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3,79

sur 195 notes
C'est un livre un peu particulier. ..Un deux-en-un si j'ose dire. Deux auteurs de polar que j'aime bien écrivent une histoire avec le même point de départ mais avec deux intrigues différentes. Une belle performance. le "hic" c'est que j'ai lu la première version "Avec elle" écrit par Solène Bakowski. L'autre version "Sans elle" écrit par Amelie Antoine me reste à lire. Mais j'ai voulu rédiger ce billet aujourd'hui car le récit reste frais dans ma tête.
Voici la première version : Deux jumelles de six ans Coline et Jessica sont dans une famille heureuse et unie. le 14 juillet, un feu d'artifice est prévu mais Patricia leur maman n'amène que Jessica car Coline est punie et reste avec son père Thierry à la maison. De cet événement leur vie à tous les quatre va changer...
C'est un récit haletant où l'atmosphère est lourde et ambivalente. Je ne peux que vous le conseiller.
Je vais dès maintenant lire la seconde partie...
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Avec ou sans. En avoir ou pas. Des frères/soeurs, et tout ce qui va avec : compagnie, complicité, mais aussi rivalité, jalousie, difficulté à trouver sa place dans la famille et en société...

Coline a de la chance : elle a une soeur jumelle, Jessica.
Coline n'a pas de chance : cette frangine est 'PLUS TOUT' qu'elle. Plus coquette, plus délicate, plus sage, plus posée, plus lumineuse. Depuis toujours.
Qui aimerait vivre ainsi dans l'ombre ? On part mal dans la vie, en ressemblant autant à une merveilleuse petite poupée angélique, tout en étant si différente... D'autant que Jessica est en réalité une petite peste manipulatrice, mais Coline - qui en fait souvent les frais - est la seule à s'en rendre compte.

Deux thrillers parus en même temps, mettant en scène la même famille, mais agitée par des drames différents.
Solène Bakowski est l'auteur de 'Avec elle', Amélie Antoine de 'Sans elle'.
J'ignore encore quelle fut l'idée de départ, quelles furent les consignes, je m'amuse à rédiger mes avis sur chacun de ces romans avant de découvrir les coulisses de ce travail intéressant, je garde le suspense jusqu'au bout.
Quoi qu'il en soit, on trouve des éléments communs tout au long des deux ouvrages, comme les miettes de pain semées par 'Hansel & Gretel', ce conte que Coline affectionne tant. On y trouve aussi des enfants 'abandonnés' par leurs parents, d'ailleurs.

J'avais choisi 'Avec elle' lors de l'opération Masse Critique Babelio du 17/01, tandis que Sandrine (SD49) postulait pour 'Sans elle'. On devait se les prêter après découverte. Mon ouvrage s'est perdu, le sien est arrivé à temps, notre projet de lecture commune a un peu capoté.
C'est l'exemplaire de Sandrine qui est arrivé en premier dans ma BAL (merci !), j'ai donc lu 'Sans elle' avant 'Avec elle'. J'ai beaucoup aimé la sensibilité d'Amélie Antoine et son intrigue douloureuse, mais j'en reparlerai dans un autre billet.
Et c'est peut-être ce qui a terni ma lecture de ce 'Avec elle' ? Comparé à l'autre, ce roman m'a semblé répétitif et long, moins poignant et moins subtil. Les personnages sont plus caricaturaux - où est ce papa si fort, si doux, si rassurant qu'Amélie Antoine décrit à la perfection ? de quoi se plaint cette mère qui a la chance...

Bref, il est bien difficile de donner un avis sur cette lecture, parasitée par l'autre volet du diptyque qui m'a beaucoup plus touchée, et je m'en veux de comparer ainsi deux auteurs.

J'avais pourtant admiré le talent de Solène Bakowski à deux reprises ('Un sac', 'Parfois on tombe')...

• Merci à Babelio et à Amazon.
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Et si Obélix n'était pas tombé dans la potion magique quand il était petit ?
Et si Meursault avait éprouvé de la tristesse lors de l'enterrement de sa mère ?
Et si Mary Crane n'avait pas fait halte au motel de Norman Bates ce soir-là ?
Et si Hercule Poirot avait voyagé jusqu'à Istanbul plutôt que de prendre l'Orient-express pour rentrer à Londres ?
Ces versions alternatives d'Asterix, des romans d'Albert Camus, de Robert Bloch ou d'Agatha Cristie n'existent bien sûr pas. Les exemples pourraient être multipliés à l'infini : Quand un auteur propose une histoire, elle est figée et il faut accepter que les évènements se déroulent d'un bout à l'autre comme ils nous sont racontés. Vous n'aurez pas d'autre début, pas d'autre fin. Il n'y a pas de marche arrière possible.
Un peu comme dans la vraie vie.

