Raisons obscures

Livre en 2 parties.
Dans la 1ère partie, on suit tour à tour la famille Kessler et la famille Mariani. On les suit au sein de leur famille plutôt banale ... Il ne se passe rien ! Dans la 2ème partie, retour en arrière et cette fois on suit les filles des 2 familles sarah et Orlane. Et là on comprend pourquoi il ne se passe rien dans la 1ère partie ! C'est exactement ce que l'autrice a voulu ! le message est certes fort mais sincèrement je me suis ennuyée ... C'est long pour en arriver là ! Lecture à conseiller pour le message final mais accrochez-vous tout de même !

Ce roman est effectivement tout simplement bouleversant. de par son sujet bien sûr, mais aussi de par sa construction en deux parties très différentes mais qui se répondent. La tension va crescendo, surtout dans la deuxième partie, et c'est le coeur serré et lourd que l'on referme ce livre, que je ne suis pas près d'oublier. Je ne connaissais pas cette autrice, c'est une belle découverte.

En finissant ce roman, jai été littéralement sonnée, glacée, totalement retournée, bouleversée, comme peut-etre je ne l'ai jamais été par un roman.

Je ne dévoilerai pas la thématique principale, car je pense, qu'il est nécessaire et plus impactant de lire ce roman, en n'en sachant le moins possible.

Je dirai seulement que dans ce roman, on part à la rencontre de deux familles ordinaires. Ça pourrait être la vôtre ou celle de vos voisins.
Dès le début du roman, on comprend que quelque chose va bouleverser la vie d'une famille. On ne sait pas quoi, qui, et à quel point.

Dans la première partie du récit, on découvre le quotidien de ces deux familles, leurs routines, leurs tracas, leurs joies.
Avec toujours en suspens cette intrigue, cette interrogation, qui nous pousse à examiner la vie de ces familles. A chercher entre les mots des indices, les failles... à essayer de comprendre ou l'auteure veut nous emmener.

Et dans la seconde partie du roman, Amelie Antoine lève le voile, nous révèle quelque chose, et déroule son histoire.
J'ai lu cette seconde partie avec un début de malaise, puis une angoisse qui s'est amplifiée au fil de ma lecture...

L'auteure avec une plume fluide et captivante, aborde un sujet d'actualité avec beaucoup de réalisme et avec intelligence.
Le travail sur la psychologie des personnages est très fin, très réussi.
Et j'ai trouvé la construction du roman bien menée  et totalement efficace. Cela a exacerbé l'impact que ce roman a eu sur moi. Un total effet coup de poing, qui fait franchement froid dans le dos!

Ce roman sonne juste, et avec tellement de réalisme que vous ne sortirez pas non plus indemnes de cette lecture.

Pourquoi lire ce roman ?
Parce qu'il est necessaire, car il aborde un sujet de société fort.
Parce qu'il est très bien écrit
Parce que cette histoire vous marquera.

Ps; je vous conseille de ne pas lire la 4ème de couverture et de vous laisser porter par l'histoire.

Un roman coup de coeur parce qu'en le refermant, je l'ai reçu comme un coup de poing … Il décrypte tous les mécanismes du harcèlement et nous montre comment des situations intolérables peuvent passer inaperçues aux yeux des autres… C'est réaliste et glaçant !
Le roman est construit en 2 parties qui se répondent en nous montrant la face cachée d'un drame annoncé dès la première page… mais lequel ? La première partie dilue les indices et nous perd pour mieux nous cueillir ensuite ! C'est brillant et implacable !

C'est l'histoire de deux familles ordinaires qui s'apprêtent à vivre la rentrée scolaire :
- Les Kessler, parents de 3 enfants : Marjorie, Orlane et Ezio. Ils viennent de tout quitter pour s'installer dans la région natale de la mère, Laetitia : les enfants vont devoir faire leur place dans leur nouvel établissement.
- Les Mariani, parents de 2 enfants : Sarah et Clément. A leur manière, ils vivent des changements importants car la mère, Claire, vient de se mettre à son compte comme couturière et Sarah s'habitue tout juste à l'idée qu'elle est devenue diabétique.
Sans se connaître, ils fonctionnent de la même façon : ils expriment peu leurs difficultés pour ne pas inquiéter les autres, ils cachent des secrets en se persuadant qu'ils vont régler leurs problèmes seuls…Impossible d'aller plus loin sans tout dévoiler.

