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3,62

sur 941 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas encore franchement emballée par ce nouvel opus. Celui d'avant, je l'avais même lu entièrement.
J'ai malgré tout apprécié l'atmosphère japonaise et la poésie qui s'en dégage.
Je n'ai pas réussi à m'imprégner de ce deuil étrange, du message du père pour sa fille, ni d'ailleurs cette fille qui se laisse mener. Bref pas convaincu par cette histoire. C'est dommage car le début était prometteur, le ton zen bien agréable mais le récit peu attachant.


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Ce roman que je qualifierais de récit initiatique ne fut ni un calvaire, ni un chemin de croix et encore moins une couronne d'épines.
Je suis irrémédiablement attirée par le Japon, et à n'en pas douter, Muriel Barbery connaît le sujet sur le bout des baguettes.
Je pose mes pas dans ceux de Rose, notre héroïne, à Kyoto, visitant les divers sanctuaires, jardins et lieux sacrés en attendant l'ouverture du testament paternel, ancien marchand d'art japonais.
Rose, quadragénaire sur laquelle les ans n'ont point laissé d'outrage, découvre cet héritage culturel inconnu et sort de son état d'apesanteur pour enfin s'ouvrir à la vie.
Le texte est épuré, comme un jardin zen.
J'en ai lu un chapitre par soir, pour le savourer délicatement.
Il m'a apporté un bien être proche de la méditation mais, telle une friandise, on en regrette toujours la fin.
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Muriel Barbery nous convie à un merveilleux voyage au Japon.
Pourtant les circonstances ne sont pas des plus gaies.
Rose, botaniste, la quarantaine, célibataire, pessimiste, emmerdeuse professionnelle se rend à Kyoto pour prendre connaissance du testament de son père.
Père qu'elle n'a jamais connu par volonté de sa mère décédée.
Le roman s'ouvre sur la description poétique de la maison de son père.
Arbres et fleurs odorantes, végétation légère et délicate.
C'est beau, c'est visuel, on y est.
Quelques jours de visites dans les temples, les cimetières, les jardins, les rues. …. avec Paul, le notaire de son père, vont métamorphoser Rose.
Ce pays l'agace et la subjugue.
C'est merveilleusement bien écrit, poétiquement, avec de très belles tournures de phrases.
On finit même par s'attacher à cette insupportable Rose qui commence enfin à se trouver.
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Une courte et agréable promenade au pays du soleil levant. Une lecture scandée par de bien belles petites légendes autour des fleurs et des arbres, par lesquelles débutent les chapitres et qui font échos à l'histoire de Rose.
Rose est le personnage principal de ce roman. Elle s'est rendue à Kyoto pour écouter le testament de feu son père, un marchand, un samouraï mais avant tout un esthète qu'elle n'a pas connu.
Un voyage qui s'apparente très vite à une introspection ; en se promenant dans les temples de cette belle cité, les paysages et l'atmosphère entreront en résonance avec elle-même.
Des flâneries « aux vertus d'apaisements et de métamorphose ».
« Alors, dans la grande nécropole des âmes pendues à l'envers, Rose devint une autre. En un éclair, elle revit l'érable dans sa cage de verre ; enraciné dans la fluidité des mousses mais libre sous le ciel, donnant autour de lui la vie dans ses innombrables mutations, il lui chuchotait une partition de brise et de feuilles; elle s'y laissa dériver sans peur, sans colère; à la lisière de sa perception, farandole fondue d'arbres et de fleurs, glissaient les jardins de son père et quelques branches de lilas blancs. »
Des déambulations orchestrées, pour Rose, par son père avant sa mort et qui sont, pour le lecteur, une fascinante découverte des lieux emblématiques de Kyoto.

L'écriture de Muriel Barbery est épurée, douce, poétique, mélancolique.
Elle est un doux remède pour qui a envie d'une reconnexion avec soi-même, d'une parenthèse poétique, lumineuse, et pleine d'espoir.

