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Belle rencontre ce dimanche 9 octobre 2022 avec John Backderf, au festival de la BD à Saint-Malo. Un bon quart d'heure de discussion et une dédicace de son album "Trashed" où il raconte avec un humour noir, un portrait très critique de la consommation et des déchets aux États-Unis, inspiré de son expérience d'éboueur au début de sa vie professionnelle dans les années 80.
Un document édifiant sur les dommages d'une société de consommation qui crée des montagnes de déchets enfouis dans des décharges toujours plus grandes et plus profondes. Il a paru très intéressé par ce qui se fait en Europe en la matière, mais plutôt très pessimiste sur une évolution dans le bon sens de ce sujet aux USA.
L'agence de protection de l'environnement américaine ne semble toujours pas savoir à l'heure de la publication de la BD combien de centre de stockage de déchets existent sur le sol américain, alors qu'en France l'Ademe et le BRGM tiennent une comptabilité stricte de ces sites entre ceux historiques et fermés, les anciennes décharges communales et ceux actif (221 installations en 2014), avec un objectif de baisse de 90 % des tonnages enfouis en 2010 des déchets ménagers à l'horizon 2035 (Loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire de 2020).
Mais dans cette BD ressort aussi le rapport ambivalent aux déchets que nous entretenons, les économistes s'en servant comme un indicateur de mesure de richesse, un sujet que nous ne voulons pas voir en face tant les volumes produits sont gigantesques et avec si peu de solutions de recyclages, le rapport peu respectueux des éboueurs qui doivent supporter les invectives, le méprise, les gestes déplacés ou tout simplement la saleté de personnes qui présentent à la collecte des sacs ou des poubelles immondes et dégoulinantes si ce n'est des déchets dangereux, des encombrants ou des cadavres d'animaux.
« Les ordures ont cela de ne jamais mentir » disait Victo Hugo. Georges Duhamel eut des mots encore plus tranchés en 1932 dans sa critique de la société de la consommation, « les civilisations ont les ordures qu'elles méritent ». Je complèterai avec un adage détourné, montre-moi tes déchets et je te dirai qui tu es !
Derf Backderf est plus connu pour son album "Mon ami Dahmer", inspiré de sa jeunesse de collégien passée avec futur serial killer et qui fait aujourd'hui l'objet d'une série sur Netflix.
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Hilarant et affligeant. Édifiant et effrayant. Ce roman graphique inspiré de la propre expérience d'éboueur de Derf Backderf est l'occasion pour lui de dénoncer avec force humour à la fois la surconsommation et le j'menfoutisme total de ses congénères dans la gestion de leurs déchets. Au fil de leurs tournées J.B et son copain Mike accumulent les déconvenues. Sacs surchargés qui se déchirent dès qu'on les soulève, poubelles infestées de vers et de mouches, encombrants laissés au bord de la route en dehors des jours de ramassage, animaux écrasés à décoller du bitume avec une pelle avant de les jeter dans la benne du camion, chaque nouvel arrêt est source de désagrément et d'écoeurement. Sans compter les aléas climatiques et les agissements d'habitants toujours prompts à dénoncer un ramassage bâclé ou à profiter de leurs relations dans les hautes sphères municipales pour obtenir des passe-droits et compliquer la tâche des éboueurs.
C'est drôle et effarant mais pas seulement. J.B et Mike développent une rancoeur tenace. Ils ont sur le dos un chef zélé qui ne les lâche pas d'une semelle. Trop crevés pour sortir le soir, puants comme des rats morts même après une douche prolongée, ils voient leur vie sociale disparaître sous l'amoncellement des ordures et en viennent à détester tous les habitants de leur bled, au point de se venger à leur façon, sans finesse mais avec une redoutable efficacité.

Au-delà du portrait décapant de J.B et de sa « vie de merde », comme il la qualifie lui-même, Derf Backderf interroge le rapport de l'américain moyen (voire en dessous de la moyenne) avec son mode de vie consumériste tout en dénonçant sa totale absence de réflexion sur son impact environnemental. Sous le vernis de la chronique déjantée affleure donc une prise de position engagée doublée d'une dimension pédagogique assumée, notamment dans les notes de conclusion où l'auteur offre des explications aussi sérieuses que documentées sur le traitement des déchets aux États-Unis. Une lecture évidemment peu ragoûtante mais qui se révèle au final distrayante et instructive.


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Derf Backderf a travaillé un an comme éboueur dans une petite ville américaine, au sortir de ses études. Il a tiré de cette expérience une bande dessinée autobiographique, qu'il a ensuite reprise sous forme de "fiction inspirée de faits réels". le récit est agréable et souvent drôle, une suite d'anecdotes au fil des saisons, des personnages bien typés, un peu caricaturaux mais pas trop, et un dessin bien adapté : le style est très américain, un peu tendance Crumb et donc un peu trash, justement. le regard porté sur la société de consommation au travers de ses aspects les moins reluisants est souvent juste -- comme chacun sait, rien de tel que d'explorer les poubelles d'une entreprise, d'une maison ou d'un restaurant pour savoir ce qui s'y passe. On notera une sorte d'annexe documentaire dessinée sur le problème général du traitement des ordures aux États-Unis, qui au détour d'une case présente l'Europe d'une façon pour le moins idyllique... l'herbe est toujours plus verte chez le voisin.
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Quelque part dans l'Ohio. J.B a laissé tomber la fac et ne semble pas pressé de trouver un travail. Un jour, sa mère lui met sous le nez une annonce de la mairie : on cherche un employé pour compléter l'équipe d'entretien. J.B tente sa chance, pensant qu'il va s'occuper des espaces verts de la ville ; le lendemain, il se retrouve à sa grande surprise à l'arrière d'un camion-poubelle et fait l'expérience des aspects les moins ragoûtants du métier.

