Mon avis :
Ce roman est sorti en 1971 aux Éditions Fleuve Noir. Je ne me souvenais plus pourquoi je ne lisais pratiquement jamais de bouquins Fleuve Noir… La mémoire m'est revenue ! Les romans Fleuve Noir sont à la littérature de genre ce que la série B est au cinéma. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a que du mauvais, mais la production laisse parfois à désirer. Ainsi, dans celui-ci, de nombreuses fautes d'impression viennent perturber la lecture : des phrases qui ne se terminent pas, des décalages de texte, des paragraphes qui commence avec le début d'un autre… Bref, un BAT signé à la va-vite, sans réelle relecture.
Le roman en lui-même n'est pas mauvais. L'histoire est plutôt bien ficelée, mélangeant avec un certain bonheur la science-fiction à une quête de roman de fantasy. On regrette cependant que l'écriture soit un peu trop simple, voire simpliste. le héros a souvent recours aux mêmes instruments pour se sortir des situations délicates et son histoire d'amour ne me paraît pas très crédible. Certaines descriptions font un peu trop « vingtième siècle » pour un monde à la technologie futuriste. On voit aussi le compagnon rencontré par le capitaine Setni faire un signe de croix… dans un monde où le christianisme n'a pas de raison d'être ! Un petit détail, peut-être, mais qui fait tache dans le décor.
Autre point faible, dû à l'éditeur : la quatrième de couverture dévoile ce que le lecteur est censé ne découvrir qu'à la fin. Vous aimez qu'on vous raconte la fin du film, vous ?
À quoi songent les psyborgs est un bon petit roman, agréable et facile à lire. Il aurait pu être un grand roman si certaine idées à peine esquissées avaient été plus développées. Vraiment dommage, d'autant plus que
Pierre Barbet maîtrise bien l'aspect scientifique (rappelons que ce livre est sorti en 1971) et que sa vision du futur est plutôt optimiste, ce qui tranche avec les parutions de l'époque. Il a au moins réussi à me donner envie de connaître ses autres écrits, et ça, c'est déjà un sacré bon point.