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Comment dire?
Je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire; je n'ai adhéré à rien.
Je me suis ennuyée.
Mais pourquoi l'avoir lu alors ce roman? Parce qu'il rentrait dans un challenge de lecture et que je me suis dit lui ou un autre!

J'ai dû louper quelque chose pour être intéressée; en même temps, je sais ne pas être friande de ce genre de classique.

Véronique est atteinte de la petite vérole alors qu'elle est pourtant si belle. Mais la voilà défigurée.
Elle va épouser Mr Graslin et du coup, la solitude de Véronique va aller en grandissant, car cette union n'est pas très agréable.

La fin m'a plu avec ce que va faire Véronique; une femme investit pour le bien des autres; si tout le roman avait été ainsi, je peux penser qu'il m'aurait plu.
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Le livre m'a frustré. Il me semble qu'il manque une vraie dynamique pour que le récit soit captivant et que Balzac est passé à côté de beaucoup de choses qui auraient pu être intéressantes.
A commencer par le titre : on a bien un village qui a un rôle important . Mais le curé qui y officie n'est qu'un comparse apparaissant occasionnellement. le vrai personnage principal est Véronique Sauviat épouse Graslin, qu'on va suivre de son adolescence à sa mort .
Quant à l'histoire , elle est composée de différents épisodes de la vie de Véronique. Chaque période commence de manière prometteuse mais s'essouffle vite car manquent les développements qu'on pouvait espérer.
Cà commence comme Eugénie Grandet par une jeune fille élevée par des parents prés de leurs sous jusqu'à l'arrivée du notaire Graslin le futur mari. Description du dit Graslin, du mariage arrangé, on attend des péripéties et rien ne se passe sinon que Graslin fait fortune facilement. Episode du drame judiciaire, arrivée du séduisant procureur , toujours rien jusqu'à la disparition du mari. Pour le malheur du lecteur, Véronique quitte Limoges pour son château à la campagne et nous avons droit à un véritable traité d'agronomie des plus ennuyeux . Arrivent des personnages pittoresques qui auraient pu relancer l'intrigue mais tout ce beau monde est d'une platitude mortelle.
Et le roman se terminera dans une sorte d édification religieuse béate ou tout le monde y va de sa larme et de son admiration à Véro qui n'en demandait pas tant .
Balzac avait pourtant matière à faire de son héroïne un personnage fort de femme entrepreneuse, catholique passionnée jusqu'au masochisme et à la lente autodestruction . Au lieu de çà , on se demande souvent ce que peuvent bien trouver prêtres, ex bagnards ou beaux gosses à cette enquiquineuse bonne femme, décrite qui plus est comme moche suite à une maladie .
Et c'est pareil dans son entourage , ses parents comme son mari n'offrent aucun intérêt , le sauvage Farrabesche va vite rentrer dans le rang, l'abbé de Rastignac aurait pu être un séduisant et ambigu personnage clé de l'histoire mais est réduit à une silhouette.
Chaque fois que quelque chose d'original ou de moins ordinaire se dessine, Balzac semble laisser tomber pour revenir aux ennuyeuses préoccupations de Véronique.
Seules pages que j'ai bien aimé : un passage du familier Docteur Biachon, un des plus récurent personnage de la Comédie Humaine, et l'évocation de la vie au bagne d'un ancien prisonnier racontant vie quotidienne et moeurs de la chiourme, et permettant ainsi de nous réveiller un peu .
A ce curé de village, on préfèrera sans peine celui, plus citadin , de Tours. Et nettement plus consistant et sympathique .




