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sur 941 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Muriel BARBERY. Une rose seule.

Un grand plongeon dans l'art des jardins japonais, épuré, mêlant la terre, l'eau, les arbres et les fleurs. Une balade toute en douceur, en nuances minérales, terrestres, sidérales dans ces célèbres jardins. Une visite de temples et des nécropoles. Oui, Rose, botaniste, âgée d'une quarantaine d'années se rend au Japon, suite au décès de son père pour l'ouverture du testament. Rose est née en France d'un père japonnais rencontré par sa mère lors d'un séjour au pays du soleil levant. Hanu, son père est un riche marchand d'art et elle va séjourner dans la maison paternelle, avec une servante, un chauffeur et guidée par Paul, assistant de son père. Il va lui faire suivre un parcours initiatique, sur les traces de son géniteur. Un cheminement douloureux, long pour trouver l'amour que son père lui a témoigné et il va lui remettre les clés du bonheur. Elle arrive, complètement désemparée dans ce pays, rempli de colère envers son père. Toute sa vie, il l'a ignorée ; Mais en est-elle si sûre ? Et que va-t- elle découvrir de son passé ? Fera-t-elle la paix avec elle-même ? Effacera-telle toute la rancoeur qu'elle traine, et les aprioris, enfouis dans son âme?

Dans ce roman, Muriel BARBERY fait la part belle aux paysage du Japon et plus particulièrement à Kyoto. Visites de temples, de cimetières, une démarche nécessaire pour cerner la personnalité de son père, lui qui ne l'a pas vu grandir mais qui l'a « espionnée». Il possède de nombreuses photos d'elle. Il lui a volé des instantanés de son existence, l'a pistée, suivie pas à pas.

Une découverte de ces jardins zen, de la cuisine si parfumée où se mêlent le salé, le sucré, la douceur, l'acidité. Et toutes ces cérémonies relatives à la dégustation du thé, la description des tenues de la servante nous font vivre au rythme lent des personnages, qui glissent à petits pas sur les sentiers, sableux, grimpant vers les temples, regardant, jour et nuit la pousse des arbres, l'éclatement des bourgeons des fleurs de pommiers, de cerisiers qu'ils vénèrent. Un roman intimiste qui fait la part belle à la culture japonaise. Merci Muriel pour ces pages. Lorsque les conditions le permettront, nous irons voir ces paysages, cette ville de Kyoto, nous recceuillir dans ces sanctuaires, trouver la sérénité, le calme, la « zénitude » suprême. Je vais enchaîner avec « L'élégance du hérisson » que je n'ai pas encore lu. (20/04/2021).
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Le monde, la vie de Rose, célibataire de 40 ans, vont basculer, prendre une dimension toute autre lorsqu'elle va découvrir qu'elle avait un père Haru Ueno et que ce dernier, mort au Japon, lui a laissé une lettre l'invitant à venir à Kyoto.
Rose, élevée par Maud, une mère mélancolique qui refusera tout au long de sa vie de lui parler de son père et par Paule, une grand mère qui va lui donner la passion des fleurs, Rose a grandi en même temps qu'une forme de rancoeur pour son père et d'interdiction du bonheur.

Sur place, invitée à loger dans la maison de ce père inconnu, elle va rencontrer les trois seules personnes au courant de son existence : Beth Scott, une vieille amie de son père, Sayoto, la gouvernante et Paul, assistant et exécuteur testamentaire d'Haru.
Chacun à leur façon, va la faire sortir de sa léthargie, lui faire prendre conscience de qui elle est, lui redonner la notion de désir; mais il lui faudra suivre un parcours savamment orchestré par ce père disparu, s'ouvrir aux mystères des lieux d'esprit que sont les temples bouddhistes, aux richesses de la nature, aux pouvoirs des jardins zen.
Rose va ainsi apprendre le risque de se laisser aspirer par la souffrance, le don, l'inconnu, l'amour, l'échec et la métamorphose.

