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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jane Austen est une écrivain qui a une grande capacité à évoquer les sentiments et à peindre des personnages féminins qui vont agir sur leur destin.

Pourtant, tout commence fort mal pour Catherine Morland, qui reste longtemps une jeune fille des plus ordinaire avec aucune capacité hors du commun, menant une vie très simple.

Pourtant, c'est l'occasion d'un séjour à Bath, une ville thermale, qui va changer son destin. La rencontre avec la famille Tilney et leur fils Henry va l'amener à s'intéresser au jeune homme. Mais elle est par ailleurs emporter par le bouillonnement de la ville et les fausses amitiés qui s'y développent.

Il faudra attendre l'invitation de Catherine au manoir des Tilney pour que ce lieu calme et mystérieux offre l'occasion aux deux jeunes de se retrouver peut-être..

Northanger Abbey est une oeuvre connue de Jane Austen. On y retrouve une héroïne qui va suvir l'apprentissage de la vie mondaine avant de se retourner vers une vie qui prône des qualités plus simples.

Le récit fait donc en quelque sorte le portrait de la ville de Bath pour mieux dénoncer les faux semblants, la vanité et les mensonges et provoquer un retour à la terre et aux valeurs cléricales.

Il est à noter que le chapitre cinq procure un bel hymne au roman, forme pourtant décrié à l'époque et que l'héroïne va défendre avec entrain. D'ailleurs il est beaucoup question de livres et différents titres sont cités tout au long du récit.

Cette édition en format poche s'orne d'une couverture au toucher doux, illustrée par Charlotte Gastaud qui lui donne un aspect à la fois élégant et moderne. le personnage principal est esquissé avec des lignes courbes et des brindille évoquent les chemins que peuvent prendre une destinée. le bas des pages et le début des chapitres offrent un liséré du même motif.

Un classique dans un nouvel écrin à prix abordable.
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Dans ce roman, Jane Austen s'éloigne légèrement des ambiances traditionnelles de ses autres romans et s'attaque à un genre qui lui fait visiblement horreur : le roman gothique. En adoptant l'ambiance sombre de ces romans très en vogue à son époque, elle se moque - au travers de son histoire et de son héroïne - des ficelles de ce type de récits.
Catherine, le personnage central de ce roman, passe pour une parfaite petite idiote, pleine de naïveté dans son addiction pour les romans gothiques. La plume de Jane Austen est des plus subtiles dans ce livre ; elle "pique" avec beaucoup de dextérité sur les "travers" du genre gothique. Elle nous rappelle à de nombreuses reprises que, malgré que son roman en adopte le ton, elle ne fait que critiquer ce genre de lecture. le lecteur, à l'image de Catherine, perd peu à peu ses illusions sur le gothique.
On retrouve le traditionnel "coeur" des oeuvres des romances de Jane Austen. Cependant, son message principal reste celui de décrédibiliser le roman gothique. On savait déjà que Jane Austen maniait une plume subtile et drôle, elle l'est encore plus dans Northanger Abbey !
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Dans ce roman d'apprentissage, l'héroïne, Catherine Morland, est bien naïve et possède une imagination débordante qui pourra lui causer du tort. Si au départ, j'avais comme une envie de la secouer comme un prunier, j'ai fini par m'attacher à elle et pris plaisir à lire ses aventures. Au cours de celles-ci, elle rencontrera des personnalités plus ou moins agréables. Certaines ne sont pas sans nous rappeler d'autres personnages des romans de Jane Austen. Une mention spéciale pour Mme Allen qui n'est clairement pas le castor le plus utile au barrage.

J'ai beaucoup apprécié les commentaires ironiques et l'humour aigre-doux de l'autrice tout au long de la lecture. Cela ajoute un peu de piment dans ce récit sentimental sans pour autant nous sortir de l'immersion.