Une histoire de deuil, une histoire d'amour et de renaissance. Une histoire empreinte de culture et de beauté.
Un petit bijou fleuri à déguster lentement !
« Je voulais que ce soit l'histoire d'une femme, quadragénaire, qui aurait vécu jusque là une vie douloureuse et dont tout à coup le destin s'illuminerait, et que cette illumination aurait lieu dans une ville, que je connais et que j'aime infiniment, qui est Kyōto, au Japon. » Muriel Barbery
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Je me suis laissée emporter par la poésie et la douceur de ce court roman sur le deuil.
Rose a la quarantaine et exerce la profession de botaniste. Elle a été élevée par sa mère et sa grand-mère et n'a jamais connu son père qui est Japonais. Son enfance ne fut pas heureuse, sa mère étant dépressive puis s'est suicidée. Lorsque son père meurt, elle se rend à Kyoto pour la lecture du testament. Elle sera accueillie par l'assistant de son père qui était marchand d'art et la femme qui le servait. Elle va découvrir les temples, les jardins, les fleurs et la gastronomie du Japon. Petit à petit, très lentement, la douceur du pays va agir sur elle et apaiser sa colère et sa tristesse. Elle va alors se redécouvrir et renaître à la vie et à l'amour. Un très joli texte, délicat et raffiné.
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Une histoire de fleurs mais aussi de fantômes et de mélancolie.

L'histoire, en tant que telle, ne m'a pas fait chavirer. Une fin, trop prévisible. Un manque d'explication sur les raisons de cette absence de relations. Beaucoup de pourquoi restent..

Mais j'ai été charmée par le style, par les mots.

Une atmosphère très particulière m'a bercée tout le long de cette courte lecture. du coup j'ai décidé de faire un abécédaire végétal / minéral / Japon.

Très vite ce focus végétal m'est
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C'est à la mort de sa mère que Rose part au Japon à la rencontre de son père qu'elle n'a jamais connu. Cette rencontre n'est cependant pas banale puisque c'est à travers son testament qu'il l'appelle auprès de lui. Elle est accueillie par Paul,ami et associé de son père qui va lui faire suivre un parcours à travers différents temples,mais aussi à travers les cérémonies du thé et du saké ! Parcours commandité par Haku, le père de Rose . Mais ce roman est surtout le beau chemin initiatique d'une jeune femme qui a très vite quitté la joie de l'enfance pour ne connaitre que la tristesse et la colère dans la mesure où elle n'a été bercée que de mélancolie et d'absence.
Muriel Barbery crée une atmosphère très contemplative aux frontières du spirituel,de la poésie et de la psychologie. J'ai reçu ce texte comme un tableau floral en perpétuelle recomposition. Je pense qu'il est impossible d'être neutre face à ce roman : soit on se laisse emporter par cette quête et cette ambiance japonaise très singulière,ce qui est mon cas, soit on est vite ennuyé par le rythme lent et la mauvaise humeur de Rose...
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Roman de la rentrée littéraire 2020, j'ai été séduite par le sujet, les critiques positives et la couverture que je trouve particulièrement réussie, mais le charme n'a pas complètement opéré pour moi. Vous l'aurez compris, ce n'est pas un coup de coeur, mais c'est un bon roman, très bien écrit avec des passages magnifiques, mais le manque d'actions et la fin trop prévisible m'ont déçue. Je le regrette et j'espère que l'auteure ne m'en voudra pas de ma franchise. Ce n'est que mon ressenti et rien d'autre.
*
Le titre du roman m'a fait penser à ce haïku de Paul Claudel qui puisait son inspiration dans la culture japonaise : « Seule la rose est assez fragile pour exprimer l'éternité ».
Comme ces magnifiques fleurs, l'héroïne, Rose, est fragile, séduisante, mais aussi seule, malheureuse, révoltée, et agressive.
*
Rose, une jeune française de 40 ans, part au Japon, à Kyoto, pour entendre le testament de son père défunt, riche marchand d'art japonais qu'elle n'a jamais connu. Elevée par sa mère et sa grand-mère, Rose est comme une coquille vide au coeur meurtri. Sans attache, sans attachement, indifférente aux autres, elle ne croit plus au bonheur et vit dans la solitude et la dépression. Pleine de rancoeur vis à vis de ce père qui n'a jamais essayé de la connaître, elle entame ce voyage sans trop savoir ce qu'elle va trouver au bout.
« Que peut-il me donner à présent ? … Qu'est-ce que l'absence et la mort peuvent me donner ? de l'argent ? Des excuses ? Des tables laquées ? »
*

