Graine de sorcière

Quel plaisir de retrouver la plume de Margaret Atwood !!!
Cette fois-ci, l'histoire m'emmène dans une pièce de théâtre de Shakespeare revisitée. Félix perd sa femme, sa fille et est injustement licencié de son poste de directeur artistique du festival de Makeshiweg. Il disparaît de la circulation et trouve un job dans une prison sous un faux nom. Il va prendre sous son aile un groupe de prisonniers et leur faire découvrir les joies du théâtre. Jusqu'au jour où il apprend que ceux qui l'avaient brutalement licencié vont venir voir sa pièce à la prison... La vengeance va pouvoir prendre forme... La tempête va s'abattre sur eux...
J'ai passé un agréable moment en compagnie de cette troupe de détenus et j'ai souvent ri face aux scènes cocasses. Cela me donne même envie de découvrir la pièce originelle de Shakespeare car j'étais loin d'avoir toutes les références. La plume est toujours aussi agréable à lire et le vocabulaire est toujours aussi riche.
Au-delà de l'approche de l'oeuvre de Shakespeare, Margaret Atwood nous offre une réflexion sur l'amour, l'amitié, l'entraide et la vengeance dont la créativité de l'auteure est la seule mère nourricière de cette tempête !!!
Chapeau bas Miss Atwood !!!

En résumé : Contemporain. Une histoire de vengeance, par le prisme du théâtre et de l'incarcération, qui se tisse à travers une explication de texte de "La tempête" de Shakespeare.

En détail :

Le récit est celui de Félix, la cinquantaine, directeur artistique d'un festival de théâtre. Suite à plusieurs deuils, il s'investit pleinement dans son travail et va au bout de sa sensibilité artistique, faisant fi de l'incompréhension croissante de son entourage professionnel. le récit traite avec beaucoup d'humour ce passage de sa vie, superposant la vision qu'a Félix de son travail (c'est du génie, je suis vraiment au sommet de mon art) à celle des mécènes et autres producteurs (qu'est-ce qu'il nous a encore pondu ?)

Suite à la trahison de son bras droit, il est licencié et va préférer s'exiler pour panser ses plaies et va vivre quelques temps en ermite avant de trouver un poste d'enseignant dans une prison. Il donne des cours de théâtre et revis sa passion en montant une pièce tous les ans avec les détenus. le récit est celui d'une vengeance, car il garde l'espoir de se venger de ses bourreaux, et une opportunité va justement s'offrir à lui.

Ce n'est donc pas du tout un récit de sorcière, pas d'ambiance spooky ni de féminisme ici. Mais plutôt une explication de texte de la pièce "La tempête" de Shakespeare, qui va se superposer avec le récit de Félix et celui des prisonniers de son groupe de théâtre. L'intrigue est d'ailleurs, à mon sens, reléguée au second plan, la compréhension de la pièce est ce qui importe vraiment ici.

"Graine de sorcière" est en fait une référence au surnom de Caliban, un des personnages de la pièce.

Le roman traite également le deuil, celui de sa fille décédée à l'âge de trois ans, à laquelle il redonne vie à travers des rêves éveillés, en faisant semblant, en étant très conscient de ce qu'il fait, jusqu'à ce que le phénomène lui échappe et qu'il doive composer avec ce petit fantôme dans la vie réelle.

De la même autrice : La servante écarlate.
Dans le même genre : Performance, de Simon Liberati.

De la vengeance, du théâtre, des prisons, des amours et l'ombre de Shakespeare qui plane par dessus, voilà à quoi Margaret Atwood s'attaque ici!
Bon, ça n'a pas été mon roman préféré de la grande dame des lettres canadiennes, il y manque un petit quelque chose, comme un élément de surprise: j'en étais à la moitié, même pas, que je prévoyais déjà la fin. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé la balade: les mises en abyme littéraires m'amusent beaucoup, et forcément, on est chez Atwood, c'est très bien écrit!
De quoi ça parle, donc? D'un directeur de festival de théâtre, mis à la porte par les magouilles de son second et qui mijote sa vengeance pendant des années, avant de trouver l'occasion, par un concours de circonstances, lorsque les responsables de son éviction visitent la prison où il donne des cours de théâtre. Tout ceux qui ont lu La Tempête verront le parallèle avec Prospero, et Atwood en rajoute une couche en doublant tous les personnages, pas seulement le mage.
Cela se lit avec beaucoup de plaisir, surtout pour les amateurs de théâtre

Un roman plein de rebondissements, de poésie et de Shakespeare. Félix est un metteur en scène renommé mais un de ses rivaux réussit à le destituer alors qu'il va mettre en scène La Tempête. Félix va s'isoler et se retrouver prof de théâtre dans une prison. L'art salvateur lui offrira peut être une belle revanche sur sa vie jusque là bien cruelle

Résumé : Felix se retrouve licencié du jour au lendemain, et perd son poste de directeur du festival de théâtre de Makeshiweg, alors qu'il mettait en scène « La tempête » de Shaskespeare. Il sait que cette situation est due à celui qui'il considérait comme son second Tony. Alors Felix décide de disparaître aux yeux du monde, jusqu'au jour où il va pouvoir se venger…

Mon avis : Au départ, je cherchais le roman très connu, « La servante écarlate », dont j'avais beaucoup entendu parler, mais il n'était pas en rayon, mais par-contre il y avait ce titre, que j'ai décidé de lire.

Il raconte comment un homme peut du jour au lendemain se retrouver sans emploi, à cause des manigances d'un autre, alors qu'il n'avait rien vu venir et qu'il ne vivait que pour son art : le théâtre. Cela lui a valu de perdre de vue sa petite fille adorée, Miranda, qui est morte à l'âge de 3 ans, injoignable à cause de sa passion pour le théâtre.