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Le roman est long à démarrer. La première partie se déroule dans un Limoges que Balzac ne semble pas connaître. Ses descriptions qu'on dirait faites à partir de cartes postales sont ennuyeuses. Puis l'intrigue se met en place et la renaissance de Montegnac et les acteurs qu'elle réunit deviennent passionnants. Véronique est très proche de la Mme de Mortsauf du lys dans la vallée. A la fin, on relit le début du livre, ce qui est bon signe…
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c'est le livre de Balzac le plus bizarre et le plus mal fichu que j'aie lu; le sujet central n'est pas traité, il est le centre d'une ellipse, d'un non dit partiellement élucidé dans les dernières pages. le seul thème "romanesque" du roman est tout simplement évité.
Nous sommes devant un patchwork qui s'avère plus soucieux d'exposer les idées De Balzac sur tous les sujets imaginables, y compris la construction de barrages, que de raconter une histoire.
Divers thèmes y sont assemblés de façon hétéroclite: l'avarice des bourgeois, le mariage marchand, la religion indispensable au peuple, l'amélioration de l'agriculture, etc...
L'intrigue pourrait tenir en 10 pages. Mais c'est sans compter sur les dissertations que Balzac nous inflige: l'impéritie de l'administration et l'inutilité des grandes écoles, les dangers du libéralisme, le développement de l'individualisme, la mise en valeur des terres improductives. Il y a même une conversation à sens unique sur la révolution de Juillet, que le côté réactionnaire De Balzac rend illisible.
Bien sûr, le génie De Balzac est présent: on croirait qu'il a passé des mois à observer les moindres détails de la région qu'il décrit admirablement; sa critique de l' administration pourrait être transposée mot pour mot en 2002, en changeant polytechnique en ENA ! On voit que certaines thématiques sont transhistoriques ! Mais comme le faisait déjà remarquer Gide, Balzac remplit parfois ses livres d'éléments proprement inassimilables par le roman. Certaines de ses dissertations mériteraient d'être éditées dans un essai; mais c'est un véritable pensum de les lire dans un roman ! du reste, ce dernier aurait dû s'intituler "Véronique", le curé de village n'y est effectivement qu'un personnage secondaire.
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J'ai été très sensible à ce court roman De Balzac qui pour une fois n'a pas pour motif essentiel la satire sociale (encore que tous les ressorts de l'avarice auvergnate y soit amplement détaillés).

Cela se passe d'abord à Limoges, dans le milieu de la bourgeoisie enrichie par la génération précédente composée d'âpres et sobres travailleurs. A ce milieu se mêlent quelques membres éminents du palais de justice, l'avocat général, le procureur, ainsi que plusieurs prêtres et prélats.

Des amitiés sincères se nouent : Balzac dans cette oeuvre semble avoir été touché par la grâce.

Un double meurtre est commis dont le motif est le vol. L'auteur a été surpris par le propriétaire du lieu et sa servante. Il est pris et condamné à mort, mais il a une complice qu'on devine appartenir à la haute société. L'enquête de police n'aboutit pas, bien que le prélat du lieu, l'archevêque de Limoges, soit fort bien informé puisque sa demeure surplombe la Vienne, idéalement située devant l'île où se donnaient rendez-vous les amants : "pourquoi fournir une seconde tête à la guillotine, cela sera-t-il d'une utilité quelconque ?", pense-t-il secrètement.

Il aurait été facile à Balzac, fidèle à sa tradition, de mettre en scène des notables se serrant les coudes pour préserver l'un des leurs. Rien de tel n'est insinué ici, chacun ayant à coeur de préserver ce qui peut l'être encore. Ce qui n'est pas absolument invraisemblable, tant il est vrai qu'une ou deux figures charismatiques peuvent infléchir notablement les mécanismes malins qui régissent souvent les collectivités humaines.

Personne ne parlera jamais, ni l'assassin fou d'amour pour sa belle et la protégeant rageusement jusqu'au bout, ni le prélat, ni le "curé de village", le père Bonnet, figure hautement spirituelle que l'auteur compare à Lammenais et qui lui aussi a tout deviné.

Seule la concernée pourra un jour révéler la vérité. le fera-t-elle ?

Voici un roman où pour une fois Balzac ne manifeste pas sa férocité habituelle envers les vices humains, et rend hommage aux vertus ; aucun personnage n'y est antipathique : on y trouve de simples mortels un peu avares, c'est vrai, mais excellents parents, des hommes de loi intègres, de fort belles figures d'ecclésiastiques inspirés par une haute spiritualité.

Ce roman traite principalement d'Amour et de Rédemption. L'acte criminel injugé sera racheté par une vie exemplaire et l'assainissement de toute une région déshéritée autour d'un village fictif, Montégnac, qu'on situe géographiquement, selon les indications de l'auteur, non loin Guéret.