Ce texte, poétique, rythmé par une alternance entre longues descriptions et interactions entre les personnages, est très inspiré par la littérature Japonaise. Condensé puisque long de 155 p, il est très dense, parfois trop et l'on retrouve la tendance de cette auteure à céder à une certaine contemplation.
Il en résulte des relations entre les personnages et une fin très vite devinées.
Même s'il est difficile de parler de coup de coeur, ce roman reste un bon moment de lecture.
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Un livre court que l'on absorbe comme une pâtisserie japonaise et sa tasse de thé en porcelaine. Odeurs de pluie, couleurs des fleurs et des tuiles vernissées, cailloux blancs des temples de Kyoto, verts sombres des collines, matières onctueuses des sashimis, cette ambiance sensorielle raffinée sert de trame visuelle et olfactive à une histoire mélancolique d'une jeune femme qui découvre l'univers de son père inconnu, un riche marchand d'art japonais, par le truchement initiatique de l'homme de confiance de celui-ci. Subtil et tendre, servi par une écriture ciselée, austère et sensuel, mélancolique et, finalement, optimiste, ce livre superbe donne envie de se perdre dans Kyoto.
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Rose, jeune française de 40 ans n'a jamais connu son père, un japonais sans doute brièvement aimé par sa mère lors d'un voyage au Japon.
Elevée par sa mère et sa grand-mère, toutes deux décédées, Rose vit seule lorsqu'elle est conviée à se rendre à Kyoto où l'attendent les dernières volontés de Haru, ce père pour lequel elle ne ressent qu'indifférence et colère et qui vient de mourir.
Prise en charge par Paul, l'assistant de son père, Rose va découvrir Kyoto à travers ses temples, un cimetière, des bars et des restaurants, selon un programme élaboré par Haru lui-même.
Un long cheminement avant d'arriver chez le notaire pour entrer en possession de l'héritage paternel.
Un cheminement dans la ville qui se double d'un cheminement intérieur .... peu à peu, les lieux visités, mais aussi les rencontres (Paul, l'assistant de Haru; Sayoko, la domestique; Kanto, le chauffeur; une vieille anglaise ; un vieil ivrogne japonais ... ) vont ouvrir les yeux et le coeur de Rose... la jeune femme va peu à peu ... "se décongeler" ....
Un roman poétique dans lequel les fleurs tiennent la première place... des chapitres courts aux titres parfumés .... un style épuré à l'image des intérieurs japonais .... de courtes légendes qui introduisent chaque chapitre ....
Une bien jolie lecture .....
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Une rose seule de Muriel Barbery
Paru chez Actes sud

Premières phrases : »On raconte que dans la Chine ancienne, sous la dynastie des Song du Nord, un prince faisait chaque année cultiver un carré de mille pivoines dont, à l'orée de l'été, les corolles ondulaient dans la brise. »

Haru, marchand d'art réputé vient de s'éteindre au Japon, son dernier souhait que l'on invite sa fille Rose à venir ici à Kyoto, dans sa demeure et qu'ainsi Paul son fidèle assistant et ami applique à la lettre les déambulations souhaitées pour sa fille.
Certes, mais pour Rose, Haru est un illustre inconnu, son passé se résumant à sa mère qui jamais n'a parlé de lui et surtout à sa grand-mère ignorant tout à ce sujet.
Pourtant Rose, récalcitrante, en colère et pleine de rancoeur, prendra l'avion et emménagera dans la maison de son père, et se pliera bon gré mal gré aux dernières volontés d' Haru.
Alors de visites de temples, en promenade dans les jardins traditionnels, Rose sentira peu à peu le Japon s'immiscer dans son être, pulser dans ses veines et Kyoto lui offrira davantage….

Muriel Barbery signe un magnifique roman, où se mêlent la colère et la tristesse de Rose à la beauté et la quiétude du pèlerinage imaginé par son défunt père.
L'omniprésence de la nature apporte une douceur poétique, elle s'immisce dans chaque partie du récit, se dessine sur les visages, se dévoile dans un sourire et se découvre au fond des yeux.
Les descriptions fines et perspicaces, l'amertume d'un thé, l'humidité de la mousse ou la délicatesse de la fleur de camélia, nous offrent une immersion totale au pays du soleil levant, dans ce Japon des pruniers en fleur.

Emma aime:
-le Japon
- Les fleurs de cerisiers
-Etre émue

Lien : https://www.instagram.com/le..
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🌹 « La vie n'est peut-être qu'un tableau qu'on contemple derrière un arbre. Elle s'offre à nous en totalité mais nous ne la percevons qu'au travers de perspectives successives. La dépression rend aveugle aux perspectives. le tour de la vie vous écrase. »

🌹 Rose découvre le Japon pour la première fois alors qu'elle apprend le décès de son père qu'elle n'a jamais connu. Avant de mourir, il lui a laissé une lettre dans laquelle il l'invite à découvrir Kyoto, dans sa demeure, et avec l'aide de ses amis les plus chers. Véritable marchand d'art et érudit, ce père dont elle ne connaît que très peu de choses lui a préparé une véritable odyssée à travers les plus beaux jardins zen de Kyoto. Aux côtés de Paul, l'assistant de son père, Rose initie un périple intime à la rencontre d'un passé qui lui échappe et d'un avenir qui ne présage d'aucun réconfort. Pourtant, en se confrontant à ses peines, ses douleurs et ses silences, des émotions jusque là insoupçonnées vont jaillir de la jeune femme, sans qu'elle n'y puisse opposer aucune résistance.

