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4,16

sur 367 notes
Vous avez aimé « L'homme de Kaboul », vous adorerez « Baad », le nouvel épisode mettant en scène Oussama Kandar, chef de la police criminelle de Kaboul.

Et moi, je n'ai pas pu me détacher de ce nouveau thriller ancré dans une réalité tellement méconnue : ce qui se passe réellement aujourd'hui, dans l'indifférence générale, en Afghanistan. Là où s'agitent les dernières forces de la Coalition, les politiciens véreux et les mollahs émargeant à tous les rateliers, les parrains de la drogue, les djihadistes de DAESH, les alliés d'al Quaïda et les Talibans.

Au milieu de cet indescriptible chaos, le policier intègre tente simplement de faire son métier : faire éclore la vérité malgré tous les bâtons que lui met dans les roues le ministre de la Sécurité, son ennemi intime, pourchasser un tueur psychopathe qui se repaît de petites filles après les avoir revêtues de robes de fête. Ce criminel est un occidental qui ne laisse aucune trace, comme s'il n'était jamais entré dans le pays. Les « experts » de l'équipe de la criminelle ont reconstitué l'arme de ses crimes : un couteau à fileter le saumon de fabrication finlandaise. On sait aussi qu'il parle avec un accent texan … Qui est-il en réalité ?

En France se noue un autre drame : un père et ses deux enfants sont kidnappés par la Mafia. Une affaire sans aucun rapport (?) … Nicole Laguna (clin d'oeil de l'auteur à son précédent passage chez Renault ?) est un ex-commissaire divisionnaire, passée par la DGSE et plus ou moins hors-circuit. Sa famille est entre les mains de la plus haute autorité mafieuse qui la somme de neutraliser un chimiste hyperdoué ayant mis au point une drogue 100% pure pour le compte des Russes, mettant ainsi en péril le lucratif commerce des Italiens. A Kaboul, Badria, la troisième petite victime du sadique, est déjà entre ses mains.

Tout est une question de jours. Les fils de l'intrigue s'entremêlent. Pour un suspens qui se termine en feu d'artifice dans les montagnes terrifiantes du Badakhchan où les talents du qommandaan Kandar sont une nouvelle fois mis à contribution : son extraordinaire habileté de sniper, son expérience des combats et sa capacité de stratège, talents acquis lors du conflit avec les Russes.

Ce qui me fascine, c'est le réalisme des situations et le talent de l'auteur. Cédric Bannel est un surdoué : ancien élève de l'ENA, haut fonctionnaire des Finances connaissant parfaitement les circuits internationaux du financement occulte, passé par le privé au plus haut niveau, créateur d'entreprises talentueux – dont le site Canalblog – il connait et aime l'Afghanistan, sait de quoi il parle et en parle sans détours.

Un pays où tout est danger à court et moyen terme : les ethnies, les clans, les sectes religieuses irréconciliables, les groupes de combattants, la culture omniprésente du pavot qui assure plus de 90% de la production mondiale d'héroïne, la corruption généralisée, l'absence de toute structure étatique … et pourtant, une ville de Kaboul tentaculaire, où poussent des immeubles comme des champignons mais où un homme et une femme ne peuvent être laissés en présence dans une même pièce.

Après cette lecture, qui ferait un excellent un film d'aventures à la logique implacable, vous en saurez beaucoup plus sur cette plaque tournante de la sécurité mondiale qu'après n'importe quel cours de géopolitique.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et sa Masse Critique spéciale et les Éditions Robert Laffont avec sa collection La bête noire, sans qui je serais peut-être passée à côté de la découverte de cet auteur!

