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sur 1372 notes
Beaucoup d'émotions à la lecture de l'histoire de Shell, enfant différent, un peu attardé et beaucoup moqué par ses camarades.

Dans la Provence des années 60, ses parents le déscolarisent et songent à le mettre dans un institut.
Mais lui ne veut pas… il va donc fuguer et vivre un été de découvertes, d'amitié et de tolérance auprès du berger Matti sur un plateau de la vallée de l'Asse. Et puis il y a cette rencontre avec Viviane, sa seule « vraie amie », qui va le bouleverser.

Un roman doucement cruel, rempli de la naïveté de cet enfant pas comme les autres, qui nous emporte dans un monde imaginaire très poétique que s'inventent les deux enfants.



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Une lecture assez spéciale. L'auteur nous emporte dans un récit poétique, onirique, guidé par l'innocence et la naïveté de notre protagoniste, un petit garçon différent, qui ne veut pas que ses parents l'envoient loin de chez lui. Celui-ci va faire la rencontre de Viviane, qui va radicalement changer sa vie et bouleverser son été.

Ma reine, c'est un roman qui se vit comme un rêve éveillé, c'est particulier, c'est étrange, mais on est emportés, on suit notre héros, on s'attache à lui, à ses pensées, à ses réflexions toutes mignonnes, innocentes, parfois pleines de bon sens et extrêmement intéressantes. C'est une véritable aventure, qui se vit, qui se ressent, qui ne s'oublie pas. Ce roman est très beau car il est singulier, magique, comme une parenthèse enchantée.
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Il s'appelle Shell. Comme le nom sur le blouson qu'il porte fièrement quand il sert l'essence à la station. Shell a 12 ans, il est différent, il voit le monde à sa façon. Un jour il décide de partir, pour devenir un homme. Sur son chemin, il rencontre Viviane, sa reine.
C'est beau, c'est simple, c'est puissant.
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Après avoir adoré le dernier Goncourt “Veiller sur elle”, j'ai été attiré par la lecture du premier roman de Jean-Baptiste Andrea, Ma reine. Ce fut une belle découverte, celle d'un conte poétique mettant en scène des amitiés d'enfance entre un jeune garçon de 12 ans ans, différent des autres, un peu déficient mental et voulant se prouver qu'il n'est plus un enfant. Nous sommes en 1965 dans les Alpes de Haute-Provence, ce garçon dont on ne connaît pas le nom, est appelé Shell car il vit dans une station service avec ses parents sur le bord d'une route à la campagne. Ayant appris que ses parents envisageaient de l'envoyer dans un établissement spécialisé, il fait une fugue et rencontre une jeune parisienne de son âge en vacances. Elle lui demande de devenir sa reine et Shell ne tarde pas à voir en elle la grande amie qu'il n'a jamais eue et pour qui il serait prêt à tout. Il rencontre un vieux berger solitaire qui va l'aider et qui a ses raisons de se faire discret dans le maquis.
Le narrateur est le jeune garçon, et Jean-Baptiste Andrea a un talent fou pour nous faire ressentir tout ce que celui-ci éprouve dans un monde, celui de l'enfance, où il se sent rejeté car différent des autres. La fugue ouvre à Shell une parenthèse de tendresse et de bonheur fugace. Il partage avec sa reine, Viviane, des moments de rêve, celle-ci lui faisant découvrir, entre autres, une grotte abandonnée où se trouvent des peintures rupestres. La magie qui opère dans ce merveilleux conte n'est pas sans évoquer celle qui se dégage parfois des romans de Marcel Pagnol ou de Jean Giono.
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J adore l écriture d Andrea. Poétique, drôle. Je ne suis pas toujours fans des livres qui parlent de l enfance et encore moins du handicap. Mais là, c est tellement vrai. On aime les personnages, on rit avec eux. La fin est magnifique. C est un joli conte
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Nous sommes en 1965. le narrateur jeune garçon de 12 ans – nous ne connaissons pas son prénom – est différent.
« […] 𝐴 𝑑𝑖𝑡 𝑚𝑜𝑛 𝑝è𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑚𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜 𝑑𝑒 𝑙'𝐴𝑙𝑓𝑎 𝑅𝑜𝑚é𝑜 𝐺𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒𝑡𝑡𝑎 𝑎𝑢-𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑏𝑢𝑟𝑒𝑎𝑢 : 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 2𝐶𝑉 𝑑𝑒𝑑𝑎𝑛𝑠 […]» p 10
Il vit avec ses vieux parents dans la vallée de l'Asse en Haute-Provence, dans une station-service Shell. Déscolarisé, il aide et regarde la télévision (en 1965, pas d'inclusion)Lorsqu'il entend que ses parents veulent l'éloigner de son univers, il décide de partir, pour aller à la guerre et démontrer qu'il est un homme… Son baluchon, son blouson Shell 𝐪𝐮𝐢-𝐟𝐚𝐢𝐭-𝐜𝐨𝐬𝐬𝐮 sur le dos, il part. Lors de cette échappée, il va faire connaissance avec une petite fille Viviane fuit la violence et qui s'invente des châteaux, des serviteurs, des lustres en pierre de lune, matelas remplis de pois du Soleil… et sera sa Reine.
La parole de l'enfant est assez juste et reflète bien sa personnalité particulière.

