Le roman de Brigitte Aubert est édité dans la collection Noir de Flammarion. Un polar, donc, et qui comme d'autres, chez
Agatha Christie ou
Jean-Bernard Pouy, se déroule dans un train, au début, au moins. le jeune et beau Nevil, ou Never de son vrai nom, aventurier, est témoins d'un meurtre dans son compartiment. Un des passagers a été poignardé. Si Nevil n'a rien vu – le wagon était plongé dans le noir – il a en revanche bien remarqué une séduisante femme, subitement disparue et qui réapparaît sur le quai, à l'arrivée, pour disparaître à nouveau sous la pluie. Qui est-elle ? L'ombre d'un ange ? Il existe deux catégorie d'anges : les bons, et les maléfiques. Nevil va tout faire pour la retrouver.
On est dans le registre du burlesque, presque dans un style
Brigitte Fontaine. le récit est galopant, au rythme du train ? et les personnages pittoresques et pleins d'ambiguïté et de mystère. "Enfant, j'étais fascinée par Arsène Lupin,
Gaston Leroux ... " confie-t-elle à
Radio France en 2018. Dès les premières pages, Brigitte Aubert plonge le lecteur dans cette atmosphère fin XIX -ème début XXème de l'ère industrielle. le roman flirte avec le genre Steam Punk, et Indiana Jones, et bascule dans l'ésotérisme.
L'écriture de Brigitte Aubert est pleine de liberté et de fantaisie. Elle détourne les expressions françaises pour se les approprier, avec humour. Son style baroque, déjanté et exotique évoque à la fois
Boris Vian et la littérature fin de siècle. Les personnages se croisent en une sorte de ballet absurde, un peu à la Pierre Dac, difficile de savoir qui mène la danse...