Je ne sais pas s'il fallait écrire ce texte. Finalement il ne dit rien de très original. Il contribue même un peu à la pollution par son existence même. Mais, face à la fin du monde, ne rien faire me semblait pire encore.
Le dégel du permafrost libère du méthane (et d'inquiétants agents pathogènes) qui induit un réchauffement climatique bien plus drastique que celui engendré par le Co2.
Nous sommes devenus notre propre menace.
Il n'en demeure pas moins que la croissance ( qu'il faudrait renommer " prédation suicidaire " ) des pays riches peut être légitimement considérée aujourd'hui comme une des premières causes d'effondrement de la vie sur Terre.
Un monde où la défense de la vie passe pour une attitude " extrémiste" est problématique à plus d'un titre et devrait nous inciter à réfléchir profondément.
Nous vivons dans un monde sublime et presque entièrement inconnu. Il serait beau qu'il commence à nous intéresser un peu...
Il ne faudrait plus montrer aux enfants, dans les livres éducatifs, les écureuils et les musaraignes : notre planète n'est plus significativement habitée par ces êtres-là. Ils sont anecdotiques. Aujourd'hui, le monde non humain est une gigantesque ferme-usine, une autoroute vers la mort. Les manuels scolaires ressembleraient à des livres d'horreur si nous disions la vérité. L'assumons-nous ?
Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s'éffondrent, nous sommes au début d'une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c'est d'argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous !
Plutôt foncer tête baissé dans le mur que de renoncer au moindre privilège.
La fin du monde ( au sens clair que je donne à ces mots ) ressemble ici à une sorte d'immense éjaculation nihiliste.