« le petit matin ne nous écoeure plus…
Le petit matin ne nous angoisse plus…
L'équilibre est devenu notre aventure »
Ainsi débute ce recueil de poèmes signé
Michel Baglin.
On entre dans la poésie du quotidien, celle du premier rendez-vous une fois les volets repoussés, ou du café noir qu'accompagnent les premières paroles de la journée.
L'enfance est là, au détour d'une page, avec l'évocation de ces gamins autour des bocaux de friandises, aux « mains bien trop remplies de leur butin multicolore pour chercher encore la monnaie au fond des poches des manteaux »
La poésie de
Michel Baglin est lumineuse, avec toujours cette clarté qui s'entrelace aux vers « Quelque chose s'avère
Comme une flaque de lumière,
La naissance d'une aile
Aux épaules de l'hiver »
Ou encore
« Absorber,
volute ivre,
Ephémère,
La lumière »
Ces textes, qui parlent de vacance, de printemps et de légèreté aves les robes légères des femmes, sont plus profonds que ce qu'ils laissent entrevoir. L'auteur évoque la vieillesse, l'angoisse de la nuit qui vient et les évènements tragiques que distille la radio.
Ce sont des tranches de vie, tranches minuscules et puissantes à la fois.
Une poésie profondément humaine et qui nous place au centre du monde.
De belles photographies de Guy Bernot illustrent le texte
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