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Succulent, comme souvent avec Ayroles (je dois dire que je suis une fan de Cape et de Crocs).
En même temps, il s'agit d'une époque que j'aime particulièrement. Et les dessins, les peintures devrais-je dire, sont magnifiques.
Cette BD n'est pas à lire, elle est à relire, pour la savourer. Bien observer les dessins pour le décalage avec le texte, et surtout relire une fois qu'on connait la fin, pour encore plus apprécier le début. Et comparer les différences entre la première partie et la seconde. Je n'en dis pas plus, de peu d'en dire trop.
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Brillant, voici comment sont Les Indes fourbes!
C'est difficile d'en parler sans en dire trop, en tout cas sur le scénario, alors parlons un peu du dessin: su-pe-rbe! Les couleurs, les expressions, le trait, tout est magnifique et se met fort bien au service de l'histoire, celle d'un espagnol partant vers le Nouveau Monde et ses richesses dans l'espoir d'y faire fortune, par tous les moyens que le destin mettra à sa disposition, quitte à les provoquer. Il ne faut surtout pas le feuilleter avant de le lire, heureusement les amies qui me l'ont recommandé m'avaient prévenue, car une part importante du plaisir du lecteur tient dans les retournements de situations qui font voir des événements qu'on a déjà vus sous un autre angle.
Vraiment excellent!
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Pablos de Ségovie, sympathique fripouille, grandit en Espagne au sein d'une famille de gredins et retient de son éducation le précepte paternel « tu ne travailleras point ». Après de nombreuses escroqueries, il s'embarque vers les « Indes » en rêvant des cités d'or. Sur ce nouveau continent, c'est le début d'un long périple où aventures et arnaques se succèdent et lors duquel il côtoie tour à tour les bas-fonds et les palais… Cette BD était très attendue et à juste titre ! Les talentueux Juanjo Guarnido (Blacksad) et Alain Ayroles (De Cape et de crocs) nous livrent une oeuvre époustouflante, articulée en 3 chapitres. le récit est captivant et l'intrigue, très construite, tient le lecteur en haleine. Des images somptueuses, pleines de détails ainsi que de magnifiques couleurs à l'aquarelle. Un format (25x34) et une pagination (160 p.) hors normes, cette BD se démarque à tous points de vue.
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Je ne suis pas une adepte des bandes dessinées mais j'avoue avoir vraiment beaucoup aimé celle-ci qui m'a été conseillée par mon mari.
Dès que je l'ai ouverte j'ai été séduite par son graphisme et ses couleurs. Les dessins sont très soignés avec une multitude de détails. Les visages sont très bien croqués et donnent une identité et une personnalité marquées aux différents personnages.
Avec un rythme effréné allant de péripéties en rebondissements, Pablo raconte l'histoire de la deuxième partie de sa vie après qu'il ait émigré dans le Nouveau Monde pour tenter de devenir enfin riche. Son récit est ponctué de quelques retours en arrière évoquant son enfance en Espagne. Génie d'inventivité, Alain Ayroles imagine un héros mal né, gueux, vaurien et qui devient parfois même escroc pour pouvoir s'en sortir “sans travailler” suivant un des précepte de son père. Un héros qu'on adore malgré ses mauvais côtés. L'auteur multiplie les situations cocasses et originales dans le récit du voyage de Pablo pour tenter de rejoindre l'Eldorado.
Suivant le principe du plus c'est gros plus ça passe et mêlant le vrai au faux Pablo s'amuse à égarer ses auditeurs pour notre plus grand plaisir. Je suis admirative de la construction soignée et réfléchie de toute l'histoire. On croit deviner ce qui va se passer, on pense avoir raison et on s'aperçoit alors que nous aussi, comme les autres personnages, nous nous sommes fait duper par Pablo.
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Une BD divertissante qui nous plonge dans une époque formidable, entre l'Espagne et le Pérou, dominée par le colonialisme, la recherche de l'or et de l'Eldorado. Une thématique pleine de rebondissements, complots, vengeances, trahisons ou encore d'escroqueries.