Il est aussi question d'imaginaire, de liberté, de différences, initiation, fin de l'enfance.

J'ai aimé la grotte ornée de peintures pariétales, les descriptions des paysages, le berger atypique Matti. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour ce jeune garçon pas comme les autres, sans filtre.
Une écriture qui transporte, gracile et gracieuse, évanescente.
J'ai lu chez @victoiremorel13 que ce premier roman avait été refusé 15 fois par des maisons d'édition…Merci @ed_iconoclaste
Un gros coup de coeur pour la plume de l'auteur et ce roman émouvant que j'ai dévoré en une soirée.. Pas tout à fait, parce que j'ai gardé les derniers chapitres pour les savourer le lendemain matin…
Après l'énorme coup de coeur « Des diables et des saints », je vais poursuivre ma découverte de Jean-Baptiste Andréa.
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Shell est un garçon de 12 ans différent des autres, il dit lui-même qu'il n'est pas un foudre de guerre, légèrement déficient mental peut-être. Très naïf, il fait "des bêtises" qui peuvent être particulièrement dangereuses - mettre le feu à la garrigue par exemple. Il étouffe entre ses vieux parents, dans sa petite station à essence. Il décide de s'enfuir pour faire la guerre, devenir un homme et éviter d'être enfermé dans une école spécialisée.
Il ira tout juste dans la montagne derrière chez lui. Là, il rencontrera Viviane, sa Reine, qui ne va pas se priver de prendre l'ascendant sur lui, avec beaucoup d'imagination. Elle lui apportera de la nourriture, le protégera des recherches des gendarmes puis disparaitra. Il sera pris en charge par un autre réprouvé.
C'est poétique, pur. Cependant après cette seconde lecture, je trouve encore cela enfantin et ne suis pas convaincue.
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C'est avec une grande douceur, beaucoup de poésie et une infinie délicatesse que Jean-Baptiste Andrea tisse ce premier roman dans un sublime décor de montagne.

Pourtant, l'histoire de Shell est émaillée de dureté et de solitude.
À 12 ans, son cerveau s'est arrêté un peu trop tôt, quelque part dans l'enfance. Écarté de l'école où il était moqué, il grandit seul dans la station essence isolée de ses parents, entre un père en colère de ce destin et une mère à la douce résignation.
Mais quand il comprend que ses parents veulent l'éloigner de son univers, il décide de partir, de quitter la station.