Le qomaandaan Kandar, chef de la police criminelle, est chargé d'élucider le viol, la torture et le meurtre de petites filles d'une dizaine d'années retrouvées dans une étrange tenue d'apparat dans des bidonvilles de Kaboul…
Kandar a beau être un ancien soldat, tireur d'élite aguerri, pour lui, ces assassinats sont insoutenables et intolérables… on ne touche pas aux enfants… surtout lorsqu'un schéma se détache rapidement de ces morts et qu'il sait que dans dix jours exactement, il y aura une autre petite victime…

Si nous, lecteurs, connaissons dès le départ le nom de cette petite fille, Badria, Kandar ne le sait pas encore…

Et Kandar, aussi animé de droiture et de justice qu'il soit, n'a pas que des alliés autour de lui et ses ennemis n'attendent qu'une maladresse ou une inattention de sa part pour saboter son enquête, sa carrière et surtout sa vie…

A Paris, Nicole Laguna, ancien cadre de la DGSE, est enlevée, ainsi que Martin, son mari, Christopher et Garance, ses enfants. le chef suprême de la mafia, Alfredo Vipere, lui ordonne de retrouver LE chimiste qui offrira les clefs du monopole mondial de la drogue. Il sait que Nicole est une pointure en matière de recherche de grands criminels. Sa retraite n'y change rien, elle doit mettre la main sur ce Franck X, un fantôme. Sinon, sa famille disparaîtra…

Mais qu'est-ce qui relie ses deux affaires éloignées géographiquement? Quel rapport entre le monopole de la drogue et un assassinat d'enfants?

Le roman est rythmé par des chapitres égrenant le funeste compte à rebours qui doit marquer la mort de Badria, alimentant l'angoisse et le suspens de l'issue de cette enquête qui va entraîner Kandar bien au-delà du drame humain et du simple petit pervers solitaire qui en est responsable. Il va devoir démêler les enjeux des luttes de pouvoirs financiers, ethniques, religieux, politiques et diplomatiques d'un pays dévasté et du monopole d'un trafic de drogue à l'échelle mondiale…

L'Islam et son cortège de terrorisme, de pays en guerre, d'a priori, d'intolérance et de racisme se retrouve bien trop souvent à la une des médias pour que ce soit un thème que j'affectionne… et pourtant…

J'ai grandement apprécié cette incursion dans ce pays islamique, l'Afghanistan, si souvent stigmatisé.
L'auteur n'a pas versé dans le voyeurisme, dans le pathos ou le discours partisan. Au contraire, il nous plonge dans une situation qui semble inextricable mais où l'espoir n'est pas mort, il émaille les détails historiques réels et actuels d'une touche de cynisme et d'ironie, d'une pointe d'humour, parfois, qui allège la chape qui pourrait nous écraser, tant ce lieu ressemble à un noeud de vipères et concentre tous les combats. C'est un tour d'horizon d'une société gangrenée, un portrait pudique et véritable d'un pays blessé et fragile, un portrait très bien documenté, loin des clichés médiatiques et politiciens.

De la géo-politique, un narco-état, des guerres intestines, des interventions internationales, de la corruption, de la religion, de la violence, des trafics, de la fragilité de la condition féminine… et des combats, toujours des combats… Et malgré tout, de l'espoir et de la beauté…

Le qomaandaan Oussama Kandar n'a pas perdu espoir, il a été de toutes les guerres, il combat le crime en se soumettant à certaines entorses incontournables, en se jouant du système autant que faire se peut, en priant son Dieu et en aimant sa femme… Un homme simple qui s'entoure d'une équipe soudée, une bulle d'oxygène dans ce brouillard d'hypocrisie, de violence et de manigances politiques et de corruption.
C'est un personnage droit dans ses bottes, discret, volontaire, tenace, attentif et qui ne se laisse pas troubler par les menaces qu'il attire. Un personnage attachant et lucide que j'ai eu plaisir à suivre. Un personnage récurrent qui m'a d'ailleurs donné envie de découvrir les autres romans de Cédric Bannel.

L'auteur laisse la part belle aux éléments secondaires qui sont loin d'être passifs, nous faisons connaissance avec les adjoints de Kandar, leurs vie, passé et tempérament. Ils sont partie intégrante de l'enquête et pas seulement les faire-valoir de leur chef.
Entre Gulbudin, l'ancien mojahid auprès de Massoud, et Babour, le geek, le mélange des générations, des ethnies et des genres au sein même d'une équipe illustre finement le tissu social de ce que l'Afghanistan offre aujourd'hui.

