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sur 1338 notes
Bonjour chère lectrice ou cher lecteur, je viens de terminer Lady Susan de Jane Austen. C'est un court récit qui tourne autour de Lady Susan, veuve de 35 ans, qui séjourne chez son beau-frère, M. Vernon, un riche banquier. Elle est sans-le-sou et désire marier sa fille de 16 ans Frederica à un sot. Toutefois, la jeune fille refuse de se soumettre à l'autorité maternelle. Elle bénéficiera de l'appui de son oncle et de sa tante ainsi que d'un soupirant de sa mère, le jeune Reginald, frère de Mme Vernon. le lecteur se rend rapidement compte que Lady Susan s'avère méchante, manipulatrice et calculatrice. Mais encore, dans ce livre, Jane Austen met en opposition la méchanceté de Lady Susan à la sagesse de Mme Vernon. Il y a une sorte de lutte de pouvoir qui s'installe entre les deux héroïnes et le lecteur devient le témoin de cette dernière par le biais des lettres qu'elles rédigent à divers personnages.

En tant que passionnée de l'univers de Jane Austen, je dois dire que j'ai bien apprécié cet échange de lettres. Je ne peux encore une fois qu'admirer la façon dont la célèbre écrivaine britannique nous présente ses personnages et sa manière de nous les faire aimer ou détester. Lady Susan est habitée par un esprit de vengeance, à la manière de Wickham dans Orgueil et préjugés. Voici un extrait d'une lettre de Lady Susan pour vous le démontrer :


“ En ce moment, mes pensées vont tour à tour à divers projets. J'ai beaucoup de choses à accomplir. Il me faut punir Frederica, et assez sévèrement, pour s'être adressée à Reginald. Il me faut le punir lui-aussi pour avoir accueilli la requête de ma fille aussi favorablement, ainsi que pour le reste de sa conduite. Je dois tourmenter ma belle-soeur pour le triomphe insolent que font paraître son air et son attitude depuis le renvoi de Sir James- car en me réconciliant avec Reginald, je n'ai pas pu sauver cet infortuné jeune homme. Enfin, je me dois un dédommagement pour les humiliations auxquelles je me suis abaissée ces jours derniers (p. 86).”

Je ne vous parlerai pas du dénouement de cet échange épistolaire. Si vous aimez comme moi les récits de Jane Austen, vous allez apprécier le sort qu'elle réserve à Lady Susan. N'hésitez pas à lire ce court récit ou à me dire ce que vous en avez pensé. Bonne lecture!

AUSTEN, Jane. Lady Susan, Paris, Gallimard, Collection Folio, 2000, 116 p.

https://madamelit.wordpress.com/2015/08/23/madame-lit-sa-chronique-dun-roman-de-jane-austen/
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C'est sous forme épistolaire, à travers les échanges des personnages que l'on fait la connaissance de Lady Susan, une veuve charmeuse, de réputation scandaleuse, manipulatrice et ayant l'intention de marier sa fille dans les plus proches délais. La famille Vernon n'est pas dupe mais Reginald de Courcy malgré les mises en garde ne semble pas sentir le danger...

Cent seize pages bien trop courtes à mon goût qui ont, en revanche attisé ma soif de lectures austenniennes!
J'aime beaucoup l'écriture, la découverte des personnages à travers les différentes correspondances et l'attente insoutenable du dénouement final.

C'est une lecture très agréable que je conseille à tous et pour deux euros, on aurait tort de se priver.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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C'est un roman sous forme de correspondance entre des personnages, pour la plupart féminins. Lady Susan, veuve depuis peu, s'impose plus ou moins chez le frère de son défunt mari, M. Vernon. Sa mauvaise réputation et ses querelles passées avec la famille, lui vaut la méfiance de sa belle soeur, Mrs Vernon. Elle justifie son passage chez eux par le fait que, entre autre, sa fille va entrer dans une pension non loin du domicile des Vernon. Lady Susan, est très sévère envers sa fille et exige d'elle qu'elle épouse Sir James Martin, un jeune homme riche mais maladroit et assez stupide. le frère de Mrs Vernon est l'un des personnages clé de l'histoire démontrant à lui seul combien Lady Susan est manipulatrice.

Lady Susan est sournoise, manipulatrice mais malgré tout séductrice par sa beauté et ses grandes phrases.