Cette auteure est incroyable. Elle a un talent particulier pour promener son lecteur dans la vie de gens ordinaires pour en faire ressortir une violence psychologique d'une puissance indicible tellement elle vient nous chatouiller les orteils du quotidien.
Première partie : deux familles ordinaires, avec ses joies et ses peines.
Seconde partie : deux adolescentes qui mènent une relation sado-masochiste non consentie. Vous ne voyez pas de quoi je parle : tant mieux, lisez ce roman.
Amélie Antoine a un secret : elle manie avec maestria le vocabulaire des sentiments, elle sait toucher son lecteur au plus profond de son âme, lui faisant penser : « oui, c'est exactement ça que j'ai ressenti dans une situation similaire ».
Je me suis laissée embarquer dans cette histoire sans rien demander, comprenant d'emblée que le pire serait toujours à venir. La fin est d'une intensité incroyable.
Je suis subjuguée par une telle capacité à faire frissonner à partir de rien, à donner la boule au ventre tant la situation nous rappelle notre propre vécu ou bien celui d'un proche.
A ne pas rater

Ce livre est mon coup de coeur en ce début d'année. Il m'a donné de puissantes émotions et de violents frissons. Amélie Antoine signe avec Raisons obscures, un livre remarquable traitant d'une thématique malheureusement commune mais écrite avec un tel talent que l'on a le sentiment de laisser tomber la fiction pour entrée dans une terrible réalité, celle des faits divers tels qu'on peut les découvrir dans le journal de 20 h. le livre est scindé en deux partie , la première partie nous présente deux familles celle des Kessler et celle des Mariani. On va apprendre à les connaître, leur joie, leur peine, les difficultés qu'ils peuvent rencontrer au travail ou dans leur vie de couple, leurs enfants, leurs caractères… Toute cette première partie m'a paru sinon ennuyeuse, au moins une phase d'observation sociale et familiale, de deux familles en 2016/2017. Rien de particulier à leur propos, des familles comme on peut en croiser tous les jours. Pourtant dès le premier chapitre on sait que quelque chose de grave est arrivé.
L'alchimie particulière de ce livre commence vraiment à la seconde partie et là, je suis restée scotchée dès les premières lignes. Il faut dire que j'ai suivi le conseil de mon amie Séverine de ne pas lire la quatrième de couverture et oh combien j'ai eu raison. le choc, la claque que dis-je la déflagration aurait-été réduite à néant. Ce livre est bouleversant, il vous emporte sans qu'on ait rien demandé dans les méandres de ce que l'être humain peut avoir de pire. Sur le fond l'histoire est terrifiante. Pourtant c'est dans la forme, la construction narrative que j'ai pris le plus de plaisir. J'ai aimé pouvoir vivre les situations en parallèle grâce aux marqueurs de temporalité. Vivre les situations du point de vue des adultes et aussi du point de vue des enfants, c'était vraiment un plus. Ce que vivent les uns, ce que ressentent les autres, un livre à lire vous l'aurez compris SANS la quatrième de couverture sous peine de le gâcher ce qui serait dommage car la surprise est un élément déterminant. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..

Quelle lecture éprouvante !

J'ai beaucoup aimé la construction du roman : un 1er chapitre en juin 2017 où le lecteur comprend qu'un drame est arrivé puis un flashback sur l'année scolaire 2016-2017 adoptant le point de vue des parents Kessler et Mariani. Puis une seconde partie, de très bonne qualité, mais légèrement trop longue, où le lecteur se retrouve en alternance dans la tête Orlane Kessler et de Sarah Mariani, ensemble en classe de 3ème sur cette même année scolaire. Et c'est très dur à supporter, y a même une nuit où j'en ai fait un cauchemar…

Chez les Kessler : Laëtitia s'ennuie dans son couple et retrouve son amour de jeunesse, de quoi lui donner des ailes et Yanis subit, est plutôt effacé. Il gère les enfants du mieux qu'il peut. Marjorie, lycéenne, sous couvert de passion pour le street art, commence à dégrader des biens. Orlane n'a jamais un mot plus haut que l'autre et a un talent pour la magie. Ezio aime les travaux manuels et est bon élève.

Chez les Mariani : Claire vient de quitter son boulot pour vivre des vêtements qu'elle coud. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que son mari Frédéric, DRH au conseil régional, vient d'être mis au placard et ne trouve pas le courage de l'avouer à sa femme. Ils ont 2 enfants : Sarah donc, et son lourd secret ainsi que Clément qui est dans la classe d'Ezio. Comme son camarade, il est plutôt bon élève.

Voilà pour la présentation. La seconde partie parle de harcèlement scolaire. C'est n'est pas un spoiler, l'étiquette est plus visible sur la fiche Babelio du livre que le résumé… L'élève subit et n'éprouve pas de suite à enrayer la machine. Alors, au fil des mois, elle souffre toujours plus et on lui fait des coups toujours plus méchants les uns que les autres : elle est bousculée, insultée, on lui pique ses chaussures, lui renverse de la bière dans son sac de sport. Elle n'alerte personne, les mensonges sont trop bien installés, ce serait trop dur de faire marche arrière. Dommage que personne n'ait daigné remarquer quelque chose car il y avait des signes.