Un moment divertissant autour des thèmes de prédilection de Jane Austen (intrigues liées au mariage, jeu des apparences) et avec toujours ce regard critique de la société britannique.
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Mon avis :
Contrairement aux héroïnes habituelles de Jane Austen, Catherine Morland se pare d'une douceur infinie, souvent à la limite de la naïveté. Elle traverse tous les déboires qui s'amoncellent sur son chemin avec une acceptation impressionnante. Il est très rare de la voir s'agacer ou s'énerver. Pourtant, certaines des situations dans lesquelles elle se retrouve m'auraient sûrement fait perdre mon sang froid. Cela tient sans aucun doute à son éducation où la tempérance chez la femme se devait d'être irréprochable.
Elle pourrait se révéler ennuyeuse, car contrairement à Emma ou à Élisabeth, elle est presque effacée et pourtant on se prend d'affection pour cette jeune fille qui accueille chaque jour avec sérénité.
Je suis toujours aussi séduite autant par la plume de l'auteure que par sa manière d'évoquer son époque et ses travers. Elle n'a pas son pareil pour décrire les moeurs et les aberrations de son époque.
Le personnage d'Isabella est, à mon sens, absolument détestable, alors qu'elle revêt des traits angéliques. Son frère, imbu de sa personne et égoïste, l'est tout autant. Ils sont tout particulièrement intéressants, car à aucun moment, ils ne semblent prendre la mesure des blessures qu'ils infligent.
Pour conclure, la lecture d'un Jane Austen est toujours un régal même si celui-ci ne sera pas dans mon top 3 de ses oeuvres.
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J'avais déjà lu Northanger Abbey, à qui j'avais attribué trois étoiles sur Babelio. Mais faute d'en avoir écrit la critique à l'époque, j'ai été bien incapable de me souvenir de ce qui avait motivé cette note... À la relecture, je rajoute des bouts d'étoile, pour l'ironie mordante de Jane Austen qui confine parfois à l'humour noir, ce qui a une saveur particulière dans une oeuvre du dix-neuvième siècle. Ce roman, qui parodie les romans gothiques, est assez léger dans le ton employé, tout au long du récit. Je pense que c'est ce qui m'a empêchée d'être entièrement happée et séduite, mais c'est aussi ce qui fait sa singularité et son charme : humour et dérision, avec une chute particulièrement mordante.
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Dans ce roman, Jane Austen ne critique pas la bourgeoisie anglaise (bon, un peu quand même, mais ce n'est pas là le thème principal), elle s'attaque au roman gothique, style littéraire très en vogue en Angleterre fin XVIIIe - début XIXe siècle, avec des auteurs comme Bram Stocker, Ann Radcliffe ou Mary Shelly pour les plus connus.

Plutôt qu'une critique acerbe et ironique, Jane Austen nous livre une parodie de ce style littéraire, en démontrant les répercutions négatives que peuvent avoir ces ouvrages sur des jeunes filles trop naïves, tout en défendant le droit de lire ce qu'il nous plaît et surtout de lire des romans ! Au cours de notre lecture, on comprend vite que Jane Austen sait de quoi elle parle, qu'elle a lu des romans gothiques (et des romans plus généralement), car elle ponctue son récit de nombreuses références littéraires.

Notre héroïne, Catherine Morland est une jeune fille vive, charmante mais assez influençable, naïve et dotée d'une imagination fertile. Elle dévore les romans gothiques, adorant se faire peur et imaginant toutes les aventures qui pourraient lui arriver (comme à ses héroïnes favorites). Lors de son séjour à Bath, où elle accompagne des voisins, elle rencontre la famille Tilney, et plus particulièrement Henry le fils cadet, jeune pasteur aimable et drôle. Très vite, elle est invitée à séjourner dans la demeure des Tilney: l'abbaye de Northanger. Influencée par ses lectures horrifiques, Catherine est persuadée que la demeure est hantée ou pire, habitée par un quelconque monstre ou vampire. Son imagination débordante va lui jouer des tours et pourrait bien compromettre ses relations avec le gentil Henry.

