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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après dix ans d'une liaison passionnée et orageuse avec une mystérieuse et fantasque Andalouse au tempérament de feu, le séduisant et donjuanesque Ryno de Marigny tombe profondément amoureux de la sage Hermangarde de Polastron, une jeune beauté blonde qu'il décide d'épouser. C'est compter sans la détermination à le reconquérir de son ancienne maîtresse, La Vellini, qui ne tarde pas à rôder autour de la demeure des jeunes mariés, à Barneville dans le Cotentin…


En partie inspirée d'une expérience amoureuse de l'auteur, cette histoire d'un homme malgré lui incapable de se détacher de sa maîtresse, et qui finit par briser la vie de son couple, fit scandale lors de sa publication, suscitant la réprobation morale et religieuse d'un public habitué au fort engagement catholique de l'auteur. Pourtant, rien dans ce roman n'est aussi manichéen que le simple triomphe du Mal sur le Bien, de la passion charnelle sur la pure vertu, que semblent à première vue incarner les figures si contrastées de la démoniaque Vellini et de la séraphique Hermangarde.


Ici, point de cruauté ni de manipulation perverse comme dans Les Liaisons dangereusesDe Laclos, opposant, d'un côté, les libertins, de l'autre, leurs victimes : chez Barbey d'Aurevilly, aucun des personnages ne mène le jeu, mais tous le subissent avec un égal malheur. Ryno est sincère dans son amour pour Hermangarde, mais, tout comme sa sulfureuse maîtresse, s'avère prisonnier d'une addiction subie comme une malédiction, d'une fatale domination de la chair sur un esprit vaincu et une raison perdue, comme si un maléfice les liait à jamais dans une relation destructrice, voire vampirique, symbolisée par leur pacte de sang. La blanche épouse quant à elle, une fois revenue de son idolâtrie pour son mari, se mure dans sa blessure et son orgueil, se statufiant en être de glace privé de toute capacité de pardon, et laissant, sans dialogue et sans la moindre lutte, le champ libre au feu de sa rivale.


Dans le cadre d'un Cotentin sauvage propice à toutes les légendes et tous les ensorcellements, Barbey d'Aurevilly nous livre, dans un style de haute volée, une peinture et une analyse en profondeur de comportements humains, que la bonne société d'alors observe, commente et condamne sans comprendre. L'on ne s'étonnera dès lors plus que Théophile Gautier ait déclaré à son propos que "Depuis la mort De Balzac, nous n'avons pas encore vu un livre de cette valeur et de cette force."

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Paru en 1851, ce roman est le roman de l'amour mais également de l'emprise. Celle d'une femme, la vieille maîtresse, la Mauricaude comme on la surnomme, la Vellini, cette vieille maîtresse non pas uniquement par l'âge, quoi que plus toute jeune, mais par la durée de sa liaison avec Rony de Marigny. Ce dernier a multiplié les conquêtes mais lui est toujours revenu et lorsqu'il lui annonce qu'il se marie avec la belle et innocente Hermangarde, avec qui il partage un amour sincère et qui lui apporte également une aisance financière, elle lui prédit que cette union ne changera rien à leur lien qu'elle appelle amour mais qui ressemble presque à un ensorcellement tant ils sont unis, pour toujours, quoiqu'il fasse.

Deux femmes que tout oppose, tout différencie, l'une au tempérament de feu, au physique peu plaisant, prête à tout pour garder une place privilégiée dans le coeur de son amant et l'autre, jeune, jolie et tendre, qui tombe sous le charme de Rosny et qui fera les frais d'un mariage, certes d'amour, mais dont l'ombre et la présence de la maîtresse et de l'attirance de son époux pour celle-ci mettront en péril.

L'auteur utilise nombre de procédés pour nous conter cette histoire d'amour diabolique. Il y a les gens de l'entourage : parents, ami(e)s ou commères, mais également échanges épistolaires pour retranscrire les ressentis de chacun. L'auteur dresse ainsi un portrait de chacun de ses personnages,  leur concédant une sincérité dans leurs sentiments, même la Vellini qui n'hésite pas à user de stratagèmes pour garder Rosny près d'elle. Mais elle a des arguments : un passé de dix ans avec lui, émaillé d'un deuil douloureux et même si Rosny joue la carte de l'honnêteté que ce soit avec sa maîtresse mais également avec sa future belle-famille, rien n'y fera : les deux amants sont comme les deux pôles d'un aimant qui s'attirent dès qu'ils sont en présence l'un de l'autre.

