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Philippe Vigreux (Traducteur)
EAN : 9782330153885
288 pages
Actes Sud (01/09/2021)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Reclus dans une chambre d’hôtel, un écrivain dénommé Monsieur N. ressasse les souvenirs de son enfance malheureuse. La femme qu’il a vraiment aimée l’a quitté, et il vient de constater que les pages qu’il a écrites pour se défouler depuis qu’il est à l’hôtel ont disparu. Hanté par le héros de l’un de ses romans, un tueur, il parcourt les bas-fonds de Beyrouth à sa recherche, le retrouve, mais le fuit précipitamment, paniqué à l’idée que l’autre le reconnaisse. Tout ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Monsieur N. de Najwa M. Barakat

Ce livre est annoncé comme un thriller psychologique et l'un des plus prenants et des plus ingénieux publiés ces dernières années en langue arabe...

Pour ma part, je l'ai trouvé un peu trop déconcertant mais, bien écrit avec des thèmes intéressants dont le rejet de la mère, le poids de la culpabilité, l'exploitation sexuelle des femmes étrangères.

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critiques presse (1)
LeMonde
10 janvier 2022
L’écrivaine met en scène, pour son premier roman depuis quinze ans, un auteur rendu fou par la violence qui erre dans une ville qui ressemble fort à Beyrouth.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Non, monsieur l’homme en blanc, je n’ai pas encore perdu la mémoire ! C’est plutôt ma mémoire qui m’a perdu à cause des somnifères qu’on m’a fait prendre de force, au dire de votre infirmière. Vous vous figurez que je ne connais plus mon nom ou que je ne sais pas ce qui m’est arrivé et me traitez en partant de ce principe sans comprendre que tout le mal réside dans le mortel souvenir que j’ai de chaque détail et dans le refus de mon esprit d’appréhender tout ça en bloc, ce qui fait que je ne saisis plus les événements qu’à travers des éclairs de conscience espacés, des sortes de lueurs fugaces qui me font voir les choses par morceaux, par fragments, avant de les recomposer à nouveau. Je me rappelle très bien qu’on m’a torturé les membres par crucifixion mais je ne saurais dire avec certitude si les coups ont atteint le crâne ou non.
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Lorsque nous naissons et poussons notre premier cri en comprenant que nous venons de poser le pied dans la vallée des larmes, la main du médecin nous jette sur le sein de notre mère pour qu’elle imprime sa paume sur ce petit carré. C’est là que le cœur s’ouvre, que les poumons entrent en action, que les membres s’animent, que l’oxygène pénètre et que la vie coule en nous. Celui dont la mère ne pose pas sa main sur ce carré secret qu’il a sur le dos pour le caresser, le masser et le chatouiller, la vie le prend en charge et lui transmet sa pulsation, de la même manière qu’un système de réanimation prend en charge un malade en lui fournissant le sang et l’oxygène, faisant de lui un simple numéro couvé par la vie, sans identité distinctive ni famille pour lui donner un nom.
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Monsieur N. fronce les sourcils, l’esprit chagriné. Il n’aime que ce qui est juste et précis et déteste tout ce qui est vague et approximatif. L’approximatif est arbitraire, l’arbitraire hasardeux, le hasardeux anarchique et l’anarchique destructeur et meurtrier. Il n’aime que ce qui est franc, comme les crayons noirs lorsqu’il les taille, que leur bout est pointu, leur trait net, sec, évident. Les stylos à encre, il ne les supporte pas : l’encre a un côté tyrannique et cruel.
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Monsieur N. – tel n’était pas son nom à l’époque – vivait pour ainsi dire davantage sur son balcon que dans son appartement du quatrième étage. Il trouvait là son espace naturel, sur lequel il s’était personnellement octroyé le coin des pots de plantes foisonnantes et où il avait installé une petite table et deux chaises, l’une longue où il se prélassait pour lire, l’autre droite qu’il utilisait à l’heure du café ou quand il s’attablait à ses feuilles pour écrire, à quoi il avait ajouté plus tard ce grand parasol de couleur beige qui conférait à l’endroit une intimité exquise, au point que les occupants de la maison s’étaient faits à l’idée que cette partie du balcon donnant sur sa chambre était sa propriété.  
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C’étaient des troupeaux livrés à l’abandon, sans berger ni patron, dans lesquels je pénétrais sans que personne ne me pose de questions ou prétende me protéger puisque j’étais une victime pour qui le désirait. Ils étaient ici la majorité et à mes yeux les plus dignes de moi. L’expérience confirmait le bien-fondé et la justesse de mon choix puisque je trouvais dans leurs coups une autre signification, une signification nouvelle que je ne connaissais pas chez ceux de ma race, cramponnés à leurs communautés, à leurs factions et à leurs repaires comme des mouches engluées dans la merde.
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Vidéo de Najwa Barakat
Présentation de " Monsieur N", roman paru en septembre 2021
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