L'histoire d'un gueux prêt à tout pour devenir riche et accomplir la devise que son père lui a asséné toute son enfance : "Tu ne travailleras point".
Une vie tourmentée et chaotique qui alterne entre misère, esclavagisme et richesse, opulence. C'est une des caractéristique de ce personnage, Don Pablos de Ségovie. Déterminé et tenace, à plusieurs reprises, il met tout en oeuvre pour échapper à son destin de nécessiteux.
Usant de ruses et de stratagèmes, il parvient parfois à connaître la vie d'opulence tant désirée mais cela ne dure jamais vraiment longtemps. C'est ce qui fait, à mon avis, la force et l'intérêt de ce roman graphique.

Le graphisme est sublime, les couleurs et le dynamisme sont rendus à merveille, avec un clin d'oeil à Velasquez et ses Ménines qui ouvre et ferme le livre, invitant notamment à la réflexion sur le pouvoir de l'image ou encore sur le statut et la fonction du pouvoir lui-même.

En conclusion, une lecture rythmée et jouissive, une pépite à découvrir sans tarder.
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En conclusion, Noël approche à grand pas et je suis certaine que vous arriverez à caser cette sublime bande dessinée dans votre liste. Moi, je dis ça, je dis rien! Mais, l'objet en lui-même est magnifique, c'est un one-shot et vous serez ébloui par les magnifiques dessins à l'aquarelle de Juanjo Guarnido ainsi que par le scénario intelligent d'Alain Ayroles. Toujours pas convaincu? Allez! Il doit bien y avoir quelqu'un dans votre entourage qui serait intéressé, non? On a toujours un passionné de BD dans sa famille ou parmi ses amis! Tentatrice? Moi? Meuh nooon! 😉

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'ai passé un formidable moment à la lecture de cette bande dessinée. Entre le récit picaresque rocambolesque aux incroyables rebondissements, le dessin superbe d'une géniale expressivité et le très savoureux texte, on peut dire que c'est vraiment une belle oeuvre à lire, relire et partager !
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Je vous conseille de bien vous installer pour lire cette bande dessinée. Autant par son format hors norme que par son histoire envoutante.

On est directement envoyé en XVIIe siècle en compagnie de Pablos. Pablos est une fripouille, un gueux qui passe tantôt par la richesse tantôt par le dénuement le plus total. Il quitte Madrid en direction du nouveau monde en espérant faire fortune.

Le titre nous annonce dès le début qu'il y a anguille sous roche, qu'il faut se méfier des apparences... eh bien non, je suis tombée dans le panneau ! Mais cela prouve que les auteurs de cette bande-déssine sont de grands scénaristes (enfin je m'en doutais déjà avant). J'ai adoré me faire rouler dans la farine et découvrir petit à petit tous les ressorts pour que la fin soit une surprise totale ! On adore détester Pablos, ce personnage sympathique mais en même temps machiavélique et qui a de la suite dans les idées !

Les graphismes sont, de plus, magnifiques et nous transportent directement sur le lieu de l'action avec une mention spéciale pour la double page centrale simplement sublime.

Gros coup de coeur !
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Sous-titre – Une seconde partie de l'histoire de la vie de l'aventurier nommé Don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous ; inspirée de la première, telle qu'en son temps la narra don Francisco Gomez de Quevedo y Villegas, chevalier de l'ordre de Saint-Jacques et seigneur de Juan Abad.

