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4,38

sur 15968 notes
Il y avait longtemps que j'avais envie de decouvrir cette oeuvre,voila c'est chose faite,et quel coup de coeur!J'ai adore!
J'aime cette litterature empreinte de savoir vivre,de pensees et d'ecrits tellement polis;j'aime quand le respect se traduit par des mots et des phrases d'une telle langueur
J'ai beaucoup apprecie que le rcit soit entrecoupe par des lettres,ca donne une autre vie au recit
Je vais envisager de lire d'autres oeuvres de Jane Austen
A lire
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C'est une pause dans les thrillers que je recherchais et ce fut un grand écart entre l'intelligence artificielle du dernier Minier et les atermoiements de la gente féminine anglaise du 18ème siècle.

Rien de prosaïque n'occupe cette gentry si ce n'est l'argent et le mariage. A part ça, les centres d'intérêt se limitent au bal, au théâtre, aux jeux de cartes, à la lecture, à l'écriture, à la conversation et aux promenades. Bref des vacances perpétuelles, quand bien même les séjours des invitées ne durent parfois que 6 semaines !

Par suite, c'est par le texte et sa qualité qu'il convient de se laisser porter dans ce roman. Un peu épistolaire, comme l'était à l'origine cet écrit (mais rien ne subsiste du manuscrit originel). La tournure des phrases est sophistiquée, donnant une place belle à l'imparfait du subjonctif. le texte est alambiqué, à tel point qu'il convient parfois de reprendre sa lecture pour le comprendre.

Au final, Jane Austen développe des accroches et des rebondissements. L'intrigue est alors attrayante, teintée d'humour, ce qui permet d'alléger un texte pourtant chargé.
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Excellent bouquin, qui m'a autant passionnée que "Raison et sentiment " a pu parfois m'ennuyer, à cause d'une batterie de phrases trop longues, que je devais lire etc de fois pour en saisir le sens. Belle plume, intrigue qui ne laisse aucune place à l'ennui, et toujours, comme Jane Auten sait si bien le faire, les méandres de l'âme humaine. L'arrogance de certains humains qui n'ont toujours pas compris que leur fortune ne les dispensera pas de n'être un jour qu'un petit tas d'os, la bassesse de ceux qui tout éblouis leur font des ronds de jambe, et j'en passe. Heureusement qu'il existe quelques belles âmes comme celles d' Elisabeth, de
Darcy et de sa soeur, de Jane et de son epoux, pour que nous ne renoncions pas à croire en l'humanité.
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Nous sommes fin XVIIIe début XIX e siècle.
Jane nous présente les rapports qui régissent les codes sociaux à cette époque chez les nantis.

Entre sa mère qui se trouve mal à chaque contrariété et ses jeunes soeurs, Lydia la plus jeune et la plus inconséquente, Kitty qui vit dans l'ombre de Lydia et Mary qui n'a d'autre rôle que passer son temps à lire, Elisabeth, la plus intelligente et la plus vive d'esprit a heureusement pour consolation ses conversations avec Jane, sa soeur aînée qui est exemple de bonté et de pardon.

Mais ... la seule vraie question du livre est celle-ci "comment se faire épouser par le meilleur parti à cette époque ?
La mère a pour unique objectif de marier ses filles et ces dernières hormis exception, de se marier avec un parti avantageux.

Effectivement, que peuvent faire de leur temps des jeunes filles riches et oisives à part chanter et jouer du piano ? Les femmes n'ont aucun droit dans ce milieu et à cette époque, juste celui de rêver du prince charmant.

Les relations sociales entre ces nantis sont ampoulées au possible et hypocrites à souhait bien que soit disant l'honneur soit une devise première !

Remarquablement écrit, ce roman a entraîné mon adhésion et mes vives congratulations à Jane Austen pour son sens aigü de l'observation et du recul qu'elle a dû prendre pour parvenir à saisir tous ces clichés mondains.

Je recommanderai ce livre pour quelqu'un qui a eu régulièrement l'occasion de lire des "classiques" sinon l'écriture risque de paraître désagréable et l'histoire sans intérêt.
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Je ne vais pas tourner autour du pot : Jane Austen n'est pas ma tasse de thé.

