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Fanny Ladd (Traducteur)Patricia Duez (Traducteur)
EAN : 9782361930103
240 pages
Les Grandes Personnes (26/08/2010)
3.98/5   129 notes
Résumé :
Oxford, décembre 1650. Anne Green, une jeune servante accusée d'infanticide, vient d'être pendue haut et court. Son cadavre, au grand dam de sa famille, est livré à l'université afin d'y être disséqué. Robert, étudiant en médecine bègue et introverti, est de ceux qui doivent assister à cette leçon d'anatomie. Mais, à sa grande surprise, il décèle bientôt chez la jeune fille des signes de vie.

Inspiré d'un fait réel, le destin terrible et singulier, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman me pose un problème, ou la fin de mes illusions sur la notion d'enfance : personne, en dehors de moi, n'a relevé le petit "à partir de 13 ans" de la 4éme de couverture ? J'ai trouvé l'histoire passionnante et fort bien menée sur un rythme endiablée, originale dans sa formule. Mais, c'est incroyablement dur : l'héroïne avorte tout de même d'un enfant mort né dans les latrines... pour une collection jeunesse, ça y va fort ! Bon, les enfants ont dû évoluer et sont devenus capables d'encaisser du lourd, il semblerait... Probable qu'il y a pire sur les écrans car là, au moins, c'est découvrir un très bel ouvrage.
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Malgré son titre, ce roman n'a rien de fantastique, mais est au contraire un roman historique inspiré de faits réels, nous faisant découvrir en parallèle la condition des femmes dans l'Angleterre du 17ème siècle et les débuts de la médecine.

Nous suivons deux protagonistes : Anne Green, une jeune servante qui vient d'être pendue pour infanticide, et Robert, un étudiant en médecine qui doit assister à la dissection du corps de la jeune fille. Mais Robert se rend rapidement compte que Anne ne semble pas réellement morte, et celle-ci sort peu à peu de son coma tout en se remémorant les événements de sa vie qui l'ont conduite à l'échafaud.

Difficile de croire, à la vue de ce résumé, qu'il s'agisse d'une histoire vraie, et pourtant c'est bien le cas. Anne Green a vraiment existé et a survécu à sa pendaison, l'auteur nous dévoilant à la fin du livre quelques pistes pouvant expliquer ceci.

Concernant l'histoire, celle d'Anne est assez classique. Il s'agit d'une jeune servante naïve dépassée par les événements, mais la jeune fille particulièrement attachante. Son récit est alterné entre des moments de panique où elle ne sait pas si elle est morte ou vivante, et les parties où elle nous raconte sa vie pour essayer de comprendre ce qui lui arrive. Ce mode de narration lui permet d'analyser de manière critiques ses erreurs passées et de mettre le doigt sur les moments où elle aurait pu prendre une autre décision.

Robert, quant à lui, est un personnage moins ordinaire, et j'ai un peu regretté qu'on ne s'attarde pas davantage sur lui. J'aurai aimé en savoir plus sur sa vie après la "résurrection" d'Anne, qui va chambouler son existence en l'incitant à se remémorer un traumatisme d'enfance.
Sa fragilité le rend très attachant également, et on retient notre souffle alors qu'il lutte pour s'imposer au milieu de ses professeurs et de ses camarades.

La plume de l'auteur est très fluide et agréable à lire. Elle parvient parfaitement à nous immerger dans l'ambiance de l'époque, que ce soit dans le quotidien d'Anne ou dans l'atmosphère un peu glauque de cette salle où les jeunes médecins doivent découper des cadavres pour faire avancer la médecine, malgré l'opprobre de la foule.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, que je conseille à tous ceux qui aiment les romans historiques. Ne vous laissez par arrêter par sa catégorisation en roman jeunesse, c'est un excellent roman pouvant être savouré à tout âge !
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Un livre intéressant, qui nous plonge dans un univers triste et cruel. Ce livre est très émouvant, alors, chères âmes sensibles préparez vos mouchoirs ! L'injustice est très présente, c'est un bon sujet pour un livre que peuvent lire les adultes aussi bien que les adolescents. On découvre grâce à ce bouquin le début de la médecine et la condition des femmes au XVII siècle. Une histoire qui sort du réalisme mais qui pourtant s'est vraiment produite ! Certains vont paraître sceptiques à l'idée qu'une femme pendue et ruée de coups soit encore en vie quelques heures plus tard. Et cependant, cette histoire est bien réelle et heureusement, des scientifiques ont pu justifier l'étrange phénomène. Mais passons, dans l'ensemble ce livre est excellent, le suspens est présent, les personnages supers, l'intrigue attrayante et les idées passionnantes ! L'héroïne était assez naïve et désespérée, ce qui m'a donné pitié d'elle. Cette pauvre servante n'avait rien pour la protéger, seule face à cette galère dont elle ne peut se sortir.
Mary Hooper, a un sens d'écriture vraiment attachant et je me plairai à lire d'autres livres de cette auteure.