Malalai, l'épouse de Kandar, est une militante des droits de la femme qui permet d'aborder la condition féminine, entre traditions ancestrales, excès sectaires, radicalisation religieuse et modernité à l'occidentale.
« Baad »: se dit d'un homme mauvais, violent, cruel envers les femmes (dixit les Éditions R. Laffont).
Il est bien évident que mettre les pieds en Afghanistan ne prédispose pas la gente féminine à entrer dans un pur paradis… Nous sommes prévenus d'emblée…

Le Mollah Bakir synthétise à lui seul toutes les contradictions des différents courants religieux, des plus modérés ou plus radicaux, toutes les alliances opportunistes entre anciens ennemis et nouveaux concurrents, toutes les magouilles et pressions politiques et politiciennes. Il a des contacts partout, des espions partout et nage très bien au milieu des requins avec une complaisance élastique lui conférant une autorité incontournable.

Même les ennemis de Kandar occupent une place importante dans l'intrigue, pour ce qu'ils sont, entre désirs et actions, pour leur rôle qui ne se limite pas à Kaboul ou une banale vengeance personnelle.

Nahid, jeune afghane, est touchante dans sa fragilité d'épouse rejetée et de mère. Obligée de survivre dans un état islamique qui ne lui laisse que peu de libertés et de champs d'action, elle refuse toutefois son sort et celui qui attend une de ses filles, Badria. Elle va se battre pour son enfant… Nicole aussi va se battre, elle est mère aussi et forte. En pure occidentale, avec toutes ses armes, beaucoup plus solides que celles auxquelles Nahid peut prétendre.
Tout sépare ces deux mères et pourtant elles sont unies pour la force animale et viscérale de défendre leurs petits. La confrontation des deux cultures et des deux expériences de ces femmes est subtile, les comparaisons n'apparaissent pas, elles sont suggérées… Qu'importe la couleur, la culture et la religion, les bonnes mères sont toutes animées par la même force: leurs enfants. Et elles ne reculent devant rien pour les protéger…

L'environnement humain et social est donc riche, entre héritage russe, interventionnisme des français et des américains, conflits entre les seigneurs de guerre et chef de clans, entre les mouvements religieux, talibans, djihadistes, entre hommes et femmes…

Mais si l'essentiel de l'action se situe en Afghanistan, l'enquête en parallèle de Nicole Laguna, française, ancien agent des Services Secrets, spécialisée dans la poursuite des fugitifs, va nous entraîner dans la mafia italienne qui n'est pas de tout repos également!

Le trafic de drogue est une hydre aux multiples ramifications internationales et on ressort de cette lecture avec un éclairage plus lumineux sur les diverses mafias du monde, de leurs affrontements dans la conquête d'un monopole véreux. de la Cupola italienne chapeautant la Cammora, la Casa nostra et j'en passe… aux champs de pavots afghans, il n'y a qu'un pas que Nicole va franchir pour rejoindre Kandar dans son enquête…

Ce roman est un grand coup de coeur pour moi car j'ai trouvé une plume talentueuse qui jongle habilement avec la connaissance précise et documentée d'un pays et d'un contexte complexes et une intrigue policière trépidante. J'ai appris et je me suis divertie… un régal. C'est un roman riche de divers thèmes habilement dosés autour de l'émotion, de la violence, de la beauté, de la réflexion… Une aventure sur les chapeaux de roue, tout en rebondissements, suspens et angoisse qui ne vous laissera aucun répit! Un page-turner magistral!

Et si vous tentiez vous aussi un petit voyage en Afghanistan?
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Un grand merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio qui m'ont fait parvenir "Baad" et "Kaboul Express".

Baad signifie homme mauvais, violent, cruel avec les femmes. Et on peut dire que cette histoire en regorge.

Ce roman permet de retrouver "L'homme de Kaboul", le qomaandan Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul.

