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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un mois que J.B glande chez sa mère et passe son temps à jouer ou à regarder la télé. Alors sa mère l'a prévenu, s'il ne compte pas retourner à la fac, il doit aller travailler. Elle lui montre alors la petite annonce dans le bulletin communal. le service d'entretien recherche quelqu'un. Ça le branche bien, ça, J.B.... Tondre la pelouse, pourquoi pas ? le jeune homme appelle le numéro et le rendez-vous est pris pour le lendemain matin. Sauf qu'il n'est nullement question de tondre les pelouses mais de ramasser les poubelles. Entre les mouches, les vers, les sacs qui dégoulinent, les odeurs pestilentielles, les éclaboussures du camion-benne, rien ne lui sera épargné !

Derf Backderf a lui-même exercé le métier d'éboueur entre 1979 et 1980. Il s'est donc inspiré de sa propre expérience qu'il a transposée à notre époque. L'on suit ainsi, pendant une année, le quotidien de J.B., un jeune homme de 21 ans qui va exercer le métier d'éboueur, supportant aussi bien les grosses chaleurs estivales que les tempêtes de neige ou les pluies cinglantes. Un métier mal jugé, méprisé par certains (au vu de certains comportements des usagers décrits dans l'album). L'auteur dépeint, avec humour et cynisme, les nombreuses anecdotes auxquelles sont confrontés J.B. et ses collègues. Entre les cadavres d'animaux, les moteurs, les sacs remplis de goudrons, de merdes de chien ou de couches (en plein été !), les bouteilles pleines de pisse des routiers jetées sur le bas-côté... le quotidien de ces hommes n'est pas toujours rose ! L'auteur n'omet pas également de pointer le doigt sur l'économie car n'oublions pas que les déchets génèrent de l'argent (donc des profits) et des emplois. Un récit autobiographique à la fois édifiant et drôle...
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Heureusement que les livres ne dégagent pas les odeurs décrites, parce que dans celui-là, mes aïeux, c'est pire que tout ! Bon on s'y attend un peu puisque c'est l'expérience d'une année de l'auteur comme éboueur. J.B. 21 ans, habitant dans l'Ohio, arrêt de la Fac, pression de la mère. Une BD qui oscille entre le documentaire qui explique le traitement des déchets, le stockage, ce qu'ils ramassent, leurs relations avec les citadins. J'aurai aimé connaître un peu plus le héros principal. Dessins appuyés en noir, blanc et bleu.
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A travers l'immonde quotidien des éboueurs, le bilan alarmant de notre société de consommation.
Ramasser des montagnes d'ordures par tous les temps, supporter l'infâme odeur de cette « chiotte bouchée ambulante » qu'est la benne (affectueusement surnommée Betty), se faire asperger par des projections d'immondices... On le sait, le métier n'a rien d'attirant ! On apprend surtout, dans ce roman graphique en grande partie autobiographique, que les poubelles en disent long sur leurs propriétaires... Entre ceux qui les bourrent tellement qu'elles pèsent des tonnes, ceux qui planquent des déchets toxiques au milieu des déchets ménagers, ceux qui préfèrent désosser leur voiture morceau par morceau plutôt que de la porter à la casse, on a droit à une vaste panoplie de crétins ! Ajoutez à ça des animaux morts et des sacs pleins de vers, des flacons d'urine jetés par les routiers, le tout sur fond bleu délavé avec le style particulier de Derf Backderf, et vous obtenez une peinture abjecte mais ô combien réaliste de l'écoeurante réalité !