Attention risque de spoilers :
Anne Green, une jeune servante au service de son maitre Thomas Reade, vit une existence paisible est s'est même trouvée un homme charmant, John. Mais un jour, Geoffrey le fils de Thomas, la harcèle est c'est à partir de ce moment que les ennuis commencent. Il devient de plus en plus pesant pour la jeune fille, qui ne sait quelle attitude prendre envers un homme de son genre. Puis il lui propose de devenir la dame de sa demeure quand son père viendra à mourir, en échange de pouvoir profiter pleinement de son corps. La jeune fille accepte en se disant que la condition n'a que peu d'importance si elle peut jouir d'une telle opportunité. Mais chaque jour celui-ci revient plus insistant que la fois précédente, et la jeune se voit piégée petit à petit. Plus tard, quand Geoffrey est parti, la laissant seule, elle découvre avec effarement qu'elle porte un enfant dans son ventre ! Quel horreur pour Anne, qui ne peut révéler au monde son existence au risque de passer pour une femme indigne d'une maison d'une telle importance. C'est en vain qu'elle cherche de l'aide auprès de ceux qu'elle aime. Après le retour de Geoffrey, celui-ci se retrouve fiancé à une femme qu'il a ramené avec lui, au grand dam d'Anna. Il refuse de l'aider et nie qu'il puisse être le père du rejeton. Elle accouche prématurément de l'enfant qui se retrouve mort-né. Les domestiques en découvrant la nouvelle, apprennent au Maître qu'Anna a tué son propre enfant ( un mensonge, évidement ) pour cacher sa liaison avec son fils -seulement personne ne sait qui est le père. Elle est menée en justice pour avoir été accusée d'infanticide. En révélant le nom de Geoffrey Reade, tout le monde la traite de menteuse. Mais que vaut la parole d'une simple servante face à celle d'un homme de société qui possède de l'argent et peut, ainsi mettre la justice dans sa poche ? Elle se retrouve condamnée à la pendaison jusqu'à ce que mort s'en suive. Après sa mort, son corps est destiné à être disséqué, pour la progression de la médecine. On fait donc la rencontre de Robert un jeune étudiant en médecine bègue, qui fait partie de la leçon d'anatomie. Mais en examinant le corps, il ne peut manquer de s'apercevoir que la jeune femme semble toujours en vie. Quel étrange mystère pèse autour d'Anna Green ? Comment se fait-il qu'elle puisse être vivante après qu'elle fut pendue ?
Un livre attachant et bien écrit ! J'ai adoré !

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Il y a peu de temps, j'ai découvert les livres de Mary Hooper. Outre une série jeunesse se déroulant au 16e siècle, trois titres (pas de cette série donc) m'ont tapés dans l'oeil. Il s'agit de Waterloo Necropolis, La messagère de l'au-delà et Velvet (son dernier roman publié). Trois titres et quatrième de couverture prometteurs.


C'est donc avec une bonne dose de confiance que j'ai commencé cette lecture. Ce n'est pas tout à fait ce à quoi je m'attendais mais on ne peut pas dire que j'ai été déçue. Certes, ce livre ne restera pas dans le annales mais il est intéressant.


Rien que l'histoire est originale, une jeune jeune femme pendue qui revient à la vie ? Bizarre, bizarre tout ça. Pas tant que ça en fait quand on a lu l'épilogue/notes de l'auteur, ça paraît même logique bien que je n'aurai pas y pensé par moi-même, je l'avoue. Durant tout l'histoire, on ne nous dit rien sur ce phénomène.


