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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Un cadavre qui disparaît, un autre qui s'avère être écossais, le tout dans la région des huîtres les meilleures du monde alors même que l'enquête est menée par un immigré : Georges Dupin, parisien, installé à Concarneau depuis à peine 5 années.
Roman policier bien sympathique qui outre une enquête classique, nous dispense des descriptions des beaux paysages du Finistère Sud.
Le lecteur attentif trouvera dans ce roman un guide initiatique sur l'ostréiculture et aussi une intrigue qui ne l'empêchera pas de dormir, le tout enrobé d'un cours approfondi sur la culture celte.
Sous un pseudonyme bretonnant, l'auteur est allemand. On sent à sa plume son amour pour la Bretagne Sud et c'est sans doute ce qui m'a davantage plu puisque je suis moi-même tombée amoureuse de cette région il y a bien longtemps.
Alors, même si le polar n'est qu'un prétexte, je lirai avec plaisir les autres aventures du commissaire Dupin.
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Cinq ans déjà que le commissaire Dupin, digne émule parisien de Maigret, a été muté à Concarneau en raison d'une bavure dont il n'était pas vraiment responsable. Mais ce qui constituait une sanction aux yeux de sa hiérarchie s'est révélé une bénédiction pour le policier, qui s'est profondément épris des paysages armoricains et que deux au moins de ses collaborateurs (son assistante Nolwenn et l'un de ses adjoints, le Ber) initient à marche forcée aux arcanes de la culture bretonne et plus généralement celtique. En fin de compte, Dupin, grâce à quelques succès dont le préfet Guenneugues, son supérieur abhorré, s'attribue invariablement tout le bénéfice, va passer divisionnaire, et ça ne l'enchante guère : c'est le terrain qui l'intéresse, pas la paperasserie.
Peu de jours avant la petite fête organisée en son honneur, un corps inanimé est aperçu par une vieille dame effectuant sa promenade quotidienne au bord du Bélon. "Aperçu" car lorsque les policiers se rendent sur les lieux, il a disparu. Dans le même temps, un cadavre est découvert dans les monts d'Arrée et il s'avère que les deux faits sont liés. Y a-t-il un seul ou deux meurtriers ? Quel est l'arrière-plan de cette mystérieuse affaire ? Une magouille autour des huîtres plates si prisées et si lucratives, un règlement de comptes en rapport avec de récents vols de sable sur les plages, un différend entre deux écoles druidiques qui aurait mal tourné ?
Tous ces sujets assez typiquement bretons donnent lieu à des exposés quelque peu pédagogiques qui, parfois, agacent le commissaire, mais celui-ci a besoin de toutes ses facultés pour résoudre une énigme, nous non...
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Quatrième enquête du commissaire Georges Dupin depuis cinq ans en Bretagne, en provenance directe de Paris. Après le très bon Un été à Pont-Aven, le Étrange printemps aux Glénan de même niveau et le un peu moins bon Les marais sanglants de Guérande, Dupin revient pour un bon cru. Si la Bretagne cherche un laudateur, un amoureux fou de cette région capable d'en faire une publicité très élogieuse, qu'elle ne cherche plus Jean-Luc Bannalec (écrivain allemand) est là. En bon chauvin (bon d'accord, je suis Nantais, mais quand même Breton), je suis évidemment tout à fait en accord avec tout ce qu'il écrit sur la région, sur les paysages à couper le souffle, sur la gastronomie -qui ne se limite pas aux galettes de sarrasin-, sur les Bretons gens étranges aux caractères bien trempés que semble bien aimer l'auteur : "Un point, cependant, était décisif : en règle générale, les Bretons étaient indifférents à l'eau du ciel. Une conduite très sage, selon Dupin. Ils n'étaient pas pour autant habitués à la pluie. Cette attitude reposait sur deux raisons essentielles : d'une part, il ne s'agissait tout de même que de météo. Il existait des choses plus importantes : la vie par exemple. Il ne serait venu à l'esprit de personne, ici, d'annuler l'une ou l'autre des nombreuses festivités traditionnelles à cause de quelques gouttes. D'autres part, les Bretons détestaient se laisser dicter quoi que ce soit par un élément extérieur, qu'il s'agisse du temps ou de mesures prises par un gouvernement centralisé. Une réplique était très populaire, quand on se plaignait du climat : "En Bretagne, il ne pleut que sur les cons."" (p.22). On frise parfois le dithyrambe, mais comme c'est dit par un non-Breton -qui mériterait d'être naturalisé ou au moins fait citoyen d'honneur- il faut le croire sur parole. le contexte étant placé et formidablement décrit, qui prend une place très importante dans les romans de JL Bannalec, intéressons-nous aux personnages et à l'enquête. Georges Dupin est omniprésent et sa vie privée qui change est assez largement décrite. C'est bien, j'aime lorsqu'une série policière dresse des portraits assez forts et minutieux des personnages récurrents. On pourrait attendre un peu plus sur les collègues du commissaire, mais peut-être dans d'autres épisodes.