Avec une écriture très riche, imprégnée des décors de la Normandie natale de l'auteur dans la deuxième partie avec tout ce que l'environnement peut offrir de violence, de mer déchaînée comme le sont les sentiments et l'issue que l'on pressent, l'histoire se déroule sous nos yeux, très imagée avec ce qu'il faut de revirements grâce à l'intervention des personnages secondaires servant d'agents de liaison.

On ne peut détester l'un ou l'autre des protagonistes, ils sont tous sincères dans leurs sentiments, même si la Vellini endosse le mauvais rôle, celle de la maîtresse bafouée, abandonnée et diabolique dans son obstination à se rapprocher du couple, utilisant tous les moyens pour continuer à exister et prendre le dessus dans le coeur de son amant.

L'auteur s'attache à la personnalité des personnages, avec une maîtresse tour à tour ensorceleuse ou sorcière, devenant provocatrice et sensuelle, faisant de Rosny son jouet, lui-même ne comprenant pas toujours pourquoi il succombe à chacune de ses réapparitions, se retrouvant dit-il sans volonté face à elle alors qu'il est sincère dans ses sentiments avec son épouse celle-ci n'usant d'aucun stratagème pour lutter contre sa rivale, allant presque jusqu'à se sacrifier.

Les personnages secondaires reflètent à la fois les bruits des salons parisiens de l'époque, où tout se disait, se savait ou s'inventait  mais également l'ambiance du pays normand donnant à l'ensemble un roman tragique et passionnel où les personnages se déchirent et courent vers un destin inévitable avec des scènes où la nature et sentiments se mêlent. Trois visages de l'amour : la fougue, la fragilité et l'homme déchiré entre deux femmes.

J'ai eu parfois un sentiment de quelques longueurs, de redites par la reprise de certains événements par d'autres narrateurs ou procédés de narration mais cela vient peut-être également du fait que j'avais hâte de découvrir l'issue de cette double histoire d'amour. le désarroi de Rosny, partagé entre deux femmes, une qu'il aime et une autre à laquelle il ne peut résister, m'a touchée et l'écriture de Jules Barbey d'Aurevilly donne au roman un souffle à la fois de romantisme, d'aventure et de dramaturgie propre à ce genre de récit avec un final en total accord avec le fond de l'histoire.

Un classique de la littérature française que j'ai aimé découvrir et qui fait scandale à sa sortie par son audace...
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Une vieille maîtresse, c'est le trio classique de l'homme partagé entre l'ange et la sorcière, entre l'idéal et le monstre, entre l'esprit et les sens - mais de manière joliment ambiguë jusque dans la défaite finale.
Au centre, il y a Ryno de Marigny, un homme qui a, comme on dit, déjà beaucoup vécu, affligé d'une réputation de Don Juan de salon en partie justifiée, un homme ardent à l'amour et volage, sans cruauté pourtant mais fatal, et fatalement déformé par le prisme des esprits mesquins.
Face à lui, la blonde Hermangarde qu'il s'apprête à épouser, fille de noble famille, belle, pure, entière comme le sont tous les anges, profondément éprise de ce futur mari qui l'adore comme on adorerait une icône capable de renverser toutes les autres idoles.
Derrière, la brune Vellini, qu'il a aimée autrefois, à qui l'ont lié dix ans de vie commune, un sortilège de sang, un désir charnel jamais vraiment éteint. Vellini, fille adultérine d'une duchesse espagnole et d'un obscur torero, à demi courtisane, plus toute jeune, moricaude, laide, violente et sensuelle comme le sont les sorcières, détentrice d'un pouvoir que l'homme cultivé des salons parisiens ne sait comprendre mais ressent dans tout son être.
Après dix ans de passion, Ryno n'aime plus Vellini et Vellini n'aime plus Ryno. Les choses entre eux sont claires, et très sincèrement, Marigny s'estime capable de se ranger enfin comme parfait époux d'Hermangarde. Mais quel homme saurait lutter contre la fatalité - ce joli nom que l'on donne aux faiblesses de l'âme et du coeur ou aux pouvoirs de l'inconscient ?

Il a suscité bien des analyses, soulevé bien des critiques, ce roman que son auteur a pu considérer comme une condamnation de l'empire des passions quand de nombreux contemporains y voyaient un texte immoral, peignant beaucoup trop bien ce qu'il prétend condamner - tout particulièrement de la part d'un auteur affirmé catholique ! Belle réponse de Barbey, d'ailleurs, qui dans sa préface de 1866, très engagée et passionnante, revendique le droit des artistes catholiques à peindre l'âme humaine telle qu'elle est, jusqu'aux excès et les séductions des passions et à laisser le lecteur en tirer ses propres conclusions, plutôt que se cantonner aux fadeurs débilitantes des textes édifiants. Réactionnaire jusqu'au bout des ongles, Barbey l'était toutefois avec panache, bien loin de l'image de moralisme étriqué qu'on attache souvent aux milieux légitimistes de son temps.

