Je vais être honnête : je n'ai pas beaucoup apprécié cette oeuvre de François Ayrolle à cause d'un scénario plutôt distordu et qui m'a paru peu passionnante dans ses excès.
Par contre, force est de reconnaître une mise en scène tout à fait extraordinaire avec un parallélisme des cases assez surprenante dans une construction binaire où l'on suit deux personnages vacanciers qui vont se croiser et se perdre pour mieux se retrouver à la toute fin dans une station balnéaire au bord de l'Océan Atlantique.
On peut souligner également une ligne claire plutôt simpliste et désuète mais qui est assez agréable dans le déroulement de la lecture même s'il faut se soumettre aux excentricités des situations rencontrées par nos deux jeunes gens. Bref, c'est réellement comme un exercice de style avec un trait qui s'harmonise plutôt bien.
Bref, soit on aime ou pas. C'est une question de goût. Cela ne veut pas dire que cette oeuvre est mauvaise ou qu'elle ne va pas vous plaire. La BD, c'est comme une rencontre, cela fait des étincelles ou pas. Moi, je m'y suis ennuyé ferme. D'autres pourront y trouver leur bonheur et une certaine jubilation rafraîchissante, c'est comme ça.
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Adèle et Julien ne se connaissent pas. Ils se croisent à la gare, se percutent et échangent malencontreusement leurs bagages. Ils se rendent en weekend en bord de mer.
Le dessin est en bichromie, un noir agrémenté d'un bleu pour les ombres, dans un style ligne claire, des vignettes claires. le graphisme laisse une distance avec les personnages, l'auteur semble vouloir les laisser perdus dans leur errements, un peu à la façon de Jacques Tati, c'est sans doute le but. Leur séjour va se dérouler à coup de rencontres, de plage, mais tout ne tourne pas rond, à cause de cet échange de valises, Julien se retrouve sans son argent, et tous les deux sans vêtements de rechange ni maillot de bain. Tout est fait pour qu'ils se rencontrent, et comme dans une comédie de boulevard, ils sont en location juste à côté, ils voient les mêmes personnes, se rendent au mêmes endroits et pourtant, rien à faire, la rencontre entre eux ne se fait pas, à moins que…
Étrange histoire, un ton assez impersonnel, l'auteur met une distance, alors on se moque un peu de ce destin qui résiste, comme dans une comédie de boulevard où l'amant ne croise jamais le mari, où le quiproquos n'est jamais résolu, mais avec une tendresse pour ces lieux de vacances des années 70 ou 80, pour ce jeune couple qui n'en est pas un, pour ces personnages un peu naïfs, et j'adore la fin, frustrante et réjouissante à la fois, nous laissant croire au destin qui nous à pourtant tant fait faux bond tout au long de cette histoire . Tendre et léger, avec un air de vacances, voici une lecture qui m'a donné la banane.
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Une bande dessinée très originale avec deux personnages dont les vies se croisent au fil des pages.
Adèle et Julien ne se connaissent pas. Ils ont juste l'idée de partir le même week-end à la mer et au même endroit. Mais avant de prendre le train, ils vont se percuter et échanger malencontreusement leurs valises respectives ; ce qui va entraîner une ribambelles de situations aussi saugrenues les unes que les autres…
Il faut reconnaître que la construction de cette BD est très originale. le récit de la jeune fille va se dérouler sur la page de gauche, et en parallèle sur la page de droite, le jeune homme va vivre des aventures et chacune de leurs histoires vont s'entrecroiser de façon cocasse.
Mais les situations sont bien trop extravagantes avec un manque de réalisme patent (mais qu'il est mou et niais ce Julien ! Et pour Adèle, elle est aussi très naïve. Il est certes drôle de suivre ce double récit où on se demande comment les personnages parviennent à s'éviter sans le savoir/vouloir et surtout comment leurs aventures rocambolesques vont se terminer ; mais il y a un manque de réalisme dans les personnages qui gâche l'histoire.
Et au niveau de la fin de cette histoire, je suis extrêmement déçu. je m'attendais à une chute étonnante ou alors une rencontre fortuite qui les verrait finir en couple ou encore que tout s'arrange pour eux ; mais il n'en ait rien, en fait ce sont juste… des voisins. Une conclusion extrêmement frustrante. Bref, tout l'intérêt de la BD consiste en ce ballet étonnant entre les deux tranches de vie de ces personnages et en l'originalité de la réalisation de ce roman. Dommage que tout cela manque de réalisme et surtout ne propose pas uns fin plus frappante.
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Déception avec cette B.D. ... je crois que je suis passée « à côté ». Des avis sur Babelio m'avaient donné envie de la découvrir (celui de Jamik notamment) mais ça n'a pas fonctionné pour moi.
J'ai pourtant aimé l'originalité de la structure, tant graphique que narrative, avec la page de gauche pour la jeune femme et la page de droite pour le jeune homme. Les situations empêchant toute rencontre sont bien trouvées, parfois amusantes, au bout d'un moment agaçantes. Cela devient répétitif, et ça a fini par m'ennuyer.
Et puis franchement j'ai trouvé le jeune homme tellement niais, à se faire arnaquer tout le temps par n'importe qui ! et surtout il ne réagit jamais, ne se rebelle pas, accepte son mauvais sort tranquillement.
Bref autant de raisons qui font que je ressors déçue de cette lecture.
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Départ en vacances : sur le quai d'une gare, Adèle et Julien, dans la cohue, se heurtent. Pas de mal mais, dans la précipitation, ils échangent leurs bagages, identiques. Et ce n'est qu'arrivés à destination qu'ils s'en rendent compte...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
François Ayroles nous invite à prendre un bon bol d’air en bord de mer. Sa BD apporte ainsi le printemps, que ce soit au niveau du cadre (la station balnéaire fictive de Bagatelle-sur-Mer) ou de la forme narrative.
Lire la critique sur le site : Sceneario
De la rencontre entre ses deux personnages, le dessinateur français François Ayroles, membre de l’Oubapo, fait une comédie rythmée, construite en miroir.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Il est temps que je change de ville … et de vie.
- votre chien vous sert à chasser les jeunes filles ?
La chasse à courre est interdite en ville !
- c’est que…
- Haha ! Chasse à courre ! Vous avez compris ?
- heu, non…
- la chasse pour faire la cour.
- Ah oui ?
Lecture dessinée, avec Éric Chevillard, François Ayroles et le comédien Christophe Brault
Que se passe-t-il quand un écrivain, par nature voué au confinement quotidien, se voit rejoint par l'ensemble d'une population qu'on invite à rester cloîtrée ? Au pire il écrit ce qui lui arrive pour constater que ses congénères font comme lui.
Engagé dans L'Autofictif depuis treize ans, Éric Chevillard a pris l'habitude de concentrer en quelques phrases l'expérience d'une journée ou d'un moment, faisant d'une contrainte une stimulation. Avec Sine die (L'arbre vengeur), Éric Chevillard détrône le journal de confinement et réinvente le reportage immobile confronté au regard du dessinateur François Ayroles, un pendant dessinée sans filet et à l'encre fine.
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps
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© musique : Hectory - Réalisation et sound design : Grenouilles Productions - création graphique : Louise Dehaye / Escale du livre 2021 - Inédite édition
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