Cléopâtre, petit livre de vulgarisation historique plutôt bien présenté et intéressant, est une bonne introduction, en 96 pages, à l'époque et à la vie de cette reine que nous connaissons tous (ou croyons connaître).
Personnage principal d'innombrables romans, pièces de théâtre, films, tableaux, sculptures (et même d'un savon)
https://www.eighties.fr/savon-cleopatra/
Cléopâtre mérite certainement mieux qu'une certaine imagerie kitsch et hollywoodienne "tape à l'oeil" qui colle à sa mémoire. Descendante de généraux et princes grecs "acclimatés" en Egypte, l'abondante iconographie que nous présente ce petit opus nous laisse admirer une femme au nez fin, aux grands yeux ouverts sur le monde et les hommes. Elle ne semble pas avoir été une beauté à "tomber à la renverse", mais il se dégage des sculptures faites de son vivant une vive impression d'intelligence. Cléopâtre parlait plusieurs langues, mais c'était dans les douces inflexions du grec qu'elle conversait avec Jules César, puis qu'elle roucoulait avec Marc Antoine.
Le jeune et sévère Octave, futur empereur Auguste, qui surjouait certainement la dignitas et la gravitas romaines, resta de marbre face à cette reine qui cherchait à sauver son trône, son pays, ses enfants.
Ce petit livre m'apprend que Munatius Plancus, futur fondateur de Lugdunum, "qui avait été un des flatteurs de Cléopâtre", fut un de ceux qui la lâchèrent au moment le plus crucial, après la mort de Marc Antoine. de Munatius Plancus, le futur fondateur de Lyon "on racontait avec indignation à Rome que, dans une fête du palais, il avait joué de rôle de Glaucos, le dieu marin, vêtu d'un maillot azur, et traînant après lui une queue de poisson..."
Tout ceci est bien glauque. Cléopâtre méritait mieux que ces politiciens aimant à trahir et à se travestir...
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Cléopâtre... arriva secrètement, accompagnée de son confident, Apollodore de Sicile. Une petite embarcation la porta le soir auprès du palais, où Apollodore l'introduisit comme un paquet, roulée dans une couverture.
Elle n'eut qu'à se présenter ainsi à César pour qu'il fût aussitôt conquis.
(Les scénaristes de Hollywood n'ont rien inventé. Ils se sont contentés de reprendre cet épisode dans leurs films...)