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sur 950 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"de quoi le deuil est-il le plus difficile ? de ce qu'on a perdu ou de ce qu'on a jamais eu ?"

A la mort de son père, qu'elle n'a jamais connu, Rose va s'envoler pour la première fois au Japon. Paul, l'assistant de son père et son exécuteur testamentaire va la guider dans Kyoto selon ses dernières volontés avant l'ouverture du testament chez le notaire. Rose, en colère contre cet homme qu'elle n'a jamais connu, dirige son agressivité vers Paul. Suivant l'itinéraire choisi par son père, Rose ira de temple en temple, de jardin en jardin et de restaurant en restaurant. Elle apprivoisera, au fil de ces promenades, la culture japonaise et apprendra à connaître son père à travers les paroles de ceux qui l'ont aimé baissant peu à peu sa garde. Les chapitres sont entrecoupés de courtes légendes annonçant l'état d'esprit du chapitre suivant. 

J'avais déjà lu et aimé l'élégance du hérisson de cette auteure, je me réjouissais donc de découvrir un autre de ses romans qui plus est sur le Japon. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans car la lecture de ce récit est exigeante mais la plume est poétique et chaque mot est choisi avec le plus grand soin. On le lit comme un poème sur lequel il faut parfois repasser pour en saisir toute l'étendue. Une rose seule c'est l'histoire d'une renaissance dans laquelle Rose devra comprendre qui elle est en comprenant d'où elle vient.
Une interview de Muriel Barbery est disponible en podcast sur @franceculture dans l'émission l'éveil culturel "Le voyage à Kyoto de Muriel Barbery : "la ville est une personne à part entière"
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Rose, 40 ans, arrive au Japon. Son père qu'elle n'a jamais connu, vient de mourir. Paul, un associé, le père était un riche marchand d'art et missionné par celui ci, l'emmène de temples en temples et de jardins en jardins en un étrange périple initiatique, puis en fin de parcours et plus prosaïquement chez le notaire.
Curieux livre.
Découpé en douze chapitres, chacun d'entre eux est introduit par un petit conte japonais avec sa morale aussi poétique qu'absconse, ainsi Rikyu lavait d'eau pure les pierres du chemin menant à sa maison de thé ---------un renardeau déposa sur l'une des pierres une branche de bambou ---------------- quand son jeune disciple s'étonna qu'il la laisse là ,Rikyu lui répondit: le renard et le bambou enseignent le détour.

Comprenne qui pourra sans être japonais.

De Rose on en sait peu,, un mal être chronique, une impression de nullité et de vacuité. Vue de l'extérieur, une femme secrète et attirante. Sa mère, dépressive au long cours et un suicide idéalisé. Mère partie au Japon on ne sait pourquoi et revenue enceinte puis demandant au père de ne pas chercher à voir l'enfant. le père, docile mais qui de loin suivra l'évolution de sa fille.

Comment s'en sortir alors avec une mère défaillante et un père absent. Et en quoi la vie de l'auteur en est l'écho.

Aucune piste de compréhension et l'illusion d'une réparation en de lointaines contrées peuplés d'esprits à nous autres étrangers.

Reste un livre emprunt de poésie, des dictons que chacun tournera à sa convenance et ces jardins à la japonaise pour qui recherchera le calme intérieur. Et une fin très féminine.

Ah, j'oubliais.

Un ermite du matin au soir, regardait l'horizon. Cependant il se plaçait toujours derrière un pin. On lui en demanda la raison : parce que je ne crains rien tant que de réussir.

Comprenne qui pourra sans être japonais.
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Ca n'engage que moi : Si j'ai choisi ce livre très particulier de l'auteure, que je découvre, c'est que tout simplement le Japon est au coeur de ce récit mais pas que ....
A travers les yeux d'une jeune femme venue prendre connaissance du testament de son illustre (mais inconnu, vous saurez pourquoi) père, l'auteure a su avec une délicatesse littéraire me faire voyager à travers les innombrables parcs et jardins de Kyoto, une promenade fleurie et odorante.
L'héroïne française est un brin "chiante" mais grâce à son entourage, beaucoup d'amour, de sourires, de légèreté seront présents.
Il y aussi le langage des fleurs très présent dans la culture japonaise qui tient une place très très importante.
J'ai beaucoup aimé.
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💬Le Pitch format potch
Rose atterri à Kyoto à la mort de son père, Haru, riche marchand d'art.
Elle ne connait ni le Japon, ni son géniteur mais ce dernier a tout préparé dans son testament.
Rose suit donc Paul, l'assistant d'Haru, dans les ruelles de Kyoto, ses temples, jardins, restaurants et maisons de thé.
D'abord en colère et chamboulée, elle part sur les traces de son histoire personnelle au travers de celle de son père et son pays.

🙆‍♀️Mon humble avis
Ce livre est pour les amoureux du Japon et leur philosophie... Que je ne suis pas !
Il a cependant réussi à me téléporter dans mes souvenirs de temples de Kyoto.

Malheureusement, j'y ai retrouvé les travers de l'autrice : de longues descriptions (les jardins zen c'est de la mousse et des cailloux pour moi) et des envolées philosophiques ampoulées.

Je suis malgré tout contente de m'être accrochée.
L'histoire toute en retenue, à l'image des japonais, permet de faire exploser les sentiments d'une manière très poétique lorsqu'ils affleurent enfin.
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Mon premier livre de la rentrée littéraire a était "une rose seule" de Muriel Barbery, dont j'ai vraiment eu l'impression de lire de la poésie tellement le style d'écriture est fabuleux. Un réel plaisir à lire !

