nul doute que beaucoup d'autres auteurs auraient fait de ce récit une saga en 15 tomes !

Un gros temps faible au milieu du livre à mon goût, trop calme surtout en comparaison du reste de l'histoire. Et au final, notre position de lecteur omniscient (en comparaison des personnages) nous permet de deviner longtemps à l'avance de nombreux dénouements. L'intérêt n'est donc pas la surprise mais plutôt l'intensité qui nous est transmise malgré le fait que nous sachions depuis longtemps ce qu'il doit advenir.

Bref une lecture marquante, originale par les mélanges qu'elle s'autorise et plutôt plaisante dans son déroulement frénétique.
Commenter  J’apprécie          60
Sans doute l'un des meilleurs livres de fantasy que j'ai pu lire. Une écriture très mature et une histoire cohérente qui tient en haleine tout au long de la lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Pour résumer, j'ai été ravie de découvrir ce classique de la fantasy. L'épée brisée exploite tous les tropes classiques du genre sans devenir morne ou prévisible. L'écriture poétique de Poul Anderson passionne son lecteur qui tourne les pages avec avidité et arrive à la fin avec frustration. On a envie d'en lire plus et c'est finalement la marque d'une bonne histoire. Je recommande très chaudement ce texte à tous les adeptes du genre. Si vous aimez les mythologies celtiques et nordiques, la magie et les ambiances sombres, l'Épée brisée est faite pour vous !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
Commenter  J’apprécie          40
Les elfes, les trolls, les gobelins, Odin, le roi des aulnes et les hommes, tous et d'autres font partie de ce roman de fantasy ,très inspiré par les légendes nordiques.

Un elfe décide de voler un bébé humain pas encore baptisé et le remplace par un changelin. L'échange fonctionne bien du côté de l'humain adopté par les elfes mais le changelin a un caractère bagarreur, violent, à moitié fou et pose problème à son entourage.

Parallèlement, une guerre se prépare, elle va opposer les elfes et les trolls. Chacun des faux-jumeaux va prendre la tête d'un camp et les combats vont mener les uns à la victoire puis les autres, mais les deux frères seront pris par des enjeux qui les dépassent.

Guerre, amour, jalousie, pouvoir, tous les ingrédients d'un bon roman d'aventure sont là; si l'on y ajoute des personnages imaginaires et des dieux un peu tordus on obtient un bon roman de fantasy.

Pour moi qui ne suis pas une grande lectrice de ce genre je dois avouer que trouver tous ses personnages des légendes du grand nord était alléchant, j'ai été moins sensible aux combats, très bruyants et saignants et très présents, mais là aussi un peu inhérents au genre si j'ai bien compris
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          200
C'est l'histoire d'un bébé, échangé avec un changelin peu après sa naissance par un seigneur elfe. C'est l'histoire d'une vengeance orchestrée par une sorcière à l'encontre d'un homme et de sa descendance. C'est l'histoire d'une guerre entre les elfes et les trolls aux enjeux supérieurs. C'est l'histoire de jumeaux qui ne sont pas frères condamnés à s'affronter. C'est l'histoire d'une épée maudite qui apporte gloire et malheur à qui la brandit.

Dans la préface, Michael Moorcock nous apprend que l'Épée brisée a été écrit en 1954, la même année que le Seigneur des anneaux. Si ce dernier a eu le succès qu'on lui connait, le roman de Poul Anderson, en France tout du moins, est passé inaperçu. Il aura fallu soixante ans pour qu'une maison d'édition, le Bélial, le traduise dans la langue de Molière. Si Tolkien et Anderson puisent leur inspiration aux mêmes sources, les grandes sagas scandinaves, il en résulte deux oeuvres aux antipodes l'une de l'autre. Comparer les deux est intéressant, mais les opposer n'a pas de sens. Contrairement à Moorcock, qui semble utiliser cette préface pour régler ses comptes avec Tolkien, on peut aimer les deux. Et cela tombe bien, j'ai aimé les deux.

Poul Anderson plonge le lecteur dans une geste héroïque au souffle épique On retrouve dans le récit de grands motifs universels : le destin, écrit par les Nornes, duquel découle la guerre et la vengeance, l'amour, qui ne dure qu'un temps... le héros est destiné à chercher la gloire sur le champs de bataille, pas à terminer ses jours dans les bras de sa belle. Haine, amour, jalousie, mélancolie, ambition, les sentiments sont exacerbés. le texte est moderne, mais retranscrit parfaitement la pureté, l'aspect brut, primitif, des récits dont il s'inpire.

Franchement, j'ai adoré. J'ai dévoré ce roman, mon premier de cet auteur, que j'ai trouvé admirablement écrit. Il y a un vrai élan épique, des personnages non manichéens, de la magie, des combats... Je ressors de ce livre avec des images pleins la tête.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          246
De temps en temps, entre deux gros tomes ou en fin de cycle, j'aime bien me faire un petit Poul Anderson.
Et cette "Épée brisée", je la cherchais depuis un moment. Il s'agit du quatrième ou cinquième roman que je lis de cet auteur. le contexte mythologique m'a avant tout attiré dans celui ci. Je souhaitais absolument connaître la vrsion de cet auteur d'un texte traitant des légendes scandinaves. L'auteur n'allait certainement pas se contenter d'une redite, mais plus probablement s'approprier une histoire en la parant de son style poétique si particulier, en la rendant très personnelle.
Et je ne fus pas déçu.
Nous sommes happés par les destins des deux personnages principaux, dont on devine immédiatement qu'ils vont se croiser et s'entrechoquer, ainsi que le dénouement final. Jusqu'ici pas de surprises, mais l'intention de l'auteur n'est pas là. Elle est bien dans l'idée de nous faire vivre une véritable saga, où se mêlent combats fratricides et épiques, jeux d'amour, de trahison, de vérité et de mensonges, de magie et de divinités païennes en voie d'extinction, de peuples fantastiques cotoyants la réalité et s'y soustrayant progressivement au profit d'une religion monothéiste de plus en plus présente. C'est dans un vent de changement que Poul Anderson nous conte la geste de Skafloc et Valgard, ou plutôt la geste de l'épée brisée. Car celle ci pourrait être considérée comme un personnage à part entière. D'ailleurs la seconde partie du récit ne s'y trompe pas. C'est bien elle qui en est le centre, et tout tourne autour d'elle. L'épée mène le bal et décide du destin des deux héros, ainsi que du monde dans lequel ils évoluent.
Si vous cherchez une saga épique, celle ci est faite pour vous.
Seul regret : les 372 pages de ce roman se lisent très vite... mais c'est tellement intense....!
Commenter  J’apprécie          131
L'Épée Brisée est un roman très sombre , qui emprunte beaucoup d'éléments aux sagas nordiques pour dépeindre une Angleterre marquée par des créatures du folklore viking (et du bestiaire de la Fantasy) qui s'affrontent.
Le récit est marqué par son souffle épique et ses grandes batailles, mais également par son aspect tragique.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (319) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2490 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}