Pour l'enquête, elle avance doucement, toutes les pistes sont minutieusement suivies jusqu'à ce qu'elles débouchent sur des informations ou qu'elles soient abandonnées. Quatre jours d'enquête pour Dupin et son équipe dont sa fidèle et précieuse collaboratrice, puits de science bretonne, Nolwenn. Son adjoint le Ber est assez calé également, et l'on apprend plein de choses sur les huitres, l'élevage, l'affinage, les différences entre les plates et les creuses, les différentes crises parfois très graves lorsque les exploitants sont vraiment menacés à cause d'une bactérie qui tue les mollusques. Vous ressortirez de ce roman en en sachant beaucoup plus sur l'ostréiculture et surtout avec l'envie de manger des huitres de Bretagne -mais pas que, il y a aussi tous les fruits de mer et toutes les spécialités qui font le bonheur des protagonistes. Finalement, ma seule -très relative- déception vient de la résolution de l'intrigue qui ressemble un peu à des choses déjà vues ou lues -ou alors c'est l'habitude de lire des polars et donc d'être moins surpris-, mais comme elle arrive en toute fin et que tout le reste est très bien, j'aurais tendance à pardonner au romancier. Néanmoins, s'il pouvait trouver des énigmes un peu plus pêchues, mon plaisir serait décuplé.

Un petit voyage en Bretagne vous tente ? Laissez-vous faire, Jean-Luc Bannalec et Georges Dupin vous guident.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Port Bélon, petite merveille nichée au coeur du Finistère, bien connue pour ses huitres incomparables, est le théâtre d'un meurtre. Un homme a été découvert gisant près d'un parking. Une vieille dame charmante, par ailleurs ancienne gloire du grande écran, fait la macabre découverte et appelle la gendarmerie.

Mais lorsque la maréchaussée débarque, le corps a disparu. le commissaire Dupin et son équipe du commissariat de Concarneau sont envoyés sur place afin d'enquêter sur la scène de crime, vierge de tout cadavre.

C'est alors qu'un second cadavre fait son apparition, toujours à Port Bélon. Deux meurtres pour un aussi petit village, ça fait beaucoup, d'autant que surgit une histoire de vol de sable sur laquelle enquêtait en douce l'inspecteur Labat, l'insupportable adjoint de Dupin, soupçonné par le préfet de prendre part au trafic.

Heureusement, notre commissaire peut toujours compter sur son efficace assistante Nolwenn et sur le fidèle le Ber pour démasquer l'assassin d'autant que son médecin lui a interdit toute consommation de café, lui l'accro à la caféine, va-t-il garder son calme ?

La fine équipe découvre alors que les défunts sont écossais et ostréiculteurs et qu'ils ont pris part à un hold-up quarante ans plus tôt…

J'avais découvert le commissaire Dupin dans sa première enquête publiée il y a trois ans déjà Un été à Pont-Aven, et depuis je retrouve avec grand plaisir Dupin à chaque printemps : Étrange printemps aux Glénan, Les marais sanglants de Guérande. le voici donc de retour dans une quatrième enquête, L'inconnu de Port Bélon.

