Ce livre n'est pas une chronique de
la République romaine ou de sa civilisation mais une analyse du régime politique sous lequel vécut Rome entre 509 et 27 avant J.-C., de la chute de son dernier roi à l'avènement de son premier empereur. de manière principalement chronologique d'abord puis résolument thématique ensuite, l'auteur se livre à « une radioscopie de la République, de ses rapports de pouvoir, de sa classe dirigeante et sa culture politique ». S'il ne peut bien évidemment pas faire l'impasse sur les multiples et vastes conquêtes en Europe, en Asie et en Afrique, il ne traite de celles-ci que pour comprendre comment elles ont influé sur l'évolution du régime.
Et cette évolution est particulièrement intéressante en ce sens que
la République romaine fut peut-être bien victime de ce qui avait contribué à faire sa force dans les premiers siècles de son existence : si son anarchie relative, sa tendance à l'improvisation et son système oligarchique partiellement évolutif lui conférèrent une certaine souplesse qui lui permit, dans un premier temps, de faire face aux conséquences de sa remarquable expansion et à nombre de situations plus ou moins dangereuses pour sa survie, la République se retrouva finalement si démunie lorsqu'elle fut confrontée aux divers événements et mutations des dernières décennies qu'elle finit par s'écrouler.