J'ai une fâcheuse tendance à m'imaginer un tas d'aventures à la lecture d'un résumé et souvent ce n'est pas ce que j'imagine. Je pensais trouver ici le récit de "l'après" ces fameux signes de vie et en fait non, au contraire, on nous raconte (enfin, Anne Green) "l'avant" mais pas assez cet "après". Bon, ce n'est pas plus mal au fond, ça m'a plu. Cette partie de l'histoire est assez banale mais on est bien plongé dans le 17e siècle.


J'ai trouvé Anne Green attachante, elle a fait des bêtises, s'est laissé à la rêveries mais elle assume pleinement ses actes. Robert est aussi attachant, ce "grand" esprit à l'étroit dans son corps quelque peu infirme et timide.


Je ne développe pas ma critique sur l'histoire, j'en dirai trop alors qu'il faut garder le mystère ;D Mais une chose est sûre c'est que je renouvellerais l'expérience avec ses livres.
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Je me suis prise de passion pour l'oeuvre de Mary Hooper. du coup, lors de mon dernier passage à la médiathèque, j'ai embarqué les deux seuls romans en rayon que je n'avais pas encore lu. J'aimerai beaucoup lire l'intégralité des livres de cette auteure, je pense que je vais faire des suggestions ... à moins que je ne craque et que je fasse une commande chez Gibert (faut pas, faut pas ...).

Oxford, décembre 1650.
Anne Green, une jeune servante accusée d'infanticide, vient d'être pendue haut et court. Son cadavre, au grand dam de sa famille, est livré à l'université afin d'y être disséqué. Robert, étudiant en médecine bègue et introverti, est de ceux qui doivent assister à cette leçon d'anatomie. Mais, à sa grande surprise, il décèle bientôt chez la jeune fille des signes de vie... Inspiré d'une histoire vraie, le destin terrible et singulier, aux frontières du surnaturel, d'une adolescente dans l'Angleterre puritaine du XVIIe siècle.

Autant le dire tout de suite, j'ai encore une fois été littéralement sous le charme de ce roman qui se déroule en Angleterre durant l'année 1650. Comme toujours avec Mary Hooper, c'est extrêmement bien écrit, une écriture précise et rythmée. le roman est très bien documenté, on se sent réellement mis dans l'ambiance.

J'ai adoré le personnage d' Anne Green, cette jeune fille accusée à tort d'avoir tué son enfant. Certes, elle va être découpée en morceaux et on se demande pour quelle raison mais elle nous raconte sa vie. On découvre la vie dans les "grandes maisons" à cette époque, comment un garçon riche peut se jouer de la naïveté d'une jeune fille un tantinet crédule ... On se prend de compassion pour Anne, on a envie de crier au scandale lors de son procès et, bien qu'on en connaisse l'issue dès le départ on a envie d'un autre dénouement. Anne Green est très attachante, je l'ai adoré ...

J'ai aussi beaucoup aimé Robert, cet étudiant en médecine venu pour assister au "spectacle" pour des raisons purement scientifiques. On apprend à le connaitre, on découvre un tout petit peu de sa vie ...

