L'Orateur

Un crime odieux secoue la Rome antique : le meurtre d'un médecin grec, à première vue victime d'un parricide. Son fils croupit en prison et attend son procès au Forum. Bien sûr, l'affaire sera plus complexe qu'envisagée et ses ramifications inattendues. L'orateur, un avocat à la rhétorique redoutée, sort de sa retraite pour innocenter le jeune homme ; un Sherlock Holmes des temps anciens, dont les déductions et les piques ironiques font mouche. Il mènera une enquête à la fois solide et tortueuse. La plongée historique est réjouissante, sans doute très documentée. le dessin à l'atmosphère soignée et aux personnages expressifs sert l'intrigue, sans jamais chercher à épater. Avis aux amateurs.

Rome, 15 février 919 ab urbe condita

Alors qu'Edilus, médecin reconnu, à l'intention de déshériter son fils, voire de le tuer, il est retrouvé mort le crâne fracassé.
Nul doute, le coupable ne peut être que son fils Alexandros qui s'était opposé à la volonté de son père de le voir s'engager dans l'armée comme médecin de camp.
C'est cette affaire perdue d'avance qui va pousser Marcus Cornelius Florens, avocat à l'ego surdimensionné et le plus célèbre des Orateurs à prendre la défense d'Alexandros.
Les enjeux sont de taille pour ces deux derniers :
Pour Alexandros échapper à la mort atroce réservée aux parricides : la peine du sac de Rome.
Pour Maître Marcus : revenir au premier plan après de longs mois d'absence du forum et sortir de l'ennui suite à la disparition des siens.

Accompagné d'Antoninus et de Cosinus Lusitanus, deux jeunes hommes à son service, Maître Marcus va petit à petit monter sa défense et se préparer pour le procès que tous attendent…. N'oublions pas « celui qui gagne est celui qui raconte la meilleure histoire »

Très bel album, en tout point séduisant : un scénario mené avec rythme, un texte et des tirades dans le forum de qualité, un vrai suspens avec un dénouement nécessitant d'aller à la dernière page, un dessin d'une grande finesse.
A mettre dans la pile des albums à découvrir!

Reçu dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, je tiens à remercier les Éditions Glénat pour l'envoi de cette bande dessinée parue en janvier dernier.
Attirée par le titre "L'orateur" il ne pouvait en ressortir que puissance d'éloquence et pouvoir fascinant de la rhétorique. En effet...
L'action se déroule à Rome au II siècle après J.-C. au sein de la communauté grecque.
Alexandre, fils de médecin, est accusé du meurtre de son père. Intrigué par cette affaire, le grand avocat et orateur Marcus Cornélius Florens sort de son aphatie et déploie toute son habileté au service de la défense du jeune homme.
Le dénouement est un régal !
Le graphisme très fin et précis agrémente la tension scénaristique pour une immersion dans la Rome antique.

Encore une bande dessinée qui a pour cadre l'Antiquité romaine mais quand on aime cette période on n'est jamais rassasié. Toutefois, le cadre est un peu différent de ce que l'on peut voir habituellement car il n'est nullement question d'empereur, de conquêtes, de légions ou encore de gladiateurs. Non, ici nous sommes plus dans le domaine du polar judiciaire avec pour héros… un avocat.

Un médecin issu de la communauté grecque et très respecté est sauvagement assassiné chez lui. Son fils, qui était dans le viseur du paternel, devient le coupable idéal et parfait. Trop parfait pour notre avocat, Marcus Cornelius Florens, qui doute de ce parricide trop évident. Commence alors une enquête minutieuse pour notre orateur et ses compagnons.

Un récit placé sous le signe de l'éloquence où la verve du protagoniste est délicieuse. le forum devient un théâtre où l'on se donne en spectacle, où il faut savoir raconter une histoire, une bonne histoire et distiller ses annonces au bon moment pour emporter l'adhésion de la foule.

Les planches sont belles et nous plongent dans la Rome antique de Marc Aurèle, une époque où une curieuse secte monothéiste compte de plus en plus d'adeptes mais où on peut encore assister aux fêtes des lupercales dans les rues romaines.

Marcus Cornelius Florens Holmes

Luca Blengino retrouve David Goy et Antonio Palma pour un récit policier qui nous entraîne dans la Rome antique pour un sombre histoire de parricide.

Lorsque son médecin et ami est assassiné et qu'on accuse son propre fils de l'avoir occis, Marcus Cornelius Florens décide d'assurer sa défense et de prouver son innocence, bien qu'il sache que la vérité n'est pas l'élément déterminant d'un procès, seule comptant une bonne histoire portée par les talents rhétoriques d'un orateur…

Antonio Palma s'éloigne de son dessin de facture classique pour faire s'incarner pleinement les intéressants personnages de ce polar historique solidement charpenté et riche en révélations et en rebondissements. le personnage de l'Orateur évoque par bien des aspects le célèbre détective de Conan Doyle même si, sous une froideur et un détachement apparent, Marcus Cornelius Florens cache une empathie qui fait si cruellement défaut à Sherlock Holmes…

L'Orateur ravira les amateurs de polars et d'antiquité… Un point noir cependant : l'album est présenté comme un one shot alors que le caractère et le personnage facétieux de l'orateur, la qualité d'écriture et du dessin mériterait clairement d'en faire une série…
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