La peinture gothique anglaise est caractérisée par une intensité de vie et de couleur que l'art toscan de la même époque ne possède pas. L'histoire de la peinture anglaise n'offre toutefois de continuité qu'a partir de Holbein, vers le milieu du règne de Henri VIII.
L'art anglo-saxon, qui se développa en Angleterre parallèlement à l'art celtique de l'Irlande, ne nous est guère connu que par des restes d'édifices. On a cru que les Saxons ne construisirent qu'en bois, que leur architecture en pierre était tout élémentaire et négligeable. Des travaux récents ont modifié cette opinion. Telles constructions réputées romano-britanniques ou normandes se sont révélées comme saxonnes. De plus en plus, les caractères particuliers de l'architecture saxonne sont devenus manifestes. L'architecture anglo-normande lui doit peut-être plus qu'on ne suppose.
Jusqu'ici, nous avons pu constater que les peintres étrangers qui vinrent en Angleterre y exercèrent une influence heureuse. Holbein aurait pu fonder une école, si la forme de son talent s'y était prêtée ; Van Dyck eut des élèves, et, s'ils ne produisirent point, au XVIIe siècle, les belles oeuvres de leurs successeurs du XVIIIe, le puritanisme et les guerres civiles en furent surtout la cause ; Lely, encore que superficiel, fut un peintre de haute valeur.
En aucun pays du monde, les premiers ouvriers du bronze ne sont parvenus à une plus grande perfection que dans les Iles Britanniques. Les gisements de cuivre et surtout l'étain que ces îles possèdent étaient riches et d un facile accès. Ils tombèrent, avec la première invasion celtique, sinon plus tôt, entre les mains d'une race qui les exploita remarquablement.
L'art des Celtes se perdit, en Grande- Bretagne, sous le poids de la conquête
romaine. Mais il se maintint en Irlande, où il accumula des oeuvres qui ont fait de cette ile la plus riche de tous les pays en souvenirs celtiques.