J'ai vraiment beaucoup aimé "Le curé de village".
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Grand lecteur De Balzac, je trouve que , décidément, il n'est pas fait pour parler de la campagne. Il parle tellement bien de Paris. Il est l'auteur de la grande ville mais pas de la campagne : descriptions à rallonge et répétitives, action presque stagnante, j'ai abandonné ma lecture de l'ouvrage qui m'a fatigué par ce côté "édifiant" et catho, impressions que j'avais déjà ressenties dans "le médecin de campagne".
Non, c'est fini pour moi les Balzac des "scènes de la vie de campagne."
Je n'en abandonne pas l'auteur pour cela!
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Véronique nait jolie et fait la fierté de ses parents jusqu'à ce qu'elle ne soit atteinte par la petite vérole qui défigurera son visage. Devenue femme, son père, un riche commerçant projette des épousailles avec Pierre GRASLIN, un banquier limougeaud disgracieux et avare
qui sera ravi de la dot de l'épousée.
Cette union bancale mènera la femme délaissée dans une solitude que la religion et la charité parviendront à atténuer
La mort du banquier Graslin libérera Véronique. Elle quittera le monde pour se consacrer à une bourgade, Montégnac où avec l'aide d'un curé tolérant elle apportera des investissements pour moderniser et assainir le pays.

Qu'en penser ? Agréable lecture mais avec ce roman, Balzac termine le croquis de sa conception de la femme idéale : La belle du lys dans la vallée, Eugénie Grandet ou Véronique Graslin qui passera son veuvage avec un silice sont de la classe de l'Isabelle Archer d'Henry James. Abnégation, mortification, religion, chasteté... bref pratiquement des saintes vierges.
A côté de ses merveilles d'abnégation les autres femmes de la comédie humaines ont toutes un air de perversité (sauf peut-être Félicité des Touches)




PERSONNAGES

– BIANCHON : célèbre médecin de Paris (et le plus célèbre dans La Comédie humaine), venu constater l'état désespéré de Véronique.

– L'abbé BONNET : hypersensible et de faible constitution, mais animé de la plus grande et la plus clairvoyante énergie en matière de foi et de direction de conscience ; il ramènera Tascheron à la religion avant son exécution et sera le confesseur et le guide de Véronique. Convaincu du rôle social et politique de l'Eglise, il est l'artisan de la prospérité de Montégnac.

– CLOUSIER : ancien avocat, sans client par excès de moralité ; juge de paix à Montégnac.

– Catherine CURIEUX : ancienne maîtresse de Farrabesche et fille-mère, elle est partie se cacher à Paris pendant la captivité de son amant ; retrouvée par Véronique, elle peut revenir vivre aux côtés de Farrabesche et de son fils.

– DUTHEIL : grand vicaire à Limoges, puis évêque, archevêque et cardinal ; belle figure ecclésiastique, faite de piété, d'indépendance gallicane, de rigueur morale et d'intelligence ; protecteur de l'abbé Bonnet et ami de Véronique, dont il devine la faute.

– Jacques FARRABESCHE : « chauffeur » repenti qui, après des années de bagne, vit à l'écart dans la forêt de Montégnac ; repéré par Véronique qui revoit dans son destin malheureux l'image de son amant, il lui devra d'être rétabli dans ses droits civiques et de retrouver le bonheur privé auprès de la Curieux.

– L'abbé GABRIEL : secrétaire de l'évêque de Limoges, frère cadet d'Eugène de Rastignac (voir, en particulier, le Père Goriot) ; il symbolise le retour de l'aristocratie dans le haut clergé, au moment de la Restauration ; il est sacré évêque de Limoges vers la fin du roman.

– Grégoire GERARD : brillant polytechnicien qui, dégoûté de la carrière terne que lui offre l'administration des travaux publics, est invité par son parrain Grossetête à mettre en oeuvre les projets d'aménagement conçus par l'abbé Bonnet et Véronique Graslin.

– Vicomte de GRANDVILLE : fils du comte de Grandville (voir, en particulier, Une double famille et Splendeurs et misères des courtisanes) ; amoureux de Véronique, il est chargé, en tant que substitut, de diriger l'instruction contre Tascheron et s'attire, pour cette raison, la haine de celle qu'il aime, mais qui lui pardonne sur son lit de mort.

– Pierre GRASLIN : garçon de caisse, puis banquier de Limoges ; rendu inhumain par sa cupidité et son avarice, qui ruinent sa santé et en font un très piètre mari.

– Véronique GRASLIN : fille des Sauviat, douée d'une belle âme et d'un physique harmonieux, malgré la variole qui a marquée son visage pendant son adolescence ; incarne avec noblesse, comme la comtesse de Mortsauf du Lys dans la vallée, la femme mariée partagée entre l'amour et le devoir religieux.