Et si Patricia avait pris la peine de renouer le lacet de sa fille Jessica le soir du 14 juillet 2004 pendant le feu d'artifice du Quesnoy ?
C'est là que réside une grande partie de l'originalité des romans d'Amélie Antoine et de Solène Bakowski. Si leurs deux histoires commencent à l'identique, c'est ce petit détail qui va tout changer.
"Difficile de croire que le destin ne tient qu'à un lacet défait."
Jessica, six ans, disparaîtra ce soir-là dans la version Sans elle de la Lilloise. le drame plongera sa famille dans la douleur, la suspicion, le chaos. C'est le point de rupture après lequel plus rien ne sera pareil. La soeur jumelle, Coline, devra apprendre à grandir sans son double, accablée d'une infinie solitude tandis que ses parents, après avoir fait front commun, se déchirent.
Dans Avec elle, le lacet entraînera la chute de Jessica et l'empêchera de s'éloigner de sa mère.
Au lieu d'avoir une version tragique, nous voilà donc promis à une issue obligatoirement heureuse puisque le cauchemar familial sera cette fois épargné à la famille Simoëns.
Sauf que penser que Solène Bakowski va opter pour une version optimiste serait mal la connaître.
A croire que cette famille est maudite, quelles que soient les circonstances.
Parce que ce soir-là, les jumelles ont pour la première fois une raison d'être fâchées : Jessica n'a pas assumé sa part de responsabilités et seule sa soeur a été punie pour une bêtise commise à deux.
Parce que ce soir-là, la maman Patricia va faire une rencontre avec un homme qui va l'attirer irrémédiablement et ce sera le premier pas vers la défragmentation de la famille.
Et parce que quelques semaines plus tard, les jumelles iront comme prévu chez leurs grands-parents paternels en Normandie, et que Coline y sera responsable d'un tragique et malencontreux accident. Et si Jessica promets de garder le secret sur ce crime, la relation entre les deux jumelles deviendra irrémédiablement différente. Coline va basculer sous la coupe d'une soeur qui n'aura de cesse de la manipuler. D'autant plus que Jessica est convaincue que leur mère s'apprête à abandonner l'une d'entre elles, ce qui provoque chez elle le besoin de briller et de devenir indispensable.
Et peu importe le sort de Coline.
"S'il n'en restait qu'une, leur maman serait plus disponible, plus heureuse aussi, et ils s'énerveraient moins."

Ainsi, les similitudes des deux romans ne s'arrêtent pas seulement aux personnages, dont le cercle commun permet de donner une cohérence supplémentaire aux deux histoires tout en impliquant parfois les protagonistes de façon très différente.
Pour des raisons sensiblement différentes, comme pour illustrer la notion de destin, les trames d'Amélie Antoine et de Solène Bakowski vont se rejoindre à plus d'un titre.
Les parents amoureux vont pourtant voir dans les deux cas leur couple se dissoudre peu à peu, pour des raisons totalement différentes.
Et au lieu d'être dans l'ombre de sa soeur disparue, Coline sera cette fois effacée par une Jessica plus belle, plus assurée, et toujours au centre des attentions.
"Dans l'ombre. Dans l'ombre. Toujours et à jamais."
Tandis qu'elle sera condamnée à la solitude, invisible et honteuse.
"Comment être seule quand on n'a jamais appris ? Sans sa jumelle, elle n'est rien. Sans les autres, décidément, elle n'est qu'une coquille vide."
Et c'est cette relation ambiguë qui va cette fois servir de fil conducteur au roman, cette alternance d'amour, de haine ou d'indifférence qui va tour à tour unir ou séparer deux jumelles si peu ressemblantes.
Et le plus souvent, un subtil mélange de ces sentiments contradictoires.
"Quand sa soeur n'est pas là, le manque est faramineux. Quand elle est là à ses côtés, elle la hait autant qu'elle l'aime. Et elle se déteste. Alors comment vivre quand on est écartelé ?"
C'est d'ailleurs étonnant que la gémellité soit ici abordée sous l'angle de la différence plutôt que sous celui des similitudes. Malgré le partage des chromosomes, la personnalité et le physique de Jessica écrasent totalement ceux de Coline.
Qui malgré quelques velléités de rébellion se rappellera toujours que sa soeur a protégé son secret et espérera en vain que leur relation retrouvera sa complicité d'antan.
Mais que Jessica disparaisse âgée de six ans ou grandisse avec sa soeur, Coline ne parviendra jamais à s'imposer et arrivera toujours en seconde position.