Cet homme intègre et son équipe doivent enquêter sur des crimes atroces perpétrés sur des fillettes. Les recherches vont être longues et le chemin pour parvenir à la vérité jalonné d'obstacles.

La route de Kandar va croiser celle de Nicole Laguna, ex flic, dont la famille kidnappée par un réseau mafieux risque d'être exécutée si elle ne retrouve pas un chimiste qui menace leur trafic de drogue.

Les enjeux sont terribles, les enquêtes ardues, les ennemis déterminés et diaboliquement dangereux.

J'ai aimé lire cette intrigue intense et captivante. Quel que soit l'endroit où Cédric Bannel nous transporte, on ressent l'atmosphère propre à chaque lieu. Les personnages sont dépeints avec beaucoup de justesse. Les transitions d'une histoire à l'autre habiles.

Il me tarde de rencontrer l'auteur car je pense que l'échange sera passionnant. "Kaboul Express" est déjà bien entamé et me captive déjà.
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Jusqu'où une mère peut elle aller pour sauver un enfant ?

Pour préserver Badria d'un tueur pédophile, Nadid, une maman afghane plongée dans les bas fonds de Kaboul, affronte les tueurs islamiques et aide Oussama Kandar, « l'homme de Kaboul » dans une enquête haletante dont chaque chapitre s'inscrit dans un compte à rebours dont le tic tac infernal interdit de lacher le livre avant la fin.

Pour sauver son mari et ses enfants des griffes de la maffia, Nicole Laguna, ancienne de la DGSE, karcherise Paris de quelques racailles et suit la piste d'un chimiste génial et pervers reconverti dans le traffic de stupéfiants.

La rencontre improbable de ses deux mères et d'Oussama, offre à Cédric Bannel, romancier aussi imaginatif que bien documenté, l'occasion de nous peindre l'Afghanistan, ses clans, sa corruption, ses soutiens étrangers et de nous livrer une conclusion brutale et jubilatoire.

Magnifique épopée, ce roman policier est doublé d'une analyse géopolitique sur Daesh et la maffia et d'une réflexion philosophique sur l'ordre, la justice et la violence où l'emblématique Nicole est obligée, en légitime défense, de passer de l'état de policier à l'état de justicier.

Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir offert cette intrigue très dure (drogue, pédophilie) mais intelligemment construite et fort bien écrite.

Bravo à l'auteur de nous révéler la diversité de la société afghane et de son élite. Un pays qui a la chance de pouvoir compter sur des citoyens de la trempe du qomaandaan survivra à Daesh.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'avais lu une très bonne critique sur Babelio qui m'a donné envie de lire le livre.
Je l'ai acheté et conservé quelques temps avant de me décider: l'arrière de couverture m'avait un peu refroidie: j'aime beaucoup les policiers mais n'en lis presque plus car j'évite de m'exposer (fut-ce fictionnellement) à la violence et dans les policiers moderne on est souvent dans des thrillers répugnants qui semblent concourir à qui sera le plus sale, choquant etc. Ce qui m'intéresse c'est la réflexion, la quête, l'enquête (comme dans les Sherlock Holmes ou les Hercule Poirot qui restent très soft). En devinant qu'il allait être question de fillettes assassinées (et son pendant quasiment automatique dans la littérature: leur viol), j'ai eu moins envie de le lire.

En fait le livre est très bien fait: il y a toute une structure complexe sous-jacente, les personnages sont variés, bien construits, cohérents, attachants à leur manière. Concernant la violence, il y en a, mais l'auteur ne s'appesantit pas dessus, ce que j'ai grandement apprécié, et ne tombe pas dans une multitude de détails sordides. En fait il nous dit qu'il se passe ses choses, mais c'est rapide et fait avec assez de distance.
Le suspense est très bien entretenu, savamment dosé. Les descriptions (personnages, paysages et culture!) sont impeccables.