Les correspondances se font pour la plupart du temps entre Lady Susan et Mrs Johnson, sa confidente et entre Mrs Vernon et Lady Catherine de Courcy, la mère de Mrs Vernon.

C'est un livre court agréable à lire, on se perd un peu au début avec tous les personnages mais comme pour une pièce de théâtre, le livre présente les différents personnages au début et on peut s'y référer tout au long du livre.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Le portrait brossé de Lady Susan est fort peu élogieux. C'est une femme intéressée, opportuniste, sans scrupules, vaniteuse. Dotée d'un fort pouvoir de séduction et de persuasion, elle manipule son monde (essentiellement les hommes en fait) pour arriver à ses fins, n'hésitant pas à défier toute logique et à servir des discours contraires lorsque cela est nécessaire. Lady Susan a une fille, Frederica, qu'elle maltraite à l'envie. Elle est totalement dépourvue d'affection ou d'élan maternel envers son enfant.

Ecrit sous forme de lettres échangées entre les différents personnages, ce roman est agréable à lire, et l'intrigue, il faut l'avouer, nous pousse à tourner les pages pour savoir ce qu'il va advenir de cette pauvre Frederica, ou si les manigances de Lady Susan vont être révélées.

Jane Austen a ce talent de cerner avec précision les pensées et les sentiments humains, de quelque nature qu'ils soient. On retrouve ici également la notion d'orgueil. C'est un court roman (seulement 117 pages) que je vous recommande pour vos soirées d'automne, une tasse de thé et des petits gâteaux à la main ;-)
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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Toute blogueuse littéraire, ou presque, a lu, lit ou lira ce court récit épistolaire de Jane Austen, la bien aimée.
Qui ne le connaissait pas encore? Moi, mais je rattrape mon retard grâce au Blogoclub qui me l'a vivement suggéré malgré mon envie de relire «Les liaisons dangereuses». Tant mieux! C'était une lecture des plus agréables.
Lady Susan, je l'ai sentie comme très moderne. Je crois qu'elle aurait adoré vivre en ce moment.
Elle ferait une parfaite cougar. N'est-elle pas veuve, spirituelle, jolie, séduisante et séductrice, coquette, parfaitement immorale, égoïste, sans coeur, pas maternelle pour un sou, dénuée de scrupules, vaniteuse mais surtout hypocrite et menteuse. Une femme effrontée et dangereuse en somme qui ne craint rien ni personne si ce n'est le qu'en dira-t-on parce que, pour son malheur, elle vit au mauvais moment dans un mauvais endroit, l'Angleterre des années 1800 où il est préférable de se montrer une personne respectable plutôt qu 'une femme libre.
Respectable, sincère, malheureuse, tendre, jolie dans le genre émouvant/attendrissant, voilà , à l'opposé, le portrait de sa fille Frederica d'où viendra son désappointement dans la mésaventure racontée dans ces échanges de lettres entre elle et son amie Alicia qui lui ressemble. (on ne peut quand même pas parler de malheur ici!)
Son but, c'est de se remarier à un homme riche car elle est sans un sou. Elle poursuit plusieurs lièvres à la fois, jeunes de préférence, des bon partis uniquement. Elle chasse où elle peut, fût-il comme son amant actuel, le mari d'une de ses amies qui l'a accueillie chez elle à son veuvage.
Sa stratégie? S'introduire dans une bonne famille, séduire qui peut l'être et tant pis si les femmes ne sont pas dupes, du moment que l'homme qu'elle a choisi tombe dans ses filets.
Sincère, elle ne l'est que dans ses lettres à son amie Alicia, Mme Johnson. Ce sont les plus intéressantes. Grâce à elles on apprend ses véritables désirs et on devine l'avancée des pièces sur l'échiquier du grand jeu qu'elle a mis en place.
Les autres lettres sont celles de la rumeur, celles qui colportent les nouvelles la concernant, celles écrites par son entourage, des lettres de mères, de soeurs, de parents apeurés qui se mettent en garde mutuellement contre cette intrigante. Parfois les hommes courtisés ouvrent les yeux puis les referment très vite, si empressés d'être rassurés par ses manigances.
C'est que lady Susan a l'âme stratégique. de nos jours, elle ferait une excellente chef d'entreprise! Elle prévoit loin. Elle aime diriger d'une main de fer dans un gant de velours.
Je ne l'aime pas mais qu'importe, c'est elle qui a fait tout le sel de ma lecture. Sans elle, ce petit roman serait insipide.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Recueil de trois nouvelles dont une seule est complète.