Solène Bakowki n'a pas hérité du sujet le plus facile. Là où le point de rupture était net dans le roman d'Amélie Antoine, Sans elle, permettant au roman de prendre en partie une trajectoire policière, Avec elle évolue plus subtilement, plus sournoisement encore.
Le malaise grandit au fur et à mesure, mais il est moins convaincant, les réactions des protagonistes paraissent parfois moins logiques ou en tout cas sujettes à interprétation là où Amélie Antoine déroulait son implacable schéma.
Ici, on ressent davantage quelques longueurs, l'histoire ayant une tendance à se répéter au fur et à mesure que s'écoulent les années, illustrant le même propos de différentes façons.
J'ai surtout ressenti un problème de construction durant ma lecture. Très vite, on comprend que Coline est coupable d'un crime alors qu'âgée de six ans, elle passait ses vacances chez ses grands-parents. Les références à ce meurtre reviennent sans cesse, véritable leitmotiv dont il est question encore et encore dans un grand nombre de chapitres. Mais de quel acte impardonnable parle-t-on réellement ? On n'en sait rien pendant trop longtemps, au point d'être convaincu d'avoir raté un passage. Mais non, les évènements restent volontairement flous jusqu'à nous être révélés à mi-livre, peut-être pour ménager un certain suspense. Je n'ai pas compris ce choix de l'auteure, qui perturbe la lecture dans la mesure où la confrontation des jumelles est profondément liée à ce drame dont nous ne prendrons connaissance que tardivement, restant dans un flou artistique assez dérangeant dans l'intervalle, ignorant des enjeux.
Pour ces raisons, même si les deux romans sont indissociables et que le schéma d'ensemble ne se dégage qu'à la seconde lecture, j'ai quand même eu une préférence pour celui d'Amélie Antoine qui a réussi à m'emporter d'un bout à l'autre.

Pour autant, j'ai apprécié ma lecture.
Retrouver les mêmes personnages dans chacun des livres, qu'ils soient principaux ou secondaires, est à chaque fois comme un clin d'oeil.
Parfois leur rôle est similaire, parfois ils évoluent différemment ou interviennent là où on ne les attendait pas.
L'impact de Jessica, absente ou présente, a des répercussions insoupçonnées dont on s'amuse parfois et qui plus souvent nous serrent le coeur. C'est une réelle expérience que cette double lecture, qui permet de ne pas avoir à dire au-revoir immédiatement aux personnages que l'on a appréciés, qui nous font découvrir d'autres facettes de leurs personnalités. On s'interroge sur ceux dont le destin sera quoiqu'il arrive immuable tandis qu'un grain de sable pourra au contraire totalement modifier le futur d'autres protagonistes.
Et ils ne nous laissent que rarement indifférents, parce qu'ils nous ressemblent. Même Jessica, qui incarne la petite peste hautaine par excellence, trouve parfois grâce à nos yeux lors de ses quelques actions qui n'ont rien d'intéressé. Quant à Coline, de par son mal-être et sa souffrance, souvent victime d'injustices, toujours bienveillante et prête à pardonner, elle suscite énormément d'empathie.
"Elle était l'éternelle seconde, le brouillon, la ratée, quand Jessica était l'intouchable icône."
Et c'est pareil pour chacun des personnages, qu'on accompagne en approuvant ou non leurs attitudes et qui ont tous leur rôle à jouer, qu'il s'agisse du grand-père atteint d'Alzheimer, des cousins, de l'instituteur de CM2 et de bien d'autres encore.
L'écriture de Solène Bakowski est en outre vraiment belle, et confirme le talent littéraire que j'avais découvert dans Un sac. Parfois, ses phrases
frôlent la poésie, et magnifient encore un texte déjà particulièrement bien écrit.
"La haine et l'incommensurable amour comme deux rives opposées du fleuve de son ambivalence."
"Que la lumière ait aussi sa part d'ombre, après tout, lui semble un juste retour des choses."

