La doctrine que nous prêche aujourd’hui Krishnamurti nous apparaît un peu comme un bolchévisme blanc qui s’opposerait à la fois aux uns et aux autres des deux adversaires pour nous sortir de la stagnation du passé et réaliser le progrès d’un ordre meilleur dans une civilisation plus fraternelle.
Il nous a semblé qu’il était urgent de préciser autant que possible les vrais buts et les nobles idéals de l’Instructeur pour prévenir les équivoques possibles et empêcher que des similitudes apparentes et des analogies trompeuses ne puissent donner le change à personne.
Mais les hommes déformèrent toujours leurs paroles et c’est ainsi que naquirent les diverses religions, s’opposant l’une à l’autre, faussant l’enseignement donné et opprimant, en son nom, les consciences individuelles. Et voilà pourquoi aujourd’hui Krishnamurti les condamne si sévèrement.
Sachons donc que la passion anti-religieuse ne vaut pas mieux que la passion religieuse. Le sectarisme, ne fût-il que dans la pensée, est toujours aussi néfaste, d’où qu’il vienne, aux antipodes de la vraie spiritualité.