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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En ouvrant ce livre je n'étais pas du tout sûre de l'aimer. J'avais en mémoire quelques extraits d' adaptations des romans de Jane Austen qui ne m'avaient pas laissé des souvenirs mémorables...
A la lecture des premiers chapitres je ne me suis pas vraiment laissée charmer par l'histoire bien que j'aie apprécié le ton et la plume de l'auteur....
Et, enfin, arrivé au deux tiers du livre environ, ou plus précisément à partir du moment où Catherine découvre Northanger Abbey, j'ai aimé et je n'ai pas vu passer les pages.
en conclusion je peux dire que j'ai apprécié ce roman, qui était mon premier Jane Austen, même si j'ai regretté une première partie un peu trop longue à mon goût et une seconde un peu courte du coup
je salue toutefois sur l'ensemble du roman le don pour l'écriture, l'humour de l'auteur et son talent pour l'ironie qu'elle manie fort bien
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je ne l'ai pas lu dans cette collection et du coup je ne sais pas si la traduction de ma version laissait clairement à désirer ( si le traducteur n'en a pas trop fait, en essayant d'imiter le style de l'époque) ou si le style de Jane Austen était juste plein de fioritures et ampoulé à ses débuts ou si cela fait partie du côté " pastiche" mais j'ai vraiment eu du mal avec le style et j'ai failli lâcher le livre dès les premières pages. Passé ce premier moment de doute et un début qui ne ne casse pas des briques ( on se demande où veut en venir l'auteur), on se rappelle que c'est un pastiche et on poursuit sa lecture avec un autre état d'esprit et puis très vite l'intrigue s'installe, les personnages prennent du corps et on prend plaisir à lire cette histoire.
On sourit de l'ingénuité de l'héroïne qui est un peu sotte et naïve parfois, on s'offusque du sans-gêne d'autres personnages, on se méfie des amies qui parlent beaucoup et n'agissent pas en adéquation avec leurs paroles. Jane Austen nous offre un portrait sans concessions de son époque se moquant tour à tour des lectrices donquichottesques qui confondent roman et réalité, des coureuses et des coureurs de dot, des arrivistes, des filles un peu simples qui n'ont pas plus de conversation que de personnalité et loue à l'opposé les gens simples au coeur pur qui agissent en accord avec leur principe.
Un roman finalement bien plaisant, une fois qu'on a dépassé la perplexité des premières pages.
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Catherine Morland est invitée par Mr et Mrs Allen, des amis de la famille, à les suivre à Bath, station thermale très prisée de la bonne société. Là, elle y rencontre la coquette Isabelle Thorpe avec laquelle elle se lie d'amitié et qui partage son goût très prononcé pour les romans gothiques, ainsi que John, jeune homme tout infatué de lui et ennuyant, qu'elle ne supporte que parce qu'il est le frère de sa très chère Isabelle.
Elle fait également la connaissance du charmant et spirituel Henry Tilney, pour lequel elle commence à nourrir de tendres sentiments, et de sa soeur Eléonore.
Son goût pour le romanesque va être satisfait lorsqu'elle est invitée à suivre les Tilney dans leur abbaye de Northanger qui ne peut que receler, à ses yeux, les mêmes mystères parsemant le roman qu'elle est en train de lire : Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe...

Catherine Morland est le deuxième roman que je lis de Jane Austen, après Orgueil et Préjugés, et même si l'on retrouve le style ironique et satirique de l'auteure, ici, la parodie est poussée à son paroxysme pour notre plus grand plaisir et permet à Jane Austen de nous brosser une galerie de portrait tous plus savoureux les uns que les autres.
Isabelle Thorpe est une arriviste hypocrite dont les protestations d'amitié sont trop excessives pour être honnêtes mais qui abusent la crédule Catherine.
Son frère John Thorpe n'est pas en reste : manipulateur éhonté et envahissant, il n'hésite pas à mentir pour arriver à ses fins, quitte à mettre Catherine dans l'embarras.
Mme Allen, quant à elle, n'est intéressée que par les chiffons et ne sait tenir très longtemps une conversation sérieuse sans revenir à ses préoccupations frivoles, ce qui donne par moment des dialogues décalés très drôles.
Catherine Morland, jeune provinciale naïve, ne connaît le monde qu'à travers ses lectures, ce qui lui fera commettre quelques erreurs d'appréciation. Pourtant, elle n'est pas dénuée de caractère, ce qu'elle prouvera à quelques occasions.

Ce roman est également un roman initiatique : Catherine, qui a une imagination trop débordante et la manie de transposer les archétypes des romans qu'elle lit sur les événements de sa propre vie, apprendra à prendre du recul avec ses chères lectures et à dissocier la fiction de la réalité. de plus, sous l'égide bienveillante et taquine de Tilney, elle apprendra à devenir plus persipace et ne plus se laisser aveuglée par sa naïveté en différenciant les bonnes intentions des mauvaises.

La 1ère partie du livre, d'une ironie parfois mordante ou décalée, m'a beaucoup amusée. Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs dans la 2ème partie se déroulant à l'abbaye de Northanger où le rythme est moins enlevé et moins pétillant : Jane Austen expédie d'ailleurs assez rapidement l'intrigue parodique sur les romans gothiques !