Je n'ai rien à reprocher à ce thriller, ce policier passionnant.
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Le commissaire XXX, ancien de la bande à Massoud, officie à Kaboul. Il a sur les bras une difficile enquête sur le meurtre de jeunes filles d'une dizaine d'années. Trois corps ont été retrouvé jusqu'à présent et le commissaire comprend que le rituel de meurtre intervient tous les dix jours. Commence alors une course contre la montre pour empêcher une quatrième victime.

Cédric Bannel a habité (ou habite peut-être encore) en Afghanistan. Il connait les milieux afghans, les contrées afghanes, les moeurs afghanes et en dévoile les multiples facettes, prises entre traditionalisme et modernisme, les deux tendances se confrontant parfois au sein d'une même personne.

Il en profite pour décortiquer toute la corruption qui imprègne la société économico-politique de l'Afghanistan. Très critique envers une société gangrenée par l'argent qui a tendance à enrichir les riches et appauvrir les pauvres, au sein de laquelle le règne de la débrouille n'a rien à envier à celui de l'intimidation et des méthodes peu orthodoxes, il démontre si besoin était que la fin y justifie pleinement les moyens et vice versa.

Il n'en fait pas moins de son bourreau un personnage de type européen, comme s'il voulait montrer que le vice, au sens primal du terme, n'était pas pour autant une composante de la société afghane. Il y a chez Cédric Bannel un attachement certain à ce pays, à son histoire mouvementée dans le passé comme dans le présent.

Alors pourquoi diable aller coller, sur une histoire qui se suffisait à elle-même, un imbroglio franco-mafieux avec le personnage de cette mère de famille dont le mari et les enfants sont retenus en otage par le mafia italienne qui lui impose comme mission de retrouver un brillant chimiste passé dans le camp de la mafia des pays de l'est et capable de créer une drogue pure à 100 % et qui ne provoque pas d'addiction, de quoi ruiner la mafia italienne et la rayer des cartes de l'économie parallèle ? Ok, il fait se rencontrer les deux enquêtes mais qu'apporte la partie européenne de l'intrigue dans la mesure où de toute façon le commissaire afghan parvient à dégoter son coupable avant d'être contacté par Nicole qui au passage commet un nombre d'actes illégaux sur le sol français en toute impunité de manière assez peu crédible ?

En dehors de ces passages qui auraient pu être coupés au montage, le reste de l'histoire nous plonge dans un environnement peu familier et très éloigné de nos standards culturels habituels avec un personnage de « qomaandaan » qui essaie malgré tout de garder un cap plus ou moins moral dans un Afghanistan miné par la corruption et les petits arrangements entre amis.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-DE
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Kandar doit enquêter sur un tueur en série qui s'en prend à des fillettes à Kaboul. Cela le mène sur un vaste trafic de drogue. En parallèle, Nicole, en France, est contactée par la mafia italienne. Son mari et ses enfants ayant été enlevés, elle est obligée de répondre à leur demande : retrouver un certain Franck, scientifique qui a mis au point une drogue pure. Celle-ci pourrait mettre en danger le commerce de la mafia italienne... Mais quel est le point commun entre ses deux enquêtes ? On va devoir attendre un certain temps avant de le savoir.
Une enquête passionnante qui nous permet de découvrir l'Afghanistan, ses habitants, sa corruption, l'emprise de la drogue sur le pays et la folie de certains sous couvert de la religion.
Merci Babelio !
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Un roman policier juste parfait, impossible à lâcher, qui permet de découvrir l'Afghanistan , pays fascinant tant il semble éloigné géographiquement, politiquement, religieusement et culturellement de nos contrées décidément bien douillettes. Pas besoin de faire un résumé de l'histoire, c'est complexe , intelligent , terrifiant parfois, on court de rebondissement en rebondissement et pas une seule ligne n'est inutile ou ennuyeuse. Derrière l'intrigue, se découvre aussi un pays dur, très dur , on ne voudrait pas être une femme dans les campagnes autour de Kaboul.
Je recommande sans hésitation à tout amateur de thriller, il sera scotché au récit et se surprendra par sa vitesse de lecture.
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Deuxième enquête du Qomaandaan Kandar, après celle de « L'homme de Kaboul », Cédric Bannel m'a, à nouveau, totalement scotchée tout au long de son récit. Plusieurs raisons à cela : sa connaissance du pays qu'est l'Afghanistan, la justesse de sa plume dans les descriptions aussi bien des paysages que des personnages, le suspens qu'il instille tout du long.