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Je ne saurai dire...
Je suis pourtant du genre à ne jamais bouder une belle histoire d'amour, à me satisfaire de bluettes , à défaillir du chagrin d'amour d'héroïnes au coeur brisé...
Mais, avec Jane Austen, je n'y arrive pas..Ses héroïnes ont un côté moralisateur qui m'agace et leurs sujets de préoccupations mondains me lassent.
Bien sûr, je reconnais à Jane Austen, un véritable talent d'écrivain mais ce sont surtout les thèmes mis en avant qui me rebutent. Les histoires à n'en plus finir de mariage, de dot, de déshonneur et j'en passe m'ennuient profondément.
Alors, oui, je comprends bien qu'il ne faut surtout pas prendre les romans de Jane Austen au premier degré, qu'ils sont surtout une satire d'une société fortunée hypocrite et imbue d'elle-même. Jane Austen n'est pas tendre avec les demoiselles idiotes et superficielles. Elle se moque délicieusement de toutes ces personnes à la vanité démesurée et à l'intelligence médiocre.
Mais, même si le lecteur s'en amuse, il faut tout de même qu'il supporte ces discussions interminables et cette ambiance guindée et sournoise pendant tout le temps de sa lecture ! Très peu pour moi...

Et Darcy alors ?
Alors que des milliers de lectrices tombent en pâmoison devant Fitzwilliam Darcy, je ne ressens que peu d'émotion envers ce héros, jugé le plus romantique de la littérature. Bien sûr, il est un authentique gentleman. Une fois oublié son insupportable snobisme, il se révèle l'être le plus généreux et le plus aimable qui soit. Bon d'accord, mais je trouve que Rhett Butler a bien plus de classe et que Darcy-chouchou-de-ses-dames ne lui arrive pas à la cheville.
Excusez du peu...

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Il y a trois semaines, j'ai pénétré avec force bonheur dans l'univers de Jane Austen en lisant pour la première fois RAISON ET SENTIMENTS. J'avais dit à quel point j'avais aimé et que j'avais prévu de lire l'ensemble de l'oeuvre de la romancière. Je pensais laisser passer un peu plus de temps entre mes deux lectures mais ORGUEIL ET PRÉJUGÉS me faisait de l'oeil depuis tellement longtemps que je n'ai pas pu résister et, à peine TIERRA DEL FUEGO terminé, je me suis jetée sur le roman.

Après avoir vu plusieurs adaptations télévisées et cinématographiques, j'étais sûre d'aimer le livre mais je ne pensais pas que je le dévorerais avec une telle avidité. Ce bouquin est un page-turner si tant est qu'on aime le genre bien évidemment. Je me suis régalée du début à la fin.
ORGUEIL ET PRÉJUGÉS est encore plus drôle, piquant et passionné que RAISON ET SENTIMENTS.

La romancière nous plonge au coeur de la gentry de l'Angleterre du XIXème siècle et plus précisément chez la famille Bennet. Monsieur Bennet et son épouse ont cinq filles qu'ils ont à coeur de (bien) marier car leur avenir est compromis par une disposition testamentaire désavantageuse pour les jeunes filles. Tout pourrait se passer admirablement si l'orgueil des hommes et les préjugés des femmes ne venaient contredire les projets des Bennet.

L'intrigue est mince, très mince même, mais il se passe une multitude de choses car Jane Austen a un vrai sens du romanesque. L'intrigue rebondit grâce à des coups de théâtre habilement amenés, il n'y a pas de temps morts et tout s'enchaîne parfaitement. À aucun moment l'auteur ne prend ses lecteurs pour des idiots ce qui est toujours appréciable.

Le style est jubilatoire tant il est caustique, juste et ironique. Austen se moque de ses contemporains à travers ses personnages avec qui elle se montre impitoyable. Lisez donc le portrait qu'elle fait de Mme Bennet (une cruche), de Mary (un pot de nuit vaniteux), de Collins (un abruti obséquieux dénué de tact) ou encore de Lady Catherine (une pimbêche à l'ego surdimensionné qui vénère l'air qu'elle respire). À travers ses personnages, Jane Austen fustige une société plus soucieuse de l'apparence, du rang social et de la fortune que des valeurs morales.

Voilà qui fait d'ORGUEIL ET PRÉJUGÉS un roman moderne car nous vivons dans un monde d'apparence et de fric où parler d'éthique, de respect ou de loyauté vous fait passer pour une vieille bique réac. Certaines choses ne changent hélas jamais...