Si j'ai donc préféré le roman d'Amélie Antoine, pour son côté thriller davantage prononcé, pour son déroulé plus implacable ou simplement parce qu'il s'agissait du premier et a permis d'éviter toute impression de redondance, les deux demeurent intrinsèquement liés et proposent une expérience littéraire inédite à côté de laquelle il serait dommage de passer.
Quel que soit celui par lequel vous choisissez de commencer, même si votre lecture sera indépendante, il serait dommage de ne pas laisser de chance au second, à ses similitudes comme à ses différences. Peut-être toutefois en laissant passer quelques semaines entre les deux.

En tout cas, sincèrement, bravo mesdames pour l'initiative et l'originalité de ce projet très abouti.
De la première à la dernière ligne.
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Titre : Sans elle / Avec elle
Auteurs : Amélie Antoine, Solène Bakowski
Editeur : Michel Lafon
Année : 2017
Résumé : Un point de départ identique pour deux histoires distinctes. Deux jumelles dans une petite ville de province, l'une est fantasque et souriante, l'autre taciturne. Dans Sans elle, Jessica la volubile, disparait brutalement un soir de fête. Tout la ville se met alors à sa recherche et nous assisterons à la lente dislocation de cette famille confrontée au drame de la disparition. Les enjeux seront différents dans Avec elle, où le désamour des parents et la rivalité des deux jumelles précipitera la désintégration de la cellule familiale.
Mon humble avis : Voici un projet original de la part de Solène Bakowski et Amélie Antoine , deux auteurs certainement complices pour deux romans distincts partant du même postulat de départ : une famille classique, deux jumelles et leurs parents vivant dans une petite ville de province ; dans l'un des romans l'une des jumelles disparait et dans l'autre non. A partir de cette base, Solène et Amélie développent deux histoires forcément différentes, l'une se rapprochant plus du thriller ( sans elle ) et l'autre plus classique ( avec elle ) décrivant des traumatismes et leurs conséquences chez les deux gamines. Personnages identiques, unité de temps et de lieu et deux plumes différentes, le projet aurait pu être casse-gueule si en terme de qualité l'équité n'avait pas été respecté, mais ce n'est pas le cas, pour le plus grand plaisir du lecteur. J'avais beaucoup aimé Quand on a que l'humour d'Amélie Antoine il y a quelques mois, c'est donc avec grand plaisir que je retrouvais son style simple mais efficace et la tendresse qui parcourt chacune de ses lignes. Sans elle et Avec elle sont deux romans réussis, de qualité égale, deux romans décrivant minutieusement les sentiments humains, les fêlures, les séparations et leurs conséquences. Bien sûr le texte d'Amélie Antoine est plus trépidant, puisque la disparition de Jessica engendre une enquête, des recherches et une ambiance de polar, mais celui de Bakowski n'est pas en reste avec une analyse très fine de la gémellité et de la rivalité qui peut naître entre deux soeurs. Bien sur c'est parfois un peu redondant, mais le talent des deux auteurs permet de passer outre cet écueil et ces deux romans sont, en définitive, de vrais plaisirs de lecture. 
J'achète ? : Oui, Avec et Sans elle sont deux jolis romans, très introspectifs, agréable à lire et psychologiquement très aboutis. Pour cela et pour l'originalité du projet, n'hésitez pas.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Roman miroir de "Sans elle" d'Amélie Antoine que j'avais vraiment beaucoup apprécié, "Avec elle" de Solène Bakowski m'a moins emballée. Peut-être ai-je eu tort d'enchaîner ces deux livres qui se veulent deux interprétations à partir d'un même point de départ ? Toujours est-il que si "Sans elle" m'a fait frisonner, "Avec elle" m'a plutôt ennuyée.

Déjà, côté écriture, je trouve qu'on est un petit cran en dessous d'Amélie Antoine ; côté narration, on n'est plus sur une ambiance de thriller avec le stress généré par la disparition inexpliquée d'une fillette, mais davantage sur l'étude psychologique d'une relation gémellaire, avec tout ce que cela comporte de fusion et de compétition (très présente ici).

Complicité, amitié, amour, jalousie, haine... autant de sentiments qui m'ont pour la plupart semblé un peu trop exacerbés dans ce récit pourtant rondement mené. Avec ce concept original de romans "jumeaux", on ne peut faire autrement que se poser la question suivante : "Aurais-je plus apprécié celui-ci si je l'avais lu en premier ?"

A découvrir quand même.