Même si j'avais une idée de la fin, elle m'a percutée. Ce roman, qui figurait dans ma PAL depuis un certain temps, fait étrangement écho aux ados qui se sont fait tuer ces derniers jours lors de règlements de comptes ou de lynchages purs et simples. C'est tragique d'en arriver là et il est indispensable de parler dès le départ pour éviter l'escalade de la violence.

Raisons obscures, suivre deux familles, telle une funambules marcher sur le fil et se retrouver face à sa lecture sans pouvoir rien déceler quoi que soit et sans jamais se rendre compte de vraiment ce qui va se passer et continuer cette lecture malgré mon coeur qui palpitait fort dans ma poitrine.

Deux familles bancales qui pensent tout faire bien ou presque sans se rendre compte que quelque chose cloche, que la communication n'es pas là, le soutient inexistant.

S'identifie tellement à un personnage pour avoir vécu la même chose, et se dire que ce roman et en fait similaires à une réalité trop réelle à mon goût et terriblement actuel.

Sentir la rage, la haine, la colère, l'injustice et tout un tas de ressentiments et comprendre ce personnage parce que pareil moi à son âge, c'était la même chose pour moi.

Être prise dans un tourbillon d'émotion qui m'a submergé plus que ce je n'aurais cru et avoir les larmes presque monte tant cela évoque beaucoup de chose, beaucoup trop de chose.

Une fois ma lecture terminée prendre cette baffe monumentale et ressortir vidé de cette lecture et rester en état statique sans aucune réaction.

Ici, c'est déchirant, poignant, triste et je ne cesse de penser à cette femme qui aurait pu lui tendre la main dans son bureau prendre les choses en main, mais qui en fait lui a tourné le dos .

Je ne vais pas oublier cette lecture de sitôt, c'est impossible, elle a réveillé en moi des souvenirs que j'avais presque enfouie.

Un roman divisé en deux parties / un récit dramatique 

C'est d'abord l'histoire de deux familles : les Kessler et les Mariani. Deux familles ordinaires avec des problèmes ordinaires : boulot, déménagement, voisin pénible, stress quotidien, adultère, maladie. Des problèmes que l'on vit, que l'on voit de loin dans nos vies de tous les jours et parfois que l'on juge. En bref des familles banales parfaitement retranscrites par la plume d'Amélie Antoine. On suit leur évolution mois par mois de septembre 2016 à juin 2017 dans cette première partie de roman. le rythme de description imposé par l'autrice est parfait, même si l'on ne sait pas encore où elle veut nous mener exactement.
Mais attention, Amélie Antoine nous prévient dès les premières pages… le drame est là, tout près, et la vie peut voler en éclat en un instant. 

Puis la deuxième partie commence avec les points de vue des adolescentes des deux familles. 

Faire semblant. Sourire de façade. Donner le change pour l'une.
Pousser à bout. Manipuler. Humilier pour l'autre.
Colère. Souffrance. Mal-être. Solitude pour l'une.
Réputation. Popularité. Meneuse pour l'autre. 

Pour les deux : avoir peut d'être exclue et rejetée de cette société sans pitié. 

Puis…Arrêter de lutter. Souffrance. Libération. 

Il y a les souffrances intérieures, celles que l'on ne voit pas, celles qui sont tues et qui tuent.
Raisons obscures est un titre parfaitement bien choisi par Amélie Antoine.

L'horreur m'a glacée. On comprend rapidement l'issu du roman et pourtant les sentiments sont si bien retranscrits par la plume de Amélie Antoine qu'il n'en reste pas moins percutant. 

J'ai refermé ce livre avec une énorme boule dans la gorge de colère, de tristesse, d'injustice.
Moi non plus je n'ai rien vu à travers les pages du récit familial. 

Un uppercut terrifiant. Un roman qui m'a énormément touchée et bouleversée. Je pense à tous les parents et enfants qui se sont retrouvés dans cette situation et j'ai mal pour eux.  

C'est un des livres dont je me souviendrai à vie. Je suis marquée au fer rouge.

Il est à lire, sans aucun doute.

Un retour à chaud sur ce livre que je referme en ayant envie de hurler... Je n'ai jamais terminé une lecture écrite par Amélie Antoine sans une boule à l'estomac... Son écriture est puissante, poétique, douloureuse et Ô combien magnifique... Il n'est pas possible de révéler le sujet du livre sans en dévoiler trop alors je peux juste dire, ouvrez ce livre, lisez ce livre, savourez ce livre et surtout parlez de ce livre avec tout ce qui vous entoure ! Les non-dits et la violence de notre société ne peut être éradiquer que par la communication et j'espère que l'éducation nationale saura faire lire ce livre à nos enfants !!!