C'est lors de cette échappée qu'il rencontre sa reine, Viviane. Viviane aussi fuit la violence, elle la fuit grâce à son imagination, dans le monde qu'elle s'invente et dans lequel, pour la première fois de sa vie, Shell va se sentir accueilli, attendu, aimé. le plateau entouré de montagnes va devenir le décor de cette amitié hors normes.

J'ai une tendresse particulière pour les histoires racontées à hauteur d'enfant. La vie devant soi, de Romain Gary, le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu.
Ma reine rejoint ces romans à la naïveté clairvoyante, à la sagacité enfantine, qui vous rendent, pour quelques pages, vos yeux d'enfants.
Un magnifique roman qui, comme un souffle, raconte l'amour, les montagnes, le sentiment d'être accepté.

Magnifique.
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Des quatre romans de Jean-Baptiste Andrea je n'avais pas lu le premier, c'est chose faite.
Dans la vallée de l'Asse en Provence le jeune Shell vit avec ses parents qui tiennent une petite station service. Shell est différent «  sa tête ne grandit pas aussi vite que son corps ». Lorsqu'il entend que l'on va l'emmener ailleurs, il décide de partir.
Lors de sa fugue il va rencontrer Viviane qui va devenir sa « Reine ».
Ce livre a tout d'un conte, il est question de reine, de château, de dragon mais s'y mêle aussi l'amitié, la différence, l'enfance, l'adolescence, la mort.
L'écriture est poétique et simple comme l'esprit de Shell. Certes il y a quelques incohérences ( soulignées dans la critique de « Houmus » ) : on ne mange pas des arbouses en plein été et en 1965 la rentrée scolaire n'a pas lieu le 1er septembre. Mais cela n'enlève pas le charme de l'histoire ; on peut reprocher à Jean-Baptiste Andrea un manque de vérification des faits mais certainement pas un manque de talent littéraire, n'en déplaise à « Houmus ».
Parmi ses romans si je devais classer dans l'ordre mes préférences ce serait : « Des diables et des saints », « Veiller sur elle », « Cent millions d'années et un jour » et « Ma reine ».
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Décidemment Monsieur Andréa me surprendra toujours. Ce roman est son premier. Si je n'ai pas retrouvé l'éblouissement de l'écriture des deux autres, l'histoire magnifiquement tendre m'a totalement happée, de la première à la dernière page.
Le narrateur a 12 ans et vit avec ses parents en Haute Provence dans une petite maison avec une station-service comprenant 2 pompes qui ne servent plus guère. Shell ne va plus à l'école parce qu'il est différent, ne parvenant pas à maitriser l'apprentissage de la lecture ou du calcul, subissant la violence des autres enfants. Ses parents le gardent chez eux et il sert à la pompe les clients, comme il peut. Mais quand il surprend une conversation qui parle de lui et d'un possible placement, Shell décide de fuir, de partir à la guerre, parce qu'à la guerre, n'est ce pas, on peut devenir un héros et revenir glorieusement près des siens.
C'est dans cette optique qu'il va se perdre dans les montagnes sèches et brûlantes de la Provence de ce mois de juillet. Sauf que la guerre est loin, bien loin de lui, il a faim, soif, et même pas peur. C'est avec la rencontre de Viviane, une parisienne de son âge en vacances, que son destin va se sceller, celle qui va de suite devenir sa Reine, celle qui lui parle, le comprend, l'accepte, le cache avec qui il va inventer tant de jeux. Mais rien est simple et même avec l'aide d'un berger, personnage formidable, qui la lui permettre un temps de survivre, les rêves de Shell sont difficiles à atteindre.
C'est magnifique, des pages sur sa cachette de pierre et de buisson, dont il imagine la transformation en palais pour Viviane ; un roman sur la différence, sur l'amour, sur l'absolu dont on est hélas souvent si peu pourvu, sur les rencontres, sur des parents dépassés, sur les rêves d'un petit garçon différent et si touchant.
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