Le résultat est un texte à la fois très symbolique et très juste, riche de ses ambiguïtés comme l'est au fond la vie, ouvert aux interprétations de chaque sensibilité et dépourvu de toute morale facile. L'ange et la sorcière, d'ailleurs, s'ils ont tous les attributs de leur rôle, sont loin d'y rester étroitement cantonnés.
Angélique, Hermangarde est loin d'être mièvre, c'est avant tout un caractère dont la grande fierté et l'extrême sensibilité peuvent être vus comme trop exigeants, incapables de s'accorder aux dualités de son époux, de comprendre les faiblesses fondamentales de cet homme si fort et si fondamentalement humain.
Quant à Vellini, malgré son indolence lascive et sa superstition qui en font, a priori, une intelligence médiocre, malgré ses caprices bizarres et son caractère volcanique potentiellement assez pénible, c'est aussi une femme honnête et franche, capable de tout entendre et de comprendre beaucoup, jamais vénale, parfois cruelle par colère mais dépourvue de toute réelle méchanceté, capable d'une véritable compassion vis à vis de ses rivales malheureuses.
La dualité morale entre elles deux doit tout autant au regard de la société et à l'attitude de Ryno qu'à leur seul caractère, à leur seule nature. Barbey lui-même le souligne dans une autre préface : "La vieille maîtresse eut été sa vertu, s'il l'avait épousée, et en ne l'épousant pas, il en a fait son vice !" Et au lecteur d'aujourd'hui qui soupirerait de ces sempiternelles oppositions entre vice et vertu, on peut répondre que l'opposition entre raison et déraison en matière amoureuse reste, elle, de toute éternité !

Le roman est un peu inégal - après une première partie assez impeccable, la seconde peine parfois à trouver son rythme et s'empêtre dans quelques longueurs. le mélodrame y est aussi plus présent, parfois peut-être un peu facile. Mais la puissance de tout cela n'en reste pas moins forte, grâce à des symboles forts, à de très beaux personnages (et je n'ai même pas évoqué mon préféré, la délicieuse grand-mère d'Hermangarde, esprit élevé, audacieux, généreux, dont l'effacement entraîne un inéluctable déclin, comme la disparition de l'esprit d'Ancien Régime sonne, pour l'auteur, le début de toute décadence). Tout cela porté, enfin, par une langue très raffinée et très précieuse, une langue de cabinet de curiosité qui n'appartient qu'à Barbey et s'épanouit dans de superbes descriptions de la côte normande.
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Une fois de plus, Barbey explore un triangle amoureux. Ou comment les aventures d'hier peuvent entraver la liberté d'un homme, ses désirs, ses pensées. Et comment elles peuvent blesser l'être aimé.
Une vieille maîtresse a été composé sur plusieurs années, marquées par la conversion de Barbey au catholicisme. le texte, remarquablement écrit s'en ressent. On songe au romantisme De Chateaubriand, à la comédie humaine De Balzac, dont on reconnait l'époque, et l'on voit venir Huysmans et Bernanos.
La seconde partie (la plus longue) m'a davantage séduit. le décor du Cotentin, magnifiquement décrit donne de l'air à une oeuvre qui étouffait dans les salons parisiens.
Une belle découverte!
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Critique d' Une vieille Maîtresse, de Barbey d'Aurevilly, par Aunould de Liedekerke, dans son livre "Talon rouge, Barbey d'Aurevilly : le dandy absolu".