Encore une fois, je suis sous le charme de l'univers de Mary Hooper ...
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critiques presse (3)
Lecturejeune
01 juin 2008
Lecture jeune, n°126 - Angleterre, 1650. Ce roman retrace l’incroyable histoire d’Anne Green, pendue pour infanticide. Alors que des médecins d’Oxford s’apprêtent à disséquer son cadavre afin d’en étudier l’anatomie, Robert, un jeune étudiant bègue, détecte des signes de vie, dont de légers mouvements de paupières…
Le roman alterne les chapitres où Anne se remémore ce qui l’a conduite à sa pendaison, et la description par Robert du « retour à la vie » de la jeune femme. Ce mode narratif tient le lecteur en haleine et maintient le suspense jusqu’à ce que les récits menés en parallèle ne fassent qu’un. Robert et Anne constituent deux figures complémentaires, représentatives de cette époque où les femmes sont dociles, candides et ignorantes, tandis que les hommes détiennent le savoir, le pouvoir et l’argent. Les deux jeunes gens que tout sépare se rejoignent finalement dans cette « réanimation », où seule la vie compte. Ce roman poignant comporte aussi des passages assez durs, notamment lorsqu’Anne accouche seule,dans les latrines, d’un enfant mort-né. De même, la soumission des femmes aux désirs des hommes, qui plus est lorsqu’elles ne sont rien socialement, est décrite sans détours. Autant d’éléments qui nourrissent la lecture et la réflexion sur le poids de la religion, du statut social, et les moeurs de l’époque, dans une société baignée par une foi aveugle, qui en oublierait son humanité.
Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 juin 2008
Lecture jeune, n°126 - Ce qui frappe dans ce roman, c’est l’ingéniosité de la construction du récit. Le moment où les deux temporalités se rejoignent est décisif : Anne semble revenir d’un au-delà, sous le regard de Robert si attentif à cette jeune fille pauvre. Car, à l’époque, où les femmes sont méprisées, elles n’ont qu’à se taire, se soumettre et souffrir. Et d’ailleurs, ont-elles une âme ? À une période où l’on s’attend à ce qu’elle s’élève du corps après le dernier souffle, il est intéressant de voir le positionnement du professeur de médecine qui s’interroge : et si Anne revenait de ce « passage » sans son âme, vide ? Le parallèle avec l’histoire intime de Robert est également très bien mené, la lumière et l’ombre que chaque personne porte en soi prend bien là tout son sens : la « mort » d’Anne permettra de revisiter les méandres de l’inconscient de Robert et de faire le jour sur sa difficulté à parler comme tout le monde.
Michelle Charbonnier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Lecturejeune
01 juin 2008
Lecture jeune, n°126 - L’histoire d’Anne Green est en soit suffisamment extraordinaire pour rendre cette lecture captivante. Mais le roman possède d’autres atouts ! Outre une construction polyphonique, il met en scène deux très beaux personnages, Anne et Robert, sensibles et meurtris. Enfin, La Messagère de l’au-delà vaut pour le formidable portrait de l’époque : l’Angleterre puritaine du XVIIe siècle. Lutte politique – le bourgeois puritain Cromwell opposé au roi Charles Ier et à l’ordre anglican traditionnel –, progrès scientifique – une médecine qui étudie le cerveau mais s’interroge encore sur la localisation de l’âme –, puritanisme religieux, condition de la femme et inégalités sociales exacerbées – voix « révolutionnaire » de l’étudiant Wilton – constituent le coeur de ce roman passionnant.
Hélène Sagnet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
J'ouvre les yeux ; les referme. Cela ne change rien à la nature de l'obscurité. D'ailleurs je ne sais pas si j'ouvre les yeux ou si je rêve seulement que je les ouvre. Suis-je éveillée ou endormie ? Vivante ou morte ? Suis-je déjà un cadavre ?
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Il se mit à me courtiser, à tenir des conversations grivoises, toutes choses qu’il avait dû apprendre auprès de ses camarades de classe, et cela me troublait car je ne savais comment y répondre. J’étais bien sûr consciente du fossé gigantesque qui nous séparait – il était le maître et moi la servante -, mais il y avait aussi quelque chose d’enjoué et d’agréable dans son attitude qui me plaisait foncièrement, surtout comparé à la froideur de Mrs Williams et de Susan envers moi.
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"Aucun homme ne se laisse abuser par ces filles qui prétendent être toujours vierges. Alors tu ferais bien d'être gentille avec moi, Annie, car je suis ton seul espoir."
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La potence se dressait devant moi et, face à cette affreuse réalité, je chancelai et me serais effondrée si le gouverneur et le sergent ne m'avaient retenue chacun par un bras. Debout à côté de cette structure de bois brut, je regardai autour de moi et aperçus une masse de gens d'environ quatre-vingts personnes. S'y trouvaient mes frères, des étudiants en toge, des professeurs de l'université, des marchands, des habitants de la ville...
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Parce que, me souffle ma raison, j'étais tout simplement en train de dormir.
Et qu'a présent je suis morte.
Mais je n'abandonne pas pour autant et fais le serment de persévérer jusqu’à ce que les ténèbres me consument...
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