J'ai enchaîné les livres écrit par des Japonais, et je voulais aussi voir ce qu'une Française pouvais bien pouvoir écrire sur le japon.

C'est à travers les yeux de Rose, que nous allons pouvoir découvrir le japon, et l'art subtil de la culture de ce pays. Ce qui l'amène loin de chez elle, c'est la lettre que lui a laisser son père après sa mort, elle ne l'a cependant jamais connu, mais il lui demande de faire ce voyage.

L'idée est improbable, mais elle prend tout de même le temps de faire ce déplacement, un peu par curiosité, un peu pour en finir au plus vite avec le notaire. C'est avec colère et amertume qu'elle va poursuivre un itinéraire imaginé par son père, tout en étant accompagné de Paul qui est l'assistant du défunt.

Au détour des temples et des jardins, entre deux restaurants et de drôles de rencontres, ce chemin va l'amener au plus profond d'elle-même pour y ressentir les émotions gardées sous silence.

Est-ce à Tokyo, que son coeur va finir par s'ouvrir, comprendre qui était vraiment son père et accepter le véritable amour ?
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J'avais lu et aimé comme beaucoup "L'élégance du hérisson", en voyant que Muriel Barbery nous invitait à un voyage au Japon, j'ai eu envie de me plonger à nouveau dans sa plume et son univers.

Il est indéniable que l'histoire et même l'écriture sont très différentes de son roman le plus connu, Muriel Barbery a fait le choix d'innover, de se renouveler, de s'inspirer même de la littérature japonaise pour harmoniser son style à l'intrigue.

Ainsi on arriverait presque à oublier quelques temps que l'auteure de ce livre est française, on pourrait se croire dans un roman d'Ogawa Ito ou Durian Sukegawa. Je dis bien presque...

L'auteure rend hommage au Japon : sa culture, sa littérature, sa philosophie, ses paysages, ses temples... Elle réussit à imprégner son livre d'une certaine sérénité tout en mettant en avant un personnage qui est loin d'être apaisé, une femme qui est remplie de colère, une femme déçue par la vie et les êtres qui ont croisé sa route. Une femme qui n'a pas connu son père et le découvre après sa mort. Une femme qui va peut-être avoir l'occasion de se redécouvrir, de trouver une forme de paix...

Ce livre est comme une perle : délicat et poétique. J'ai apprécié cette lecture mais comme je l'ai susmentionné : l'objectif de l'auteure de s'imprégner et retrouver le style propre à la littérature japonaise n'est pas pleinement atteint, j'ai trouvé que l'intrigue restait parfois trop en surface et manquait d'émotion, que la beauté du style n'arrivait pas à dépeindre parfaitement les sentiments des personnages, que tout se déroulait trop rapidement notamment concernant la romance du livre.

En définitive, j'ai bien aimé ce livre qui est un bel exercice de style mais qui manque un peu de coffre et d'émotion.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Une lecture au rythme japonais: un rythme lent, hypnotisant, presque onirique, au fil des balades dans les temples et de l'observation des fleurs!

Je n'ai pas vraiment réussi à entrer en empathie avec l'héroïne, dont le revirement brutal à la fin m'a un peu échappé, mais ça n'enlève rien au bon moment lecture.
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Ce roman est un doux voyage. Soyez prêt, comme Rose, l'héroïne de ce roman, à quitter la France et à vous laisser bercer par la poésie du Japon. Rose débarque à Kyoto pour hériter d'un père qu'elle n'a jamais connu. Elle est baladée de temple en jardin par Paul, le plus fidèle assistant de son père. Colère, hargne, amertume, tristesse, mélancolie, toutes les émotions y passent avant que Rose ne laisse la plus belle d'entre elles l'atteindre : l'amour. Un roman magnifique, apaisant, ressourçant mais aussi intriguant. Et si ce père disparu savait depuis le départ ce qui est bon pour sa fille ?
Lien : https://www.instagram.com/tv..
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C'est un livre très court proche de la poésie on ne s'attache pas vraiment aux personnages. Ne connaissant pas le Japon j'ai eu quelques difficultés à saisir les descriptions et les images. Un peu déçu tout de même, Je m'attendais à quelque chose de plus romancée
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Je venais de finir 'L'un des tiens' de Thomas Sands et il m'était impossible de trouver un nouveau livre refuge, encore écorché et les nerfs à vif de cette lecture. 'Ce qu'il faut de nuit' de Laurent Petitmangin me tombait des mains dès le 1er chapitre, poisseuses de bons sentiments et clichés... de façon inattendue, et malgré un personnage central peu attachant (Rose), Muriel Barbery m'a attrapé, a dissous la nervosité et la colère contenue de Thomas Sands. La répétition assumée des visites de temples dans une nature domestiquée et symbolique propose un chemin de paix intérieure. À l'absurdité et la violence d'une société en déroute de Sands, Barbery propose un refuge où le chemin est intérieur et l'harmonie possible. Contrevoyage parfait, j'aime lorsque les livres se répondent. Aurais-je autant apprécié l'histoire de Rose sans 'L'un des tiens' ? D'ailleurs, Rose n'est-elle pas l'une des leurs ? N'est-ce pas une partie du propos de Muriel Barbery 😊 ?
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