Challenge PAVES 2018
Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Ce livre a l'originalité d'être le miroir du superbe et douloureux « Sans elle » d'Amélie Antoine.
Après une première partie identique, Solène Bakowski imagine une toute autre histoire pour la famille.
Dans le roman d'Emilie Antoine, Patricia renouait le lacet de sa fille avant de la laisser courir vers l'objet qu'elle convoitait et l'enfant disparaissait à jamais sans laisser la moindre trace.
Cette fois-ci, la maman, agacée par la fillette la laisse s'éloigner avec le lacet défait, ce qui provoque rapidement sa chute. Jessica rentrera à la maison avec sa maman retrouver Coline qui est punie et son papa.

En partant d'un détail infime, les deux histoires sont très différentes, « Avec elle » s'attarde sur le délitement d'une famille et sur la rivalité entre jumelles.
J'ai été particulièrement intéressée par les caractères de Jessica et de Coline que nous suivons pendant une dizaine d'années.
Jessica prend rapidement l'ascendant sur sa soeur, profitant d'une faute que cette dernière a commise lors des vacances chez les grands-parents pour lui imposer ses désirs, l'enfonçant peu à peu dans une écrasante culpabilité.

Deux soeurs tellement semblables et tellement différentes. Je me suis attachée à Coline, la plus faible, la plus vulnérable.
Jessica m'est apparue comme une petite pimbêche prête à tout pour devenir et rester la préférée de tout le monde.
Peu à peu le malaise s'installe, la tension monte, on se doute qu'un drame va arriver.

Solène Bakowski excelle dans l'art de décortiquer les sentiments humains, elle n'hésite pas à nous présenter ses personnages sous leurs jours les plus noirs que ce soient les parents ou les enfants.