Heureusement le récit ne manque pas d'humour. J'ai beaucoup aimé la maladresse du chauffeur qui casse tout en manoeuvrant le camion-benne, les petites vengeances personnelles des éboueurs remplissant les boîtes aux lettres de déchets, ou encore le personnage du vieux Marv, le gars de la fourrière qui ne se contente pas d'attraper les chiens errants... Entre eux, les employés de la municipalité ne se font pas de cadeaux...
et les pauvres J.B. Et Mike sont bien méprisés. L'auteur dénonce au passage la corruption qui existe dans cette ville où les agents « rendent service » gratuitement sur leur temps de travail : « Tous ces pontes de la commune qui nous prennent pour leurs domestiques ». Mais le plus impressionnant, ce sont les passages à la décharge pour vider Betty : de grandes vignettes pleine page, agrémentées de chiffres significatifs, font prendre conscience de l'ampleur de ces véritables« planète des ordures » : « L'immensité de l'endroit me sidère toujours », avoue J.B. Même si l'on peut se targuer en Europe d'avoir une situation moins catastrophique qu'aux Etats-Unis, les statistiques font peur... d'autant plus que « Ça ne s'arrête jamais », puisqu'il existe un certain nombre d'obstacles au changement, à commencer par les profits colossaux engendrés par l'industrie du tri...
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Qui soupçonne ce que le métier d'éboueur peut vivre au quotidien ?
Derf Backderf nous en parle avec humour dans cette bande dessinée. Lui-même a exercé ce métier quelques temps, de quoi alimenter ces pages avec réalisme.
Après cette lecture, nul doute que l'oeil porté sur les courageux salariés de ces sociétés de ramassage sera différent.
Quand aux déchets, ici loin de minimiser le problème écologique, nous voilà dans le concret ! Celui de tous les jours : Nos propres déchets qui n'existent plus à nos yeux une fois passés notre porte d'entrée... Mais pour nous les rendre invisibles il faut une formidable organisation et une grosse réflexion pas toujours au rendez-vous....
Et enfin, nos déchets en disent long sur la société et sur nos vies. A l'instar de la crise aux États-Unis qui a vidé des maisons en laissant sur le trottoir le restant d'une ancienne vie....
Voilà une BD qui porte un regard lucide et juste sur un service quotidien au combien nécessaire !
A découvrir !
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Belle rencontre ce dimanche 9 octobre 2022 avec John Backderf, au festival de la BD à Saint-Malo. Un bon quart d'heure de discussion et une dédicace de son album "Trashed" où il raconte avec un humour noir, un portrait très critique de la consommation et des déchets aux États-Unis, inspiré de son expérience d'éboueur au début de sa vie professionnelle dans les années 80.
Un document édifiant sur les dommages d'une société de consommation qui crée des montagnes de déchets enfouis dans des décharges toujours plus grandes et plus profondes. Il a paru très intéressé par ce qui se fait en Europe en la matière, mais plutôt très pessimiste sur une évolution dans le bon sens de ce sujet aux USA.
L'agence de protection de l'environnement américaine ne semble toujours pas savoir à l'heure de la publication de la BD combien de centre de stockage de déchets existent sur le sol américain, alors qu'en France l'Ademe et le BRGM tiennent une comptabilité stricte de ces sites entre ceux historiques et fermés, les anciennes décharges communales et ceux actif (221 installations en 2014), avec un objectif de baisse de 90 % des tonnages enfouis en 2010 des déchets ménagers à l'horizon 2035 (Loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire de 2020).
Mais dans cette BD ressort aussi le rapport ambivalent aux déchets que nous entretenons, les économistes s'en servant comme un indicateur de mesure de richesse, un sujet que nous ne voulons pas voir en face tant les volumes produits sont gigantesques et avec si peu de solutions de recyclages, le rapport peu respectueux des éboueurs qui doivent supporter les invectives, le méprise, les gestes déplacés ou tout simplement la saleté de personnes qui présentent à la collecte des sacs ou des poubelles immondes et dégoulinantes si ce n'est des déchets dangereux, des encombrants ou des cadavres d'animaux.
« Les ordures ont cela de ne jamais mentir » disait Victo Hugo. Georges Duhamel eut des mots encore plus tranchés en 1932 dans sa critique de la société de la consommation, « les civilisations ont les ordures qu'elles méritent ». Je complèterai avec un adage détourné, montre-moi tes déchets et je te dirai qui tu es !
Derf Backderf est plus connu pour son album "Mon ami Dahmer", inspiré de sa jeunesse de collégien passée avec futur serial killer et qui fait aujourd'hui l'objet d'une série sur Netflix.
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Hilarant et affligeant. Édifiant et effrayant. Ce roman graphique inspiré de la propre expérience d'éboueur de Derf Backderf est l'occasion pour lui de dénoncer avec force humour à la fois la surconsommation et le j'menfoutisme total de ses congénères dans la gestion de leurs déchets. Au fil de leurs tournées J.B et son copain Mike accumulent les déconvenues. Sacs surchargés qui se déchirent dès qu'on les soulève, poubelles infestées de vers et de mouches, encombrants laissés au bord de la route en dehors des jours de ramassage, animaux écrasés à décoller du bitume avec une pelle avant de les jeter dans la benne du camion, chaque nouvel arrêt est source de désagrément et d'écoeurement. Sans compter les aléas climatiques et les agissements d'habitants toujours prompts à dénoncer un ramassage bâclé ou à profiter de leurs relations dans les hautes sphères municipales pour obtenir des passe-droits et compliquer la tâche des éboueurs.
C'est drôle et effarant mais pas seulement. J.B et Mike développent une rancoeur tenace. Ils ont sur le dos un chef zélé qui ne les lâche pas d'une semelle. Trop crevés pour sortir le soir, puants comme des rats morts même après une douche prolongée, ils voient leur vie sociale disparaître sous l'amoncellement des ordures et en viennent à détester tous les habitants de leur bled, au point de se venger à leur façon, sans finesse mais avec une redoutable efficacité.

