Ce que Krishnaji reproche donc aux théosophes, c’est l'importance qu’ils accordent à l’autorité extérieure, livres, maîtres ou leaders, pour le développement de leur spiritualité. Il voit aussi que la plupart des théosophes adhèrent à la théosophie exactement comme les fidèles des religions adhèrent à leur credo respectif, sans discrimination, sans jugement, avec une foi aveugle.
Krishnamurti nous dit simplement qu’aucune autorité extérieure à nous-même ne peut nous aider à réaliser notre spiritualité. Réaliser sa propre spiritualité nous dit-il, n'est pas affaire d’enseignement. Ici donc ni maître, ni « gourou », ni livre.
La question qui se pose à nous est celle de savoir si nous avons ici deux enseignements différents ou si, du moins dans leurs teneurs essentielle, ils sont le même enseignement.
Pour résoudre cette question, nous envisagerons d'abord les reproches que Krishnamurti adresse aux théosophes et ensuite les rapports intimes, étroits, qui, selon nous, en dépit de leurs divergences, unissent les deux messages quant à l'essentiel.
Quoi qu’il en soit, ce que Krishnamurti nous reproche c’est de croire aveuglément et de nous hypnotiser sur ce qu’il appelle le jargon théosophique. Que faut-il penser de celui-ci ?