L'éditeur La Boîte à Bulles propose une petite collection autour de personnalités comme
Agatha Christie ou
Léonard de Vinci. La bande dessinée se consacre à Katherine Johnson, une femme qui a longtemps été oublié de l'Histoire des sciences. Un choix volontaire car c'est une femme d'une part et noire de l'autre. Deux critères discriminants dans de nombreuses entreprises dans les années 50 (et encore de nos jours) aux Etats-Unis.
William Augel n'a pas choisi de raconter tout le parcours de cet individu. Non, il choisit de se concentrer uniquement sur sa jeunesse quand elle a 14 ans. C'est également une manière de parler avec humour et décontraction des mathématiques. La matière évoque pour beaucoup de bien mauvais souvenirs. Une page, une histoire et toujours en rapport avec les chiffres. D'ailleurs, le bédéiste intègre des jeux assez fréquemment avec les réponses en fin. C'est très bien amené avec beaucoup de finesse. Impossible de pas être attendri par la demoiselle qui communique avec une poule ne pondant plus et faisant uniquement cot cot par deux. le père est très présent malgré sa position sociale. Lui aussi possède une passion pour les nombres qu'il a du transmettre. Une relation de famille forte poussant les enfants à donner le meilleur d'eux même pour sortir de la précarité des parents. Quelques pages à la fin parlent de la vie de Katherine Johnson. Elle a reçu une médaille présidentielle de la Liberté, la médaille d'or du Congrès (la plus haute distinction civile américaine) et le prix Silver Snoopy qui récompense les employés de la Nasa les plus prestigieux (elle y est rentrée en 1952). En 1962, John Glenn demande qu'elle vérifie à la main les calculs réalisés par l'ordinateur. Elle est devenue tellement importante qu'une Barbie a créée une poupée à son effigie dans la collection dédiée aux femmes inspirantes. Un livre à proposer à la jeunesse pour leur faire espérer en dans lendemains ambitieux.
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