Contrairement aux autres héroïnes austéniennes, Catherine ne brille pas par son intelligence. Elle se met dans des situations impossibles à cause de son imagination ou de sa trop grande naïveté. Mais elle est attachante, et on espère sincèrement qu'elle tirera des leçons de ses mésaventures et qu'elle réfléchisse un peu plus avant d'agir. En face d'elle, Henry est la définition même du gars sympa. Il est drôle, charmant et toujours prêt à rendre service ou à s'amuser. Il est moins parfait que Mr Knightley, moins orgueilleux que Darcy et moins tourmenté que le colonel Brandon, mais il est vraiment très agréable à suivre et j'aime beaucoup son personnage. Son caractère léger est vraiment rafraichissant dans un roman plutôt sombre, et où les autres personnages secondaires (à part la soeur d'Henry, qui est parfaite) sont presque tous ridicules, méchants, hypocrites, désagréables ou même carrément imbuvables comme le Général Tilney et John Thorpe.

Ce n'est peut être pas le roman le plus abouti de Jane Austen, mais c'est un roman qui parle de romans et de l'influence que peut avoir la lecture sur nos vies. C'est une lecture agréable et assez drôle, avec une romance cousue de fil blanc et qui permet de passer un bon moment.
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De toutes les oeuvres de Jane Austen, ce n'est sans doute pas ma préférée mais Northanger Abbey reste une lecture joyeuse, drôle et naive à l'image de son héroine Catherine Morland.
J'ai aimé ce ton direct employé par l'auteure pour insuffler une vision romanesque et de grande dérision vis-à-vis de son héroine et de ses aventures. Il semblerait que Jane ait eu envie de déployer un peu plus de ses réflexions sur les jeunes femmes, leur entrée "dans le monde" mais aussi sur l'attrait de la littérature sur les esprits, la bienséance et la cruauté humaine avec énormément de moqueries, de mordant !
Catherine est à l'image des jeunes filles de 17 ans, encore un peu enfant dans ses réflexions naives et totalement désintéressées des choses du monde mais aussi de par ses fantaisies, ses rêves et son imagination débordante. Quand on passe ses journées dans la nature, à lire des romans gothiques, entouré d'une famille aimante, on peut avoir a du mal à comprendre le monde des adultes de part sa dureté, son hypocrisie, ses humeurs si changeantes et son manque de moralité aussi.
Et c'est en me remémorant celle que j'étais à 17ans, que j'ai eu énormément de plaisir à lire ce roman car qui n'a pas été porté par son imagination romanesque en découvrant des personnalités hautes en couleur (et en leur imaginant des vies trépidantes) ou par des lieux remplis de grandeur et de mystère ?
J'ai aimé cette naiveté déconcertante et le fait que Jane Austen n'hésite pas à balloter cette pauvre Catherine de désillusions en incompréhensions car elle décrit avec beaucoup de justesse finalement le passage de l'enfance (ou adolescence) à celui de l'adulte où la gaieté, la spontanéité et la naiveté s'effacent pour laisser place à la réalité souvent ténue, sombre et arrangeante des êtres.
Et puis ces personnages sont de formidables reflets de l'espèce humaine et cela reste toujours fascinant de se rendre compte que l'être humain n'a que si peu changé durant tous ces siècles finalement !
L'histoire en elle-même est simple, sans grande palpitation et au niveau des personnages, on peut être un brin déçu du manque de relief de la plupart d'entre eux (surtout quand on a tellement pu vibré avec ceux d'Orgueils & Préjugés ou Raison & Sentiments), de cette histoire d'amour avec Henry Tilney si peu développée mais si on prend cette lecture pour une analyse brève avec ce qu'il faut d'espièglerie alors on peut l'apprécier à sa juste mesure...
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Catherine Morland, 17 ans, accompagne des amis de sa famille à Bath où grouille la vie mondaine de son époque (livre achevé en 1803). Vivant à la campagne dans une grande famille aimante, c'est pour elle une découverte. Sa simplicité, sa confiance, son intérêt pour les autres, sa naïveté sont en décalage avec la cupidité, l'hypocrisie et l'intérêt de beaucoup des gens qu'elle va rencontrer. Il y aura Isabella qui va vite devenir son amie. le frère de cette dernière, John Thorpe,vantard et beau-parleur va jeter son dévolu sur notre héroïne. Un autre jeune homme, va avoir sa préférence de coeur, Henry Tilney, clergyman. La soeur de celui-ci, Eléonore va également sympathiser avec Catherine et leur père, le général Tilney, va finir par l'inviter chez eux à Northanger Abbey. Notre jeune amie se projette alors dans une de ses lectures gothiques qui font son délice.
Encore une très agréable lecture d'une oeuvre de Jane Austen. Celle-ci semble s'amuser en nous racontant cette histoire où elle intervient parfois par des "je".
L'héroïne m'a paru plus fade que celles des autres livres. Henry Tilney est trop inexistant. Par contre, la peinture de l'époque et des milieux est toujours bien présente et pleine de finesse. Dans le même temps, la nature humaine est toujours la même et il est très facile de transposer l'histoire à différentes époques. Ce qui en fait une lecture abordable aussi bien par les amateurs du passé que du présent.
Paru également sous le titre français "L'abbaye de Northanger", simple traduction du titre anglais, je trouve pour ma part que le titre "Catherine Morland" est plus représentatif puisque la fameuse abbaye n'apparait que dans la seconde moitié du roman.
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Ah quel plaisir que cette littérature anglaise du XIXème, au style et au vocabulaire désuets ! C'est le premier livre que je lis de Jane Austen, et je suis déjà conquise. Dans Catherine Morland (titre original Northanger Abbey), Jane Austen nous raconte l'histoire d'une jeune fille naïve, pas tellement intelligente, jolie mais sans plus, dont l'esprit est imprégné de ce qui se passe dans un roman qu'elle affectionne particulièrement. Les circonstances de la vie font que cette jeune fille, originaire de la campagne anglaise, est amenée à passer quelques semaines à Bath, et à y gouter aux plaisirs de la société. Les connaissances qu'elle y fait rythmeront la suite du récit, parfois assez lent, comme dans la partie qui relate le séjour à Bath, et parfois plus (trop ?) rocambolesque, une fois que la jeune fille se retrouve à Northanger Abbey.
J'ai particulièrement apprécié les petites incursions de l'auteur, pendant le récit, pour nous donner son avis sur la tournure de son roman ou sur la consistance de son héroïne. J'ignore si c'est une habitude de Jane Austen, mais je me réjouis de le découvrir dans une prochaine lecture.
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Je trouve que Northanger Abbey diffère des autres romans de Jane Austen, mais j'ai tout autant aimé. Les personnages que l'on croit cerner changent au fur à mesure du roman.