En 1851, la même année que "Les Prophètes du passé", paraissait "Une vieille maîtresse", ce roman inspiré par la passion tumultueuse de Barbey d'Aurevilly avec la Vellini. Difficile d'imaginer deux livres aussi dissemblables et, en apparence au moins, contradictoires. Les Prophètes sont le manifeste d'un héraut du sabre et du goupillon. Une vieille maîtresse, un récit d'une sensibilité byronnienne et où l'on sent à chaque instant comme "un parfum de péché". Dans La Presse, Théophile Gautier fera à son ami l'honneur de le comparer au grand Balzac, disparu l'année précédente. En même temps que l'écrivain, Gautier saluait le dandy : "C'est l'oeuvre d'un homme qui sait la vie et d'un artiste dédaigneux, conduisant la langue avec la facilité méprisante d'un écuyer consommé. Espérons qu'il trouvera assez de gourmets d'intelligence pour en savourer la délicatesse. "
Livre "dangereux", roman très libre, d'aucuns diront scabreux, Une vieille maîtresse fit quelque bruit dans les salons. On s'interrogea, on jasa. "Jamais peut-être, dira Bloy, un écrivain n'avait mis une si forte moutarde au nez de la curiosité parisienne."
(...)
En 1865, à l'occasion de la réédition de son roman, d'Aurevilly avait pourtant pris soin de lui donner une préface, texte qu'il avait depuis longtemps médité, et qui renvoyait dos à dos philistins, bigots et libres penseurs, "tous les pédants de la moralité bête qui ne veulent pas qu'on touche bravement aux choses du coeur." (...)
Seul ou presque, dans le concert des invectives et des pudeurs outragées, une voix se fit entendre, qui saluait tout à la fois le catholique et le dandy, l'inquisiteur du siècle et le contempteur du matérialisme, l'apologiste de Lord Byron et de Joseph de Maître, ce solitaire irréductible, irréductiblement partisan de "l'exception". Baudelaire avait apprécié Une vieille maîtresse, "une oeuvre rare, comme il s'en publie peu aujourd'hui."
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Une Vieille maitresse est un roman du dix-neuvième siècle, roman sentimental, roman de réflexion sur le couple et ses rapports dans la veine de Constant ou de Goethe.
Le texte est charmant, classique mais tout à fait dans le style du siècle.
J'ai beaucoup aimé l'évocation de la Bretagne, l'histoire faite de rebondissements avec une fin inattendue et des personnages traités avec beaucoup de profondeur et de sentimentalisme.
Une adaptation cinématographique a été faite par Catherine Breillat et elle reflète bien l'atmosphère sombre du roman,.
Un roman tout de même exigeant et complexe, à lire pour approfondir sa connaissance du mal du siècle.
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Trois couleurs dominantes dans ce roman, blanc, noir, rouge, qui s'unissent dans le gris.
Le blanc de la virginité d'Hermangarde, de la pâleur de son teint, de ses dentelles de mariée, de la pureté de ses sentiments. Et comme un pressentiment, le blanc évoque Caroline, le fantôme d'une jeune fille qui a souffert par le désir des hommes et qui hante les dunes.
Le noir pour Vellini, noir de sa chevelure, noir de son teint d'étrangère espagnole, noir de son âme aussi peut-être, elle qui est souvent comparée à une sorcière. Ainsi est-elle aussi associée au rouge, le rouge flamboyant et provoquant de sa robe, à l'image de sa passion, rouge de son sang aussi qu'elle utilise comme un charme magique, rouge des flammes qui ont dévoré son enfant.
Entre ces deux femmes, Ryno serait le gris, lui qui ne sait pas se décider, qui ne sait pas s'il aime et qui il aime, lui, qui apparaît bien falot à côté de ces deux grands caractères, l'une par sa force sauvage et voluptueuse, l'autre par sa douceur fière et souffrante. Ces trois personnages se réunissent et se confrontent, s'aiment et se déchirent dans le gris de l'hiver normand, dans de très belles pages décrivant le Cotentin.
Si certains passages sont un peu longs, l'écriture de Barbey d'Aurevilly n'en reste pas moins très belle, suscitant des images fortes, des nuits sensuelles comme des tempêtes dans les âmes et dans les airs, faisant tour à tour rire du vieux libertin échappé des Liaisons dangereuses mais ayant vieilli, sourire devant la marquise restée jeune de coeur, ou s'émouvoir devant la grandeur d'Hermangarde - frisonner aussi devant une passion si violente et sauvage, si perverse aussi sûrement, que celle de Ryno et Vellini.
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J'aime beaucoup Barney d'Aurevilly, il ose mettre sur le papier les folies indicibles de l'humanité et nous mettre face à nos contradictions. Les portraits de femmes sont extraordinaires, d'un côté la perfection si glacée, si lisse, qu'on devrait aimer mais je pense que personne ne saurait s'attacher à Hermangarde (tout est dans le prénom). A l'inverse, on est fascinés par Vellini, si libérée dans son comportement. Si au début on est tenté de juger facilement la faiblesse de Marigny, c'est en réalité bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Tout le roman est porté par le fantastique, on parle rituels, sang pour sang, philtres, potions, orages. le langage est ciselé, il faudrait des cahiers entiers pour recopier les trouvailles métaphoriques. Chapeau bas pour les descriptions sublimes du Cotentin.
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Texte intéressant. Belle écriture. Bon livre classique.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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