Au-delà du portrait décapant de J.B et de sa « vie de merde », comme il la qualifie lui-même, Derf Backderf interroge le rapport de l'américain moyen (voire en dessous de la moyenne) avec son mode de vie consumériste tout en dénonçant sa totale absence de réflexion sur son impact environnemental. Sous le vernis de la chronique déjantée affleure donc une prise de position engagée doublée d'une dimension pédagogique assumée, notamment dans les notes de conclusion où l'auteur offre des explications aussi sérieuses que documentées sur le traitement des déchets aux États-Unis. Une lecture évidemment peu ragoûtante mais qui se révèle au final distrayante et instructive.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Derf Backderf a travaillé un an comme éboueur dans une petite ville américaine, au sortir de ses études. Il a tiré de cette expérience une bande dessinée autobiographique, qu'il a ensuite reprise sous forme de "fiction inspirée de faits réels". le récit est agréable et souvent drôle, une suite d'anecdotes au fil des saisons, des personnages bien typés, un peu caricaturaux mais pas trop, et un dessin bien adapté : le style est très américain, un peu tendance Crumb et donc un peu trash, justement. le regard porté sur la société de consommation au travers de ses aspects les moins reluisants est souvent juste -- comme chacun sait, rien de tel que d'explorer les poubelles d'une entreprise, d'une maison ou d'un restaurant pour savoir ce qui s'y passe. On notera une sorte d'annexe documentaire dessinée sur le problème général du traitement des ordures aux États-Unis, qui au détour d'une case présente l'Europe d'une façon pour le moins idyllique... l'herbe est toujours plus verte chez le voisin.
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Derf Backderf raconte ici l'histoire d'un jeune homme qui a arrêté ses études et se trouve dans l'obligation de travailler. Une opportunité se présente mais il s'agit d'un poste d'éboueur (garbageman). L'auteur livre un ouvrage de 250 pages qui parle de la vie professionnelle de ce jeune, il en profite pour nous montrer une vue de la société américaine par les déchets de celle-ci. Il agrémente son récit d'explications sur la production de déchets et son traitement. Osé et réussi.
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Décidément j'aime vraiment l'oeuvre de Backderf.
Cette BD fait vraiment réfléchir sur notre consommation de déchets, depuis que je l'ai lu j'y pense à chaque fois que je jette quelque chose... Et on se rend également compte de la difficulté du métier d'éboueur, même si j'avais peu de doute sur ce fait...
A la fin de l'album l'auteur nous explique le fonctionnement d'une décharge et la quantité de déchets aux USA c'est effarant !!!
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Derf Backderf nous raconte ici les aventures des éboueurs d'une municipalité.

On suit JB, qui vient de sortir de la fac et qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie, en réponse à une petite annonce pour un job d'été, il devient éboueur, boulot qu'il va garder plus longtemps que prévu.

On va donc suivre le boulot difficile d'un groupe d'éboueur au fil des 4 saisons et comprendre les difficultés que cela comprend.

Un récit drôle qui nous fait réfléchir sur notre façon de consommer et sur ce que l'on jette à la poubelle
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