Pour conclure, une lecture très agréable qui m'a beaucoup amusée. J'ai adoré suivre l'apprentissage de l'âge adulte par cette petite Catherine naïve et attachante. le style parodique et ironique de Jane Austen est franchement jouissif. A noter les passages où l'auteure prend la défense des romans, genre méprisé de manière générale par les hommes de son époque !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Northanger Abbey est pour moi un roman un peu à part de Jane. Si toute son oeuvre est parsemée de sa fine ironie, c'est sans aucun doute celui-ci qui bénéficie le plus de son humour pointu. Et il suffit, pour s'en convaincre, de lire la première page seulement. Northanger Abbey n'est rien de moins qu'une parodie du roman noir, très en vogue à l'époque...
Lien : http://janeausten.hautetfort..
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Northanger Abbey
Traduction : Josette Salesse-Lavergne

« Northanger Abbey, » que Jane Austen acheva de rédiger en 1803 mais qui ne fut publié que treize ans plus tard, est de loin son roman le plus caustique.
Une fois de plus, l'héroïne qu'elle a choisie, Catherine Morland, est issue de la petite bourgeoisie anglaise – son père est clergyman - et vit dans un paisible village du sud de l'Angleterre où, on le devine, les occasions de se distraire sont plutôt rares ou alors si routinières que mieux vaut ne pas s'y appesantir.
Avec les ans, Catherine prend donc l'habitude de lire beaucoup, et essentiellement des romans, genre littéraire qui, à cette époque, était plutôt considéré par nombre de bien pensants comme une espèce de sous-littérature.
C'est l'Age d'Or du « roman gothique » dont Jane Austen nous cite ici les grands noms, aujourd'hui bien oubliés si l'on excepte Horace Walpole, Ann Radcliffe, Maturin et bien sûr Matthew Gregory Lewis. Catherine raffole de ces ouvrages où pullulent les spectres et les princes du Mal et passe des heures à en lire les péripéties.
Un jour cependant, une voisine de ses parents, Mrs Allen, femme frivole et assez sotte qui ne parle guère que lieux communs et toilette, l'invite à l'accompagner à Bath, station thermale et ville fort à la mode de l'époque. (Quelques années plus tard, Dickens brossera de cette ville un portrait tout aussi ironique dans les « Pickwick Papers. »)
Arrivée à Bath, Catherine déchanterait assez vite si Mrs Allen ne se voyait reconnue par une ancienne camarade de pension, Mrs Thorpe, laquelle leur présente deux au moins de ses enfants : la somptueuse Isabel, jeune fille « dans le vent » d'une grande beauté et le présomptueux John, son seul fils, en qui Jane Austen caricature à plaisir le « dandy » dans toute sa gloire.
Tout de suite, Isabel se prend d'un affection démonstrative et presque déclamatoire pour la douce, timide et naïve Catherine. Quant à son frère, qui, par un hasard comme les affectionnent les romanciers de tous âges et de tous genres, a eu pour condisciple à Oxford le propre frère de Catherine, James Morland, il se pose tout de suite en prétendant sérieux quoique non désiré.
Pourquoi non désiré ? Eh ! bien, parce que John Thorpe non seulement est laid mais il est de plus stupide et parfaitement épuisant. Tandis que sa soeur ne saurait prononcer un mot sans tomber dans les déclarations outrancières – attend-elle cinq minutes qu'elle parle de « dix heures d'ennui effroyable » - son frère, lui, fait pratiquement les demandes et les réponses, disant ainsi tout et son contraire, et s'en s'en rendre compte un seul instant, qui pis est. Quant aux sujets sur lesquels il se montre intarissable, on en fait vite le tour : les chevaux, la mode, le jeu, la fortune d'un tel ou d'une telle. Ajoutez à cela qu'il aime à lever le coude et le portrait sera complet.
En dehors de cela, rien. A la différence de sa soeur qui, au moins, lit des romans, John, lui, ne lit pas. (Vous imaginez l'horreur ? ...)
Fort heureusement pour elle, Catherine a également fait la connaissance de Henry Tilney et de sa soeur, Eleonor. le premier ne lui est pas tout à fait indifférent, il faut bien le dire. Quant à la seconde, sa douceur et son bon sens l'attirent irrésistiblement. Aussi, lorsque le général Tilney, leur père, l'invite à faire un petit séjour chez eux, à Northanger Abbey, est-elle au comble de la joie.
Entretemps, James, son frère, s'est fiancé avec Isabel, ce qui n'empêche nullement cette dernière de continuer à flirter à droite et à gauche, notamment avec le capitaine Frederick Tilney, frère aîné de Henry et d'Eleonor, débarqué à Bath pour y prendre un peu de bon temps …
Voici, résumés tant bien que mal, les divers ingrédients qui vont permettre à Jane Austen de nous raconter, sur le ton pince-sans-rire qu'on lui connaît mais qui, dans ce livre, atteint au summum, une histoire certes sans prétention mais qui se laisse lire avec un vif plaisir. Ainsi qu'il est d'usage à l'époque, les méchants verront leurs espoirs s'effondrer et les gentils seront récompensés. le lecteur, quant à lui, se sera bien amusé même si la conclusion moralisatrice n'est pas sans lui évoquer les oeuvres de la comtesse de Ségur.
Si vous n'avez jamais lu cet écrivain dont les idées et le style demeurent, malgré tout, beaucoup plus proches du XXème siècle que du XIXème, « Northanger Abbey » constitue, avec ce chef-d'oeuvre que demeure « Orgueil et Préjugés », le meilleur moyen pour aborder son oeuvre. Si j'étais vous, je commencerai cependant par "Orgueil et Préjugés", plus profond que cette pochade de grand talent qu'est "Northanger Abbey." ;o)
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Catherine Morland est une jeune oie blanche, ardente lectrice de romans gothiques qui développent son imagination peut-être au détriment de son bon sens. Elle bénéficie du voyage d'un couple ami de ses parents à Bath, ce qui lui ouvre pour la première fois la possibilité de rencontrer des jeunes filles et des jeunes hommes de son âge.