Ce roman a été une agréable lecture même si je lui ai nettement préféré le roman d'Emilie Antoine " Sans elle ".
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Dès les premières pages j'ai su ! J'ai su que ce roman ne serait pas pour moi, que le destin de cette famille allait partir en vrille , que le destin de ces jumelles me serait intolérable . Cela n' a pas raté , tout , tout ! rien ne leur sera épargné... L'idée d'un récit en miroir relève du défi , Solène Bakowski a relevé celui d'Avec elle avec un certain brio mais je n'ai pas apprécié , dommage . Une écriture intéressante mais une narration qui s'étire , souvent redondante, et qui je l'avoue m'a lassée.
Je reste très curieuse de découvrir l'univers personnel de Solène Bakowski à travers ses autres romans .
Merci aux éditions Bookelis pour ce partage via NetGalley.
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« Avec elle » et « Sans elle », deux faces d'une même histoire de famille … à ceci près que ‘Si le lacet n'avait pas été renoué…' que se serait-il passé ?
Pari un peu fou ? Défi lancé entre copines ? Jeux d'atelier d'écriture ? Idée de marketing d'un éditeur ? Allez savoir le moteur réel de ce coup double tenté - et réussi - par Solène BAKOWSKI qui signe « Avec elle » et Amélie ANTOINE à qui on doit « Sans elle ».
La règle du jeu est simple : une même famille ordinaire qui évolue au quotidien comme tant d'autres. Les jours s'enchaînent, la banalité des actions qu'impose l'existence ne soulève aucune question relative à ce qui aurait pu se passer si, en lieu et place de la décision intuitive prise, son contraire avait été retenu.
Ayant, il y a peu, apprécié le livre « Une bonne intention » de Solène BAKOWSKI, j'ai retenu, au recto, « Avec elle » et j'ai envoyé au verso le « Sans elle » de sa complice en écriture Amélie ANTOINE. Que se serait-il passé dans ma tête si, auparavant, j'avais plutôt fini de lire un livre de cette dernière ? Aurais-je mieux, moins bien apprécié ces romans ? Allez savoir !
Le recto n'étant jamais que le verso de ce dernier, il me fallait commencer par un des deux. J'ai choisi ‘avec' … tout en me disant que c'est comme avec les jours, il y en a avec et d'autres sans. Et les jours sans, il faut faire avec !
Me voici donc à l'entame d'une histoire banale. Patricia et Thierry, mariés, ont deux enfants, Jessica et Coline. Particularité, elles sont jumelles. L'une est donc l'autre mais doit s'en défendre si elle veut exister. Et si, l'autre s'éloigne, se dérobe, esquive et vit sa vie, l'une n'existe plus.
Solène BAKOWSKI va nous balader, depuis la petite enfance des jumelles jusqu'à leur majorité, oscillant entre la délicieuse odeur de la tarte aux pommes de Mammy et la répugnance d'une pomme pourrie, ramassée puis jetée avec dégoût. La vie se forgera sur le mensonge, l'amour, la haine, la complicité et la manipulation, le secret à garder et la trahison, l'engagement ferme à modifier la trace, la non-tenue de ce dernier. Bref, cette histoire de vie, de mort est celle décrite à travers le prisme d'une gémellité qui insiste davantage sur les tensions, les affrontements, les inter-dits entre les deux soeurs que sur leur ressemblance, les affinités ou la pensée unique souvent décrites comme les caractéristiques définissant des jumeaux. le thème est intéressant et l'auteure le décline aux différents âges des deux soeurs ce qui offre une fresque, un peu caricaturale à mes yeux, de la vie des jeunes à notre époque.
L'écriture de Solène BAKOWSKI est simple, détaillée. Ce qui, de prime abord, facilite le travail de compréhension du lecteur. Mais, à force de tant détailler chaque étape de vie, chaque point de vue de l'une puis de l'autre (à moins que ce ne soit l'inverse), il y a une certaine lourdeur qui s'installe dans le récit qui, sans être un thriller, pouvait au moins revendiquer d'être haletant. Mais on finit par se dire qu'on sait ce qu'on va lire, qu'on a compris, que ces tensions ont déjà été maintes fois proposées au lecteur… bref, que l'histoire n'avance pas, pas beaucoup, pas assez ! Si la psychologie des personnages paraît juste, les mises en tension bien observées, bien décrites, le rythme du récit ne tient pas - ou pas assez – en haleine. Dommage.
Reste une histoire à découvrir, ne fusse que pour s'interroger sur la gémellité, cet état de jumeaux que, par ailleurs, nous portons tous pour une part en nous, partageant notre vie avec celui qui agit et celui qui pense. L'acteur et le penseur, au plus profond de nous-mêmes s'attirent, se distancient, fondent leur vérité sur l'autre, tendent d'y échapper et donneraient leur vie pour que l'autre subsiste. Et puis, de surcroît, ce livre interroge la vie, le lecteur sur bien des aspects de notre époque : la fidélité, l'éducation, les drogues, la liberté, le poids du mensonge … A lire, donc, à réfléchir !
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Sans intérêt
Comme sans elle Une histoire sans queue ni tête qui ne tiens pas la route, les personnages sont antipathique pas touchant surtout les deux jumelles. Une histoire qui traine en longueur. Je n'ai pas du tous accroché
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Comme tout le monde, j'ai acheté Avec Elle en même temps que Sans Elle d'Amélie Antoine, vu que c'est le principe (pour rappel, deux autrices ont fait le pari d'écrire deux romans avec les mêmes personnages et le même début). Mais par contre je n'ai pas souhaité les lire (et les critiquer) l'un derrière l'autre car j'estime qu'ils ont droit à deux lectures (et critiques) séparées: mais je vais lire le second très très bientôt.
Dans ce livre miroir, un couple Thierry et Patricia ont deux jumelles Jessica et Coline. Les jumelles sont inséparables, du moins jusqu'à ce qu'une bêtise de Coline la fasse punir par sa mère. Et cette punition qui va changer le cours de toute l'histoire de la famille. D'abord parce qu'elle permet à Patricia de rencontrer son futur amant, provoquant un séisme majeur, non seulement dans son couple, mais entre les jumelles, qui vont se défendre avec leurs armes et leur caractère - différents. Et qui aura des répercussions fatales quinze ans plus tard.
Fabuleux roman traversé par les sentiments, les émotions et une grande finesse d'analyse psychologique des deux personnages principaux (les fillettes) qui se débattent seules au milieu des adultes, sans tout comprendre, en comprimant leur douleur dans les mensonges, en se contractant et en se déchirant sous l'oeil narcissique de leurs parents qui les détruisent à petit feu.
J'ai l'air de faire de ce roman une histoire compliquée et très sombre mais en fait pas du tout.
La grande maitrise de l'autrice, Solène Bakowski, fait de ce roman très psychologique une histoire bouleversante jusque'à la dernière ligne, la voix de Coline raisonnant encore longtemps dans mon esprit après que j'ai fermé le livre.
À lire absolument, ne serait que pour comprendre que les enfants sont des éponges à émotions et combien ils peuvent être détruits par ceux-là même qui devraient les protéger.
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