– ROUBAUD : médecin de Montégnac, conduit à la foi par l'exemple de sa patiente Véronique.

– Jérôme-Baptiste SAUVIAT : ferrailleur auvergnat enrichi par les biens nationaux et par son travail acharné ; âpre au gain, mais honnête et pieux.

– Mme SAUVIAT : solide auvergnate, femme de devoir et de labeur ; se dévoue à sa fille Véronique, dont elle connaît et protège le secret.

– Denise TASCHERON : frère de Jean-François dont elle est très proche ; partie s'exiler en Amérique après le procès, elle en revient à la fin du roman, provoquant chez Véronique une commotion psychologique qui accélère son agonie ; grâce à l'entremise de cette dernière, elle épousera l'ingénieur Gérard et deviendra ainsi la tutrice de son neveu Francis.

Jean-François TASCHERON : jeune ouvrier que Véronique prend sous sa protection et dont elle fait son amant, sous couvert de protection charitable ; criminel et assassin par amour, il est condamné et exécuté.

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De longues et riches descriptions comme Balzac sait le faire, parfois à l'excès, émaillées d'innombrables remarques, justes et touchantes, à propos des thèmes chers à l'écrivain : la dualité campagne/ville, le mariage, la condition féminine, l'amour, la famille, la maternité, l'Église, le pouvoir, la cupidité, etc.

Dans un XIXème siècle enclin au vertige capitaliste, il rappelle la nécessité et l'importance des structures communautaires contre l'individualisme, à travers la famille, le hameau, la corporation, l'ordre social.

Ce récit est avant tout une grande fresque de la vie provinciale dans le Limousin, entre le travail discipliné, la légendaire pingrerie auvergnate, et la religion catholique omniprésente. Cette société où la place de l'Église était centrale, tant dans la vie privée que dans les affaires publiques est extrêmement attachante. La spiritualité et le soin de l'âme rayonnaient alors, obtenant la primauté en toute chose.
En particulier, le récit empreint de foi que fait le curé Bonnet de l'annonce de sa vocation sacerdotale à ses parents est un moment de grâce unique.

La trame policière, bien qu'un peu trop élémentaire pour surprendre le lecteur, apporte une agréable touche de mystère au milieu de cette fresque parfois réaliste à outrance
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Ce roman au titre un peu trompeur, (car au centre de l'histoire il y a une femme :Véronique Graslin) ,commence par un meurtre puis se poursuit par le récit d'une longue expiation ;je ne l'aime pas beaucoup car il concentre tout le conservatisme rétrograde De Balzac entre paternalisme et bondieuseries.Il reste son immense talent de romancier.
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Décidemment, les récits des Scènes de la vie à la campagne" sont loin d'être les oeuvres De Balzac que je préfère. Peut-être parce qu'on y trouve la même idée : la nature doit être exploitée pour produire de l'argent, et elle ne peut l'être que par des personnes d'élite, nobles ou bourgeois éclairés, qui seuls ont les compétences - et les idées - pour transformer les terres incultes en éclairant les paysans sur ceux qu'ils doivent faire. Dans les Paysans, ceux-ci incarnent le conservatisme face au progrès, alors que dans le Médecin de Campagne et dans le Curé de Village, ils obéissent presque fanatiquement à leurs supérieurs - les deux romans exposent des idées très proches.
Balzac s'inscrit donc dans certaines théories de son siècle, paternalisme et culte du progrès, mais avec un paternalisme plein de religiosité lourd à supporter pour une lectrice moderne comme moi. le curé Bonnet est, comme le Médecin de Campagne, tellement parfait et dévoué à ses paroissiens qu'il perd de l'intérêt, trop inhumain - alors que Balzac nous habitue à des personnages complexes.
C'est cependant le cas de Véronique, même si on comprend assez vite ses raisons d'agir, Marie-Madeleine pècheresse que tous prennent pour une sainte alors qu'elle est la plus coupable - mais aux riches, il sera beaucoup pardonné...
Je rajoute quelques mots sur la lettre de Gérard, où celui-ci se plaint des grandes écoles françaises qui "produisent" les élites, fonctionnaires, scientifiques ou ingénieurs, en les forçant à s'abrutir pour le concours, et en les détruisant en n'employant pas leurs connaissances de manière utile. Des mots que réutiliseraient certains de nos politiciens actuels...
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