Troisième roman écrit par Jane Austen, ce livre se veut une satire de l'attrait pour les romans gothiques en même temps qu'un plaidoyer pour le roman et son importance dans la formation des jeunes. La société et notamment les stratégies matrimoniales guidées par les questions d'argent sont comme souvent décrites de façon vivante et sarcastique, tout en bénéficiant toujours du doute naïf de Catherine.

Produit de son époque comme de la plume délicate de son autrice, ce roman m'a tout d'abord semblé long, jusqu'à ce que l'intrigue s'accélère et mène Catherine à faire des choix. Une jolie lecture d'été !
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Northanger Abbey de Jane Austen est une parodie de roman gothique qui m'a beaucoup fait sourire. Avec malice, l'autrice détourne les codes du genre pour en rire. L'écriture est fluide et le livre se lit facilement et rapidement. Au-delà du divertissement qu'offre l'intrigue entre Katherine Morland et Henry Tilney, Jane Austen dessine avec ce roman une véritable critique sur la haute société de son époque et dénonce la place de la femme. Northanger Abbey est un roman qui offre plusieurs niveaux de lecture et pour les fans de romans gothiques, c'est une parodie à ne pas louper.




Lien : https://www.parlonsfiction.c..
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Si l'abbaye en elle-même n'apparaît qu'une fois passée la bonne moitié de l'ouvrage, c'est bien là que vont apparaître puis se dénouer les fils de l'histoire, qui ne tient peut-être encore une fois qu'en un quiproquos facilement débrouillable, mais qui suffit à son rôle de support des interactions de Catherine & co.
Les réparties de certains personnages, que je qualifierais volontiers de punchlines, sont tout à fait délicieuses, et si elles n'ont peut être pas le piquant d'un "orgueil et préjugés" par l'esprit un brin inférieur de ses protagonistes, il est très amusant de voir que les gros lourds n'ont pas changé, qu'ils soient du XVIIe ou du XXIe siècle !
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C'est à ce jour le roman que j'ai le moins apprécié de Jane Austen. le résumé pourtant était assez prometteur, et la préface de mon édition expliquaient clairement les tenants du livre.
L'héroïne qui est une caricature de l'héroïne de roman, l'intervention de l'autrice dans les faits et les références de lectures de l'époque m'ont donné quelques difficultés pour m'imprégner de ce roman.
Le ton satyrique est bien présent quoique assez subtil. On se moque aisément de l'incrédulité de l'héroïne et du culot de ses amis. On pousse des soupirs d'agacement parfois devant les sentiments de Catherine et de ses aventures.
Mais comme tout bon roman, l'héroïne finit par avoir son happy end malgré les difficultés rencontrées.
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Catherine Morland, fille de clergyman, est une personne que rien ne destinait à être l'héroïne d'un roman. Ces aptitudes sont des plus vulgaires, ces goût fort commun. Les délicatesses de l'art l'ennuie, ainsi que toute forme de réclusion studieuse. Elle n'est point méchante ou vicieuse mais ses qualités ne la distinguent guère du commun des mortels. Bref, c'est une jeune fille comme beaucoup d'autre, naïve, avec un bon coeur, qui n'y voit jamais malice dans les motivations de son prochain. Et si on en réfère à ses lectures en guise d'éducation, sa regrettable prédilection pour les romans de madame Radcliffe sont à l'origine de pensées sur ce qui l'entoure non dénuées de fantasmagorie et d'invraisemblance. C'est à l'occasion d'une saison à Bath, d'une sorte d'entrée dans le monde,et des conséquences de ce séjour, que le regard de notre héroïne va peu à peu se dessiller.


Oeuvre posthume, Northanger abbey est une oeuvre mineure. Peu de choses subsistent de ce qui fait les délices habituels d'une lecture de Jane Austen. le principal intérêt du roman réside dans ce qu'y transparaît de l'importance et de l'influence que le roman gothique a eu sur le roman britannique du XIXème. Pour les inconditionnels de Jane Austen.
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