🌹 Une rose seule est un roman minéral, délicat, c'est une promenade japonaise à travers les jardins, les fleurs, la spiritualité, il y a un je-ne-sais-quoi de très poétique et abstrait, un délicat parfum de pivoine dès la rosée du matin, il m'a fait replonger en enfance, à la découverte de mystères inconnus, de terres éternelles et d'âmes vagabondes. L'espace d'un moment, il m'a fait oublier l'enfermement, le confinement, la morosité ambiante... qu'attend-on de plus de la littérature, sinon que de s'échapper un instant ?
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J'avais beaucoup aimé L'élégance du hérisson, j'ai donc eu envie de me plonger dans ce nouveau roman. Très différent du 1er, j'ai aussi beaucoup aimé. C'est très bien écrit, très poétique. Rose, une jeune femme part au Japon sur les traces de son père, qu'elle vient de perdre et qu'elle n'a pas connu.
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J'ai lu Une rose seule cet été et je garde un souvenir ému de cette lecture. Je ne me l'explique pas : je crois que j'ai tout aimé dans ce roman : l'atmosphère, l'écriture, l'histoire, le ton.

De l'autrice Muriel Barbery, j'avais auparavant lu son hit L'élégance du hérisson et même si l'intrigue m'avait apporté quelques frissons, j'avais été sérieusement agacée par le style pompeux que l'écrivaine avait choisi et qui avait desservi mon enthousiasme (c'est le moins qu'on puisse dire).

Donc pour être tout à fait honnête, je ne me suis pas jetée dessus Une rose seule et je dois cette lecture grâce à la persévérance de mes très beaux-parents qui m'en ont vanté le contenu. À très juste titre !
Parce que si le hérisson avait une prétention littéraire (qui s'explique), La rose est d'une infinie délicatesse qui m'a fait beaucoup de bien.

Une rose seule narre l'itinéraire d'une femme botaniste, Rose, qui après avoir perdu sa mère se retrouve héritière de Haru, son père-géniteur, marchand d'art qu'elle n'a jamais connu. le roman décrit le parcours de cette femme à la rencontre de cette figure paternelle, de son univers dans un Japon évanescent et spirituel, à la rencontre d'elle-même aussi. Épaulée par les précieux assistants de son père (Paul pour les affaires testamentaires et les visites dans les temples, Sayoko pour les affaires courantes, Kanto pour le transport), elle va suivre étape après étape le chemin de vie que lui a laissé en héritage Haru.

Une rose seule est un titre fantastique à double sens : la situation de notre héroïne célibataire et en quête de son essence même (une sorte de Rose seule), la référence aux éléments botaniques dont font partie les roses et qui interviennent de façon régulière dans l'intrigue.

J'ai tout aimé dans ce roman : l'atmosphère évanescente et brumeuse des jardins et des temples japonais, les non-dits et les conversations cachées, les moments d'une très grande délicatesse où le silence vaut tous les beaux discours, l'attente.

Muriel Barbery a réussi avec sa méticuleuse écriture (impeccable) à construire une histoire d'une grande élégance, avec des personnages cabossés et purs, d'une profonde dignité. Les scènes sont décrites avec plus ou moins de détails, les sentiments et les approches sont abordés avec retenue : c'est beau, juste et doux. Mon coeur a palpité et j'ai relu plusieurs fois une scène parce qu'elle était à la fois prévisible et très attendue. Je n'en dirai pas plus pour ménager le suspense.

Je ne sais pas si Une rose seule a rencontré son public. En tout cas, cette histoire mérite le coup d'oeil. Vraiment !

Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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Après l'annonce de sa mort, Rose part à Kyoto pour entendre la lecture du testament d'un père qu'elle n'a pas connu. Accueillie par Paul, un de ses amis proches, elle est conduite de temple en temple jusqu'au moment fatidique de la lecture du testament. Rongée par la colère d'ignorer tout de son père, elle s'initie puis goute l'esthétique japonaise, les haïkus, l'art d'agencer le minéral et le végétal pour créer l'apaisement.. Une occasion pour le lecteur de participer au voyage. Peu à peu, se noue une relation entre elle, Paul et même son père disparu qu'elle découvre à travers son univers.
Comme dans L'élégance du hérisson, j'ai aimé le style de M. Barbery, empreint de poésie et d'images. J'ai été moins séduite par les quelques pages de contes. Ce court roman évoque un univers silencieux, empli de non-dits et de sous-entendus. C'est un voyage intérieur sans vrai suspense mais agréable, à l'image de cette belle couverture dont j'ai découvert toutes les nuances seulement après la lecture...
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Un très beau livre, dans lequel on se laisse guider à travers les temples et jardins de Kyoto, grâce à l'écriture toute en délicatesse de l'auteure. L'auteure décrit de façon précise et poétique tous ces lieux incontournables de Kyoto. le dépaysement est garanti.
J'ai beaucoup apprécié cette quête des origines de cette femme, mêlant habilement passion et apaisement.
On ressent complètement le raffinement de l'art de vivre japonais.
Ce roman se lit d'une traite malgré un rythme un peu lent.
Je l'ai trouvé très attachant dans sa façon d'aborder l'art, la culture, la beauté.
Ce livre m'a encore plus donnée envie de découvrir ce pays, pour de vrai ...
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