La bande dessinée s'ouvre une séance de travail de Velázquez quand il peint les Ménines. Ou plutôt, la bande dessinée prend la suite du roman de Francisco Quevedo. « À la fin de ce roman situé en Espagne, le picaro Don Pablos embarque vers l'Amérique – les Indes, comme on disait alors. Quevedo annonce une suite, qu'il n'écrira jamais. » Ou plutôt, la bande dessinée commence par le récit de Pablos, à demi mort, qui raconte comment il a découvert l'Eldorado et ses richesses infinies, en accompagnant Don Diego, hidalgo plein de panache. Il est question de têtes réduites, du terrible rebelle El Tigre, de voyages épuisants, d'esclaves marrons et de bien d'autres choses. Son aventure suscite l'intérêt de l'alguazil et du corregidor. Mais cette histoire est-elle digne de confiance ?

Évidemment, elle ne l'est pas ! Pablos est paresseux, ambitieux, filou, menteur et traître, mais également hautement sympathique. « À force de constance dans la fourbe et d'invention dans la friponnerie, un obscur lève-tard peut y devenir le souverain d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ! » (p. 154) Dans cette bande dessinée, j'ai retrouvé tout le sel des romans picaresques que j'apprécie tant. « J'étais parti de trop bas pour renoncer à m'élever. » (p. 28) Mais il y a plus encore, et notamment des références à des oeuvres picturales et littéraires, certaines évidentes, d'autres plus subtiles. Entre autres choses, il est question de lama aux pratiques salivaires étonnantes quand ils sont fâchés. Ce flot de clins d'oeil n'est pas étonnant puisqu'Alain Ayroles est aux commandes du scénario et qu'il m'a déjà enchantée par sa maîtrise de l'intertextualité dans la série de cape et de crocs. Quant à Juanjo Guardino, il fait très fort avec des dessins superbes et une palette de couleurs flamboyante, comme dans la série Blacksad. Je suis restée sans voix devant les pages sans texte et devant la magnifique double page sur l'Eldorado.

Les Indes fourbes est une réussite sur tous les plans. Voilà une bande dessinée que j'aurais plaisir à relire très souvent !
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Les Indes fourbes ou "une seconde partie de l'Histoire de la vie de l'aventurier nommé don Pablos de Ségovie, vagabond exemplaire et miroir des filous" est une bande-dessinée d'Alain Ayroles et de Juanjo Guarnido. Il s'agit d'un grand format (34 x 25 cm). L'auteur et le dessinateur proposent une suite du roman picaresque El Buscón de Francisco de Quevedo, publié en 1626.

L'ouvrage comporte trois grands chapitres. Dans le premier, Don Pablos est interrogé par l'alguazil à propos de l'Eldorado. Face aux menaces de l'alguazil, Don Pablos, presque mourant, fait traîner le récit de ses aventures.

Don Pablos de Ségovie est voleur, menteur et possède tous les vices. Son seul but est de s'enrichir et de s'élever dans la société. Il relate son embarquement depuis l'Espagne pour le Nouveau Monde. Sa quête de la fortune l'entraîne dans de nombreuses tribulations.

Il rencontre notamment des esclaves marrons : "Était-ce le début de mon ascension ? À défaut de m'enrichir, j'avais trouvé plus pauvre que moi ! Car si tout mon bien se résumait à moi-même, ces gens, eux, ne se possédaient même pas". Il fait également la connaissance de natifs des Indes ou encore du Père Balthazar, un extirpateur. Don Pablos part rapidement à la recherche des mines d'argent. Les péripéties sont nombreuses. Dans les deux chapitres qui suivent, les évènements prennent une tournure à laquelle on ne s'attend pas.

Cette bande-dessinée nous plonge dans l'histoire coloniale espagnole avec l'exploitation des ressources et des peuples du Nouveau monde. "Au long d'années d'errance, j'ai fui l'horreur, la misère, l'ignominie. Pour cela, j'ai même changé de monde. L'Horreur m'attendait sur place. La Misère aussi. L'ignominie fit la traversée avec moi."

Un ouvrage très travaillé, une histoire réfléchie et des dessins de qualité pour nous faire vivre les aventures passionnantes de ce personnage qui se révèle attachant et drôle malgré ses nombreux défauts.

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