Elle connaît bien la manière dont elle fonctionne. Au départ tout feu tout flammes – les symptômes exacerbés du Grand Amour. Et puis, plus ou moins vite, au bout de quelques semaines, de quelques mois, c’est la décrue.
Bilanga ya soda : ainsi sont nommés les marchands – « le champ où l’on cueille sa nourriture », ce qui veut tout dire… Heureusement, en payant le prix, on peut se procurer des denrées fraîches en provenance du Maroc, d’Espagne, et même de Belgique. « C’est un malheur ! Un pays où il n’y a qu’à jeter des graines pour que ça pousse, il faut maintenant faire venir de quoi manger de pays au bout du monde… »
À nouveau elle a crié. Mais de plaisir. Il l’a pénétrée, il est entré en elle jusqu’à la garde, avec sa brutalité et sa précision coutumière, sans qu’elle ait eu besoin de le guider. Sans viser… commente avec humour la seule petite partie de son esprit encore capable d’autonomie, avant que la tourmente ne l’emporte.
Il l’a encore appelée « ma gazelle ». En principe elle n’aime pas trop ce sobriquet, trop féminin à son goût. Avec lui, elle se sent tigresse ! Mais il n’y a pas de tigres au Zaïre, ni nulle part en Afrique. Alors, va pour la gazelle. D’ailleurs, elle n’aspire plus qu’à une chose : se faire dévorer.
C’est lorsque tout se déglingue en surface qu’il faut creuser. C’est sous la surface des choses qu’on trouve de bons filons…
15 mars 2021
Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction.
Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.