Cette série policière classique ne brille pas par un suspens de fou, mais l'auteur allemand Jörg Bong qui a pris pour nom de plume Jean Luc Bannalec, se révèle être un formidable conteur de la Bretagne et il a l'art de nous tricoter des intrigues policières qui tiennent la route et rien que pour ça, ils valent la peine d'être lus.

Lire une enquête du commissaire Dupin, c'est avant tout lire la Bretagne, Bannalec n'a pas son pareil pour raconter la Bretagne et ses légendes ainsi que ses spécialités gastronomiques, Dupin était un épicurien et fin gourmet dans l'âme, pour moi c'est à chaque fois un réel bonheur de mettre mes pas dans ceux de ce commissaire breton d'adoption (comme moi).

Comme je le disais plus haut, c'est un polar tranquille, l'important est ailleurs, dans l'atmosphère, dans la galerie de personnages, dans les dialogues toujours savoureux avec une pointe d'humour bien dosée. On ne s'ennuie jamais avec Dupin et au contraire ses intrigues se révèlent plutôt passionnantes.

L'auteur se documente très bien sur chaque coin de Bretagne qui sert de décor à l'enquête et nous fait pénétrer ici dans l'univers des ostréiculteurs et de ce point de vue c'est réussi et diablement intéressant même lorsque l'on ne mange pas d'huitres comme moi.

Quant à l'intrigue policière, elle est de qualité même si elle est comme toujours très classique, ce qui pour moi n'est pas péjoratif, bien au contraire. En bref, si vous aimez les policiers classiques et la Bretagne, précipitez-vous sur les enquêtes du commissaire Georges Dupin !
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Jean-Luc Bannalec est un nom typiquement breton qui sent l'iode et les embruns. Malheureusement le lecteur a tout faux. Il s'agit d'un pseudonyme. L'auteur des polars signés de ce nom est Allemand. Il se nomme Jörg Bong et le moins que l'on puisse écrire est qu'il est fasciné par la Bretagne. Il y vient deppuis son enfance et il y passe 3 mois de l'année. Son commissaire Dupin a déjà été vendu à 3 millions d'exemplaires en RFA soit près de 30 fois plus qu'en France, est traduit en quinze langues. Une série télévisée tirée de ses aventures séduit également outre-Rhin. Quel meilleur ambassadeur pour la Bretagne et surtout le Finistère Sud que ce Bong à la tête d'une très grosse maison d'édition.
Cette fois, son commissaire qui peut très bien s'apparenter à ses collègues sicilien ou vénition Montalbano et Brunetti, au Flamand van In ou à bien d'autres met son nez dans le monde des ostréïculteurs. Un monde où tout n'est pas claire comme la fine du même nom. Les Belons (be et non bé) comme l'indique maladroitement le titre (l'inconnu de Port-Bélon) et tout au long du texte du livre sont probablement les meilleurs huitres au monde avec les Marennes et les Cancalaises. Deux meurtres ont lieu, l'un près de riec avec disparition du corps, l'autre dans les monts d'Arrée. Il s'agit de deux écossais. Dupin en fouineur patenté va ses lancer dans l'enquête avec beaucoup d'interrogations et en partie contre l'avis de sa hiérarchie. Se mêlent séances druidiques, joueurs de cornemuse et de bombardes d'une association du coin, chausse-trappes, fausses pistes et l'amour insatiable de l'expatrié parisien pour une région qu'il apprend tous les jours à découvrir. On comprend l'attraction de l'auteur pour la région et sa culture, ses racines, ses légendes, employant même Le Breton dans le texte.
Nul doute que Jörg Bong passera à sa retraite plus de 3 mois dans l'année du côté de Concarneau et qu'il devrait recevoir un jour une médaille ou un diplôme du conseil régional de Bretagne. Il le mériterait.
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Cette fois ci Georges Dupin nage dans le monde de l'ostreiculture. Toujours aussi bien documenté et plaisant à lire.
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