Instantanés serait ainsi une allégorie de la parole poétique et de son cheminement : un ruban de brouillard, un moment intermédiaire, attentif à restituer autant les sensations du présent que les sentiments du passé. Un rituel amoureux. Une jouissance, celle en œuvre dans tout échange quand il est don de soi. Un moment d'absolue volupté souligné par le rouge des mots du désir lorsque les corps prennent flamme et que la sueur se fait feu. La poétesse et le peintre ont le même souci de ne rien laisser échapper de la vie. Le prodige de cette correspondance est de nous inviter à regarder un dialogue dans le mouvement même de sa métamorphose, comme si on assistait dans la même seconde aux préliminaires d'un enfantement et aux émois de la naissance.
(extrait de la préface de Jacques Alessandra)
Symphonie des terres meurtries
En quête de veillées blanchies
Jouissances ubuesques
Les artères palpitent
Dans les farandoles de la vie
Vidéo de Muriel Augry-Merlino