Catherine que l'on perçoit comme une gentille fille, dans le sens où elle arrive à voir la bonté chez toutes les personnes qu'elle rencontre, nous fait penser qu'elle n'a aucun caractère malgré son esprit vif. Elle garde tout pour elle et ne dit jamais rien; elle se comporte en fille modèle. Toutefois au cour de son voyage à Bath elle devient moins timide et commence à se battre pour ce qu'elle veut pour ne pas perdre la seule personne qu'elle ait jamais aimé.
Mlle Thorpe qui apparaît comme la sauveuse et la très bonne amie de Catherine nus paraît fausse tout le long du livre et à juste titre. Elle est volage et agit d'une manière stupide. Quand à son frère, il m'a bien fait rire tout le long du livre. C'est la première fois que l'on voit un personnage aussi rustre et imbu de sa personne.
Mlle Tilney est douce et timide et vrai, c'est un personnage auquel on s'attache facilement. Quand a son frère c'est un véritable gentleman mais qui ne se retient pas provoquer l'héroïne.
Les parents d'Isabelle et Mr/Mme Allen diffèrent des parents décrit dans les autres oeuvres de Jane, ils ne se rendent pas ridicule, ne sont pas imbu d'eux même ou irresponsable envers leur enfants. Ils en sont l'opposé ce qui ma fort étonné dans un premier temps.

J'ai adoré ce roman si je ne lui est pas mis 4 étoiles c'est parce que pour moi il manquait un peu de mordant entre les héros principaux.
Orgueil et Préjugé reste de loin mon préféré mais je mettrai celui ci en deuxième place pour le moment.
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