Il retrouve bientôt son pote Mike ; tous deux vont former un binôme à la fois drôle et critique sur cette ville qu'ils connaissent depuis toujours. Ils comprennent que le contenu des poubelles et la façon dont elles sont mises à disposition disent bien des choses sur les habitants et sur la considération qu'ils ont pour les éboueurs.
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Derf Backderf raconte ici l'histoire d'un jeune homme qui a arrêté ses études et se trouve dans l'obligation de travailler. Une opportunité se présente mais il s'agit d'un poste d'éboueur (garbageman). L'auteur livre un ouvrage de 250 pages qui parle de la vie professionnelle de ce jeune, il en profite pour nous montrer une vue de la société américaine par les déchets de celle-ci. Il agrémente son récit d'explications sur la production de déchets et son traitement. Osé et réussi.
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Décidément j'aime vraiment l'oeuvre de Backderf.
Cette BD fait vraiment réfléchir sur notre consommation de déchets, depuis que je l'ai lu j'y pense à chaque fois que je jette quelque chose... Et on se rend également compte de la difficulté du métier d'éboueur, même si j'avais peu de doute sur ce fait...
A la fin de l'album l'auteur nous explique le fonctionnement d'une décharge et la quantité de déchets aux USA c'est effarant !!!
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Ça y est je suis officiellement une fan inconditionnelle de Derf Backderf.
Déjà avec mon ami Dahmer c'était le coup de coeur mais alors là... Tout y est !!
Entre humour, pédagogie et sensibilisation sur le sujet de nos déchets et de la façon catastrophique dont ils sont gérés et visibilité pour le dur travail des éboueurs je suis conquise !
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J'avais beaucoup aimé mon ami Dahmer, j'ai du coup enchaine avec un nouvel ouvrage de l'auteur.
Une nouvelle fois très réussi.
Biographique (il raconte un boulot d'été), mais aussi et surtout intéressant sur l'un des côtés obscurs de la société de consommation, les ordures.
De leur collecte à leur enfouissement, de moult petites choses que l'on ignore au sujet des décharges, on met le doigt sur des choses que l'on aime pas trop voir.
Du très bon
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Derf Backderf nous raconte ici les aventures des éboueurs d'une municipalité.

On suit JB, qui vient de sortir de la fac et qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie, en réponse à une petite annonce pour un job d'été, il devient éboueur, boulot qu'il va garder plus longtemps que prévu.

On va donc suivre le boulot difficile d'un groupe d'éboueur au fil des 4 saisons et comprendre les difficultés que cela comprend.

Un récit drôle qui nous fait réfléchir sur notre façon de consommer et sur ce que l'on jette à la poubelle
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Je n'ai rien contre les travailleurs qui ramassent les ordures. Ces techniciens de surface urbaine ont toute mon admiration. Il n'y a pas de sot métier en ce monde. Ils sont d'ailleurs très utiles à la collectivité.

L'auteur nous fait partager son expérience professionnelle qu'il a connue au début de sa vie d'adulte avant d'entamer des études à l'université qui l'ont conduit par la suite à être un auteur en vogue des deux côtés de l'Atlantique. Mon ami Dahmer a eu droit à de prestigieux prix sans compter les éloges. Bref, c'est un auteur qui est très sympathique dans son style graphique et la manière de raconter les différentes anecdotes.

Malgré cette démarche assez courageuse à savoir le sujet de l'oeuvre portant sur les poubelles, je ne peux pas dire que j'ai été enthousiasmé par ma lecture qui s'est révélée franchement ennuyeuse. Certes, il y a un côté éducatif sur le traitement des déchets et cela alerte sur les conséquences d'une société de consommation qui explose et qui ne fait pas du bien à l'environnement. C'est bien de pointer sur les travers. Cela serait mieux de proposer des solutions durables sans renoncer à notre niveau de vie.

Cependant, au-delà de ces aspects, ce fut très long et presque trop long pour décrire les subtilités rencontrées au fil des tournées tout en parcourant les quatre saisons. Je n'ai rien retiré de cette lecture peu ragoutante de 240 pages tout de même. Cela ne décolle jamais. On reste cloué sur la route au milieu des poubelles avec ce côté assez trash qui donne envie de vomir. J'ai également eu du mal avec les visages déformés dessinés par l'auteur et qui font un peu caricaturaux.

Bon, j'avoue que je ne suis pas trop favorable à la critique satirique d'une société de consommation dont je fais partie. Cependant, je trie mes déchets depuis 20 ans, j'ai un composteur, j'achète des sachets solides qui ne se déchirent pas, je vais à la déchetterie pour les encombrants ou les déchets végétaux. Bref, je ne pense pas avoir de leçons à recevoir de ce côté-là. Pour le reste, le signal d'alarme peut être tiré pour les autres mais j'avais l'impression que ce n'était qu'une excuse pour développer un récit très long et sans grand intérêt toujours en ce qui me concerne.
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