Quand l'écrivain new yorkais Peter Aaron lit dans les journaux qu'un homme a été tué par une explosion au bord d'une route du Wisconsin, il sait qu'il ne peut s'agir que de son ami Benjamin Sachs. Il se lance donc dans l'écriture de son histoire, démarrant par leur rencontre, les liens qui se tissent ou se distendent au fil des années, et les événements et coïncidences qui ont mené Ben à mourir sur cette route.
Peter Aaron (mêmes initiales que
Paul Auster, époux d'iris, anagramme de Siri et père de Sophia, même début que Sophie) est surtout là pour raconter, pas pour juger son ami.
Un roman de facture classique, bâti en long flash back, offrant comme d'habitude chez Auster son lot d'événements fascinants, de personnages non conventionnels et de coïncidences. Particulièrement avec Lillian, que Peter ne rencontrera jamais.
Et pourtant :
"Si pénible qu'il me soit de le dire, je comprends maintenant que c'est moi qui nous ai tous rassemblés. Autant que Sachs lui-même, je suis le lieu où tout commence"
D'après ce que j'ai lu sur ce roman, Auster aurait pris
Sophie Calle comme modèle de Maria, artiste fort originale. Par exemple elle suit une personne au hasard, la photographie, écrit un compte rendu de son expérience. Trouvant un carnet d'adresses, elle décide de retrouver son propriétaire, en rencontrant les gens marqués dans ce carnet. Et c'est d'ailleurs "l'événement qui a déclenché toute cette lamentable histoire."
"Mes livres sont publiés. Des gens les lisent, et je ne sais pas du tout qui ils sont. Sans même m'en douter, j'entre dans la vie d'inconnus, etaussi longtemps qu'ils ont mon livre entre leurs mains, mes mots sont la seule réalité qui existe pour eux."
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