Je crois que Jane Austen est devenue ma nouvelle obsession et, à présent, la question qui se pose est : combien de temps vais-je tenir avant de lire MANSFIELD PARK ?!
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Quel bonheur de lire et apprécier des classiques ! Et quel bonheur d'avoir lu et adoré le chef d'oeuvre de Jane Austen Orgueil et préjugés ! Quel roman magnifique ! Et quel excellent moment de lecture !

Alors bien sûr, mon entrée dans ce très beau roman ne s'est pas faite en deux ou trois pages. Les premiers chapitres m'ont paru un peu longs (ce qui n'est qu'une impression parce qu'ils sont en fait très courts), le temps que les personnages soient introduits et que l'intrigue se mette en place. Puis ce fut un vrai plaisir de lecture, et ce jusqu'à la dernière page. J'ai même relu les deux dernières chapitres.

Ce qui rend ce roman si appréciable, ce sont d'abord ses personnages. L'héroïne, Elizabeth Bennett, est terriblement attachante. Ses réflexions et sa vivacité d'esprit, derrière lesquelles se cachent celles de Jane Austen, sont très agréables à suivre. J'ai éprouvé de la sympathie pour ce personnage dès le début. Je ne peux pas en dire autant pour le très fier Mr. Darcy, mais à la fin du livre, je n'ai pu m'empêcher de penser : quel gentleman quand même ! D'autres personnages sont aussi très intéressants : Jane, la soeur aînée d'Elizabeth, Bingley, ou encore Mr. Bennett. L'ironie et le flegme de ce dernier me l'ont rendu tout aussi attachant que sa fille Elizabeth. À l'inverse, certains personnages moins aimables, plus antipathiques, comme les soeurs de Bingley, véritables langues de *bip*, Sa Grâce Lady Catherine de Bourgh ou le cousin des Bennett Mr Collins, permettent de mettre en lumière certains aspects de la société anglaise de l'époque comme l'importance du rang, de la bienséance et du statut social. Les réflexions (et parfois les obsessions) des uns et des autres l'illustrent bien. Mrs Bennett, dans sa monomanie du mariage pour ses filles, m'a aussi fait penser à Mme Josserand, l'un des personnages de Pot-Bouille d'Emile Zola. Mais la première inspire quand même plus de sympathie que la seconde. Orgueil et préjugés, c'est aussi une intrigue passionnante, drôle et pleine de rebondissements. Et le tout est finement analysé par miss Bennett, notre héroïne aussi généreuse que perspicace.

Avant de commencer Orgueil et préjugés, je savais plus ou moins déjà à quoi m'attendre car l'histoire est connue : il a trop d'orgueil, elle a trop de préjugés et… Mais j'ai été ravie de me plonger dans ce grand classique que je conseillerai tout autour de moi, à tous ceux qui n'ont pas encore goûté la plume exquise de Jane Austen, et à tous ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de tomber sous le charme de Ms. Bennett et de Mr. Darcy.
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Je ne vais pas être originale : j'ai adoré !!! deuxième lecture et toujours autant de plaisir. L'écriture est merveilleuse, coule en délicatesse de style. Pas une fois, je n'ai été dérangée par la construction d'une phrase (merci la traduction !), le vocabulaire est riche, presque précieux. Quel bonheur ! Je ne raconterai pas une énième fois l'histoire que l'on suit en s'identifiant facilement aux personnages : un coup on est Lizzie, une autre fois Darcy. Une lecture qui fait du bien et l'on admire avec quelle maîtrise, l'auteur si jeune décrit les caractères de son époque, la condition des femmes, les différents milieux sociaux, les jugements hatifs, les apparences (qui sont souvent....), les ragots (sport universel) et avec un humour toujours à point nommé...Vous qui ne l'avez pas encore lu, Foncez ! et ceux qui l'ont déjà lu, Play again !
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Ah ! Orgueil et Préjugés, le bien nommé... Un petit miracle de finesse, de légèreté, de grâce, d'intelligence et d'élégance. On se dit mille fois que le charme va être rompu, que le savant équilibre va cesser, chanceler, casser ; mais non, jusqu'à la fin nous sommes délicatement soulevés de terre et portés par cette merveilleuse histoire.