*
Pour le lecteur, c'est l'occasion de découvrir Kyoto et ses temples, de visiter les jardins éclairés de lanternes, de parcourir les allées bordées de camélias, de pivoines, d'érables rouges et de cerisiers du Japon, d'écouter le chant des oiseaux, l'écoulement feutré de l'eau, et de savourer leur ambiance réconfortante. Une atmosphère délicate et apaisante.
*
Chaque chapitre s'ouvre sur de très courts contes japonais ou chinois qui servent de guide à la narration, aux souvenirs laissés par ce père absent et au parcours initiatique de Rose vers la paix intérieure et le bonheur.
« le monde est comme le cerisier que l'on ne regarde pas pendant trois jours. » le cerisier se pare de belles fleurs qui se fanent en seulement quelques jours, tout comme le temps qui passe, navigant entre l'obscurité et la lumière, la peine et la joie, tranchant comme la pierre, tendre comme la mousse des jardins.
*
L'art, la nature, la culture japonaise, l'amitié, l'amour, les blessures de l'enfance sont au coeur de ce récit. J'ai passé un bon moment de lecture. Un livre dépaysant, poétique, doux qui invite le lecteur à espérer en une belle vie.
« Après les cendres, les roses. »
*
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J'ai retrouvé le style travaillé et sophistiqué de l'autrice, découverte avec « L'élégance du hérisson » que j'avais beaucoup aimé.

Rose, une jeune femme française, est à Kyōto ; chargée d'une profonde mélancolie, elle va, de balades guidées en découvertes subtiles ; accueillant des sentiments qui émergent du plus profond d'elle-même ; elle se retrouve à la rencontre d'un père, amenée au Japon suite à la mort de ce dernier.

Rose entame tout un cheminement, parsemé de fleurs et de jardins zen.
Un parcours minéral, végétal, et introspectif plein de charme.
Elégance et délicatesse, poésie et philosophie, beauté et culture japonaise.

Une histoire, guidée à chaque chapitre par de courts contes asiatiques, pleine de réflexions et d'émotions.
Un roman comme une rituelle cérémonie du thé, sur la métamorphose d'une femme, après un deuil, une renaissance.

Le parcours programmé par le défunt père à l'attention de sa fille m'a interpellée, dans son intention, la beauté de sa découverte, et les symboliques attachées.
J'ai aimé le style d'écriture, j'ai eu plaisir à cette lecture, une invitation à la contemplation.