Du coup, ce revirement va être le début d'une nouvelle vie, en solitaire, loin de tout, et lui permettant de faire vivre et grandir sa fille dans sa tête.

Un jour, il répond à une offre pour donner des cours de théâtre dans une prison, et il va monter de superbes spectacles vidéos de théâtre avec les condamnés, toujours des pièces de Shakespeare. Et il a une méthode qui fonctionne avec les détenus : travailler sur le texte en leur faisant chercher les gros mots, les seuls qu'ils pourront prononcer, entrer dans la psychologie des personnages, leur faire inventer des fins, choisir des éléments de mise en scène, bref, leur faire vivre la pièce de théâtre de l'intérieur, se l'approprier. Et à la fin, récompense pour tous, avec des cigarettes cachées dans des paquets de chips.

Et un jour, il apprend que ceux à cause de qui il a perdu son travail vont visiter la prison le jour où il fera son spectacle, et il décide alors que ce sera une belle occasion de se venger, et d'ailleurs, il décide de faire jouer « La tempête », la pièce qu'il n'avait pas pu mettre en scène avant son départ. Et pour cela, il peut compter sur les détenus, qui vont tous jouer le jeu…

J'ai bien aimé cette façon de revisiter une pièce de théâtre de Shakespeare, que je ne connaissais pas du tout, et la façon dont Felix aborde le théâtre avec les détenus. Ses méthodes m'ont fait penser à des ateliers théâtre que j'ai menés avec un comédien quand j'étais en ZEP, avec l'énergie bouillonnante des futurs acteurs, les disputes, le travail d'interprétation à partir du vécu.

Et ce retour au théâtre de Felix, après des années de solitude, va permettre à celui-ci de faire la paix avec lui-même, et de laisser sa fille vivre loin de lui, sans retenir prisonnier son fantôme.

Un roman intéressant et original !
Lien : https://docbird.over-blog.co..

Ne connaissant de l'univers de Margaret Atwood que La servante écarlate, j'étais curieuse de découvrir un autre de ses romans. Je n'ai pas été déçue.
Avec Graine de sorcière (titre déjà ensorcelant) nous entrons dans le monde de Félix. Il n'a d'heureux que son prénom car sa vie est pour le moins difficile, pire encore au moment où commence notre récit lorsque son collègue lui vole sa place, son travail, son prestige, sa scène et le festival de théâtre qu'il a créé.
Félix va alors se façonner un double et disparaître aux yeuxdu monde dont il a été exclu. Il va patiemment se reconstruire. Évidemment, cela passe par Shakespeare, La Tempête et une troupe de comédiens pour le moins insolite. Félix a fait naufrage, sa planche de salut est ce qui le définit : être un metteur en scène hors-pair en terre inconnue.
J'ai aimé ce roman qui met en abyme le théâtre. J'ai adoré l'adaptation de la pièce de Shakespeare entre les mains d'Atwood et celles de son double de papier. J'ai apprécié l'intrigue, le message sur la littérature et ses pouvoirs. Tout n'est peut-être qu'illusion quand un écrivain prend la plume. C'est lui qui tire les ficelles et sème en nous sa graine de sorcière. Puissent ses graines être nombreuses !

Une histoire de chagrin, de deuil et de vengeance.
Encore une fois avec Margaret Atwood : ce livre n'avait rien pour me plaire sur le papier, mais sa plume m'a emportée.
La construction du récit, qui fait penser à une pièce de théâtre, y est peut-être pour quelque chose : j'aime beaucoup en lire.
Impossible à poser, troublant : j'aime définitivement Margaret Atwood !
Comment un homme trahit a tout perdu (peut-être même sa raison) et va se venger. le tout dans un univers carcéral, sur fond de mise en scène d'une pièce de théâtre maudite...
Je vous souhaite une belle lecture !

Découverte de cette autrice dont j'entends souvent parler sur mes groupes de lecture. Très bonne pioche, mais pas de coup de coeur. Bonne surprise aussi concernant cette histoire, j'avais peur que ne rien connaître de Shakespeare allait m'handicaper mais finalement, je n'ai pas été gênée et j'ai même appris beaucoup sur l'oeuvre de shakespeare, il n'est pas interdit que je me lance à la découverte de ses pièces.

Je suis loin d'être une specialiste de Shakespeare. Je suis donc loin d'être sûre d'avoir saisi réellement l'âme de ce roman. Je pense que les connaisseurs de la littérature Shakespearienne (ça se dit ?!) et notamment de son oeuvre intitulée "La tempête" ( dont je n'avais jusqu'alors jamais entendu parler !) apprécieront davantage ce roman et l'interprétation qui en est faite. Personnellement, j'ai fini par me laisser submerger (et embrouillée !) par la multitude des différents personnages. Pourtant l'intrigue initiale était prometteuse : la vengeance d'homme ayant tout perdu. ( pour faire très simple)
C'est donc un avis très mitigé en ce qui me concerne. Heureusement, la plume de Margaret Atwood reste très agréable à lire.

C'est la première fois que je lis un roman de Margaret Atwood. J'avoue avoir passé un bon moment, le ton est assez détendu et la lose-attitude du principal protagoniste porte à rire. Il est question de théâtre et de son petit monde mesquin. Plus précisément La Tempête de Shakespeare qui est décortiquée ici en long en large et en travers. Malheureusement au 3/4 du livre l'intrigue devient invraisemblable et décrédibilise beaucoup le roman en général. Pour ne pas rester sur cette déconvenue je vais lire l'un des classiques de l'auteure, La servante écarlate surement.