Un bel hommage au romantisme, au parlé et au langage qui s'inscrit de manière presque intemporelle en nous rendant tour à tour nostalgique de cette époque et de ces moeurs tout en renvoyant l'image d'une famille étrangement proche de nos us & coutumes dans ce qu'elle renvoie au monde ... écrit d'une main de maître, le roman nous fait suivre d'un oeil passionné cette valse de sentiments, d'aprioris, de changements de caps dans tout ce qui fait la beauté de la relation humaine et de ses revirements, en nous offrant des personnages bornés et réalistes, définitivement plaisants ... A terme, le lecteur lui-même est intégré au récit et victime de ses propres préjugés, de ses propres idées reçues ou de sa rapidité à enfermer autrui dans un carcan, et en arrive à se réjouir de ses propres erreurs de jugement ...

L'oeuvre de Jane Austen décrit à merveille la naissance d'un amour qui bouleverse les rangs sociaux et le caractère même de ces deux personnages. L'auteur nous plonge au coeur des codes de la société anglaise du XIXème siècle et dépeint d'une part, l'amour sous une couture subtile car la société le voulait ainsi et passionné car les deux protagonistes s'affrontent dans une véritable guerre de l'égo. D'autre part, c'est ce dernier aspect que vient à questionner la romancière: où doit-on placer notre égo? Quels facteurs de notre personnalité viennent mettre en péril l'amour? Peut-on lutter contre l'amour?

L'amour est là, qui heurte, il appelle et il blesse. Il frappe à la porte mais il peut aussi frapper à la face. Si aimer n'est pas une sinécure, ne pas l'être revient à ne pas être. Espoir. Désespoir. Des espoirs, à nouveau... Car l'amour triomphe de tous les obstacles, même du plus puissant d'entre eux : notre propre orgueil. Alors vient le moment fatidique où la lutte - contre l'autre et contre soi-même - doit enfin cesser, où il faut accepter ce qu'on sait être une suprême folie : livrer son entière confiance à cet être totalement inconnu dont on ne sait qu'une seule chose qui efface toutes les autres : qu'on l'aime plus que sa propre vie.

Dans ce chef-d'oeuvre fin et gracieux, rien ne pèse, rien ne pose, tout est poésie. Un roman éclatant, sidérant par sa simplicité, par son évidence.
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Elle aura été laborieuse ma première lecture 2022 !!!

Cela fait des années que Orgueil et préjugés trône fièrement sur ma pile en attendant d'oser affronter mes peurs des grands classiques et mon pressenti d'ennui pour cette lecture.

Grâce à Cricri08 qui l'a sélectionné dans ma pile (pour remplir un item du Challenge Plumes Féminines 2022), je me suis plongée avec courage et optimisme dans le petit microcosme de l'époque victorienne d'Elizabeth, de sa famille et de Darcy.

Et même si j'y ai mis toute ma bonne volonté, je dois dire que leurs réflexions et leurs aventures m'ont profondément ennuyée.

Je n'ai rien à reprocher à Jane Austen. (Qui suis-je pour oser la juger ???)
Nous sommes deux femmes que deux cents ans séparent. Nos préoccupations, notre manière de vivre, nos soifs, notre romantisme, notre style et nos passions diffèrent grandement.

La sauce n'a simplement pas pris. Je n'ai pas été sensible aux personnages. Ce monde si loin du mien ne m'a pas séduite. Je n'ai jamais vraiment pu entrer dans l'histoire, rire, pleurer ou vibrer en écho aux personnages. Je suis restée de marbre comme une spectatrice perplexe devant un film qu'elle ne comprend pas et qui ne la touche pas.

J'ai pourtant essayé : Un livre qui score 4,37 sur Babelio, c'est forcément un chef d'oeuvre, non ?!
Alors pourquoi ce texte n'arrive pas à m'émouvoir, à faire poindre la moindre émotion à part de l'agacement ?
Il y a quelques années, des amies m'avaient partagé leur passion pour la mini-série avec le beau Colin Firth en me la conseillant vivement. Je l'avais regardée avec la même indifférence. Je pensais que la lecture du roman allait m'apporter bien plus. Eh bien non...

Pour terminer sur une note plus positive, je suis très admirative de la liberté d'écrire de Jane Austen, de sa force de ton, d'opinion, de critique de cette époque où la femme n'avait souvent qu'à se taire. Rien que pour cela, ça valait la peine que je plonge dans ses pages.

La rencontre avec Orgueil et Préjugés a enfin eu lieu. Elle n'aura pas provoqué de miracle, de feu d'artifice ou de vague. Mais je suis heureuse d'avoir découvert enfin cette oeuvre majeure de la littérature anglaise.
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Elizabeth Bennet est immédiatement conquise par le charme et l'intelligence de Mr Darcy.

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