« Lady Susan » est un roman épistolaire, écrit vers 1794 mais publié seulement en 1871. En 41 lettres nous suivons la bataille toute de retenue aristocratique que se livrent Lady Susan et sa belle-soeur Catherine Vernon. Veuve depuis quelques mois Lady Susan, âgée de 35 ans et mère d'une jeune fille de 16 ans, se réfugie chez son frère alors qu'elle est contrainte de fuir les Manwaring qui l'hébergeaient jusque-là. La raison : le comportement scandaleux de la belle Lady Susan qui aurait poussé M. Manwaring à tromper sa femme. Arrivée chez son frère elle n'aura de cesse de vouloir séduire le frère de son hôtesse, pour le plaisir de semer la jalousie autour d'elle et de provoquer.

On ne peut que penser à Choderlos de Laclos et à ses « Liaisons dangereuses ». Tout comme Mme de Merteuil la belle Susan est calculatrice, manipulatrice, sans scrupules vis-à-vis de son entourage. Soutenue par son amie Alicia Johnson, elle croit dominer le monde et le mener par le bout du nez tout en s'en sortant indemne. le duel épistolaire avec sa belle-soeur, Mme Vernon, offre le parfait contrepoint à la vision que Lady Susan a de son univers. Mme Vernon n'a de cesse de protéger ceux et celles que son invitée s'amuse à vouloir détruire. Comme Mme de Merteuil elle finira seule, rejetée de tous y compris de son amie Alicia, après avoir semé séparations et désespoir autour d'elle, y compris chez sa fille Frédérica qu'elle maltraite avec volupté.

Personnage amoral Lady Susan fascine par sa capacité à toujours retourner la situation en sa faveur alors même qu'elle semble acculée. Sauf dans les toutes dernières lettres d'une fin qui paraît un peu bâclée après le rythme rapide de la succession des lettres qui ont tenu en haleine et aiguisé la curiosité du lecteur.

Si l'ensemble est dense il n'a toutefois pas le brillant de l'oeuvre de Choderlos de Laclos. C'est néanmoins un aspect intéressant de l'oeuvre de Jane Austen.

Les deux autres nouvelles qui composent ce recueil sont des romans inachevés. « The Watsons » a pour héroïne Emma, une jeune femme issue d'une famille pauvre qui a eu la chance d'être accueillie par une parente riche. Or à l'occasion du remariage de cette dernière, Emma est renvoyée chez elle. de retour dans cette famille sans éducation elle luttera pour sortir de cette situation. Nous ne saurons pas comment elle s'en sortira, Jane Austen étant morte avant de le terminer.

La troisième nouvelle est un autre début de roman. « Sanditon » pose en 58 pages les bases d'une histoire dont la suite ne peut qu'être supposition. le décès du père de l'auteure, pasteur comme le père de son héroïne, pourrait expliquer que le roman n'ait jamais été terminé.

Quant à moi qui ne suis pas spécialiste de l'auteure il me paraît difficile de chroniquer ces deux débuts de roman.
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En quarante-et-une lettres, les Vernon, les Courcy ou encore les Johnson dressent le portrait acide de cette fameuse Lady Susan qui prête son nom à ce bref roman. Ladite Lady Susan, veuve de Sir Vernon, nourri même activement cet échange épistolaire en usant largement de sa voix, ou plutôt de sa plume. Elle ne se cache d'ailleurs pas de maîtriser avec habileté les mots pour modeler son image auprès de ceux qui la côtoient et pourraient mal la percevoir. Et comme si la force de ses mots ne suffisait pas, elle manie aussi bien l'art de la séduction. Et l'on comprend alors aisément que certains préfèrent garder leurs distances...

Bien que belle et intelligente, tout le monde n'est pas dupe et voit clair dans le jeu de cette manipulatrice que rien n'arrête, ou presque. Mais ne l'envient-ils pas un peu ? Ne la craignent-ils pas également, cette femme qui abusent des convenances à son propre profit, qui tente de façonner son destin comme elle l'entend, qui fait bien moins que son âge… ?