« Une rose seule, c'est toutes les roses
et celle-ci : l'irremplaçable,
le parfait, le souple vocable
encadré par le texte des choses.
Comment jamais dire sans elle
ce que furent nos espérances,
et les tendres intermittences
dans la partance continuelle. » (Rainer Maria Rilke, Les roses).
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Alors qu'elle n'a jamais connu son père, japonais de naissance, Rose qui approche de la quarantaine, se rend au Japon pour découvrir chez le notaire ses dernières volontés et la lettre qu'il lui a laissée. Elle est reçue dans sa maison, au petit soin de Sayoko, l'employée qui a servi son père toute sa vie, et de Kanto, le chauffeur. Elle va être prise en charge également par Paul, assistant et ami fidèle de son père qui est belge et parle français, mais vit au Japon depuis des années.
Celui-ci est chargé de l'emmener dans divers endroits que son père a choisi pour elle, tout en répondant à ses multiples questions. Ainsi elle visite la ville, ses jardins, ses temples, ses restaurants et bars à thé (et à bière ou à saké).
Au départ agressive et emplie d'amertume, elle se laisse aller à être même carrément désagréable. Elle en veut à son père de l'avoir abandonnée, découvre que tout n'est pas si simple. Celui-ci l'a en effet vu grandir à distance comme le prouve une pièce entièrement tapissée de photos d'elle à tous les âges de sa vie, petite avec sa mère, adolescente, et même devenue adulte et avec ses amants. Sa vie entière était donc connue de son père. Elle comprend alors que c'est Maud, sa mère dépressive et suicidaire, qui avait voulu couper les ponts, que lui l'a aimé à distance car il ne pouvait faire autrement, et en avait fait la promesse, et cela malgré le fait que Paule la grand-mère ait tout tenté pour plaider sa cause.
Amateur d'art contemporain et doué en affaire, il est aimé de tous dans la petite ville de Kyoto. Dire qu'elle est sa fille lui ouvre toutes les portes. Peu à peu, la jeune femme découvre une autre facette d'elle-même dont elle ne connaissait pas l'existence et ce voyage qu'elle ne voulait pas effectuer, va non seulement la mener à découvrir son père mais aussi à mieux se connaître elle-même.

Je n'avais jamais rien lu de Muriel Barbery depuis la sortie de son roman qui l'a propulsé sur le devant de la scène et que tout le monde connait soit pour avoir lu le livre soit par le film, "L'élégance du hérisson". Je l'avais lu à sa sortie et je l'avais apprécié bien avant le battage médiatique qui a suivi. Cependant je l'avais trouvé un peu trop feel-good à mon goût...
Autant le dire franchement, dans celui-ci, je n'ai pas du tout aimé le personnage de Rose. Cela m'a considérablement gâché mon plaisir de lecture. D'un autre côté, j'ai eu du mal à lâcher le livre car je voulais savoir si elle allait enfin lâcher prise et se laisser aller à découvrir ce père qu'elle rêvait de mieux connaître. le fait qu'elle soit botaniste et ne s'intéresse pas vraiment à ce qui l'entoure en dehors de son nombril m'a beaucoup surprise au départ, mais au fur et à mesure que j'ai découvert son enfance, sa vie avec une mère dépressive, ses doutes d'adolescente, je lui ai pardonné sa froideur, son indifférence envers la vie, la distance qu'elle sait mettre entre elle et les autres, sa peur de la relation aux autres.
Elle a vraiment un caractère détestable et sait particulièrement se montrer désagréable avec ceux qui l'entourent et qui ont aimé son père. Ils ne sont pas responsables de ce qu'elle a vécu et elle se comporte trop souvent comme une adolescente capricieuse. Alors qu'elle a plein de questions à poser sur son père, il faudra attendre la toute fin pour qu'elle se décide à le faire.
J'ai trouvé cousu de fil blanc l'évolution de sa relation avec Paul. Il est son opposé en tout et les contraires s'attirent, c'est bien connu. Cependant, il faut bien reconnaître qu'il la comprend et l'aide à évoluer en mieux.
J'ai aimé cependant l'ambiance toute douce de ce roman initiatique, l'immersion dans le Japon moderne mais aussi ancestral, avec ses coutumes, ses silences, la cérémonie du thé et la présence des fleurs partout, chacune correspondant à un état d'esprit, à une humeur particulière.
Peu à peu, Rose se découvre en même temps qu'elle découvre les lieux et les personnes qui aimaient son père et qu'il aimait aussi en retour.
Certains passages sont très poétiques, et j'ai apprécié les descriptions des paysages, l'ambiance dans les temples, les légendes qui précèdent chacun des chapitres qui portent ensuite leur nom.
Et autre point positif, je trouve la couverture très belle.
Ce n'est donc pas un coup de coeur, mais un livre agréable à lire et à découvrir, empli de douceur et qui fait du bien, car il nous invite à profiter de l'instant sans arrière pensée...et à suivre le chemin vers lequel nous devons aller.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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