J'avais déjà adoré « L'homme de Kaboul » (vous pouvez d'ailleurs retrouver sur mon blog, la chronique de ce premier volume) tant l'auteur avait su me plonger dans un pays que je connaissais peu et dans ses travées (une guerre sans fin, un régime politique si fragile,…). Encore dans cette histoire, j'ai retrouvé l'attachant Qomaandaan Kandar et son équipe qui partent ici à la traque d'un tueur de petites filles et d'un réseau de drogue impitoyable.

En parallèle avec l'enquête qui se poursuit en Afghanistan, on fait également la rencontre dans ce deuxième opus, de Nicole Laguna, ancienne agent des services secrets de la DGSE qui devra mener une enquête de tous les risques afin de retrouver son mari et ses enfants, enlevés par la plus importante des organisations criminelles mafieuses d'Italie.

Bien entendu, les enquêtes vont se télescoper mais l'auteur sait rondement régenter l'histoire pour que cela tienne la route et que le lecteur y soit complètement plongé.

En 2017, ce livre a reçu le Grand Prix du Meilleur Polar des lecteurs des Editions Points (prix auquel je participe cette année en tant que juré) et je trouve que c'est amplement mérité.

Maintenant, il me reste à découvrir dans cette lignée des aventures du Qomaandaan Kandar, la troisième enquête : « Kaboul Express ». Pour la petite histoire, on y retrouve également l'héroïne féminine du deuxième tome, Nicole Laguna. Je suis sûre que je passerai encore un très bon moment autour de la plume de cet auteur que j'affectionne dorénavant particulièrement.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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Après L'homme de Kaboul avec son héros impressionnant Oussama Kandar, Cedric Bannel nous offre un autre polar toujours en Afghanistan. Cette fois ci son polar sera centré dans le milieu des stupéfiants avec un brin de thriller psychologique.
Donc je vais d'abord encenser l'auteur à multi-facettes qui nous offre une plume extraordinaire, simple et efficace et surtout on sent son intérêt pour les pays du Moyen ou Proche Orient. On sent qu'il veut certes nous montrer l'horreur qui s'y passe mais nous montrer l'espoir que la situation peut évoluer.
Donc cette fois notre héros Oussama se retrouve face à un tueur en série qui assassine des fillettes. Et bien entendu cette affaire ne sera pas simple car il sera confronter encore une fois à la corruption afghane, aux coutumes « ancestrales », à ses principes et ses valeurs et surtout aux islamistes.
Encore une fois Cedric Bannel avant de nous proposer un polar poignant, il nous dévoile un pays qui veut avancer et y croire à la paix. Mais comment faire face à des croyances profondes ? Comment faire face aux mauvais traitements des femmes ? Comment la pauvreté est exploitée par les riches ? Avec cet auteur on y est en Afghanistan, dans ses ruelles pauvres, la corruption bien décrite, les relations hommes/femmes et leur coutume, leur croyances et leurs convictions.
On sent un travail pointilleux et investi de cet homme d'affaire qui m'impressionne. En plus d'être homme d'affaire il a une plume parfaite. Et franchement j'espère avoir d'autres romans de sa part. Vu le parcours atypique, les études de ce Monsieur, je suis sure qu'il peut nous offrir des romans à couper le souffle. Pour moi c'est mon préféré de ces deux romans car il touche une corde sensible : l'amour d'une mère, la cruauté sur les enfants et surtout le comportement de ces « Elitistes » qui profitent de la naïveté et le manque d'instruction de peuple pauvre.
Donc ce sera félicitation à Mr Bannel pour ces deux romans que je conseillerais fortement à mon entourage. L'homme multi-face qui peut rajouter écrivain de talent à son long palmarès. J'ai hâte de le relire.
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