On aimerait la détester mais voilà, Lady Susan joue de son pouvoir sur une société un peu trop conformiste qui attend d'elle d'être une bonne mère et une femme respectueuse. Elle aime plaire, séduire les hommes et n'en rougit nullement. Elle les choisit de préférence jeunes, plus à son goût, et peut-être qu'en cela sa propre fille devient-elle une rivale. Vaniteuse ? Certainement ! Mais fière aussi, et pernicieuse au point de trouver plaisir à charmer jusqu'à ses détracteurs, faisant fi des conséquences une fois ses proies piégées.

Un roman qui signe les débuts de la grande Jane Austen dont j'ai hâte de poursuivre ses oeuvres les plus abouties. Car ce qui manque ici, c'est un sentiment d'achèvement, une véritable conclusion. le final abrupte s'excuse avant tout de ne pouvoir poursuivre le jeu des lettres et plie en quelques lignes le devenir des protagonistes.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman épistolaire
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J'ai lu du 01/05/2017 au 11/05/2017.
Un roman enfin on peut la considérer comme une nouvelle puisqu'elle fait moins de 120 pages. de plus, elle est originale pour son fond car il s'agit d'une nouvelle épistolaire où on apprend l'action et les problèmes des personnages, c'est très intéressant. de plus, on découvre les moeurs de la société anglaise au XIXème siècle et l'importance des rumeurs et de la réputation dans la société.
Mais aussi, l'originalité se trouve dans le personnage éponyme qui est une manipulatrice, détestable... Alors que d'habitude, on a des héros avec des qualités nobles.
Pour conclure, lisez-le en prenant du plaisir autant que moi.

Ma note : 10/10
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Comment ne pas apprécier un roman de Jane Austen ? Je connaissais sa plume acérée, mais ses héroïnes habituelles, bien que parfois un peu rebelles, restaient dans un penchant plus que vertueux. Loin s'en faut pour cette Lady Susan !

Manipulatrice, séductrice, autoritaire… Lady Susan est une jeune veuve qui aime à collectionner les hommes et cherche par-dessus tout à retrouver une situation financière élevée. Elle régente la vie de sa fille unique d'une main de fer afin de mettre ses manigances à exécutions.
A travers ses lettres, on constate qu'elle ne respecte rien ni personne, si ce n'est elle-même (en ce qui concerne sa meilleure amie et confidence, Mrs Johnson, j'en doute : c'est elle aussi une belle vipère).

Il est difficile de rester de marbre face aux divers propos échangés. Entre les stratégies de Lady Susan, qui feraient presque penser aux Liaisons dangereuses – en beaucoup plus feutrées – et les missives alarmées et pleines de moralité de sa belle-soeur et sa famille, le lecteur est tour à tour admiratif, agacé, choqué ou amusé.

Jane Austen a écrit ce roman vers l'âge de 20 ans, quel roman étonnant pour cet âge ! Elle brosse un tableau désabusé de certaines moeurs, on se demande quelle situation elle a pu vivre ou entendre parler pour brosser de tels portraits…

Malheureusement, il ne me reste plus beaucoup d'écrits de Jane Austen à découvrir… Je suis déjà triste à cette idée.
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Romancière avant-gardiste, Jane Austen avait une plume prompte à la critique sociale et surtout du rôle que les femmes devaient y tenir. Lady Susan ne fait pas exception sur ce plan, mais pour le reste il diffère des autres classiques d'Austen.

Ici, on suit les aventures et les manigances de Lady Susan et de son entourage, grâce à leurs nombreuses correspondances. Nous avons ainsi un accès privilégié à la version de chacun des protagonistes. C'est amusant, surtout à notre époque qui est quasiment dépourvue de relations épistolaires. Mais je dois bien avouer que le récit manque un peu de fluidité et je suis bien contente que la conclusion soit faite de façon plus directe.

Bref, peut-être pas le plus achevé des romans d'Austen à mon sens. Les personnages sont construits sur des modèles que les fans d'Austen reconnaitront rapidement, mais ce petit ouvrage se démarque tout de même suffisamment par son style, pour mériter amplement le peu de temps qu'il nous faut pour le lire.
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